Jean 5.45-47: Ne pensez pas que Moi je vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.

[46] Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de Moi.

[47] Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles?

 

Depuis quelques semaines, je médite l’isolation croissante de l’Israël moderne sur les plans politique et diplomatique. Pour comprendre où cette situation de fait nous conduit à terme, je vous suggère d’aborder aujourd’hui un passage fondamental de la Genèse qui est à la prophétie ce que la psychologie des profondeurs est aux sciences humaines. Cela implique que nous ne nous privions d’aucun des moyens d’investigation que le Saint Esprit met à notre disposition.

 

Ces moyens, hérités d’une tradition israélite millénaire, consistent naturellement à s’immerger aussi totalement que possible dans le texte analysé, à entrer dans sa structure, sa logique, à prendre soigneusement en considération chacun de ses mots, chacune de ses lettres. Les valeurs numériques que véhiculent les différents caractères rencontrés doivent notamment être mises à contribution, dans l’optique d’une expérience de lecture augmentée.

 

Dans ce cadre, outre la méthode de calcul que nous employons ordinairement (aleph à thet = 1 à 9; iod à tsadé = 10 à 90; qoph à tav = 100 à 400), nous aurons recours à trois autres façons de compter, que nous expliquerons le moment venu. Nous découvrirons de plus une « séquence de lettres équidistantes », technique grâce à laquelle un message crypté peut être révélé lorsque des lettres hébraïques se succèdent à intervalle régulier dans un ou des versets.

 

Mais assez de méta-communication, voici ce dont je souhaite vous entretenir:

 

Genèse 32.24-32: Et Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore.

[25] Voyant qu’il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l’emboîture de la hanche; et l’emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait avec lui.

[26] Il dit: Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies béni.

[27] Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob.

[28] Il dit encore: Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur.

[29] Jacob l’interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là.

[30] Jacob appela ce lieu du nom de Peniel: car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée.

[31] Le soleil se levait, lorsqu’il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche.

 

[32] C’est pourquoi jusqu’à ce jour, les enfants d’Israël ne mangent point le tendon qui est à l’emboîture de la hanche; car Dieu frappa Jacob à l’emboîture de la hanche, au tendon.

 

 

 

  1. Genèse 32.24ss: Assise d’un raisonnement

 

Première chose à signaler, la phrase introductive du passage Et Jacob demeura seul a, avec la méthode de calcul ordinaire, une valeur numérique de 846. Or celle-ci est également présente à la fin du verset 31, si l’on confère à chaque caractère hébreu la valeur des lettres constituant son nom (voir l’illustration donnée à propos de l’Ecclésiaste dans « Gematria: Regards curieux, clin d’œil de Salomon« ). En procédant de la sorte, en effet, 846 est le résultat qu’on obtient avec l’expression clôturant le récit, ‘al ieré’kho/littéralement « sur sa hanche », juste avant le commentaire de Genèse 24.32.

 

Ce nombre, 846, est ainsi mis en évidence. Il ne reste plus qu’à percer le voile de mystère qui l’environne.

 

Pour ce faire, revenons au début de la Genèse, au chapitre 2, verset 4, où figure le nom toldot/ »génération, postérité, origine, histoire ». Celui-ci, avec une valeur ordinaire de 846, précisément, nous fait entrer de plain-pied dans la sphère prophétique. Les exégètes juifs soulignent en effet qu’en Genèse 2.4 –la chute n’a pas encore eu lieu– il comporte deux vavim (deux lettres vav) pour les deux sons « O », alors qu’après l’irruption du péché en Eden, dans les passages subséquents de l’Ancien Testament, il perd l’une de ces lettres et parfois même les deux.

 

Genèse 2.4: Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés.

 

Le vav, sixième lettre de l’Aleph-Beth, représente usuellement l’homme, créé le sixième jour. La disparition d’une ou des deux lettres vav de toldot signifie donc qu’avec la désobéissance d’Adam et Eve, l’histoire de l’humanité telle que le Très Haut l’avait projetée a été définitivement altérée!

