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CHAPITRE VII : RÉVÉLATION DE SEIGNEUR YESHOUA, NOTRE MESSIE

L’Apocalypse est le dernier livre de la parole divine. De même que la Genèse est le livre des commencements, de même l’Apocalypse est le livre des aboutissements. Si, au début, le mal est entré dans le monde du fait de l’homme séduit par le serpent, il en sortira, à la fin, par la volonté souveraine d’Élohim, le Seigneur Tout-Puissant. Cet ultime document expose la révélation que le Père a communiquée au Fils et qui permet à tous ceux qui croiront de connaître les choses qui doivent arriver rapidement…

Vous avez compris que les fêtes de l’Éternel constituent le fil conducteur du présent ouvrage : le Sabbat pour le début de l’Histoire, la Pâque, les Prémices et les Semaines pour le milieu de l’Histoire, les Trompettes, les Expiations et les Cabanes pour la fin de l’Histoire. Comme ces dernières ne sont pas encore accomplies, il est vital (cela fait partie du salut des croyants qui seront témoins de ces choses) de discerner à quel moment elles se produiront dans le contexte global des évènements décrits au cours des vingt-deux chapitres du livre de l’Apocalypse (transcription du mot grec apocalupsis, qui peut se traduire par « enlèvement du voile »). En premier lieu, nous devons analyser la structure du texte que le Seigneur soumet à notre foi ; je propose donc :

– chapitre 1 : introduction au livre de la Révélation
– chapitres 2 et 3 : les lettres aux sept assemblées d’Asie
– chapitre 4 : l’activité permanente qui se déroule devant le Trône
– chapitre 5 : prélude aux chapitres 6 à 19
– chapitres 6 à 19 : les évènements concernant les temps de la fin
– chapitre 20 : le règne millénaire du Messie et le jugement dernier
– chapitres 21 à 22, verset 5 : les nouveaux cieux et la nouvelle terre
– chapitre 22, versets 6 à 21 : conclusion du livre

En matière d’herméneutique, j’applique, comme vous l’avez déjà certainement remarqué, la règle : « je lis, je crois ». C’est une méthode accessible à toutes les personnes qui ont suivi la première classe de l’école primaire et cela tombe bien, puisque Yeshoua a dit : « Laissez venir à moi les petits enfants car le royaume d’Élohim est pour ceux qui leur ressemblent » (Marc 10:14) et aussi « Je Te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que Tu les as révélées aux enfants » (Matthieu 11:25). Point n’est donc besoin de prendre en compte l’avis des doctes lettrés qui, après plusieurs années d’études en institut biblique ou en faculté de théologie, encombrent notre entendement, dans le domaine de l’eschatologie, avec leurs différentes approches (symbolique, prétériste, historique ou futuriste) et leurs opinions opposées (pré-millénariste, a-millénariste ou post-millénariste) ! Il n’y aura qu’une seule réalité : c’est celle-là qu’il importe de découvrir en nous laissant conduire par l’Esprit au travers du Livre… car l’Esprit rend la lettre vivante !

Mon propos n’est pas d’étudier et d’interpréter chaque verset du livre de l’Apocalypse, mais d’en donner une vue d’ensemble qui suffira, je pense, à être pleinement averti lorsque ces évènements surviendront. A partir du chapitre 6, une suite de malheurs qui semble chronologique (sept sceaux, sept trompettes, sept coupes) est entrecoupée de grands tableaux panoramiques que l’apôtre Jean voit et nous décrit. Jean était-il l’apôtre le mieux placé pour voir ? Oui ! Car, le soir précédant la Pâque, il était couché sur le sein de Yeshoua, c’est-à-dire près de Son cœur ; et, le jour de la Pâque, il était encore là, tout près (Jean 19:25-27). C’est pourquoi, en tant que disciple bien-aimé, il a été choisi pour être le témoin du Jour du Seigneur (Jean 21:22). Et nous-mêmes, nous est-il possible de voir ? Oui ! Car Yeshoua a dit : Vous verrez le Ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’Homme (Jean 1:51). C’est pourquoi, en tant que serviteurs zélés et obéissants, nous montons à la suite de Jean par la porte qui est ouverte dans le Ciel (chapitre 4, verset 1) et avons ainsi connaissance des faits qui vont survenir très vite, car le Père a décidé de nous les révéler (premier verset du livre).

L’AGNEAU

Le chapitre 5 constitue un préambule : il s’agit de savoir qui est digne d’ouvrir un livre scellé de sept sceaux, ce livre contenant toute la révélation ultérieure. Jean pleure beaucoup car, que ce soit dans le ciel, sur la terre ou sous la terre, aucune créature n’est trouvée comme possédant cette qualité. Mais l’un des vieillards qui sont autour du trône console l’apôtre en l’assurant que, parmi tous les êtres de l’univers, il en existe Un dont l’œuvre a été si déterminante, si extraordinaire, qu’Il a dorénavant acquis, de par Son humilité, la prééminence sur quiconque. Alors Yeshoua, sous la forme symbolique d’un agneau, s’avance et prend le livre ; le service qu’Il a accompli sur la terre l’y autorise : Celui qui existait en forme d’Élohim a quitté Sa condition divine, a pris une forme humaine et est allé jusqu’au bout de Son ministère en choisissant une mort volontaire… C’est pourquoi, dans le reste du chapitre, nous voyons les êtres vivants, les vieillards, les myriades d’anges et toutes les créatures Lui rendre gloire !

