« … Si les hommes sont sans force, que les femmes se lèvent pour les secouer afin que Dieu se lève à nouveau comme un Héros Puissant à la tête de son peuple pour manifester Christ comme le Chef de l’Eglise, son Corps ! … »

(Note MAV: je considère cet article comme un monument. Il est à lire, relire, et méditer. Quelle profondeur !)

1 Corinthiens 11/ 3 :  » … Christ est le chef de tout homme ; l’homme est le chef de la femme et Dieu est le chef de Christ… « .

Le sujet que je voudrais traiter est délicat. Je voudrais vous faire appréhender la juste manière pour une femme d’entrer pleinement dans son appel tout en respectant les cadres et limites de cet appel.

On rencontre deux cas de figure concernant l’appel des femmes à entrer dans ce que Dieu veut :

– celles qui ont peur à cause de ce qui a toujours été véhiculé sur la place de la femme dans l’Eglise et qui, on doit l’avouer, n’est pas forcément étranger à ce que dit par endroits la Parole de Dieu.

– celles qui, par contre, pleinement conscientes du potentiel de la femme et de ce qu’elle peut apporter au Corps de Christ, prennent le taureau par les cornes en donnant parfois l’impression d’être les porte-paroles d’une sorte de MLFC (Mouvement de Libération de la Femme Chrétienne).

 » Petit aparté : l’idée que l’on se faisait habituellement de la profession pour laquelle j’étais en formation en tant qu’étudiante il y a quelques années, était celle d’une profession exclusivement réservée à des hommes que l’on se représentait travaillant dans un cadre poussiéreux entassé sous des tonnes de dossiers. Et ils incarnaient dans la société un côté  » vénérable  » que l’on ne pouvait concevoir que pour les hommes d’un certain âge, assez avancé. Et pourtant, dans ma promotion qui comptait 16 élèves, les femmes étaient largement majoritaires (bien plus de la moitié) et toutes, c’étaient des jeunes. En parallèle, on voit que de plus en plus de femmes exercent des métiers dévolus longtemps à des hommes ; sans compter un nombre croissant de jeunes filles qui, dès le lycée, se tournent vers des matières scientifiques très poussées ; la frontière des métiers, telle que connue et acceptée dans le passé, a donc tendance à devenir de moins en moins marquée sur le terrain et dans les consciences.  Je ne dis pas cela pour justifier dans l’église la revendication d’une ouverture du ministère aux femmes, mais pour bien mettre en évidence dans la suite de mon propos que le but de Dieu en appelant des femmes au service, n’est pas de rééquilibrer le quota hommes-femmes dans l’Eglise comme cela pourrait se comprendre dans le monde professionnel ni même forcément pour combler un manque de volontaires au service ou une sorte de « crise des vocations ».

Aucun des deux cas de figures que j’ai cités au début ne correspond véritablement à la pensée de Dieu. Si nous ne comprenons pas l’objectif de Dieu pour son Corps, nous ne pourrons servir ce Corps correctement.

Pourquoi Dieu appelle-t-Il la femme ? L’Eglise sans le ministère ou sans le service de la femme ne reçoit pas la plénitude du ministère de Christ, car, en ce cas, tout le caractère de Dieu n’est pas libéré. L’Esprit de l’Eternel qui repose sur notre Seigneur Jésus-Christ ne s’exerce pas dans toute sa plénitude : Esaïe 11 :  » Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l’Eternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel… « . Il s’agit ici des sept esprits de Dieu, mentionnés aussi en Apocalypse 4 et 5, qui parlent des caractéristiques de la divinité qui se trouvent réunies en Christ. Dans ces sept esprits on trouve rassemblée la plénitude de Dieu qui habite Christ corporellement et qui donc doit habiter son  » Corps  » : (Colossiens 2/ 9 :  » Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité « ) À la fois l’autorité ou la justice de Dieu qui représentent le côté paternel du cœur de Dieu, et l’amour ou la miséricorde de Dieu qui représentent le côté maternel du cœur de Dieu, si je puis ainsi m’exprimer.

Lorsque ces deux caractères de Dieu sont présents dans son Corps, celui-ci a les moyens de vivre la plénitude de la divinité : le Lion de Juda et l’Agneau de Dieu. Le service de la femme dans l’Eglise doit manifester ce caractère maternel, et celui de l’homme le caractère paternel de ce cœur Divin. Là où la femme peut apporter le côté tendresse, compassion, miséricorde de la sensibilité paternelle de l’amour de Dieu pour  » l’édification  » de ses enfants, l’homme de son côté peut apporter le côté justice, autorité et force qu’intègre la sensibilité paternelle de l’amour de Dieu pour la  » protection  » de ses enfants. Autrement dit, si l’église ne laisse place qu’au service des hommes en son sein, elle est en carence pour ce qui est du ministère de Christ dans sa plénitude ; elle devient une église au cœur dur ou froid qui applique froidement la « Lettre ». Si au contraire elle fait largement et presque exclusivement place au service des femmes de telle sorte que les hommes s’en trouvent comme évincés, elle est aussi en carence ; car à  moins que les femmes ne se masculinisent dans l’exercice du ministère (ce qui serait dramatique !) elle se trouve privée de la révélation de la véritable crainte de Dieu, source de la vraie sagesse qui peut résulter de l’amour du Père.

Je voudrais vous parler de deux figures de femmes dans la Bible pour amener ce que je veux dire de la part du Seigneur : Déborah et Jézabel. Entrer correctement dans le service de Dieu ne veut pas dire respecter les rôles, mais libérer ce que Dieu veut, et ce, dans l’obéissance. Voilà  deux femmes qui donnent respectivement un parfait contre exemple par rapport à ce que l’on pourrait croire dans la nouvelle alliance : Déborah, dans son « rôle », ne respecte pas la place dévolue à  la femme : ELLE A UN ROLE DE GOUVERNEMENT; mais voilà une femme qui entre pleinement dans la volonté de Dieu et qui GÉNÈRE LA VIE.