 

Il y a toutefois dans la Bible une occurrence, tout-à-fait unique, où toldot s’écrit à nouveau avec deux vavim, Ruth 4.18, introduisant la lignée messianique destinée à aboutir à Christ, par qui seul la pureté des origines peut être rétablie. La preuve? Les deux premiers mots du verset en question, ve’éléh toldot/ »Voici la postérité », ont, avec la méthode ordinaire, une valeur numérique de 888, qui est celle du grec Iêsous/ »Jésus »!

 

Ruth 4.18: Voici la postérité de Pérets.

 

Nous sommes donc, avec 846, au contact de la raison d’être historique d’Israël concrétisée par notre Seigneur et Sauveur. En dehors de Lui, en effet, il n’existe aucune possibilité de réintégrer le plan que le Père avait dès l’éternité pour l’espèce humaine. Nous entrons ainsi dans une perspective messianique qu’il va être intéressant d’approfondir.

 

 

  1. 846 et Mashia’h dans l’Ancien Testament.

 

Dans ce paragraphe, la méthode de calcul appliquée tiendra compte de la place de chaque lettre hébraïque dans l’Aleph-Beth, qui permet de dégager une valeur numérique « par position » ou « par ordre » (voir, ici aussi, « Gematria: Regards curieux, clin d’œil de Salomon« ).

 

En utilisant cette méthode pour l’Ancien Testament, nous pouvons constater que 846 est la valeur par position/ordre des trois versets suivants, annonciateurs du Messie:

 

Genèse 28.15, au cœur d’un passage lui aussi fondamental.

 

Genèse 28.15: Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je te dis.

 

L’important est ici de noter que la relative ce que je te dis renvoie, entre autres, à la promesse de rédemption universelle ([…] et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité) par laquelle s’achève le verset 14.

 

1 Chroniques 22.9, où Salomon, « le Paisible », préfigure Jésus, le Fils de David, le Prince de la paix, qui (re)construit le Temple éternel (cf. verset 10 et Jean 2.19-21).

 

1 Chroniques 22.9-10: Voici, il te naîtra un fils, qui sera un homme de repos, et à qui je donnerai du repos en le délivrant de tous ses ennemis d’alentour; car Salomon sera son nom, et je ferai venir sur Israël la paix et la tranquillité pendant sa vie.

[10] Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom. Il sera pour moi un fils, et je serai pour lui un père; et j’affermirai pour toujours le trône de son royaume en Israël.

 

 

Jean 2.19-21: Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.

[20] Les Juifs dirent: Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras!

[21] Mais il parlait du temple de son corps.

 

Zacharie 9.9, bien sûr repris par Matthieu 21.15 et Jean 12.15.

 

Zacharie 9.9: Sois transportée d’allégresse, fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un âne, le petit d’une ânesse.

 

Matthieu 21.5: Dites à la fille de Sion: Voici, ton roi vient à toi, plein de douceur, et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.

 

Jean 12.15: Ne crains point, fille de Sion; voici, ton roi vient, assis sur le petit d’une ânesse.

 

 

Le contexte messianique dans lequel nous évoluons est en conséquence limpide. Il convient cependant de nous assurer que Genèse 32.24ss est à mettre directement en relation avec Jésus, notre Roi.

 

 

 

  1. Genèse 32.24ss et Jésus: Précisions

 

Jusqu’ici, nous nous sommes attardés à la valeur numérique, 846, des trois premiers mots de Genèse 32.24 rendus par Et Jacob demeura seul et n’avons pas précisé que celle du reste du verset (Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore) s’élève à 1639 (total du verset 24 avec la méthode ordinaire: 2485; 2485 – 846 = 1639). Chose absolument extraordinaire, si nous ajoutons à ce nombre la valeur du verset 25, 2121, nous obtenons une somme de 3760 (1639 + 2121), correspondant, dans le calendrier hébraïque et conformément aux écrits des premiers auteurs de l’Eglise, à l’année de naissance de notre Bien-Aimé (3760 Anno Mundi).

