Suite de: 2ème partie

Peut-être connaissez-vous l’histoire des martyrs, et les conversations qu’ils avaient entre eux dans leurs cellules, quand ils disaient : « Quand on te fera monter sur le bûcher, et qu’on allumera le feu, s’il y a une grâce divine qui te permet de supporter la douleur, alors fais-nous signe. »  

Savez-vous ce qui arrivait quand ces chrétiens étaient liés au poteau, quand le feu cruel se mettait à crépiter et la fumée à monter, quand la chair humaine encore vivante se mettait à sentir, quand le feu brûlait les cordes qui retenaient les bras ?   Les martyrs levaient les mains et donnaient gloire à Dieu, au paroxysme de leur souffrance. Quand les principautés et les pouvoirs de l’air voient un tel spectacle, c’en est fait d’eux ! Que peuvent-ils faire de plus pour intimider et menacer, lorsque les gens se mettent à louer Dieu au plus fort de la souffrance que leur a valu leur foi dans le Seigneur ?

En revanche, nous ne les intimidons pas le moins du monde en ce moment, car de louer Dieu quand on est dans le bien-être, quand on est repu, quand on est environné de toute cette beauté et qu’on ne risque rien, c’est une chose; c’en est une autre de Le louer au milieu des souffrances et de l’affliction. C’est en cela que consiste le témoignage suprême, non seulement à la face des hommes, mais encore à la face des pouvoirs de l’air, qui ne peuvent pas le supporter, car cela les détruit.

Rendrons-nous un tel témoignage à notre dernier jour ? Cela dépendra de notre vie actuelle.

« Etienne, rempli d’Esprit Saint, fixa les regards vers le ciel… » (Actes 7:55).  

Il n’a pas levé les yeux seulement à ce moment-là : il levait constamment les yeux.   Il voyait constamment la souveraineté de Dieu. Il ne se considérait pas comme une victime. Lui qui était rempli d’Esprit Saint et de sagesse, qui faisait tant de bien dans l’Eglise, qui opérait des signes et des prodiges, ne réclamait pas d’explications au sujet de cette fin abrupte survenant alors qu’il était encore si jeune. « Quel gaspillage!   dira-t-on peut-être. Dieu n’aurait-Il pas pu se servir davantage de lui ? Pourquoi a-t-il fallu qu’il soit emporté comme cela? »

Etienne ne pose pas la question.

Mais il y avait là un homme qui avait gardé les vêtements de ceux qui lapidaient Etienne. C’était un juif amer et tourmenté, hébreu né d’hébreux, l’élève le plus brillant du rabbin Gamaliel, et un persécuteur qui ne respirait que meurtre et menaces envers l’église. Ce jour-là, Saul eut la vision de quelque chose qui surpassait de loin la religion.  Ce fut un aiguillon si douloureux qu’il ne pouvait le supporter; au point qu’il ne dormait plus, mais voyait sans cesse le visage angélique d’Etienne qui disait:

« Ne leur impute pas ce péché. »  

Qu’aurions-nous dit, nous, à nos derniers instants, au moment où les pierres fracturent les os de la face, où le sang coule dans les yeux, où dans la bouche on a le goût de son propre sang ? Aurions-nous la magnanimité de dire: « Ne leur impute pas ce péché » ? Ou bien dirions-nous: « Punis-les, Seigneur, ces brutes, ces espèces de salauds ! »

Mais non. Les dernières paroles d’Etienne furent: « Seigneur, ne leur impute pas ce péché. »  Après avoir dit cela, il s’endormit. Voilà comment Dieu raconte la mort d’Etienne. Il n’a pas été tué, mes amis, Dieu l’a pris. Il avait atteint le but que Dieu lui avait assigné sur la terre.

Quand j’habitais à New York, j’étais missionnaire auprès des juifs. Certains frères juifs sont venus me dire un jour : « Art, nous avons rencontré des gens de la « Ligue de Défense Juive » aujourd’hui à  New York. Ces gens sont des terroristes qui croient rendre service à Dieu en nous mettant à mort. Ils ont dit que toi et Moishe Rosen étiez l’un et l’autre sur leur liste noire et qu’ils allaient vous assassiner. »  Alors j’ai dit à ma femme : « Tu sais, on veut m’assassiner. »  Elle m’a répondu : « Ne t’inquiète pas, Dieu a encore du pain sur la planche avec toi. » Non, je ne m’inquiète pas. Ces gens ne peuvent rien me faire à moins que cela ne leur soit donné d’en haut; et rien ne leur sera donné d’en haut tant que je n’ai pas atteint le but dans lequel j’ai été envoyé; et ce but inclut notre enseignement de ce matin.

