Peu de conversions s’opèrent dans le monde sans que la prière d’autrui soit intervenue. En ce qui me concerne personnellement, j’ai longtemps pensé qu’aucun être humain n’avait été pour quelque chose dans ma conversion, car je ne fus converti ni à  l’église, ni à  l’école du dimanche, ni au cours d’un entretien personnel avec qui que ce soit. Je fus réveillé au milieu de la nuit et converti.

Autant que je puisse me rappeler, je n’avais pas, en me couchant et en m’endormant, la moindre idée de conversion ou de quelque chose de cet ordre. Mais je fus réveillé au milieu de la nuit et converti en moins de cinq minutes.

 

Quelques minutes plus tôt, j’étais aussi près de la perdition éternelle que n’importe qui. J’avais un pied par-dessus bord, et m’appliquais à  y passer l’autre. Je pensais, dis-je, qu’aucun être humain n’avait été pour quelque chose dans ma conversion, mais j’avais oublié les prières de ma mère et j’appris plus tard qu’un de mes camarades de collège avait décidé de prier pour moi jusqu’à  ce que je fusse sauvé.

 

La prière réussit souvent là  où tout le reste échoue. Combien inutilement Monique prodigua-t-elle ses efforts et ses exhortations à  son fils. Mais ses prières prévalurent auprès de Dieu et le jeune homme dissolu devint l’influent homme de Dieu.

 

Grâce à  la prière, des ennemis acharnés de l’Évangile sont devenus ses plus vaillants défenseurs, les pires scélérats sont devenus de vrais enfants de Dieu et les femmes les plus dégradées les saintes les plus pures.

 

Oh, le pouvoir de la prière pour descendre chercher les hommes et les femmes tombés au plus profond de l’abîme et les élever plus haut que les plus hautes cimes jusqu’à  la communion et la ressemblance de Dieu ! C’est vraiment merveilleux. Comme nous savons mal apprécier cette arme extraordinaire !

Jérémy Sourdril