 

Fruit du hasard ? Prenons la valeur par position/ordre des versets 24 à 31, en fait le récit proprement dit du combat et de la bénédiction de Jacob, avant le commentaire mosaïque du verset 32. Cette valeur est de 3793, renvoi imparable à l’année du sacrifice, de la résurrection et de l’ascension du Fils de Dieu (3793 AM).

 

Relevons pour faire bonne mesure qu’avec la méthode ordinaire, le verset 32 a une valeur de 3783. Nous sommes donc très proches des 3793 ci-dessus, sans toutefois les atteindre, ce qui est un peu frustrant. En y regardant de plus près, toutefois, nous voyons apparaître une « séquence de lettres équidistantes » dans le verset en question: depuis le ayin initial, compter un intervalle de 14 lettres pour découvrir un sin, puis recommencer, avec le même intervalle, pour trouver un resh et enfin un , séquence qui compose le nom de nombre ‘asarah/ »dix » (lorsque le genre des personnes ou objets comptés est masculin).

 

La suite n’est pas compliquée: 3783 + 10 = 3793, comme nous venons de le voir!

 

Revenons maintenant au verset 30, avec les mots panim ‘el panim/ »face à face ». Ceux-ci partagent leur valeur ordinaire, 391, avec une des graphies possibles pour Iehoshua/ »Jésus ». De ce fait, la phrase considérée pourrait être rendue, numériquement, par J’ai vu Dieu, Jésus!

 

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Avant de nous concentrer sur la saison que nous traversons, faisons encore deux observations à propos du Nouveau Testament:

 

– 846, nombre avec lequel nous avons débuté cet exposé se retrouve dans Matthieu 28.18 si nous prenons la valeur par position/ordre des lettres grecques de ce verset (sans l’article tês/ »la » qui précède le substantif gês/ »terre » et qui, ne figurant pas dans tous les manuscrits, demeure incertain à ce jour).

 

Matthieu 28.18: Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur (la) terre.

 

– Le rapport de 846 avec Jésus est en outre confirmé par Matthieu 2.6, citant Michée 5.1 (ou 2), puisqu’il s’agit de la valeur ordinaire du terme hêgoumenos/ »chef ».

 

Matthieu 2.6: Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n’es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra Israël, mon peuple.

 

Michée 5.1 (ou 2): Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité.

 

Suite

 

  1. Genèse 32.24ss: Versets pour notre temps

 

Tout d’abord, arrêtons-nous aux 94 mots de Genèse 32.24 à 31 (nous laissons une fois encore de côté le commentaire du verset 32). Si nous partons de l’idée que nous sommes en présence d’une donnée chronologique et remontons de 94 ans dans le temps, nous nous apercevons que c’est effectivement la durée qui s’est écoulée de l’immonde massacre de Juifs survenu à Hébron, en Judée, le 24 août 1929, jusqu’à à la date elle aussi souillée du sceau de l’infamie du 7 octobre 2023.

 

Avons-nous affaire à une banale coïncidence? Pour le savoir, tournons-nous vers une autre méthode de calcul rabbinique consistant à ajouter à la valeur ordinaire d’un terme ou d’un texte le nombre de lettres que celui-ci comporte.

 

Prenons maintenant Genèse 32.25 et 26. Ces versets ont, respectivement, une valeur de 2121 et 2703. Ils sont en outre composés de 46 lettres pour le premier et de 41 pour le second, ce qui nous permet d’effectuer l’addition suivante:

 

2121 + 46 + 2703 + 41 = 4911

 

Cela peut paraître incroyable, mais il s’agit du nombre exact de semaines ayant séparé l’abomination d’Hébron, le samedi/sabbat 24 août 1929, de celle du samedi/sabbat 7 octobre 2023!

 

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A ce stade de notre raisonnement, examinons les versets 25 et 29. A eux deux, ils résument parfaitement la lutte puis la bénédiction de Jacob.

 

Genèse 32.25: Voyant qu’il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l’emboîture de la hanche; et l’emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait avec lui.

[…]

Genèse 32.29: Jacob l’interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là.

