Suite de: 1ere partie

Quelle sorte d’église voulons-nous être ? Croyez-moi, mes amis, on ne passe pas sans souffrance du régime « culte dominical avec une étude biblique en semaine » à  la réalité apostolique.

Cette réalité apostolique est en soi une souffrance; elle est humiliation. Elle consiste à se laisser dépouiller de ses masques. Quoique Dieu n’explique pas comment Etienne en est venu à  avoir un visage semblable à celui d’un ange, il vous faut savoir que les chapitres 6 et 7 du Livre des Actes ne relatent pas des faits qui se sont produits au lendemain de la Pentecôte. Si trois ou quatre chapitres seulement nous séparent de la Pentecôte, du récit de la descente de l’Esprit, il a pu se passer six ou sept ans dans l’intervalle. L’œuvre sanctificatrice de Dieu s’est poursuivie dans l’Eglise, dans le Corps, pour faire paraître des hommes tels qu’Etienne, tellement remplis de l’Esprit de Dieu et de vie céleste qu’ils ressemblaient à des anges; et cela, pas quand ils étaient assis sur des bancs d’église, mais au moment où ils étaient face à  leurs destructeurs, à des gens prêts à leur citer la vie. Le visage d’Etienne était « comme celui d’un ange. »  Quand cet homme à Johannesburg a dit: « Art, ils avaient le visage rayonnant », j’ai répondu: « C’est donc cela. Maintenant, je sais pourquoi ils ont été assassinés. »

Si nous voulons éviter la voie du martyre, il nous suffit de continuer à être ordinaires, à nous satisfaire d’un christianisme dans lequel les cultes succèdent aux cultes, où l’on prend plaisir à entendre une bonne parole bien biblique, à louer et à adorer un peu le Seigneur, puis on rentre chez soi vivre une vie médiocre.

Mais si nous voulons donner gloire à  Dieu et être ses témoins (et Dieu permettra aux forces anti-christiques à la fin des temps de faire la guerre aux saints et de les vaincre), alors il nous faut vivre tout autrement dès maintenant, parce que c’est en étant vaincus que nous vaincrons. C’est ce que nous manifesterons au dernier moment, au moment suprême, qui donnera la mesure de notre foi, et toutes les années, toutes les journées qui précèdent ce moment nous y préparent.

Vous souvenez-vous de Jésus sur la croix ? Et de ce centurion pas très fin, un meurtrier professionnel, qui avait crucifié des gens en grand nombre ? Cet homme était resté là, à observer l’agonie douloureuse de Jésus au plus fort de sa souffrance sur la croix. C’est alors que ce centurion a vu quelque chose qu’il n’avait encore jamais vu chez qui que ce soit, quand Jésus rendit l’esprit, quand II pria pour ceux qui L’avaient conduit à la mort, quand II refusa de rendre la pareille à Ses frères juifs qui l’accablaient d’injures, lui disant: descends de la croix, et nous te croirons; tu en as sauvé d’autres, et tu ne peux pas te sauver toi-même? »

Ces gens disaient plus vrai qu’ils ne croyaient. Jésus ne pouvait pas, ne voulait pas se sauver Lui-même; et quand II est mort de cette manière extraordinaire, ce centurion obtus, ce non-juif qui n’avait jamais fréquenté d’école rabbinique, qui ne savait rien des Ecritures ni du Messie eut une révélation. Tout ignorant qu’il était, devant une manifestation si glorieuse, il s’écria: « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu. »

Et maintenant, écoutez-moi bien. D’ici peu, nous allons nous retrouver dans la même situation que l’Eglise primitive. Il y aura une manifestation finale de même nature. Cette fois, c’est l’Eglise qui va se retrouver sur la croix. Cette fois, c’est le Corps de Christ qui suivra le Maître partout où II ira. Nous connaîtrons le même affrontement final, la même souffrance, la même mort que le Maître. Ce que nous manifesterons alors en cette extrémité révélera la qualité réelle de notre vie entière.

Crier, hurler, dire « mais pourquoi moi…?« , se tordre les mains de désespoir, ce sera perdre.  