À côté de cela nous avons Jézabel qui n’exerce pas ouvertement un rôle de GOUVERNEMENT. Elle n’est que la femme du chef (bien que ce soit elle qui tire les ficelles) : donc au point de vue biblique et dans l’apparence elle collerait plus à la volonté de Dieu ; ET POURTANT, ELLE A APPORTÉ LA MORT (en ce sens qu’elle a eu des eunuques à son service).

Déborah ou le vrai gouvernement de Dieu qui amène la vie dans l’Eglise.

On cite souvent Déborah comme une prophétesse ou une combattante dans la Bible, mais on occulte parfois qu’elle était aussi connue comme JUGE en Israël ; Son état (son appel qui ne bougeait pas et n’était pas fonction du temps) était celui de prophétesse ; mais,  » un temps « , elle a été appelée (appel temporaire donc) comme Juge (Juges 4/ 4) : « Dans ce temps-là , Déborah, prophétesse, femme de Lappidoth, était juge en Israël « .

Comment Dieu avait-Il pu appeler une femme à « cette époque » et à une telle haute fonction ? Nous avons un élément de réponse dans le verset qui dit  » Lorsque les dirigeants étaient sans force « . Nous verrons que Déborah est celle qui ramène la vigueur et la force au milieu du peuple de Dieu lorsque les chefs sont sans force, car elle enfante les vrais dirigeants : elle se lève comme une mère. C’est une fonction d’autorité royale qu’aucun homme ne peut accomplir ; lui il donne la graine qui contient (renferme) l’identité (et c’est important ! ), mais c’est la femme qui porte la vie dans sa matrice (la sent se développer et grandir en elle), puis qui, par son accouchement, libère la vie contenue dans la graine.

Déborah  » Juge  » ou la femme dans un rôle d’autorité.

Déborah était Juge ; ce mot signifiait : rendre la justice avec l’autorité d’un gouverneur et d’un prince. Déborah jugeait véritablement : (verset 5)  » Elle siégeait sous le palmier de Déborah, entre Rama et Béthel, dans la montagne d’Ephraïm ; et les enfants d’Israël montaient vers elle pour être jugés « . Le JUGE est à la fois FIGURE D’AUTORITE ou de justice, (ce qui évoque dans sa fonction la crainte, la force, l’intelligence, et à la fois FIGURE DE MISERICORDE ou de charité (ce qui évoque dans sa fonction la sagesse, le conseil et la connaissance) ; il fait droit aux opprimés en rendant la justice avec équité : Esaïe 11/ 3 :  » Il ne jugera point sur l’apparence, il ne prononcera pas sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, et il prononcera avec droiture un jugement sur la terre… « .

La définition du juge ici (justice et miséricorde) est comparable à celle du bon roi qui gouverne avec intégrité de cœur. Il a :

– L’Autorité pour gouverner = il siège à  la tête du peuple : 2Rois 15/ 5 : Et Jotham fils du roi était à la tête de la maison et jugeait le peuple du pays).

– La Sagesse et l’intelligence : 2 Chron. 1/ 10 (pour conduire le peuple) : »Accorde moi donc de la sagesse et de l’intelligence, afin que je sache me conduire à la tête de ce peuple ! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si grand ? « .

Les 2 facettes du cœur de Dieu (amour et autorité ou miséricorde et justice) exprimés dans les sept esprits de Dieu que j’ai déjà  mentionnés et qui expriment la plénitude du caractère de Dieu manifestée en Christ, se retrouvent dans le gouvernement de Déborah et doivent se retrouver dans le Corps de Christ (Esprit de sagesse, de crainte : enseigner à honorer Dieu ( la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse) et de conseil ( aptitude à décider, voire trancher ) : côté masculin et paternel du cœur de Dieu.

C’est à la fois, dans le troupeau du peuple de Dieu, la houlette et le bâton dans le troupeau. En effet, l’amour et l’autorité ou la miséricorde et la justice ne vont pas l’un sans l’autre. C’est pourquoi dans l’Eglise Corps de Christ l’homme ne va pas sans la femme : les deux ensemble, constituant l’image complète de Dieu qui a à la fois un cœur de Père et un cœur de mère. Lorsqu’il a été dit que Dieu a fait l’homme à son image, il était question du genre humain homme et femme ; «  quand Dieu a créé l’homme Il le créa «  mâle et femelle  » . Si nous n’acceptons pas cela nous intégrons en quelque sorte une conception homosexuelle pour la libération de la vie dans l’Église. Le propos est fort, mais réaliste. Paul dit en un passage très controversé (1 Corinthiens 11/ 11- 12) :  » Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme. Car de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme et tout vient de Dieu « . Il ne parlait pas ici de couple, car il y a des veufs et célibataires et lui-même était célibataire ; il parlait de l’homme et de la femme  » dans l’Eglise « .

Or ailleurs, le même Paul dit  » Je ne permet pas à  la femme d’avoir de l’autorité sur l’homme  » (1 Timothée 2/ 12 et 15). Lorsque Paul dit : « je ne permets pas à  la femme d’enseigner ni de prendre autorité sur l’homme », je crois que c’est à cause de la prédisposition de la femme a être sensible au monde spirituel par son aptitude à la connaissance spirituelle (côté féminin du cœur de Dieu) : la connaissance peut être dangereuse si elle ne vient pas de l’arbre de vie (elle peut faire plonger dans les profondeurs de Satan : c’est une particularité de l’Esprit de Jézabel (nous le verrons plus loin).

L’onction prophétique a des consonnances exclusivement féminines « Esprit de sagesse et de connaissance de l’Eternel ». Si la femme est plus sensible au monde spirituel, elle l’est pour le monde spirituel mauvais autant que pour le bon ; c’est pour cela que Paul dit que c’est elle qui a été séduite par le diable d’abord et elle a entraîné l’homme. La femme par son intuition « capte » le monde spirituel et communique à l’homme qui prend la décision de suivre ou non. À cause de cela une femme a une force de persuasion incroyable et pour cela il faut absolument qu’elle soit dans une bonne position quant à l’esprit qui l’influence. Une femme qui entre dans le service sans comprendre le principe d’autorité de Dieu peut ouvrir la porte à un esprit de Jézabel : cet esprit qui écrase, domine, castre les hommes et finit par procurer la mort. Paul ne dit pas à  Timothée qu’il a reçu du Seigneur que la femme ne devait pas enseigner*, mais bien ceci :  » Je ne permets pas à la femme d’enseigner « .

