PARTIE 1 LES NÉTHINIENS

 Nous sommes clairement, aujourd’hui, face à cette pandémie, dans une période de reconstruction. Nous recevons, et beaucoup d’autres avec nous, que le Seigneur est en train de nous façonner, de faire de nous des nouvelles créatures, il est en train de former un nouveau corps.

Est-ce à dire que le corps de Christ peut être détruit ? Pas du tout ! Je suis en train de dire que ce que nous formions jusqu’à présent n’était pas le corps de Christ, ou alors pas le corps ressuscité de Christ, nous en sommes restés à l’ensevelissement sans jamais parvenir à cette nouvelle vie. Et, si certains d’entre nous y sont parvenus ils souffrent de toute façon de ce que les autres ne sont toujours pas entrés…

C’est une nouvelle dédicace du corps de Christ qui est à l’œuvre, le virus ayant été un élément révélateur et initiateur de cette nouvelle consécration.

Aujourd’hui nous sommes dans une sorte de Pâques, le fléau mortel est dans nos rues et nous sommes confinés chez nous, ne vous y trompez pas, ce n’est pas Macron qui nous a confiné chez nous, c’est DIEU ! Le gouvernement ne fait que surfer sur la vague de la volonté de Dieu en nous faisant croire que les idées viennent de lui, c’est la seule chose que l’ennemi soit capable de faire : mentir en disant que c’est lui qui l’a créé. Frères et sœurs, il est impératif de comprendre que l’ennemi n’est l’auteur de rien ! Il voit Dieu faire dans les lieux célestes et il descend vite au milieu du monde pour annoncer : « voici ce que j’ai décidé de faire ! » et quand cela arrive, le monde lui attribue toute la gloire… faux prophète depuis le commencement, sa fin est scellée !

En revanche, ce qui est capital pour nous c’est de commencer à réaliser ce que Dieu est en train de faire, et il fait ceci :

Il y a eu le tabernacle, symbole de l’ancienne alliance, ce dernier était parfait car ordonné par Dieu qui n’a jamais mentionné de temple en dur, pourtant David décide de vouloir faire un temple, et il obtient même des « plans et ordonnances » pour ce temple que Dieu n’avait pas demandé puisque le Tabernacle semblait suffire.

Ce temple, temple de Salomon, symbole de la nouvelle alliance était parfait puisque donné par Dieu, puis ce temple fût détruit à cause de l’adultère de Salomon et de la division du peuple.

Il fût donc question d’un troisième temple, dont les instructions demeurent un mystère !… plus humble, bâti sous l’occupation étrangère, bâti au milieu des combats, dont la construction a été difficile et longue, mais plus glorieux que le précédent…

Ce troisième temple est le symbole d’une troisième alliance, une alliance renouvelée… Non pas que l’alliance en Christ ne soit pas parfaite, mais nous l’avons rendu vaine car il nous avait été donné UN SEUL commandement, UNE SEULE dernière chose à faire, Yéshoua ayant lui-même pris sur lui d’accomplir tout le reste, ce commandement est : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé »… et nous n’avons pas réussi… Ce temple de Salomon que nous sommes s’est vautré dans l’adultère et dans la division, et, je le crois, Dieu n’en veut plus !

Dieu donc, nous a confiné chez nous, comme à Pâques, afin que nous nous recentrions sur lui. Les chrétiens et les juifs qui ont des oreilles pour entendre l’ont tous compris très rapidement. C’est donc un temps de repentance et de retour à lui. Mais, ne pensons pas pour autant que nous serons restaurés en un claquement de doigt et que toute la gloire qui était et qui n’est plus va revenir comme avant, car, frères et sœurs, voici ce qui se produit pour le temple de Salomon à l’heure de la « dernière pâque » :

2 Rois 23.19-27

19 Et Josias ôta aussi toutes les maisons des hauts lieux que les rois d’Israël avaient faites dans les villes de Samarie pour provoquer à colère l’Éternel ; et il leur fit selon tout ce qu’il avait fait à Béthel.

20 Et il sacrifia sur les autels tous les sacrificateurs des hauts lieux qui étaient là, et y brûla des ossements d’hommes ; et il retourna à Jérusalem.m                  

21 Et le roi commanda à tout le peuple, disant : Célébrez la Pâque à l’Éternel, votre Dieu, comme il est écrit dans ce livre de l’alliance.

