et l’écrit:

1.Ex 20/24-25: « 
Tu m’élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices d’actions de grâces, tes brebis et tes boeufs. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai à  toi, et je te bénirai. Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierres taillées; car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la profanerais… »
 » Tu feras pour moi un autel de glèbe, sacrifie dessus tes montées tes pacifications, tes ovins, tes bovins en tout lieu où je mémoriserai mon Nom. Je viendrai à  toi et je te bénirai. »(version Chouraqui)
2. 1Pi 2/5 : « et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à  Dieu par Jésus-Christ. » (version L. Segond)

Il est question ici d’autel, de sacrifice.

Le mot autel en hébreu se dit soit « Har’el » qui signifie colline, montagne, élévation, soit « Mizbay’akh » qui signifie tuer, abattre, sacrifier

Dans l’Ancienne Alliance les offrandes sacrificielles étaient placées sur l’autel des sacrifices afin d’y être immolées.

A présent sous l’ère messianique, il n’est bien sûr plus question d’autel et de sacrifices d’animaux. Tout cela nous est rappelé dans le livre d’Hébreux:

« Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même… »(Hb7:26-27)

Ainsi les lois sacrificielles étaient devenues obsolètes à  cause du sacrifice unique et définitif de CHRIST qui est à  la fois offrande et sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek.
Mais beaucoup de chrétiens n’ont pas vraiment compris cela et continuent d’offrir des sacrifices sous forme d’oeuvres religieuses pensant que ces oeuvres les mèneront au salut, alors que seules la foi et la grâce peuvent donner le salut en CHRIST et la vie éternelle.

Il y a donc une distinction importante, primordiale même à  faire entre la foi religieuse basée sur les oeuvres, et la foi basée sur le sacrifice unique de CHRIST.
Il faut banir l’esprit religieux dans l’Eglise!

En effet, la religion est une fabrication humaine tandis que la foi est un don de Dieu accordé par sa grâce. C’est bien là  toute la différence.
Dieu n’est pas religieux!!!

Dès la chute en Eden, l’homme est devenu religieux ayant perdu sa communion avec Dieu. Cet esprit religieux c’est celui du serpent par lequel la séduction est entrée dans le monde.

 

La religion c’est le non-révélé

La foi véritable repose sur la révélation messianique du sacrifice par le sang de l’Agneau divin.
Exemple: Caïn et Abel
Abel a eu la révélation messianique du sacrifice en offrant les prémices de son bétail, en l’occurence un agneau sans tâche et sans défaut.
Caïn n’a pas eu cette révélation, il a offert avec un esprit religieux que Dieu n’a pas agréé, car il était du malin nous dit la Bible, l’esprit du serpent l’avait influencé pour finalement le pousser ensuite au meurtre de son frère par jalousie.

 

L’esprit religieux est un esprit meurtrier par nature car il peut pousser à  l’extrémisme par l’intolérance et l’orgueil (exemple l’islamisme…)

Reprenons le passage d’Exode 20 cité en préambule:

Il y est question de trois sortes d’autels:
1. Un autel en pierres taillées
2. Un autel en pierres brutes
3. Un autel en terre (glèbe)

L’autel en pierres taillées représente l’esprit religieux, de fabrication humaine. Ce sont des pierres mortes. Dieu n’aime pas et n’approuve pas les choses qui lui sont destinées et sur lesquelles la main de l’homme agit pour les former à  sa propre image.

L’autel en pierres brutes, au contraire, c’est ce que Dieu veut, des choses sur lesquelles la main de l’homme ne peut agir. Ce sont les pierres vivantes dont parle 1Pi 2.5
L’autel en terre enfin représente l’offrande de nos corps (cf Rm 12: »Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à  offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à  Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. »)

Nos corps en effet ont été tirés de la glèbe (la terre Adama en hébreu) lors de la création, puis de l’état de terre nous devenons des pierres brutes, vivantes à  cause de CHRIST qui se forme en nous, Lui qui est le roc, la pierre angulaire, celle qui fut « rejetée par les bâtisseurs », c’est-à -dire les religieux pharisiens, les fabricants de religion basée sur une loi morte et non sur une foi vivante.

Alors comment nous, l’Eglise pouvons-nous passer de la religiosité à  la foi véritable?

Prenons l’exemple d’Israël, qui est l’archétype de l’Eglise et son modèle spirituel:
430 ans en Egypte sous la domination de l’esprit pharaonique, donc esprit du serpent incarné, ont rendu ce peuple captif, esclave, en même temps qu’idolâtre et religieux-puisque contaminé par les idoles égyptiennes issues du paganisme babylonien nimrodien (religion du serpent, livre des morts…). On aura l’exemple frappant du veau d’or (en réalité représentation du faux dieu Apis).

L’Eglise, aussi est tombée dans l’idolâtrie apostate depuis que Constantin a promulgué par l’Edit de Milan en 313 le christianisme comme religion d’Etat, permettant ainsi aux païens de véhiculer l’idolâtrie dans l’Eglise par l’entremise des statues des anciens dieux égyptiens.

Il aura fallu qu’Israël connaisse plusieurs étapes pour être délivré et puisse de nouveau recevoir les directives de Dieu:

1. La Pâque du désert (Pessah-passage) signant la fuite de l’Egypte
2. Le passage de la Mer Rouge comme signe des eaux du baptême
3. Les eaux de Mara (amertume) comme test de foi après la victoire de la Mer Rouge

Malgré tout cela le peuple a encore connu des périodes de désobéissance mais ces étapes lui ont quand même permis d’avancer tant bien que mal vers Canaan
Ainsi l’Eglise doit connaître ces étapes spirituelles pour arriver à  une transformation majeure. C’est un processus de purification, par le brisement, dont l’aboutissement est symbolisé par Gethsémané-qui signifie « pressoir à  huile », que CHRIST a connu dans son agonie douloureuse. Il a été broyé, pressé, son corps brisé pour nos péchés (Es. 53)

La religion elle, ne connaît aucun brisement ni remise en question, puisqu’elle repose sur des traditions multiséculaires hélas inutiles parce qu’entièrement fabriquées par l’homme. C’est le type de l’autel en pierres taillées que Dieu ne peut agréer.

Le pharisianisme a créé des lois pour asservir le peuple et l’enfermer dans une idéologie purement religieuse, avec des rituels sans fin qui ne mènent jamais à  la vraie connaissance de Dieu ni au salut éternel.

Seule la puissance messianique peut nous délivrer de l’esprit religieux et de son fatras aussi stérile que dangereux.

Alors la question que nous devons nous poser aujourd’hui: sommes-nous des pierres vivantes, disciples de Christ ou bien des pierres taillées, mortes quoique vivantes, et stériles, ne vivant que par les oeuvres de la loi?