 

  • * MAV: En fait, tout le contexte de 1 Tim 2, si souvent utilisé tronqué et tordu pour bâillonner les femmes, parle du couple, et uniquement des rapports dans le couple. Car une fausse doctrine circulait à Ephèse, les femmes déclarant que puisque c’était la femme qui avait été créée la première, c’était elle qui avait l’autorité. Paul redresse la vérité. J’en ai écrit un article: LA FEMME PEUT-ELLE ENSEIGNER ?. Mais il y a une autre dimension prophétique dans ce passage. Ephèse était le centre du culte de la Reine du ciel, en l’occurence, de Diane « la grande déesse ». C’est au Concile d’Ephèse, en 430, qu’a été fixé le dogme de la « Vierge Marie », qui a fourvoyé la chrétienté dans le culte à une déesse païenne, rebaptisée « Mère de Dieu », alors que Jérémie (Ch 44) avait fortement mis en garde contre le culte à cette divinité, également adorée en Egypte sous le nom d’Isis, la vierge noire. Le prophète dévoile (Jé 44:19), que ce sont les femmes qui « offrent un culte à la Reine du ciel », et que les maris suivent ! Comprenons donc que cette injonction de Paul met en garde, prophétiquement, contre l’enseignement qui sortira d’Ephèse et qui serra propagée par les femmes, qui entraîneront leurs maris dans ce culte idolâtre. N’est-ce pas ce qui se passe aujourd’hui dans l’glise catholique, qui continue à chanter le Regina Caeli (« Reine du ciel », ainsi que dans l’Eglise orthodoxe ?

Et lorsqu’on lit le V 15 (1 Timothée 2) on comprend que cela a des implications spirituelles qui vont plus loin que la compréhension première de ce verset, car il faut savoir que, dans le même temps, Paul savait le rôle joué par Priscille -femme d’Aquillas- dans l’éducation spirituelle d’Apollos. Elle avait pris une part active dans la rectification de l’enseignement reçu par Apollos ; et Paul ne pouvait l’ignorer : Actes 18/ 26  » Aquilas et Priscille l’ayant entendu le prirent avec eux et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu « .

Si Priscille n’avait pas un rôle prépondérant dans l’édification de l’Eglise je me demande ce qu’elle faisait en voyage avec Paul pour la Syrie (Verset 18- 19) ; elle aurait mieux fait de rester s’occuper des enfants à la maison, s’ils en avaient ! Elle a aussi accompagné Paul à  Ephèse. Je crois que là, dans ces voyages, Priscille avait un rôle d’Apôtre avec son mari et Paul ; mais elle avait aussi un rôle de pasteur avec son époux dans le cadre de l’église qui était dans leur maison (1 Corinthiens 16/ 19).

Voilà deux aspects du service des femmes dans l’église qui sont occultés, alors qu’il est pleinement accepté qu’elles puissent être évangélistes et prophétesses, et même envoyées pour cela dans les nations. Que diriez vous si je vous disais que dans toutes les églises, la plupart du temps, les vrais pasteurs sont des femmes ? L’enseignement est une toute petite partie du travail du véritable berger (être pasteur ne signifie pas forcément être docteur de la Parole !); mais Paul a émis un principe de précaution lorsqu’il a interdit à la femme d’enseigner (être docteur) à cause des hérésies qui commençaient à pénétrer dans l’Eglise (mais nous savons qu’il n’y a pas eu besoin des femmes pour qu’elles se répandent).

Mais il est indéniable qu’une femme qui ne comprend pas le principe d’autorité de Dieu dans le gouvernement de la famille et de l’Eglise ouvre la porte à un esprit de Jézabel qui peut influencer son entendement. Or Jézabel signifie en grec : mauvais enseignant*. Cet esprit, qui peut aussi se retrouver chez un homme, fait entrer la mort (Jézabel fait des eunuques) et l’idolâtrie (le mélange) dans l’Eglise. Jézabel entraîne la perte de l’héritage, contrairement à  Déborah qui elle, fait entrer dans l’héritage.

  • * Note Michelle d’Astier: Jézabel est généralement traduit du grec, dans les dictionnaires bibliques, par : «  sans cohabitation ». Ce qui sous-entend une des caractéristiques de Jézabel : le besoin de dominer. Ou encore , à partir de l’hébreu, par « Baal est mon mari » ! Elle amène un culte à un faux Jésus, puisque Baal signifie « Seigneur »

Apoc 2/20: Mais ce que j’ai contre toi c’est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs .

Jézabel n’a jamais été connue pour être une prophétesse; c’est dire que dans ce passage, Jézabel fait référence à un principe de gouvernement -un enseignement vicié et faux- opposé au vrai gouvernement de Dieu (doctrine de Christ). C’est un gouvernement qui contourne l’ordre établi et qui s’impose par la manipulation et le contrôl ; tout le contraire de Déborah qui a reçu une légitimité d’en Haut pour occuper sa fonction.

Dans le gouvernement de Déborah, il y a la vraie autorité, la vraie crainte, la vraie sagesse et la vraie connaissance qui sont données par Dieu pour conduire le peuple. Dans le gouvernement de Jézabel on trouve une fausse autorité obtenue par l’usurpation, l’absence de toute crainte de Dieu, une sagesse charnelle utilisée pour tromper et manipuler, et enfin une connaissance qui vient des profondeurs de Satan, opposée à la vraie connaissance qui vient de l’arbre de vie.