22 Car aucune Pâque n’avait été célébrée comme cette Pâque, depuis les jours des juges qui ont jugé Israël, et durant tous les jours des rois d’Israël et des rois de Juda ;

23 mais la dix-huitième année du roi Josias, cette Pâque fut célébrée à l’Éternel dans Jérusalem.

24 Et Josias extermina aussi les évocateurs d’esprits, et les diseurs de bonne aventure, et les théraphim, et les idoles, et toutes les abominations qui se voyaient dans le pays de Juda et à Jérusalem, afin d’effectuer les paroles de la loi, écrites dans le livre que Hilkija, le sacrificateur, avait trouvé dans la maison de l’Éternel.

25 Avant lui il n’y eut pas de roi semblable à lui, qui se fût retourné vers l’Éternel de tout son cœur, et de toute son âme, et de toute sa force, selon toute la loi de Moïse ; et après lui, il ne s’en est pas levé de semblable à lui.

26 Toutefois l’Éternel ne revint point de l’ardeur de sa grande colère, dont il était embrasé contre Juda, à cause de toutes les provocations par lesquelles Manassé l’avait provoqué.

27 Et l’Éternel dit : J’ôterai aussi Juda de devant ma face comme j’ai ôté Israël ; et je rejetterai cette ville de Jérusalem que j’ai choisie, et la maison de laquelle j’ai dit : Mon nom sera là.

 Oui, frères et sœurs, vous lisez correctement, Dieu sait aussi ne PAS revenir de sa colère…

Dieu est un Dieu de miséricorde, c’est vrai, mais la manière dont il exerce cette miséricorde lui appartient ! Sa bonté n’est pas une loi qui le lie lui-même, Dieu n’est pas contraint par sa propre loi, lui qui ne veut pas de sacrifice humain mais qui a sacrifié son fils, lui qui ne veut pas qu’on boive le sang mais qui nous donne son sang à boire… etc ! Sa miséricorde sert un plan divin écrit depuis l’éternité, conçu par une prescience que nous ne pouvons pas commencer à imaginer, elle n’est pas la fluctuation d’un cœur instable soumis à ses propres émotions, en d’autres termes, Dieu n’est pas un homme pour s’énerver puis se calmer sans raison, ni but ! Il sait très bien ce qu’il fait avec les siècles qu’il déploie !

Il ne pardonnera pas à Juda pour les péchés du roi précédent car il sait que les choses continueraient à se reproduire éternellement, que son peuple serait prisonnier d’une histoire d’iniquité qui se répéterait indéfiniment, or, il veut que nous parvenions à la perfection.

Que se passe-t-il donc, sa bonté nous a laissés continuer avec un temple qui a fini de servir son temps pour nous montrer que ça ne suffirait pas, sa colère a donc décidé de mettre un terme au cercle vicieux dans lequel son peuple s’est enfermé afin que sa miséricorde triomphe par une nouvelle issue, une nouvelle voie, j’ose le dire, une nouvelle ère…

Dieu a-t-il donc décidé d’en finir avec nous ? Certainement pas ! Selon qu’il est écrit :

Esdras 3.12-13

12 Et beaucoup d’entre les sacrificateurs, et d’entre les lévites, et d’entre les chefs des pères, les vieillards qui avaient vu la première maison, pleuraient à haute voix lorsque les fondements de cette maison furent posés devant leurs yeux, et beaucoup poussaient des cris de joie, en élevant leur voix ;

13 et le peuple ne pouvait distinguer entre le bruit des cris de joie et la voix du peuple qui pleurait ; car le peuple poussait de grands cris, et le bruit s’entendait au loin.

Certains de ceux qui ont vu le temple de Salomon ont donc aussi vu le deuxième temple, et ils ont pleuré ! C’est mon interprétation, mais, voyant que ce temple n’était pas dans un contexte de puissance et de paix comme au temps de Salomon, je pense qu’ils ont compris que ces temps-là étaient perdus pour toujours.