Qu’est-ce qu’Etienne a manifesté en ses derniers instants ? Prenons le chapitre 7.   Après avoir passé en revue toute l’histoire du peuple juif devant les docteurs de la Loi et devant ses détracteurs, Etienne résume pour eux tout ce que cela signifie d’avoir la foi. Il en arrive finalement, aux versets 47 et 48, à parler de la maison de Dieu qui n’habite pas dans des temples faits de main d’homme, comme dit le prophète.

A qui Etienne s’adresse-t-il ?  A des hommes dont toute la vie religieuse repose sur un temple fait de main d’homme, à des fonctionnaires religieux qui croient servir Dieu mais en fait Le maltraitent : ils pensent qu’Etienne blasphème contre le saint temple. En les interpellant, Etienne menaçait toute leur existence religieuse, leur lieu de prédilection, leur prestige. Il en ira de même à la fin des temps, lorsque les forces politico-religieuses (dont Jézabel et Achab sont les symboles) formeront une vaste et puissante alliance que nous serons appelés à interpeller, non seulement par nos paroles, mais encore par notre existence même; en effet nous représenterons un autre genre de Temple, dans lequel le Saint Esprit habitera en plénitude.

Le ciel est mon trône, et la terre est mon marchepied, quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, ou quel sera le lieu de mon repos?   N’est-ce pas ma main qui a fait toutes ces choses? (Actes 7:49-50).

Après cette citation, Etienne tient des propos terriblement discourtois et polémiques. Il manque totalement de diplomatie. N’aurait-il pas dû être plus sage et s’abstenir d’irriter ces gens ? Immanquablement, ils vont se dresser contre lui, pleins d’amertume et de fureur. Comprenez-vous que ces paroles d’Etienne ne procèdent pas d’un calcul, pas plus, d’ailleurs, que celles que je suis en train de prononcer ? Je fais confiance au Saint-Esprit pour qu’il décharge Son fardeau sans que j’interfère en calculant quoi que ce soit. On m’a déjà  prévenu. Savez-vous où je dois me rendre en quittant cette magnifique île hawaïenne ? Après un arrêt de six jours au Minnesota, je vais en Israël : avec tremblement, mais avec détermination.   Je ne sais pas si j’en reviendrai vivant, et je ne parle pas là du danger d’être gazé, ni de la guerre nucléaire. Je veux dire « revenir vivant » simplement pour avoir affronté mes frères. En Australie, j’ai déjà  été averti prophétiquement au sujet de ce voyage qui sera très dangereux. Je me tiendrai devant des responsables du gouvernement, et je ne dois pas préparer à l’avance ce que je leur dirai; mais Dieu sera avec moi.

Ecoutez ces paroles d’Etienne, mes amis, et comprenez que ces paroles ne procèdent pas d’un homme, mais de Dieu Lui-même:

Hommes au cou raide, incirconcis de cœur et d’oreilles ! Vous vous opposez toujours au Saint Esprit, vous comme vos pères. Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont mis à mort ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste, dont vous êtes devenus maintenant les meurtriers après l’avoir livré » (Actes 7:51-52).

Ces hommes étaient-ils là lorsqu’on a crucifié Jésus ? Qu’ils aient été physiquement présents ou non, Etienne les accuse d’être partie prenante dans les péchés de leurs pères, ces péchés dont ils ne se sont jamais repentis. Ils ont donc pris part à la mort des prophètes comme à celle de Jésus. La preuve, c’est qu’ils sont sur le point de mettre à mort Etienne. Il nous faut voir comme Dieu voit; il faudrait qu’eux aussi voient comme Dieu voit, pour pouvoir se repentir avant le jour du Jugement de Dieu.

Il nous faut connaître nous-mêmes la crainte de Dieu pour être en mesure de persuader les hommes. Et à moins que notre bouche ne soit abandonnée au Saint Esprit, jamais nous ne vivrons ce genre de confrontation. N’est-il pas beaucoup plus facile de parler des « Quatre lois spirituelles » que des questions qu’abordait Etienne?   « Mon frère, es-tu sauvé ? Sais-tu que Dieu a un projet pour ta vie ? Connais-tu les bénédictions que tu recevras, si tu acceptes Jésus ? » Voilà  des propos qu’il est bien plus facile de tenir, plutôt que de dire : « Hommes au cou raide, incirconcis de cœur et d’oreilles ! Vous vous opposez toujours au Saint Esprit! »

Je ne vous dis pas que c’est là ce que nous devons dire aux autres ; ce que je veux dire, c’est que quelle que soit la parole que nous adressons à ceux qui sont devant nous, il importe que ce soit la parole de Dieu et non la nôtre. Le Seigneur contrôle-t-il entièrement les vases que nous sommes, au point que nous pouvons exprimer sans compromission ce qui est dans Son cœur, quelles que soient les retombées pour nous?