Fausse autorité

Jézabel veut avoir la première place et une autorité sans partage; elle prend le contrôle des âmes en les manipulant pour arriver à ses propres fins. Jézabel veut le pouvoir et l’autorité de l’homme, contrairement à Déborah que Dieu a appelée en un temps où les hommes étaient sans force. Déborah n’a pas pris une place qui n’était pas la sienne, mais est entrée dans l’appel de Dieu. Jézabel est autre chose qu’une femme qui prend l’autorité, c’est un prince de rébellion dont le but est de détruire l’ordre que Dieu envoie pour générer la vitalité. Jézabel contrôle tout pour atteindre son but, elle introduit le mensonge et détruit la famille. Le principe Jézabélique, bien que n’étant pas typiquement féminin, saisit souvent des femmes remplies d’amertume à l’égard des hommes parce qu’elles ont souffert de rejet, d’abandon et de domination. On ne sert pas le Seigneur pour prendre une revanche sur la vie, ni pour se réaliser. Si on n’est pas épanouie dans la vie, on ne le sera pas dans le service, mais on va plutôt asservir les autres.

Cette fausse autorité génère un faux enseignement (la fausse doctrine), de la séduction ou manipulation et enfin une fausse connaissance qui ne vient pas de l’arbre de vie.

Fausse doctrine caractérisée par l’absence de la véritable crainte de l’Eternel.

En grec comme je l’ai dit, la traduction de  » Jézabel  » est  » Mauvais enseignant « . Tu laisses Jézabel… enseigner et séduire mes serviteurs pour qu’ils se livrent à l’inconduite. Dans la Bible, il est mentionné deux types de doctrines, celle de Christ et celle des démons (cette dernière pouvant être celle de Balaam ou celle de Jézabel).

La doctrine de Christ: La caractéristique d’un chrétien mûr est qu’il est établi dans la doctrine de Christ : il refuse d’être « flottant et entraîné à  tout vent de doctrines » (Eph4/14). La doctrine de Christ nous apprend à haïr le péché. 2Cor7/1 nous enseigne à nous purifier. C’est la doctrine de la piété et de la sainteté.

La doctrine de Jézabel est une doctrine de démons. Son nom signifie aussi « fumier, nauséabond ». Elle enseigne que quelque chose de mauvais peut être bon et que ce qui est impie peut être pur.

La doctrine de Christ enseigne obligatoirement la différence qui existe entre le bien et le mal (Ez 44/23). Ceux qui sont établis dans la doctrine de Christ ne prêchent pas un message édulcoré. Dans la doctrine de Christ, il n’y a pas de nuance de gris, or cette nuance existe dans les doctrines de Jézabel et de Balaam : c’est le mélange de l’idolâtrie. La caractéristique de la doctrine de Jézabel est d’enseigner la fornication spirituelle et de pousser à la consommation de la nourriture réservée aux idoles. Il s’agit de la nourriture démoniaque qu’offrent les doctrines qui excusent le péché. Ex : la fausse grâce qui tranquillise la conscience. Ceux qui sont séduits ont sans cesse la démangeaison d’entendre quelque chose de nouveau, de sensationnel, de distrayant et d’agréable pour la chair. La fausse grâce exclut la souffrance du dépouillement de la Croix : c’est connaître la résurrection sans passer par la mort et ceci est un mensonge du diable : c’est un faux évangile.

Séduction et manipulation.

Lorsque Jézabel va à la rencontre de Jéhu, elle se met du fard (2 Rois 9/ 30) : cela symbolise le fait de cacher la vérité par le mensonge ; ce fard est le cache-misère qui donne une fausse sécurité pour la tranquillisation des consciences ; c’est la fausse grâce qui veut la paix à  tout prix. Elle dit à Jéhu, verset 31 : « Est-ce la paix, nouveau Zimri, assassin de son maître ? » (À cause de Joram). Il y a du sous-entendu là-dedans, mais Jéhu ne se laisse pas avoir et accomplit ce pour quoi Dieu l’a missionné (parole d’Elie) : pas de paix possible avec l’esprit de Jézabel, même sous prétexte d’humanisme. Il l’avait déjà  répondu à Joram qui lui posait la même question :  » Pas de paix tant que durent les prostitutions de ta mère et ses sortilèges  » : pas de paix véritable et pas d’unité possible en dehors de la Vérité ; on ne peut pactiser avec le mensonge sous prétexte d’unité. Or derrière le mélange du culte idolâtre de Jézabel se cache l’esprit du mensonge qui s’oppose au culte véritable qui veut que Dieu soit le seul à être adoré dans un cœur. L’esprit de Jézabel tue l’esprit d’Elie, qui est l’esprit dans lequel marchent ceux qui ont un cœur entier pour Dieu :  » tout pour Dieu  » et jamais :  » Dieu + autre chose à  côté « . Elie disait : «  choisissez qui vous voulez servir Dieu ou Baal si c’est Dieu allez après lui, si c’est Baal allez après lui  » (1Rois19/1,2). Mais pas les deux à  la fois !

Jézabel hait les prophètes de Dieu, ceux qui ramènent les cœurs au culte véritable. Jézabel, c’est aussi l’esprit qui encourage la convoitise : la vigne de Naboth. Nous en avons un bon résumé avec la doctrine de la prospérité qui fait croire qu’on peut tout avoir et que le royaume de Dieu est un supermarché. Pourtant Dieu exerce envers nous sa bonté et sa richesse : Proverbes dit de la femme vertueuse : (31/ 16) » Elle pense à un champ et elle l’acquiert« . Mais il dit aussi plus loin du fruit de son travail qu’elle plante un vigne. Dieu n’est pas incohérent : Il ne nous appelle pas à bâtir notre prospérité sur la richesse des autres sans lever le petit doigt, ni si cela doit appauvrir les autres. Dieu va toucher quelqu’un pour nous bénir, oui, mais pas pour pourvoir à notre superflu : ACHAB n’avait nul besoin de la vigne de Naboth. C’était de la convoitise.

Jézabel séduit aussi par les œuvres : Seuls les yeux de Jésus donnent le discernement qui permet de sonder les vraies œuvres qui se cachent derrière celles qui sont visibles : car l’église de Thyatire où Jézabel siège est l’église connue pour ses œuvres très nombreuses qui peuvent tromper sur la réalité du cœur. Mais le vrai discernement va au delà de ce qui est visible et plonge dans le secret des reins, des cœurs et des consciences; c’est pourquoi Jésus qui s’est révélé à  cette église comme celui qui a les yeux comme une flamme de feu, dit qu’il est celui qui sonde les cœurs et les reins pour rendre à chacun selon ses œuvres (Apo 2/ 23).