Beaucoup d’entre nous pensent avec nostalgie à « l’église primitive », mes frères et sœurs, ne soyez pas choqués, mais ce temps ne reviendra jamais. L’église primitive a été faite pour des temps primitifs, a-t-on déjà vu le Dieu d’Israël reculer ou stagner ? Non, je l’ai dit et je le dis encore : le Dieu d’Israël est le Dieu du perfectionnement ! Ne pleurez plus un temps ancien, réjouissez-vous plutôt de la gloire qui vient et qui sera plus grande que celle de l’église primitive, de peur que la tristesse et la nostalgie ne viennent faire obstacle au perfectionnement de l’Esprit saint en vous.

Nous le voyons ici, le deuil n’est utile que pour glorifier l’allégresse du renouveau. Leurs pleurs et leurs cris de joie se sont confondus, c’est cela le seul but du deuil, pleurer ce qui est mort pour que la célébration de ce qui ressuscite soit d’autant plus grande…

Quelle espérance nous avons dans cette loi vivante qui agit pour toujours comme un garde-fou dans les lieux célestes et qui plaide en notre faveur disant continuellement à l’oreille du Père : La miséricorde se glorifie du jugement !

Car c’est en vue d’un nouveau temple qu’il détruit l’ancien, une gloire plus grande mais qui n’aura plus jamais le même aspect !

Maintenant, à nous de comprendre notre place dans cette nouvelle ère, dans cette nouvelle structure du Corps de Christ, et j’en viens ici au sujet de cette étude : Les Néthiniens.

Cette étude s’adresse aux Goïms (non messianiques) de l’Eglise de France afin qu’ils trouvent leur place dans les temps qui viennent, afin qu’ils parviennent à se positionner dans les temps qui se profilent.

Mes frères et sœurs comprenez que, si le temps des nations touche à sa fin, c’est que la fin de la course est proche, la fin de la course : c’est la ligne d’arrivée ! C’est donc ici que se joue la dernière ligne droite de ce temps, c’est maintenant que le rôle capital de l’église des goïms prend tout son sens, nous allons enfin comprendre avec précision ce que le Seigneur attend des nations depuis le jour où il a commencé à les rassembler.

Les Néthiniens, ça ne vous dit rien ? Normal, quasiment personne n’en parle, en tout cas, moi je n’en ai jamais entendu parler et quand j’ai voulu les étudier plus en profondeur il y a 3 ans de cela, impossible de me souvenir de leur nom et j’étais incapable d’en retrouver les versets malgré mes recherches. Ce n’est qu’il y a quelques jours que, par « hasard » en lisant Esdras dans le cadre d’une autre étude, je les ai retrouvés ! Alors même que j’avais relu Esdras et Néhémie à plusieurs reprises depuis ! De fait, la première chose qui m’a frappé c’est la façon qu’a eue le Seigneur de les cacher jusqu’à présent, et ce, dans un but précis : les révéler aujourd’hui.

Qui sont-ils donc ? Ce sont, premièrement, des goïms prélevés sur les peuples vaincus par Israël comme butin de guerre et qui seront ensuite donnés (d’où leur nom tiré de la racine « nathan » qui signifie « donner ») aux Lévites pour les aider dans les tâches ingrates du tabernacle.

Nombres 31.30

30 Et sur la moitié qui revient aux enfants d’Israël tu prendras un sur cinquante, tant des personnes que des bœufs, des ânes et des brebis, de tout animal ; et tu le donneras aux Lévites, qui ont la garde du tabernacle de l’Éternel.

Des goïms qui travaillent pour le tabernacle !

En voilà une chose étrange, alors même que toutes les tribus d’Israël sont séparées de ce service privilégié, voici que, des incirconcis obtiennent, dans leur esclavage, un accès glorieux… Toutefois, cette servitude vient avec une malédiction, car Josué dira aux Gabaonites qui s’ajouteront à ces Néthiniens ceci :

Josué 9.22-27

22 Josué les fit appeler, et leur parla ainsi : Pourquoi nous avez-vous trompés, en disant : Nous sommes très éloignés de vous, tandis que vous habitez au milieu de nous ?

23 Maintenant vous êtes maudits, et vous ne cesserez point d’être dans la servitude, de couper le bois et de puiser l’eau pour la maison de mon Dieu.

24 Ils répondirent à Josué, et dirent : On avait rapporté à tes serviteurs les ordres de l’Éternel, ton Dieu, à Moïse, son serviteur, pour vous livrer tout le pays et pour en détruire devant vous tous les habitants, et votre présence nous a inspiré une grande crainte pour notre vie : voilà pourquoi nous avons agi de la sorte.