Mais les paroles que je prononce maintenant auront bien plus de prix le jour (peut-être relativement proche) où vous apprendrez que j’ai été mis à mort par des hommes tourmentés par les mêmes esprits des ténèbres que ceux qui agissaient chez les meurtriers d’Etienne et des martyrs de Dieu dans toutes les générations. Quand ma carrière terrestre prendra fin, quand j’aurai achevé ma course, je m’endormirai, mais pas avant. Vous saurez alors que j’ai eu le privilège de rejoindre ceux qui se sont endormis dans la foi.

Paul dit, dans la première Epître aux Thessaloniciens: « Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment » (1 Thess. 4:13).   Ceux qui dorment sont ceux qui sont morts en Christ, et non de vieillesse, ou du cancer, ou de tumeurs, ou des autres conséquences d’une vie de péché : ceux qui se sont endormis en obéissant à Dieu par leur souffrance et leur mort. Paul veut que les chrétiens ne s’attristent pas « comme ceux qui n’ont pas d’espérance. »

« En effet, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, nous croyons aussi que Dieu ramènera aussi par Jésus, et avec lui, ceux qui se sont endormis.   Voici, en effet, ce que nous vous déclarons, d’après une parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu. » (1 Thess. 4:14-16)

Quel privilège ! Quelle couronne ! Quelle récompense céleste ! Nous serons les premiers à ressusciter et à aller à la rencontre du Seigneur dans les airs, pour être toujours avec Lui, alors que ceux qui se seront contentés du « christianisme du dimanche » dormiront pendant mille ans.

Mes frères et sœurs, gloire à Dieu ! Que choisissez-vous ce matin ? Jusqu’où voulez-vous aller ? Voulez-vous être remplis du Saint-Esprit, de sagesse et de puissance?   Voulez-vous avoir le visage qui rayonne comme celui d’un ange ? Un visage qui garantit que les puissances des ténèbres s’élèveront contre vous ? Voulez-vous que Dieu vous envoie sur les terrains d’affrontement, pour prononcer des paroles qui feront que, ou bien les hommes se repentiront et tomberont devant vous, ou bien ils grinceront des dents contre vous, et ils n’auront pas le choix de la neutralité ?   Voulez-vous être au nombre des persécuteurs, ou des persécutés ? Voulez-vous être remplis du Saint-Esprit, séparés de l’esprit de ce monde ? Voulez-vous ne rien toucher d’impur, pour que Dieu vous accueille ?

Inclinons-nous devant le Dieu d’Etienne. Prenons une décision, scellons une transaction dès aujourd’hui. Ne croyez pas que j’aie organisé ce message; ce n’est pas moi qui l’ai choisi. Pour ma part, je voulais prendre un autre sujet : Israël. Il est vrai que la question du martyre et celle d’Israël ne font qu’un : seul un témoin-martyr sera capable de susciter la jalousie des miens, et rien de moins ne suffira.

Si vous manifestez de la miséricorde envers les juifs dans les temps de la fin, vous y laisserez la vie.

Jésus bien-aimé, merci d’être le grand témoin-martyr que Tu es. Merci de nous appeler à  notre haute vocation en Toi. Seigneur, je crois que Tu désires accomplir quelque chose ce matin, chez les personnes ici présentes. Tu désires sceller quelque chose une fois pour toutes; et il ne s’agit pas simplement de leurs derniers instants, mais de tous leurs instants. Ils prendront position sans crainte devant les hommes, car c’est Toi seul qu’ils craignent. Ils prononceront les paroles que tu mettras dans leur bouche sans souci pour la manière dont ces paroles seront reçues, comprises, appréciées, aimées, ou rejetées. Que quelque chose soit conclu aujourd’hui, Seigneur, entre Toi et ceux de Tes fils et de Tes filles qui choisissent cette voie. Qu’il en soit ainsi pour ceux qui accueillent ta discipline, pour ceux qui ne peuvent pas se passer de la climatisation, d’une dose quotidienne de je ne sais quoi, du confort matériel légitimerais savent que cela les alourdit; qu’ils acceptent d’être sevrés afin de pouvoir faire bon accueil à ce qui les dérange, à ce qui est malcommode. Ils ne veulent pas aimer leur propre vie au point de craindre la mort.