 

Ici, les valeurs ordinaires à additionner sont de 2121 (verset 25) et 3664 (verset 29), pour un total de 5785, référence à l’année vers laquelle nous nous dirigeons dans le calendrier hébraïque et au sujet de laquelle mon article « Oracles du cataclysme? » précisait:

 

« Enfin, venons-en à 5785, valeur numérique des trois derniers versets (10 à 12) du Psaume 2. Si un événement d’une gravité exceptionnelle frappe les nations en 5784 AM / 2024 AD, n’est-il pas d’une irréprochable logique que les injonctions et la bénédiction consignées dans ces versets 10 à 12 visent expressément la période qui commencera avec 5785 AM?

 

 

Psaume 2.10-12: Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse! Juges de la terre, recevez instruction!

[11] Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement.

[12] Baisez le Fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui!« 

 

Habituellement, je date mes textes du jour où j’achève de les dactylographier. En l’occurrence, l’article en question est du 5 octobre 2023, avant-veille de l’attaque abjecte lancée contre Israël. Se pourrait-il, dès lors, que cette dernière constitue l’événement –ou un des événements– « d’une gravité exceptionnelle » dont je parlais? C’est en tout cas un élément à garder en tête pour appréhender ce qui vient, avec les points que nous allons maintenant signaler.

 

 

 

  1. Genèse 32.24ss: Autres indices chronologiques

 

Revenons à 846, nombre important dans cette étude, qui est aussi la valeur par position/ordre de Jérémie 14.19, faisant bien entendu suite au verset 18, synonyme de désarroi, mis en exergue par un autre article relatif à notre époque, « Décryptage (suite) et confirmations« ,.

 

De surcroît, la valeur par position/ordre de Genèse 32.24-32, 4525 au total, équivaut, dans la méthode ordinaire, à celle de Jérémie 14.22. Notre attention est ainsi attirée sur un passage qui a de quoi laisser perplexe.

 

Jérémie 14.19-22: As-tu donc rejeté Juda, et ton âme a-t-elle pris Sion en horreur? Pourquoi nous frappes-tu sans qu’il y ait pour nous de guérison? Nous espérions la paix, et il n’arrive rien d’heureux, un temps de guérison, et voici la terreur!

[20] Eternel, nous reconnaissons notre méchanceté, l’iniquité de nos pères; car nous avons péché contre toi.

[21] A cause de ton nom, ne méprise pas, ne déshonore pas le trône de ta gloire! N’oublie pas, ne romps pas ton alliance avec nous!

[22] Parmi les idoles des nations, en est-il qui fassent pleuvoir? Ou est-ce le ciel qui donne la pluie? N’est-ce pas toi, Eternel, notre Dieu? Nous espérons en toi, car c’est toi qui as fait toutes ces choses.

 

Par ailleurs, Genèse 32.31 a une valeur par position/ordre de 432, qui renvoie à celle, ordinaire, de l’expression ‘ad Mashia’h/ »jusqu’au Messie » de Daniel 9.25. Cette convergence, au niveau du sod, du sens profond, donne lieu à une lecture prophétique remarquable de la fin de ce 31ème verset: Jacob boitait de la hanche… jusqu’au Messie! Cette lecture est d’autant plus saisissante que nous avons, à plusieurs reprises, mis ce 9ème chapitre de Daniel en lien avec l’échéance qui s’est imposée au monde fin 2019 – début 2020 (voir l’article que nous venons de citer).

 

En passant, remarquons qu’avec 432, nous sommes en présence d’un cas de « gematria en cascade ». Il s’agit en effet de la valeur par position/ordre d’Esaïe 21.16, mis en lien avec la saison qui est la nôtre par « Marée d’infamies, et puis après?« . Cela nous propulse de la Genèse au premier livre prophétique de nos Bibles, avec lequel cette cascade intervient. En effet, si nous employons la méthode ordinaire, Esaïe 21.16 partage sa valeur, 2196, avec Esaïe 6.4, qui véhicule et confirme un marqueur temporel déterminant pour notre époque (voir « Les témoins de notre temps« ).