Pasteurs et serviteurs de Dieu qui m’écoutez, comment tiendrons-nous face aux ennemis de Dieu si déjà nous craignons le peuple de Dieu, si nous nous montrons lâches dans l’Eglise, si nous craignons de prononcer une parole qui risque d’offenser, et de nous faire perdre ainsi la faveur des membres de l’assemblée, qui pourraient fort bien nous quitter pour emporter ailleurs leurs dîmes et leurs offrandes?  

Se tenir avant toute chose en présence de Dieu et pas seulement en présence des hommes, c’est l’attitude du martyr ; et cela, pas seulement à l’instant suprême, mais à tout instant. Je pourrais vous raconter bien des choses que Dieu a prononcées par ma bouche au fil des années; c’est la raison pour laquelle certains ne m’invitent pas deux fois. D’autres, si seulement ils le pouvaient, me lapideraient volontiers. Je ne dis pas cela pour me mettre sur un piédestal, car je suis aussi ordinaire que l’était Etienne : en mon temps, j’ai renoncé à terminer mes études au Lycée. Ce que je veux dire, c’est que cette attitude que je décris doit être celle de l’Eglise à la fin des temps : sinon, elle s’apercevra un jour qu’elle fait partie d’une autre église, non plus apostolique mais apostate.

Si vous ne retenez qu’une chose parmi toutes celles que j’ai dites ce soir, retenez ceci : c’est que Katz a prédit que:

Dans les temps de la fin, il n’existera que deux sortes de chrétiens : les apostats, qui constitueront la majorité de ceux qui se diront chrétiens, et qui se satisferont de cultes n’amenant jamais de surprises, et un autre groupe, bien plus restreint, un reste qui s’appellera « le peuple de Dieu. »  

Le premier groupe haïra, persécutera, et cherchera à détruire le second.   Ils nous mettront à mort, assurés qu’en ce faisant ils rendent service à Dieu.

Chers frères et sœurs, écoutez-moi. Peu m’importe le charme romanesque du paysage hawaïen aujourd’hui, s’il nous distrait de ces vérités apostoliques. Ce sont des vérités centrales, malgré tout ce que perçoivent nos yeux de chair. Nous ferions bien d’aligner notre vie sur ces vérités-là  plutôt que sur les choses visibles. Je vous le déclare: si nous ne nous livrons pas sans retour au pressoir de Dieu, afin de ressembler journellement un peu plus aux Etienne de notre génération, nous allons nous retrouver, dans le camp de ceux qui vont les lapider.  

Il n’existera pas de position neutre, intermédiaire entre les deux camps. Il n’y aura que deux possibilités parfaitement tranchées. Chaque jour qui passe, chacune de nos décisions, chacun de nos choix nous rapproche soit de l’un, soit de l’autre de ces pôles. A la fin il y aura deux catégories de gens. L’une portera le Nom du Seigneur Dieu et de l’Agneau, et l’autre, la marque de la bête. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une marque qui n’interviendra qu’au dernier moment, mais que jour après jour, acte après acte, nous nous soumettons soit à  l’Agneau, soit à  la bête. Le Jour de Dieu révélera quelle identité nous nous serons donné, en fin de compte.

Ne pensez pas que nous soyons à l’abri de la séduction, que nous ne pourrions pas nous éloigner de la foi tout en continuant à énoncer les vérités de la foi.   Nous avons éperdument besoin les uns des autres pour devenir le peuple de la vérité, pour être remplis de Saint Esprit, de sagesse et de puissance, tout en sachant que si telle est notre manière de vivre, nous entrerons inévitablement en collision avec l’hostilité, la souffrance, et la mort.