L’ÉPOUSE DE L’AGNEAU

C’est donc le Seigneur qui initie la série des fléaux qui vont frapper cette planète : l’honneur Lui est revenu en effet d’ouvrir les sceaux. Tout ce chapitre 6 est à rapprocher des paroles qu’Il avait prononcées sur le mont des Oliviers et qui sont relatées dans les évangiles selon Matthieu (chapitre 24), selon Marc (chapitre 13) et selon Luc (chapitre 21). Que votre esprit s’éveille afin de percevoir la concordance flagrante qui existe entre les différents thèmes abordés par Yeshoua et l’ordre d’ouverture des six premiers sceaux !

A la question des disciples : « Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? », notre Seigneur répond tout d’abord : « Prenez garde que personne ne vous séduise ! ». En vérité, la principale caractéristique des derniers temps, ce n’est pas la somme des désastres qui se produiront, c’est le nombre important de faux messies et de faux prophètes !

Alors maintenant, petit exercice pratique : le premier cavalier, est-ce notre Messie bien-aimé, ou bien une représentation symbolique de l’Antichrist (2 Jean 7) ? Ce personnage, expédié en un seul verset, peut-il être comparé à la magnifique description du Roi des rois d’Apocalypse 19 (versets 11 à 16) ? Autrement dit, est-il possible que, de l’action de Yeshoua, découlent la guerre (deuxième cavalier) et la famine (troisième cavalier) ? Je laisse à chacun le soin de répondre…

L’autorité spirituelle objet du quatrième sceau étendra son pouvoir mortifère (guerres, famines, séismes, pestes) sur toute la surface de la terre : les opérations militaires et les catastrophes écologiques qui affecteront la planète et ses habitants sont détaillées aux chapitres 8 et 9, avec la sonnerie des sept trompettes, et au chapitre 16, avec le déversement des sept coupes.

L’ouverture du cinquième sceau (versets 9 à 11) nous permet de voir les âmes des premiers martyrs des temps de la fin (cf. Marc 13:9-13 et Luc 21:12-19) ; ils crient au Seigneur pour qu’Il exerce promptement Sa justice, mais il leur est répondu que le nombre des croyants qui doivent mourir pour leur foi n’est pas encore complet ! Effectivement, le chapitre 7, qui suit, nous montre l’Épouse en ses deux composantes :

– les membres du peuple juif qui auront reconnu Yeshoua comme Messie (versets 1 à 8) reçoivent une marque que nous retrouvons au chapitre 14 (versets 1 à 5) ; comme ils ne se sont pas souillés avec les pratiques de la chrétienté, Élohim les déclare irréprochables
– une grande foule de croyants provenant des nations (versets 9 à 17) qui, ayant refusé d’adorer la bête et son image (chapitre 13, verset 15 et chapitre 20, verset 4), donneront leur vie lors de la grande persécution.

Ceci est à rapprocher des évènements décrits au chapitre 12 (versets 1-6 et 13-18) : il sera donné à la femme, l’Israël messianique qui a attendu le Rédempteur lors de Sa première venue et qui L’attend encore pour Sa seconde venue, un lieu de refuge pendant mille deux cent soixante jours (verset 6), soit un temps, des temps et la moitié d’un temps (verset 14) ; tandis que le reste de sa postérité, c’est-à-dire les croyants issus des nations, auront à subir les assauts de l’Antichrist (verset 17) pendant la même période.

Le sixième sceau (versets 12 à 17) détaille les signes célestes qui précéderont immédiatement la seconde venue du Seigneur (cf. Joël 2:30-32, Ésaïe 13:9-13 et Luc 21:25-28). D’ailleurs, la liste des personnes qui ne supportent pas la vue de l’Agneau est comparable à celle qui figure au verset 18 du chapitre 19.

Ainsi, cette série de six sceaux nous donne un aperçu très complet de ce que seront les sept dernières années de notre planète gouvernée par le Diable : le premier sceau mentionne le faux messie qui part à la conquête du pouvoir politique et militaire (avec, en filigrane, le faux prophète qui part à la conquête des esprits) et le dernier annonce la victoire finale de l’Agneau sur ces deux personnages et les êtres humains qui les suivent.