 

Enfin, Genèse 32.32 partage sa valeur par position/ordre, 732, avec Esther 8.2, verset autour duquel s’articule le texte intitulé « Esther en temps réel: Haman au poteau!« , lui aussi en lien avec les jours que nous vivons.

 

Au vu de ce qui précède, l’actualité de Genèse 32.24-32 apparaît solidement étayée. Demeure toutefois la question, cruciale, de savoir ce qu’implique ce passage pour le futur qui frappe de plus en plus distinctement à notre porte.

 

 

  1. Genèse 32.24ss: anatomie de ce qui vient

 

Après avoir amorcé cette réflexion avec l’hébreu toldot/ »postérité », c’est à une notion très proche que nous parvenons avec la descendance d’Abraham, d’Isaac et Jacob, assiégée en ce moment même sur sa terre, mais aussi dans le monde.

 

Ce concept de descendance évoque naturellement celui d’héritage se transmettant d’une génération à l’autre. Au-delà de la dimension financière, nous savons que ce type de dévolution peut se faire à différents niveaux: génétique, spirituel, culturel et même territorial.

 

S’agissant de ce dernier aspect, penchons-nous sur les frontières contemporaines d’Israël telles qu’elles se présentent dans le nord du pays: remontant la côte méditerranéenne, nous atteignons la frontière libanaise, puis l’arrondi du plateau du Golan bordant la Syrie, sur lequel a porté la reconnaissance américaine de 2019, et enfin la ligne de démarcation intérieure contestée de Judée-Samarie. N’avez-vous jamais remarqué que ces limites font penser, de façon schématique il est vrai, à la partie supérieure d’un bassin humain, ou, plus précisément, d’un « os iliaque » gauche vu de face (pour le sud d’Israël, consulter la carte de la conquête de Canaan figurant dans presque toutes nos Bibles, où c’est le contour méridional de Juda, au-dessus duquel était enclavée la tribu de Siméon, qui ressemble au bas de ce même os iliaque –la réalité de la Parole est décidément bien intemporelle…)?

 

Si nous adoptons cette vision, nous nous rendons immédiatement compte que ce qui constitue, à l’heure actuelle, l’emboîture de la hanche de Jacob (sa « cavité cotyloïde » si vous préférez) n’est autre que l’arc de cercle qui, partant de Jérusalem, juste au-dessus de Bethléhem, circonscrit le territoire disputé de Judée en descendant vers le sud-ouest avant de revenir jusqu’à la mer Morte. Au centre de cet arrondi, Hébron, dont nous avons parlé plus haut à propos du massacre de 1929.

 

Or cette ville, Hébron, est emblématique à plus d’un titre:

 

– C’est là que se trouve le tombeau des Patriarches (Genèse 23.2, 19-20 et 49.29ss).

 

– C’est le lieu où David a été sacré roi, puis a régné 7 ans sur Juda (2 Samuel 2.1ss et 5.4-5).

 

– La région d’Hébron et des collines avoisinantes, au sud, symbolise les aspirations des Juifs patriotes et religieux à retourner vivre sur leurs terres ancestrales. On peut d’ailleurs voir dans Ezéchiel 38.8 une allusion à ces collines, puisque l’hébreu hayu le’harbah/littéralement « elles furent à l’état de désert » a une valeur numérique ordinaire de 266… comme le nom propre « Hébron ».

 

Ezéchiel 38.8: Après bien des jours, tu seras à leur tête; dans la suite des années, tu marcheras contre le pays dont les habitants, échappés à l’épée, auront été rassemblés d’entre plusieurs peuples sur les montagnes d’Israël longtemps désertes; retirés du milieu des peuples, ils seront tous en sécurité dans leurs demeures.

 

– Notons pour le surplus qu’Hébron est, en Judée-Samarie, un bastion traditionnel du hamas, principal acteur des atrocités commises le 7 octobre 2023. La zone en question peut en conséquence être vue comme la matérialisation du conflit opposant l’Israël moderne à ses ennemis.

