Source : Rencontrer Dieu

L’un des bienfaits que Dieu a accordé à  ses créatures est celui de leur avoir préparé une voie leur permettant de s’élever au-dessus de l’abîme de leurs actes et d’échapper au piège de leur faute ; un chemin par lequel se préserver de la destruction et détourner de soi la colère divine.

Dieu connaît notre penchant naturel, comme il est dit :

 » Dieu est bon et droit ; Il montre donc aux pêcheurs le chemin  » (Psaumes 25 8).

Il faut savoir que le châtiment du fauteur tardant à  se repentir s’alourdit chaque jour. En effet, le fauteur, conscient d’être l’objet de la colère divine et connaissant l’existence d’un sanctuaire – le repentir – où se réfugier, persiste néanmoins dans sa révolte et ses mauvaises actions.

Alors qu’il a la possibilité d’échapper à  la tourmente, il ne craint pas le courroux divin. C’est la raison pour laquelle son méfait est considérable.

Nos sages ont comparé cette situation à  celle d’une bande de voleurs emprisonnés qui, ayant creusé un tunnel dans le sol de leur cellule, parvinrent à  s’en échapper, laissant derrière eux l’un de leurs compagnons. Le géôlier, découvrant la brèche et cet homme resté en arrière, se mit à  battre l’infortuné de son bâton, en s’exclamant :  » malheureux ! Le tunnel est là , devant toi ! pourquoi ne t’es-tu pas empressé de fuir ? «  (Koheleth Rabbah 7.15).

Tarder à  se repentir n’existe que chez les ignorants, assoupis et inconscients, ne possédant ni la connaissance ni la compréhension pour s’arracher au plus tôt à  leur situation. Certains d’entre eux, éloignés de Dieu, ne crois pas au châtiment. C’est pourquoi nos sages, de mémoire bénie, dirent :  » Si tu as vu un érudit fauter le soir, n’entretient pas de mauvaises pensées à  son sujet le lendemain, car il se sera certainement repenti. «  (Berakhot 19a) « 

Extrait de l’excellent livre  » Les portes du repentir  » de Yonah de Gerone.