Frères et sœurs, scellez cette transaction maintenant. Voyez en quoi consiste la foi, et à  quelle vocation nous sommes appelés. Il est très, très proche, le moment où sera ôté le voile qui dissimule l’hostilité, la haine et la brutalité de ces pouvoirs invisibles qui ont crucifié Jésus. Il leur reste très peu de temps, et ils sont sur le point de déchaîner au grand jour, en ces temps de la fin, toute leur rage contre l’Eglise et contre les juifs. Dans quel camp serez-vous ? Décidez-le maintenant. Accueillez la discipline et les épreuves que Dieu envoie. C’est ainsi qu’il donnera forme à Sa nature en vous. Vivez dans l’Esprit. Soyez remplis de l’Esprit, de cet Esprit éternel par lequel Jésus a offert au Père Sa vie immaculée.

Alléluia ! Invoquez le Seigneur. Faites-Lui connaître votre décision. Sans conditions. Sans conditions. Sans conditions. Seigneur, qu’avec persévérance je puisse lever les yeux vers le ciel. Que je sois rempli de l’Esprit. Que je voie sans cesse le ciel ouvert. Que je voie toujours Jésus à la droite du Père. Que je reconnaisse que toutes choses procèdent du gouvernement de Dieu et du Trône céleste; que rien n’est fortuit, et qu’il n’y a ni hasard ni accident.

Toute souffrance, toute épreuve vient de Toi, pour Ton bien éternel, pour ta gloire, pour la louange de Ton Nom. Remplis-moi de Ton Esprit, et que je puisse m’abandonner à Lui sans réserve. J’ôte de mon corps, de ma pensée, de ma maison tout ce qui vient du monde, tout ce qui attriste Ton Esprit. Je ne veux pas être un chrétien « dans le vent » qui cherche à  profiter de ce qu’il y a de meilleur dans les deux mondes: je veux être entièrement consacré à  Toi.  Je renonce à toute inspiration qui donne la mort, afin que tout ce qui doit venir me vienne par la souveraineté de Dieu, qui nous aime d’un amour éternel, et dont la grâce est suffisante pour tout.

Puisse le Seigneur avoir des témoins de cette qualité quand la ville d’Honolulu célèbre la veille de la Toussaint; un peuple sans peur, dont la vie est déjà  offerte. La question de savoir comment notre corps sera offert en sacrifice est tout à  fait secondaire. Alléluia, merci, Jésus. Seigneur, puisse la nuée des témoins qui nous entoure se réjouir ce matin: se réjouir de l’œuvre de Ton Esprit et de Ta Parole, se réjouir de ce qui a été conclu ce matin, de ce qui nous rapproche de cette fin que ces témoins attendent. Que les pouvoirs des ténèbres qui planent sur Honolulu frémissent. Pendant si longtemps ils ont fait leurs quatre volontés dans cette ville et dans ce pays. Ils ont tordu et perverti la vérité, suscité la tentation, intimidé et menacé les humains. Ils ont été à  la fête tant qu’il n’y a pas eu dans cette région une Eglise de la trempe apostolique; une église qui ne chérit pas sa propre vie au point de craindre la mort, redoutable pour ces esprits invisibles.

Seigneur, veuille sceller quelque chose dans cette assemblée. Etablis dans ses fondements une réalité qui demeurera. Parmi ceux qui la fréquentaient, qu’il y en ait qui cessent de venir, car elle sera devenue un peu trop radicale à leur goût. Que tous ceux que tu veux voir ici puissent y rester, s’y enraciner. Que d’autres viennent s’y ajouter selon ta volonté, afin qu’au milieu de cette vile, Seigneur, il y ait un peuple à  la louange de Ton Nom, un peuple de témoins pour Jésus.

Priez maintenant, de votre place.   Faites une déclaration devant les hommes, devant les anges, devant Dieu, devant la nuée des témoins invisibles, devant ces principautés invisibles qui vous ont, par le passé, menacés, tentés, intimidés et manipulés à  plaisir.   Brisez leur pouvoir immonde par la parole qui sortira de votre bouche, en disant: « Oui, Seigneur!   Cet appel est pour moi. »

FIN