« En entendant cela, ils furent exaspérés dans leurs cœurs, et ils grinçaient des dents contre lui. »  

Ces hommes qu’Etienne interpellait ont vraiment vécu un instant d’éternité.   Transpercés de part en part, ils n’avaient plus que deux solutions : soit de tomber aux pieds d’Etienne, en disant « Hommes frères, que devons-nous faire? » soit de prendre des pierres pour le lapider. Cela vous plairait-il d’être un prédicateur dont les paroles ne laissent aux hommes que deux solutions : ou bien crier « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » ou bien parce qu’ils ne peuvent supporter vos paroles, se boucher les oreilles et se ruer sur vous comme un seul homme pour vous ôter la vie ? Nous aimons tous voir les gens tomber devant Dieu et se repentir. Nous aimons tous voir l’œuvre puissante de l’Esprit, qui amène les hommes à la vérité. Mais croyez-moi, si nous n’acceptons pas de nous trouver face à des gens hostiles, face à ceux qui seraient capables de se ruer sur nous comme un seul homme, Dieu ne se servira pas de nous pour ceux qui tomberont à nos pieds en criant :

« que nous faut-il faire? »

Face à la foi, ces hommes eurent le cœur transpercé, mais ils ne se repentirent pas. Ils grinçaient des dents contre Etienne, tant ils trouvaient insupportable tout ce qu’il représentait. Si seulement il n’était pas là ! Si seulement on pouvait réduire à  néant son interpellation ! Alors on ne se sentirait pas remis en question par son visage angélique, par ses paroles pleines de conviction, et par l’onction qui est sur ces paroles pénétrantes ! Si seulement on pouvait en toute tranquillité perpétuer ce pseudo-judaïsme qui offre la possibilité d’accomplir d’agréables performances, et qui est source de revenus ! Tout irait bien, alors ! Mais voilà que son existence même nous perd, et dévoile le caractère menteur de ce que nous exaltons.

C’est ainsi que les choses se passeront à la fin.  L’existence même du peuple de Dieu révélera et condamnera tout ce qui est faux.  

J’ai eu l’occasion d’évoquer le temps où j’étais tout nouveau chrétien, après ma conversion à Jérusalem au cours d’un an de congé que j’avais pris quand j’étais professeur. Je suis revenu en Californie, dans l’établissement scolaire où j’avais été un militant marxiste en vue, la Bible sous le bras, et déclarant que « la solution était en Jésus-Christ. » Avez-vous jamais perdu tous vos amis en une seule soirée, comme cela m’est arrivé ? Ils avaient organisé une réception pour fêter mon retour. Alors j’ai donné mon témoignage. Jamais je n’avais vu pareille colère, pareille amertume, pareille hostilité, alors que dans le passé, quand j’étais adultère et corrompu comme eux, tous m’aimaient ! Le lendemain de cette soirée, alors que j’étais dans la voiture d’une collègue, une juive chez qui je logeais, il sortit de la bouche de cette femme un tel torrent d’obscénités, de fiel, et d’injures, que j’ai ouvert la portière et quitté une voiture en marche ! Comment cela se fait-il ? Quand j’étais marxiste, communiste, humaniste, pragmatiste et existentialiste, je réunissais tous les suffrages; puis on s’est mis à  me haïr quand je suis devenu chrétien. La haine, la violence, le fiel de tous ces gens étaient la preuve indubitable que j’étais réellement entré dans un autre Royaume.

Je me trouvais donc à  la cafétéria avec une de ces collègues juives. Je l’irritais abominablement, n’arrêtant pas de donner mon témoignage. Vous savez à quel point on peut être maladroit quand on est jeune dans le Seigneur, quand on a tout le temps envie de placer un argument pour Dieu ! L’assemblée que je fréquentais était remplie de convertis qui étaient aussi mes élèves. Ils formaient à eux tout seuls le « groupe des jeunes »; j’avais également amené beaucoup d’adultes. J’avais un cours du soir pour adultes, et c’est ainsi que beaucoup se sont convertis. J’étais en effet trop bête pour faire la différence entre « le sacré » et « le profane. » Pour moi, toute question ramenait toujours à celle de la vie et de la mort, même dans le cadre d’un cours d’histoire. Il n’y a pas à  reléguer le Saint-Esprit aux seuls cultes dominicaux; II a Sa place dans les lieux dits « profanes », pour y apporter la puissance pénétrante de Dieu. Par exemple, certains élèves abordaient la question de la vie après la mort.   Où se trouve la solution ? Personne ne savait; puis quelqu’un se souvenait qu’en étudiant l’histoire d’Israël, nous avions parlé de sacrifices et de sang. Alors j’ai pris la Bible qui était sur mon bureau, et je leur ai lu Esaïe 53 sous l’onction de l’Esprit, là  dans une salle de cours à Oakland en Californie. Toujours sous l’onction, j’ai dit aux élèves: « Puisque vous n’avez pas voulu venir à l’église, c’est l’église qui vient à vous, » et j’ai fait un appel. Imaginez un peu : dix-sept mains tremblantes se sont levées.   Mais je n’ai pas duré longtemps dans ce système scolaire : Dieu m’a donné une promotion.