25 Et maintenant nous voici entre tes mains ; traite-nous comme tu trouveras bon et juste de nous traiter.

26 Josué agit à leur égard comme il avait été décidé ; il les délivra de la main des enfants d’Israël, qui ne les firent pas mourir ;

27 mais il les destina (donna) dès ce jour à couper le bois et à puiser l’eau pour l’assemblée, et pour l’autel de l’Éternel dans le lieu que l’Éternel choisirait : ce qu’ils font encore aujourd’hui.

 

Maudits, donc, destinés pour toujours à servir l’Éternel… Il y a pire malédiction me direz vous ? Et bien non, car en les maudissant de la sorte, Josué les a enfermés entre la vie et la mort.

Il sont vivants à cause de la désobéissance d’Israël qui a agi sans consulter l’Éternel, mais morts quant au service du tabernacle, car les tâches auxquelles ils sont assignés nécessitent de regarder les Lévites exercer un ministère glorieux sans jamais y avoir accès eux-mêmes ! Ils sont condamnés à vivre pour toujours en regardant au plus près la gloire de Dieu sans jamais avoir le droit de la vivre…

Toutefois, Josué a dit « Maintenant vous êtes maudits… » non pas comme quelque chose qu’il souhaite, mais comme leur expliquant qu’ils se sont eux-mêmes destinés à cet état à cause de leur ruse. Ce mot « maintenant » est le mot « Atah » en hébreu qui vient de « Eth » qui signifie « époque ». Autrement dit, Josué leur annonce que pour « une époque qui commence ici, ils seront maudits ».

Il y a donc aussi une promesse dans la malédiction donnée car nous savons que le Dieu d’Israël ne laisse jamais rien inchangé, lui qui est le Dieu du perfectionnement, il ne supporte pas ce qui est figé, ce qui stagne.

Résumons donc leur condition : ils n’ont pas de droit, pas de nom, aucun accès, toutefois ils obtiennent le privilège de servir dans le Tabernacle de Dieu et ils sont maintenus en vie par l’espoir d’une promesse de délivrance.

Il suffisait donc de se réjouir de cet état, il suffisait de ne pas fixer les yeux sur les Lévites pour ne pas les jalouser, mais de fixer les yeux sur les peuples alentours et sur le reste d’Israël pour réaliser chaque jour, avec humilité, avec patience, la grâce qui leur avait été faite de servir le seul vrai Dieu.

Mais les Néthiniens choisirent une autre voie, un raccourci démoniaque, la convoitise fût trop grande et la paresse d’Israël une opportunité trop belle pour ne pas la saisir. Dans le temple de Salomon (symbole de notre époque) voici ce que dit Ezéchiel :

Ézéchiel 44.6-8

6 Tu diras aux rebelles, à la maison d’Israël : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Assez de toutes vos abominations, maison d’Israël !

7 Vous avez introduit dans mon sanctuaire des étrangers incirconcis de cœur et incirconcis de chair, pour profaner ma maison ; vous avez offert mon pain, la graisse et le sang à toutes vos abominations, vous avez rompu mon alliance.

8 Vous n’avez pas fait le service de mon sanctuaire, mais vous les avez mis à votre place pour faire le service dans mon sanctuaire.

Les Néthiniens, impatients, ont donc fini par prendre la place des Lévites dans le sanctuaire. Fatigués d’attendre la délivrance de leur servitude, ils s’en sont saisi par leur propre force, tout comme l’Église a fini par se saisir des promesses d’Israël. Cela nous le savons, beaucoup d’entre nous ont déjà expliqué en long, en large et en travers la doctrine satanique du remplacement. Mais il y a quelque chose qui demeure dans nos cœurs car cette doctrine n’est que la partie visible de l’iceberg.

Dans la suite de ce chapitre d’Ézéchiel, le Seigneur, à cause de l’abomination des idoles (donc de l’adultère spirituel) décide de changer les grades de ses serviteurs, voici ce qu’il annonce qu’il se produira dans le prochain temple :

Ézéchiel 44.9

9 Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Aucun étranger, incirconcis de cœur et incirconcis de chair, n’entrera dans mon sanctuaire, aucun des étrangers qui seront au milieu des enfants d’Israël.