LES TÉMOINS DE L’AGNEAU

Au chapitre 11, apparaissent deux témoins du Seigneur qui vont prophétiser en Son nom pendant mille deux cent soixante jours (verset 3). Ce sont les deux seules personnes qui ont été enlevées au ciel, parce que Dieu avait prévu pour elles une mission à la fin des temps : nous avons ensemble un représentant de l’humanité prédiluvienne, Hénoch (Genèse 5:24), et un représentant de l’humanité postdiluvienne, Élie (2 Rois 2:11 ; Malachie 4:5). A l’instar du Seigneur Yeshoua, ils choisissent de descendre du ciel et de passer par la mort ; et ils se révèlent être, encore une fois, tellement remplis de l’Esprit qu’ils reproduisent la mission que le Messie avait accomplie : comme Lui, ils prêchent la Vérité durant trois ans et demi, comme Lui, ils restent inanimés pendant trois jours et demi et enfin, comme Lui, ils ressuscitent ! Aussitôt, la bête qui monte de l’abîme (que nous retrouvons aux versets 1 à 8 du chapitre 13) entre dans une effroyable fureur, montrant ainsi son vrai visage : cette résurrection, visible de tous, vient de la démasquer ; confrontée à la puissance d’Élohim, elle se trouve obligée d’employer les grands moyens. N’ayant pas réussi à se débarrasser définitivement des deux principaux témoins du Seigneur, elle va s’efforcer à présent d’éliminer de la surface de la terre tous les croyants véritables.

LES ADVERSAIRES DE L’AGNEAU

Arrivé à ce point du récit, je dois prendre du recul, ou plutôt de la hauteur, afin d’élargir le champ de vision. Le ministère des deux témoins a dérangé les hommes du monde entier, leur résurrection semblable à celle du Messie va ébranler les sphères célestes : il y a guerre dans le ciel (chapitre 12, versets 7 à 12), le temps est venu d’y faire le ménage ! Deux mille ans après Yeshoua, ces deux témoins ressuscités sont aussi des prémices ; ils prennent place à côté de leur Seigneur. Il n’y a plus de cohabitation possible, la nouvelle humanité arrive : le grand dragon, le serpent ancien, c’est-à-dire l’Adversaire (traduction de l’hébreu haSatan), est chassé du ciel et précipité sur la terre… Trois ans et demi auparavant, il avait communiqué son autorité à une bête qui monte de la mer, symbole du pouvoir politique (chapitre 13, versets 1 à 8), et sa puissance de séduction à une autre bête, qui monte de la terre, allégorie du faux prophète (chapitre 13, versets 11 à 17). Sous l’inspiration directe de celui qui est animé d’une grande colère car il sait qu’il a peu de temps, l’Antichrist, qui a dévoilé sa véritable nature en tuant les deux témoins (chapitre 11, verset 7), va continuer son œuvre de destruction pendant quarante-deux mois : il fera la guerre aux saints, et les vaincra (chapitre 13, versets 5 et 7).

C’est aussi ce que nous avait annoncé Daniel bien des siècles auparavant, au verset 25 du chapitre 7 de son livre : « Ce roi prononcera des paroles contre le Très-Haut, il opprimera les saints du Très-Haut et il espérera changer les temps et la Loi ; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps et la moitié d’un temps. » Et encore, au verset 7 du chapitre 12, à la question « Quand sera la fin de ces prodiges ? », l’homme vêtu de lin (il s’agit du Seigneur Yeshoua) répond que « ce sera dans un temps, des temps et la moitié d’un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint aura été complètement brisée. » Oui ! Notre force propre disparaîtra entièrement, ne subsistera en nous que la nature de notre Sauveur : c’est dans cette condition que nous serons des témoins véritables, assez engagés pour donner notre vie, assez débarrassés de nous-mêmes pour être enlevés…

Parvenu au pouvoir avec le concours des puissances financières qui asservissent la population mondiale par la destruction des frontières et l’anéantissement de toute souveraineté nationale, l’Antichrist instaurera une dictature économique et sociale ; son acolyte le faux prophète se chargera, par toutes sortes de prodiges (Mathieu 24:24), de séduire les habitants de la terre afin qu’ils l’adorent et le servent, sous peine de mort (chapitre 13, versets 13 à 17). Car, de même que Jean l’Immergeur prépara le chemin du Messie, de même le faux prophète favorisera l’ascension politique de l’Antichrist.

Et bien conscient du fait que la notion de martyre universel a sonné le glas des illusions de beaucoup, j’aimerais, pour terminer, nous « remonter le moral » en soulignant l’aspect final des révélations reçues par le vrai prophète cité ci-avant, le bien-aimé Daniel, dont les écrits constituent une petite Apocalypse ; car lui et Jean sont des serviteurs de la même trempe, des voyants (2 Rois 17:13, Ésaïe 29:10-12 et 30:9-10) :

– Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et détruira tous ces royaumes-là et lui-même subsistera éternellement (chapitre 2, verset 44)

– Je regardai pendant mes visions nocturnes et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’Ancien des jours et on le fit s’approcher de Lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations et les hommes de toutes langues le serviront. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point et son règne ne sera jamais détruit (chapitre 7, versets 13 et 14)

– Puis viendra le jugement et on lui ôtera sa domination qui sera détruite et anéantie pour jamais. Le règne, la domination et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront (chapitre 7, versets 26 et 27). Amen ve amen !