Chers amis, le monde a besoin de voir tout à nouveau la foi apostolique, la passion apostolique, l’intégrité apostolique.  

L’Eglise apostolique ne se satisfera pas de cadres de pensée tels que « le profane », et « le sacré »: elle les dépassera, car c’est l’éternité qui est en jeu: les hommes périssent, et le Seigneur est à  la porte. Il nous faut connaître le crainte de Dieu pour être en mesure de persuader les hommes.

Cela nous coûtera tout :

Quand ils entendirent ces choses, ils furent exaspérés dans leurs cœurs, et ils grinçaient des dents contre lui. Mais Etienne, rempli d’Esprit Saint, fixa les regards vers le ciel et vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu (Actes 7: 54-55).

Quel affrontement ! On a là les pôles opposés : des hommes religieux, et un homme spirituel entre tous. Il y a là  de quoi faire pâlir toute cérémonie religieuse : Jésus à  la droite de Dieu témoigne du gouvernement céleste de Dieu qui détermine toutes choses sur la terre, y compris notre mort.

Savez-vous pourquoi ces saints, au Zimbabwe, ont pu se laisser tuer à  coups hache, sans pousser un cri ni un gémissement, et sans supplier leurs bourreaux de leur laisser la vie sauve ? On les avait surpris et emmenés en pleine nuit; ils n’avaient jamais cherché à s’armer, car ils savaient que Dieu était leur Défenseur. Alors si des choses pareilles se passaient, c’était que Dieu Lui-même les avait arrêtées, et qu’il avait Ses raisons, qu’il ne leur était pas indispensable de connaître. Le sacrifice de leur vie accomplissait une oeuvre mystérieuse, à propos de laquelle ils n’éprouvaient pas le besoin d’exiger une explication, bien qu’ils aient été mis à mort de la façon la plus vile et la plus cruelle, eux qui n’avaient fait que le bien.

Qu’auriez-vous dit, si vous aviez été le responsable de cette communauté, et si en entrant dans cet endroit vous aviez découvert les corps déchiquetés des vôtres?   Que diriez-vous si en arrivant là vous découvriez le corps déchiqueté de votre femme ? Seriez-vous capable d’entrer dans cette salle et de recevoir de la main des hommes la chose que Dieu a décidée ? Le croyez-vous, seulement, que ce qui arrive par la main des hommes est décidé par Dieu ? Que dites-vous de ces choses, mes amis ? Etes-vous les victimes des circonstances, ou bien voyez-vous Jésus souverain dans le ciel, à la droite du Père en cet instant même ?

Si nous ne croyons pas cela aujourd’hui, quand le service des impôts ne nous rend pas le trop-perçu, quand nous recevons une rebuffade de notre ami (ou de notre amie), quand ceci ou cela va de travers, si nous croyons que cela vient des hommes et des circonstances plutôt que de Dieu, comment nous préparerons-nous à l’expression finale, à l’expression suprême de Sa volonté ? Ponce Pilate tenait Jésus à  sa merci, et le Seigneur ne disait rien.

« Ne vas-tu pas te défendre ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher ou de te mettre à  mort? »

Extraordinairement paisible, Jésus a répondu :

« Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, si cela ne t’était pas donné d’en haut. »  

Mes amis, dans ce monde de plus en plus vil et méchant et violent, surtout à l’égard des enfants de Dieu au visage angélique, il nous faut pouvoir marcher dans le calme, dans la paix, dans la sécurité. « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, si cela ne t’était pas donné d’en haut. » Ce qui descend sur moi d’en haut, je peux le supporter, car si Dieu le permet, II me donne également la force de le supporter.

Suite

 

Traduction Lilianne Fleurian