 

Ici, donc, nous comprenons que les Néthiniens seront relâchés, libérés de leur esclavage pour vivre libre.

 

Ézéchiel 44.10-11

10 De plus, les Lévites qui se sont éloignés de moi, quand Israël s’égarait et se détournait de moi pour suivre ses idoles, porteront la peine de leur iniquité.

11 Ils seront dans mon sanctuaire comme serviteurs, ils auront la garde des portes de la maison ; et feront le service de la maison ; ils égorgeront pour le peuple les victimes destinées aux holocaustes et aux autres sacrifices, et ils se tiendront devant lui pour être à son service.

 

Ézéchiel 44.13

13 Ils ne s’approcheront pas de moi pour être à mon service dans le sacerdoce, ils ne s’approcheront pas de mes sanctuaires, de mes lieux très saints ; ils porteront la peine de leur ignominie et des abominations qu’ils ont commises.

 

Versets suivants, nous comprenons que les Lévites qui se seront servis des Néthiniens pour faire le travail à leur place seront dégradés au rang de Néthiniens eux-mêmes. Perdant leur accès aux lieux saints de l’Éternel, une seule lignée continuera à servir l’Éternel : celle de Tsadok (nom qui signifie : « Juste »), personnage sur lequel nous reviendrons plus tard.

Pour comprendre pourquoi le Seigneur décide de réassigner les places de chacun dans le service du temple à venir, il est d’abord impératif de détruire une forteresse satanique qui n’a que trop duré, celle qui consiste à croire que Dieu n’est pas un Dieu de favoritisme….

Ne vous choquez pas mes frères et sœurs, je ne suis pas en train de dire que Dieu « fait acception de personne » comme on a tout de suite envie de répondre dans ces cas-là (moi le premier, fût un temps) au contraire, ce sont ceux qui pensent que Dieu ne fait pas de favoritisme qui pensent qu’on peut donc influencer la faveur de Dieu par nos actions.

Cette forteresse a généré librement des compétitions spirituelles à n’en plus finir, des jalousies meurtrières (à l’instar de Caïn), elle a été le moteur de ce système babylonien qui n’a fait que croître depuis.

Mes frères et sœurs, oublions quelques secondes ce que nous croyons savoir et posons-nous quelques questions éclairantes ensemble :

Pourquoi David, qui a autant péché que Saül, si ce n’est plus, a-t-il été tant gracié par Dieu ? D’ailleurs, le terme même de grâce ne suppose-t-il pas qu’il faille qu’il y ait « faveur » au-delà de toutes actions ? Si nous supportons que Dieu nous ait fait grâce malgré nos péchés, pourquoi ne pourrait-il pas continuer à faire grâce en offrant à chacun des portions de faveur différentes ? Yéshoua lui-même ne semblait-il pas plus favorable à Jean qu’aux autres, ce disciple qu’il aimait ? N’était-il pas aussi plus favorable avec Pierre, Jacques et Jean qu’il prenait avec lui dans des endroits secrets (montagne de la Transfiguration par exemple) pourquoi pas les autres ? Pourquoi n’être apparu qu’à Paul sur le chemin de Damas ? Beaucoup de juifs auraient pu être sauvés si Christ leur était apparu comme il l’a fait pour Paul, non ? En fait, à quel moment le Dieu d’Israël a-t-il donné à chacun la même portion de quelque chose ? Regardez les portions de terre des tribus d’Israël, les trouvez-vous justes et équitables ? Les ministères sont-ils tous les mêmes ? N’y a-t-il pas une hiérarchie entre eux pour le bon fonctionnement du corps ? Aussi, il y a plusieurs demeures dans le Royaume des cieux, pensez-vous que ces demeures soient toutes les mêmes ?

Pour beaucoup d’entre nous, cette pensée est devenue insupportable. Pourquoi ? Parce que nous ne supportons pas l’idée que Dieu, sans aucune raison et malgré tous nos efforts, puisse donner plus à un autre qu’à nous.

Cette pensée, frères et sœurs, c’est celle de Caïn, elle s’oppose DIRECTEMENT à la grâce, or, la grâce c’est le moyen par lequel le plan de Dieu se développe sur la terre, car, sans grâce, il ne reste que le jugement de Dieu : la fin de tout.