Déborah prophétesse, ou encore, la femme et l’onction prophétique.

Déborah se lève comme Prophétesse (esprit de connaissance et d’intelligence : discernement dans certaines versions ; esprit de sagesse) : c’est le côté féminin ou maternel du cœur de Dieu. Il libère une grande sensibilité aux choses de l’Esprit de Dieu et manifeste ainsi la sagesse de Dieu dans la manifestation de son appel prophétique. La connaissance que donne le Seigneur a un but précis : conduire le peuple à entrer dans Son plan : en ce sens, elle construit : ce n’est pas de la divination (le ministère de prophète est, avec celui d’apôtre, un ministère de fondements). Il y a une responsabilité et une implication de celui ou celle qui reçoit la révélation. Déborah, dans son appel prophétique, participe à l’enfantement de la vision. La vraie onction prophétique fait grandir le peuple dans la connaissance de Dieu ; elle ne pousse pas l’homme dans le nombrilisme et elle ne rend pas dépendant du ministère ceux qui en bénéficient ; son but est de rattacher à Dieu. La connaissance manifestée dans le cadre du ministère prophétique n’a pas la même envergure que celle qui est manifestée dans le don de prophétie. Le prophète n’est pas un distributeur de prophétie : il ou elle dit ce qu’elle voit Dieu faire et communique la pensée, le cœur et la perspective de Dieu dans ce qu’Il veut faire ; son but n’est pas de communiquer des choses cachées pour épater, mais dire ce qui est utile pour faire avancer le plan de Dieu (l’esprit de connaissance, de sagesse et de discernement vont ensemble dans ce ministère) et, dans ce qu’il dit, il libère la substance de vie qui génère l’accomplissement de la parole donnée. Le prophète ou la prophétesse est une personne qui connaît le cœur de Dieu, qui mange constamment sa Parole : le rouleau (ce n’est pas un devin).

Qu’est-ce qu’on voit dans ce texte du livre des Juges ? Déborah discerne l’appel de Dieu sur Barak : c’est elle qui fait lever Barak par un Oracle (Juges 4/ 6) :  » Elle envoya chercher Barak et lui dit : N’est-ce pas l’ordre qu’a donné l’Eternel, le Dieu d’Israël ? Va dirige-toi sur le Mont Thabor et prends avec toi dix mille hommes des enfants de Nephtali et des enfants de Zabulon ; j’attirerai vers toi, au torrent de Kison, Sisera, chef de l’armée de Jabin, avec ses chars et ses troupes et je le livrerai entre tes mains « . Là  elle ne jugeait pas, elle prophétisait ! Et donnait une direction précise qui pouvait tout de suite être éprouvée. C’est aussi une des différences entre le don et le ministère ; le don encourage, édifie, exhorte, console. Le ministère peut faire tout cela, mais ce n’est pas sa vocation spécifique ; sa vocation c’est de discerner les temps dans lesquels on est entré, discerner ce que Dieu dit en un temps donné et le communiquer pour faire se mouvoir le peuple dans la direction reçue. Et parfois il voit ce que les autres ne voient pas encore c’est pourquoi une grande souffrance est attachée à ce ministère. Il voit à l’avance ce qui n’est pas encore visible. Et il se doit de connaître la Parole de Dieu et la pensée de la Parole écrite (discerner les séductions). Il y a de nombreux prophètes qui circulent dans le Corps et qui disent n’importe quoi concernant les temps qui vont venir, et le peuple gobe parce qu’il est comme le peuple du temps de Jérémie (23) et de Ezéchiel (13): il a envie d’entendre parler de paix, et qu’on lui dise que tout va bien.

Malheureusement nous sommes aussi dans le temps dont Paul avait parlé à Timothée. Déborah a cité dans son oracle deux tribus qui devaient partir avec Barak dans le combat. Cette précision est la substance prophétique même, qui contient le germe d’accomplissement, car elle s’intègre dans la parole générale de Dieu pour Israël (tout est cohérent) et dans les prophéties concernant ces deux tribus. Cette substance prophétique se trouve dans le nom qui leur a été attribué à  la naissance, puis dans les bénédictions prophétiques de Jacob, puis de Moïse.

Nephtali signifie  » lutte « , ce qui évoque le combat. Dans la bénédiction de Jacob il est dit de Nephtali qu’il est une biche en liberté (Genèse 49/ 21). Dans la bénédiction de Moïse il est dit qu’il prend possession de l’occident et du midi ; et nous savons ce que signifie prendre possession (par la lutte). Zabulon signifie «  habitation », ce qui évoque une délimitation précise et la sécurité d’un territoire protégé. D’ailleurs dans sa bénédiction (Genèse 49/ 13), Jacob dit :  » Zabulon habitera sur la côte des mers… et sa limite s’étendra du côté de Sidon « .

L’Oracle de Déborah s’est parfaitement inscrit dans la pensée de Dieu pour Israël. Connaître la parole de Dieu asseoit l’autorité et l’envergure du ministère prophétique par rapport à  la pensée qu’il reçoit, car il peut avoir plus d’assurance pour apporter des paroles qui ont une portée de direction pour le peuple (ce sont des balises) qui permettent de ne pas s’égarer. Et nous voyons à  la lecture du cantique de Déborah que dans la bataille qui s’est engagée contre Jabin, Nephtali et Zabulon ont été vaillants au combat (Juges 5/ 18) :  » Zabulon est un peuple qui affronta la mort, et Nephtali de même…. « . La tribu de Zabulon a fourni des combattants (verset 14 fin).