 

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Nous saisissons de ce fait pourquoi les organismes de presse et leur commanditaires officiels font habituellement leur pâture des événements touchant la rive ouest du Jourdain, qu’ils remâchent avec le manichéisme inversif émétique que nous leur connaissons: les Juifs et leurs familles sont des colons, donc des envahisseurs et se voient assigner le rôle des méchants alors que les sympathisants, respectivement les membres de mouvements terroristes ne sont que de pauvres victimes, donc les gentils…

 

Déjà, les voix des nations se font insistantes, pressantes pour que Jérusalem renonce au berceau historique du judaïsme. Après tout, pourquoi ne pas renouveler l’expérience calamiteuse de Gaza? Visiblement, créer une bande de sable « Judenrein » (en allemand, « purifié des Juifs » après la mise à l’écart de ceux-ci par un moyen ou un autre) a été un réel plaisir pour certaines forces en 2005. Deux décennies plus tard, soyons sûrs qu’elles n’hésiteront pas à récidiver avec la Cisjordanie.

 

C’est pour ces raisons qu’il sera avisé de garder nos regards sur la Judée-Samarie et plus particulièrement Hébron ces prochains mois. A cet égard, voici de ce que j’écrivais dans mon dernier update prophétique, « Séisme 7.5 le Jour de l’An, vous vous y attendiez?« , à propos du nombre de lettres de Genèse 32.24-32:

 

« Souvenons-nous de la déclaration solennelle du verset 28: Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur.

 

Comme chacun de nous, Jacob a fait tout son possible pour résister à Dieu. Mais son cheminement l’a aussi amené à combattre ses semblables dans une lutte qui se poursuit. Genèse 32.24-32 totalise en effet 413 lettres, produit de la multiplication de 7 par 59. Or 7 représente la Sainteté de Dieu, Père, Fils, Saint Esprit, alors que 59 est la valeur numérique de goïm/ »nations »…

 

D’autres coups, hélas, vont être portés à Israël et je pense qu’ils toucheront son intégrité territoriale […]. »

 

Sur cette base, et en relation avec Ezéchiel 38.8 cité ci-dessus, il se pourrait bien, lorsque les nations frapperont Israël au creux de la hanche, c’est-à-dire en Judée-Samarie, que Gog ne soit plus très loin…

 

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Au moment de prendre congé, nous discernons mieux les tenants et les aboutissants de la solitude qui semble être le lot de Jacob. Est-ce une fatalité? Pour répondre, rappelons-nous l’expression jusqu’au Messie que nous avons mise en exergue dans ces lignes.

 

Nous savons tous que le terme géographique « Judée » est tiré du nom du patriarche Juda, dont la postérité/toldot par Pérets est exposée en Ruth 4.18ss. Par association, cela devrait nous faire tout de suite penser à Zacharie 1.21 (ou 2.4), où il est question des nations qui lèvent la corne/se mobilisent pour disperser, vanner la terre, le pays de Juda (les mots les habitants, ajout de Louis Segond, ne figurent pas dans la version originale).

 

Zacharie 1.21 (ou 2.4): […] Ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, tellement que nul ne lève la tête; et ces forgerons sont venus pour les effrayer, et pour abattre les cornes des nations qui ont levé la corne contre le pays de Juda, afin de le disperser, de le vanner.

 

En hébreu, l’expression el ‘érets Iehudah lezarotah/ »contre le pays de Juda afin de le disperser/de le vanner » a une valeur numérique ordinaire de 1000. Celle des noms des lettres composant Iehudah/ »Juda », de son côté, s’élève à 496, comme… Mal’khut/ »Royaume, Règne ».

 

La conclusion à en tirer est simple: en obligeant Israël à demeurer seul, en s’attaquant sournoisement à son intégrité territoriale, les forces agissant au travers des nations désirent empêcher le Règne de 1000 ans pour lequel nous prions, désormais imminent. Autant dire qu’elles vont au devant d’une cuisante désillusion. Heureusement pour nous… et pour Jacob!

 

 

 

 

 

 

 

 

SDG/NM – le 21 janvier 2024