J’ose le dire : nous qui nous disons chrétien, si nous ne sommes pas capables de nous réjouir de ce qu’un frère a obtenu plus que nous selon le dessein éternel et immuable de Dieu, alors nous ne sommes chrétiens que de nom.

Si des frères jalousent un frère parce qu’il est en faveur devant leur père, leur jalousie les poussera à vouloir tuer ce frère mais ils finiront par s’agenouiller devant lui. Si un frère aîné méprise son droit d’aînesse, il le perdra. Si un homme s’effraie de ses responsabilités, une femme sera honorée à sa place. Si une femme se saisit de l’autorité de son mari pour s’élever elle-même, elle tombera de son élévation et sera mangée par les chiens. Et j’ajoute, si le grec cherche à se saisir de ce qui est au juif pour s’élever, il tombera entre les mains du Dieu vivant, et si un juif méprise un grec dans son cœur, il se condamnera lui-même à la stérilité spirituelle. Et si tous se pervertissent par la jalousie et la convoitise, et bien, il prendra des pierres, en fera des fils d’Abraham et les fera témoigner pour lui… Dois-je continuer ?

Dans la reconstruction du Temple, les Néthiniens obtiennent tout à coup un nom, et, avec ce nom, leur statut s’officialise enfin.

 

Néhémie 10.28-29

28 Le reste du peuple, les sacrificateurs, les Lévites, les portiers, les chantres, les Néthiniens, et tous ceux qui s’étaient séparés des peuples étrangers pour suivre la loi de Dieu, leurs femmes, leurs fils et leurs filles, tous ceux qui étaient capables de connaissance et d’intelligence, 29 se joignirent à leurs frères les plus considérables d’entre eux. Ils promirent avec serment et jurèrent de marcher dans la loi de Dieu donnée par Moïse, serviteur de Dieu, d’observer et de mettre en pratique tous les commandements de l’Éternel, notre Seigneur, ses ordonnances et ses lois.

Les Néthiniens ont donc obtenu leur liberté, et, comme les esclaves qui autrefois relâchés choisissaient d’être poinçonnés pour rester dans la maison de leur maître, certains choisissent de rester au service du Temple, au service des Lévites, qui, étant dégradés sont devenus leurs frères.

Ce poinçon le voici : ils se séparent des peuples païens, ils décident de servir non plus comme des esclaves mais comme des hommes « capables de connaissances et d’intelligence« , surtout, ils savent reconnaître, sans les jalouser, ceux qui sont plus considérables qu’eux, et finalement, jurent de marcher dans les commandements de Dieu.

Ces Néthiniens, d’abord méprisés, puis devenus méprisants, ont finalement trouvé leur paix, leur raison d’exister en trouvant leur place au milieu du service du Temple et vis-à-vis de leurs frères Lévites et sacrificateurs ayant reçu plus de faveur qu’eux.

Leur délivrance est dans ce choix volontaire de servir dans une position plus humble.

Quelle grâce ils obtiennent ! Alors que les autres peuples sont rejetés selon que Néhémie leur répondra : « Ce n’est pas à vous mais à nous de rebâtir Jérusalem et son Temple ! », eux participeront à la reconstruction d’un nouvel édifice glorieux pour le Seigneur d’Israël, le Roi des rois.

Aujourd’hui, nous DEVONS retrouver nos places respectives, ce n’est plus une option, c’est vital…

Frère, sœur, tu veux connaître ta place dans ce Temple qui vient ? Si je pouvais te répondre, je te répondrais sans hésiter, mais, maintenant que j’ai moi-même distingué : juif, grec, homme, femme, aîné, cadet, Ephraïm, Judah, Benjamin… comment pourrais-je te répondre ? Je ne sais même pas qui tu es ! Prendrais-je le risque de reproduire ce qui a causé notre perte et la destruction de ce Temple ? Non, je ne prendrai pas ce risque… mais gloire soit rendue au Seigneur qui nous a confinés ! Il nous appelle chacun à chercher sa face, et, en cherchant sa face, c’est nous-même que nous trouverons, sachant que ce que nous sommes sera toujours mis au service d’un plus grand que nous ! Voyez de quelle sagesse, de quelle intelligence fait preuve le Dieu d’Israël ! Lui qui ne supporte pas de nous voir nus et ignorants, il a mis le monde en pause afin que nous soyons vêtus et dans notre bon sens, à nouveau !