La parole prophétique de Déborah contenait en elle-même le germe de la victoire pour fortifier les troupes (Chap. 4/ 14):  » Lève-toi car voici le jour où l’Eternel livre Sisera entre tes mains. L’Eternel ne marche-t-il pas devant toi ? « . C’est la connaissance donnée dans un but précis : libérer le mouvement : pas se gargariser d’une connaissance secrète. Et pendant le combat, l’onction prophétique qui reposait sur elle a été puissamment manifestée pour libérer sur terre ce qu’elle voyait dans les cieux : c’est la déclaration prophétique dans l’intercession prophétique qui consiste à déclarer ce qu’on voit dans l’esprit lorsque Dieu nous ouvre les yeux. Et c’est puissant pour amener les décrets de Dieu sur la terre.

Dans l’esprit, elle a vu le combat qui se tenait dans les lieux célestes parallèlement à ce qui se faisait sur la terre (Juges 5/ 20) :  » Des cieux on combattit, de leurs sentiers les étoiles combattirent contre Sisera « . On peut même imaginer des gestes prophétiques qui ont amené une réalité d’envergure sur le terrain : lorsqu’elle dit au verset 22 :  » Mon âme, foule aux pieds les héros ! Alors les talons des chevaux retentirent à  la fuite, à  la fuite précipitée de leurs guerriers « .

La connaissance spirituelle de Jézabel opposée au vrai don de révélation

Cette connaissance fait plonger dans les profondeurs de Satan : c’est la fausse onction, une fausse connaissance qui s’oppose à la vraie connaissance de Dieu. Contrairement à  la connaissance de Déborah, la connaissance de Jézabel conduit à  la destruction et la mort ; c’est une connaissance qui n’édifie pas mais fait enfler, et qui donne de l’importance à celui qui la détient. Jézabel promet d’ouvrir les yeux de ceux qui forniquent avec elle par ses connaissances secrètes : c’est cela, plonger dans les profondeurs de Satan. La source de la connaissance dans le cas de Jézabel ne vient pas de Dieu, mais d’une grande connaissance du monde occulte. Cette connaissance voit des choses dans le spirituel mais n’amène rien du ciel sur la terre, et en finalité, elle ne contient pas la vie mais, à terme, porte la mort. Il convient toutefois de dire que la connaissance qui provient d’une véritable onction prophétique procure la vie, mais elle apporte aussi la mort sur ce qui doit mourir.

Déborah combattante, ou «  être une mère en Israël » :

Une mère en Israël ou le principe de libération de la vie dans l’Eglise. La puissance d’enfantement qui libère les autres dans le service en sachant s’écarter : c’est cela savoir être mère sur le plan spirituel.

Une MÈRE : CELLE QUI PROTÈGE en défendant la vie de ses enfants contre les prédateurs (agressions extérieures). Comme une mère lionne qui défend ses petits, Déborah s’est levée comme une combattante (esprit de force de l’Eternel : vaillance), parce que le peuple ne savait plus se battre et n’avait même plus les moyens de le faire ; le peuple, parce qu’il avait choisi de nouveaux dieux, avait été vendu par Dieu aux mains de Jabin qui l’opprimait. Il n’y avait plus de force ni de courage en Israël : les routes étaient abandonnées (peur) et il n’y avait plus d’armes (Juges 5/ 8) :  » la guerre était aux portes ; et on ne voyait ni bouclier ni lance chez quarante milliers en Israël « . C’est dramatique ! Le peuple n’avait ni moyen d’attaque, ni moyen de défense ! Et c’est en ce temps là que Dieu suscite une femme !

Dans Ezéchiel 19 : la complainte des lions ou complainte sur les princes d’Israël : «  Ta mère était une lionne, couchée parmi les lions ; c’est au milieu des lionceaux qu’elle a élevé ses petits. Elle éleva l’un de ses petits qui devint un jeune lion, et qui apprit à déchirer sa proie… « . Nous voyons le rôle joué par la mère lionne : son rôle ne se limite pas à un rôle nourricier, mais c’est elle qui fait l’apprentissage de la vie à  ses enfants : elle leur apprend à se battre, à se défendre, à déchirer pour qu’ils se débrouillent seuls un jour. Les lionnes sont connues pour être des  » mère-courages « . Il parait qu’il n’y a pas de réel prédateur face à la puissance, la force et la vitesse d’une lionne.

Être une mère à  la manière de Déborah, c’est avoir une matrice qui enfante la vie, et des entrailles sensibles qui savent gémir lorsque les enfants sont touchés. Les Déborah sont les pleureuses de l’Eternel qui entrent en action lorsque la mort monte par les fenêtres. Jérémie 9/ 17 :

 » Ainsi parle l’Eternel des Armées : Cherchez les pleureuses, et qu’elles viennent. Envoyez vers les femmes habiles, et qu’elles viennent ! Qu’elles se hâtent de dire sur nous une complainte ! Et que les larmes tombent de nos yeux, que l’eau coule de nos paupières, car des cris lamentables se font entendre de Sion : Eh quoi nous sommes détruits ! Nous sommes couverts de honte ! Il nous faut abandonner le pays ! On a renversé nos demeures ! Femmes, écoutez la parole de l’Eternel, et que votre oreille saisisse ce que dit sa bouche ! Apprenez à  vos filles des chants lugubres, enseignez-vous des complaintes les unes aux autres ! Car la mort est montée par nos fenêtres, elle a pénétré dans nos palais, elle extermine les enfants dans la rue et les jeunes gens sur les places « .

Lorsque les enfants sont touchés, il y a quelque chose qui remue dans les entrailles de la femme : elle se bougera toujours pour ses enfants. Vous vous rendez compte du rôle important des femmes ? Ramener la vie là  où règne la mort ! Mais ce n’est pas tout, elles sont aussi chargées de faire maturer les enfants : le lion se repose le jour de ses chasses nocturnes et c’est donc la lionne qui se charge de la nourriture des lionceaux en journée, mais aussi de leur éducation : la lionne élève à la fois deux à trois lionceaux qui deviendront tous adultes ; c’est le rôle d’une vraie mère spirituelle : éduquer ceux dont elle a la charge pour les faire maturer : c’est l’anti contrôle, contraire à l’esprit de Jézabel qui n’a aucun intérêt à la maturation des enfants et qui veut les garder sous son contrôle en les rendant dépendants toute leur vie.

Déborah elle, communique la vie dans le sens où elle enfante et couve jusqu’à la maturation du fruit. Etre une mère comme Déborah, c’est se mettre au service de Dieu pour enfanter la vie, la libérer comme une mère qui a aussi la capacité de se retirer lorsque les enfants sont arrivés à  maturité pour entrer dans leur héritage. C’est une mère qui porte en son sein jusqu’à  la maturation. Le souci d’une mère se porte en priorité sur le fruit de ses entrailles et pas sur elle. Elle dit au verset 9 du chapitre 5 :  » Mon cœur est aux chefs d’Israël « . Ils sont dans ses entrailles, elle n’a de cesse que de les voir se lever pour combattre. Elle n’a pas été suscitée pour prendre leur place et faire ce qu’eux devaient faire, mais plutôt pour les faire entrer dans cet appel. Alors elle les porte et les tire en avant, c’est pour cela qu’elle s’est levée comme une mère. Et parce qu’elle est entrée dans son appel, les chefs se sont levés : Juges 5/ 2 : «  Des chefs se sont mis à la tête du peuple en Israël ; et le peuple s’est montré prêt à combattre  » (Chacun à  sa place). Lorsque ceux qui  » étaient sans force  » sont libérés et se lèvent pour entrer dans leur héritage, on sait que Déborah a accompli son travail avec succès.

Mais le principe de fonctionnement de Jézabel est contraire : se retirer ne fait pas partie de son projet, ni faire grandir et donner la vie ; Le but d’un gouvernement de type Jézabélique est d’attacher les personnes à un ministère, à un groupe, à une église, à une personne, au lieu de les attacher au Seigneur.

Tout le contraire de l’action de Déborah dont le but est de libérer les gens dans leur appel.

Loin de défendre la vie des siens, Jézabel finit par tuer ou étouffer ses petits et ses eunuques (ceux qui collaborent avec elle ou qui travaillent sous son ordre), à moins que ces derniers ne la jettent du haut de la fenêtre sous l’ordre des Jéhu ! Jézabel fait des eunuques, dans le sens où elle communique la mort à  ceux qui collaborent avec elle en les castrant; elle rend secs ceux qui forniquent avec elle ou la servent, et contrairement à Déborah qui fait tout pour faire entrer les enfants dans l’héritage, Jézabel les dépouille de l’héritage (vigne de Naboth etc..). Elle tue dans le sens où elle prend la vigueur et la vitalité de ceux qui sont autour d’elle au lieu de leur donner des forces pour les libérer dans leur identité et, par extension, dans leur service (il faut toujours faire des œuvres pour mériter son approbation et, à  la fin, on est usé et sec). Ceux qui la servent ne savent pas vraiment qui ils sont en dehors d’elle ; ils sont esclaves d’un système (même si c’est une église) au lieu d’être esclaves de Dieu. Cela se voit au résultat dans la vie de ces derniers : sont-ils épanouis ou sont ils vidés ?

1- Jésus nous dit qu’il est venu donner la vie et la vie en abondance : sommes nous débordant de vie ? Ou bien sommes nous comme des mourants, comme desséchés ?

2- Jésus est venu donner la vraie liberté : il est dit que celui que le Fils affranchit est réellement libre : sommes nous libres ? Libre de dire non ou de dire que nous ne sommes pas d’accord ? Donner notre avis, fut-il divergeant, ou bien tremblons-nous à  cette seule idée ? Sommes nous libres de partir et ne plus servir comme nous l’avons fait si nous nous sentons vidés ? Jésus dit encore (Jean 10/ 9) : « Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera il sortira, et il trouvera des pâturages « . Vous a-t-on dit que si vous partiez du groupe ou de l’église où vous êtes, vous serez en danger ? Pour recevoir pâture, les brebis ne restent pas dans la bergerie, mais elles sortent pour brouter sous la conduite du Berger ; les brebis ne sont en danger que lorsqu’elles sont conduites par un mercenaire. Dedans ou dehors, si les brebis ne sont pas en contact avec le vrai berger, elles sont en danger. Le reste, ce sont des fables. Au verset 14, Jésus insiste sur le fait que les brebis doivent le connaître personnellement ( je connais mes brebis et elles me connaissent ). C’est comme cela qu’elles seront assises dans leur identité : Il appelle les brebis par leur nom : le nom renferme l’identité : Jean 10/ 3 : « Il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent et il les conduit dehors « . = Ekklésia.

Jézabel n’aime pas que les brebis entrent dans leur identité, ni même qu’elles s’aperçoivent qu’elles en ont une, car elles seraient affranchies et commenceraient à  grandir en dehors de son contrôle. Jézabel n’a pas intérêt à  ce que les gens deviennent matures car avec la maturation vient l’affranchissent de la servitude. Jézabel est une usurpatrice qui revendique la première place et ceci, sans cohabitation ; elle ne dira jamais :  » que je diminue afin qu’il croisse ! « . C’est pourquoi l’esprit de Jézabel fera toujours opposition à l’esprit d’Elie qui est de la même nature que celui de Jean-Baptiste : nous savons que J-B avait une nette conscience de son appel et du fait qu’il n’était là  que pour préparer le chemin du Seigneur ; de même Elie savait qu’il avait la nature de celui qui enfante et se reproduit : c’était un père (pour Elisée mais aussi pour les autres fils de prophètes).

De même que Déborah était un mère en Israël, Elie était un père. Il savait qu’une fois qu’il serait parti, Elisée recevrait la double portion de son esprit et ferait le double des miracles qu’il avait faits soit quatorze. Mais il n’a pas conçu de jalousie à  cause de cela.

L’esprit qui animait Déborah est le même qui anime celles qui ont une nette conscience des cadres et limites de leur appel et de leur vocation, ainsi que le fait qu’elles sont là pour servir et non se servir, pour aider les autres à grandir et non occuper toute la place. Déborah avait une bonne occasion de se faire valoir et occuper une place qui n’était pas la sienne, après qu’elle ait dit à Barak de la part de Dieu de se lever contre Jabin. La réponse de Barak le rendait vulnérable aux yeux d’une femme à qui il avouait sa faiblesse et son éventuelle incompétence ; la réponse de Déborah, sans donner dans la fausse humilité, a mis clairement Barak face aux conséquences éventuelles de cette solution, notamment aux yeux du peuple. Elle ne s’est pas retirée en arrière mais est allée avec Barak, non à  sa place, mais avec lui, pour lui être une aide efficace.

Pourquoi ? Parce qu’elle savait très exactement le but de sa présence à ce poste de Juge et prophétesse : faire entrer le peuple dans son héritage à une époque où les chefs étaient sans force. C’est pourquoi sa façon de se lever, malgré son envergure, n’a pas écrasé Barak, mais a plutôt libéré son autorité de Chef ; mais nous voyons que c’est l’attitude de cœur de Barak qui a permis à Dieu de libérer l’écrasante victoire dans sa collaboration avec Déborah. Celle-ci savait très bien que Dieu l’appelait à  jouer ce rôle de conduite dans la bataille ; mais il fallait que le cœur de Barak soit sondé à cet égard, par le fait même que Déborah était une femme et que la gloire de la victoire pourrait être attribuée à une femme.

Nous savons que dans des cas similaires aujourd’hui il n’est pas impossible que des hommes choisissent de rester dans la défaite plutôt que d’aller dans une victoire où les honneurs pourraient aller à  une femme. Mais apparemment Barak a dû considérer qu’au travers de  » l’instrument Déborah « , ce serait la gloire de Dieu qui serait manifestée, et que permettre au peuple d’entrer dans son héritage, libre de la servitude de Jabin, était préférable à toute autre considération. Dans son Cantique, Déborah parle des chefs, du peuple, de certaines tribus et lorsqu’elle parle d’elle-même, on sent la fierté. Mais le cadre est précisé au verset 7 : elle s’est levée parce que les chefs étaient sans force, elle s’est levée mais comme une mère en Israël. V 9 : son cœur est aux chefs et au peuple. C’est cela le cœur de la mère qui ne se bat pas pour elle, mais pour défendre ses enfants. Elle rend gloire à  Dieu ensuite et encourage Barak et le peuple dans le combat (ce n’était pas son combat mais celui de tout un peuple : chacun avait sa part et la victoire n’aurait pas été acquise si elle avait agi en solitaire pour s’attribuer la gloire.

L’esprit qui reposait sur Déborah est celui qui anime ceux qui dans leur fonctionnement libèrent les autres pour les faire entrer dans leur service afin que tout le Corps en bénéficie. Elle a libéré l’onction de force et de courage que Dieu lui avait donné sur tous ceux qui sont entrés dans la bataille afin qu’ils soient efficaces. Après, elle a rendu hommage à chacun pour le rôle joué. En fait, ce qui intéressait Déborah, c’était que les chefs se lèvent enfin et que le peuple entre dans son héritage en s’affranchissant des liens de l’ennemi ; c’est pour cela qu’elle avait été appelée. C’est pourquoi elle dit qu’elle s’est levée comme une mère en Israël, pour libérer les fils et filles dans leur vocation. Mais vient un moment où la mère doit se retirer pour que les fils et filles prennent leur envol. De même, Elie, qui était un père, a dû être enlevé pour qu’Elisée commence son ministère. De même, il était nécessaire que Jean-Baptiste s’écarte après avoir préparé le chemin du Seigneur. La libération du ministère de Christ dans le respect de l’ordre divin

L’église qui fait place à l’onction de Déborah est l’Eglise où l’Esprit de Dieu peut se mouvoir dans sa plénitude : Esaïe 11 (les sept esprits de Dieu : Apocalypse 4). La plénitude de l’Esprit de Dieu est manifestée au travers du gouvernement de Déborah : ce règne manifeste Jésus à la fois comme Lion de Juda et comme Agneau de Dieu : un règne de Justice, de puissance, de force, d’autorité mais aussi de douceur et de compassion et de miséricorde. Nous trouvons la mention de ces sept esprits de Dieu à  un endroit dans la bible où Jésus est présenté à  la fois comme le Lion de Juda et l’Agneau immolé :

Apocalypse 5/ 4- 6 :  » Et l’un des vieillards me dit : ne pleure point ; voici le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David (comme décrit en Esaïe 11), a vaincu pour ouvrir le livre et ses 7 sceaux. Et je vis au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là  comme immolé, il avait 7 cornes (plénitude de la puissance de Jésus libérée dans son Corps) et sept yeux, qui sont les 7 esprits de Dieu envoyés par toute la terre (plénitude du caractère de Jésus manifestée dans son Corps) « .

Lorsque l’église permet aux Déborah de se lever, trois domaines sont libérés pour une plus grande manifestation du caractère de Jésus. Dieu réveille le cœur des Déborah (Juges 5/ 12 :  » Réveille-toi, réveille-toi, Déborah ! Réveille-toi, réveille-toi, dis un cantique « ) pour amener trois choses dans son Eglise pour ces temps de la fin : son autorité, sa divinité et sa royauté, afin qu’il soit manifeste que Jésus est le chef et la tête de son Corps

– Les Déborah doivent se réveiller lorsque les chefs sont sans force (Juges 5/ 7) :

là elles deviennent des vraies mères qui enfantent ces chefs qui manquent à l’Eglise : ce qui ramène dans l’Eglise la vraie  » Autorité  » du fils de l’homme, Jésus, qui exerce sa miséricorde en attendant ce jour où il jugera le monde.

– Les Déborah doivent se réveiller lorsque le peuple s’éloigne du cœur de Dieu (V 8) ;

alors elles se lèvent avec les pleurs et les lamentations dans leurs entrailles (intercession) ; elles se lèvent avec la véritable onction prophétique qui ramène le cœur du peuple à  Dieu : (la  » Divinité  » de Jésus Fils de Dieu).

– Elles doivent se lever lorsque la guerre est à la porte (V 8) ;

et là, elles sont de vraies combattantes qui enfantent sur la terre la victoire qu’elles voient dans les lieux célestes. Elles amènent le règne de Dieu dans l’église : la Royauté de Jésus, Roi des rois.