De Jérusalem,
Avec ce que l’on sait de l’histoire du peuple juif avec toutes les « interdictions » à son encontre (Juden verboten) dans les années noires… Peut-on croire cela aujourd’hui, de cette même interdiction sur le lieu le plus saint d’Israël, le Mont du Temple, et qu’en est-il de ce lieu si controversé ?


Deux chapitres[1] dans la Bible racontent cet épisode incroyable d’un fléau infligé par Dieu sur Israël, qui au final, conduit à l’acquisition du Mont du Temple par le roi David au roi jébuséen Aravna/Ornan – David lui a acheté tout d’abord l’aire, les bœufs et le bois (pour le sacrifice) puis la surface totale du Mont du Temple. Tous les détails de cette acquisition prophétique sont relatés dans la Bible, et nous voyons que cet événement vécu il y a 3000 ans, possède une actualité brûlante.

En effet nous constatons aujourd’hui combien le Mont du Temple à Jérusalem, est une source de conflit incroyable entre le monde islamique, les nations, et Israël. Depuis la guerre des Six-jours en 1967, c’est l’islam, au travers du Waqf[2], qui s’octroie la propriété de ce lieu saint. Chose étonnante, c’est Moshé Dayan, le héros de la guerre des Six-jours, qui est responsable de cette tractation empêchant le peuple juif de venir prier là (le Grand Rabbinat l’interdit également aujourd’hui).

Pourtant, nous devons comprendre que cette décision incroyable de Moshé Dayan était voulue de Dieu, car cet emplacement est le lieu de la confrontation finale de Satan avec le Messie Lui-même, le Fils de David.

Tout est donc prêt maintenant pour l’accession de l’Antechrist et la construction du 3ème Temple, avant la venue du Messie et l’instauration du Royaume millénaire.

Le lieu de la confrontation ultime

Dieu s’est servi du roi David, « l’homme selon le cœur de Dieu », pour acquérir le Mont du Temple. David, et le peuple s’étaient éloignés de Dieu, et le roi avait pris une décision à l’instar des autres nations : évaluer sa propre puissance en dénombrant ses forces armées. Compter sur ses propres forces est une tentation bien humaine, mais Dieu ne le veut pas pour Israël qui demeure une nation « mise à part » – il est un peuple saint (‘am qadosh).

« Ni par puissance, ni par force, mais par mon Esprit, dit le Seigneur » – Zach 4 :6.

Les détails dans la Bible sont extraordinaires, démontrant la portée cosmique de l’achat de ce lieu[3] qui deviendra le centre mondial lors du Royaume millénaire. Les Ecritures décrivent l’intervention de l’Ange de l’Eternel « entre la terre et le ciel, son épée dégainée à la main, brandie sur Jérusalem ». Il n’y a que le roi David, un homme sachant se repentir, qui peut faire cesser ce fléau (70 000 hommes sont morts de la peste). L’Ange de l’Eternel s’adressa alors à David pour qu’il élève sur le Mont (du Temple) un autel, et fasse un sacrifice – « il offrit des holocaustes et des sacrifices d’actions de grâce » (1Chron 21:26). Le roi David eut l’autorisation suprême d’opérer le sacrifice et donc de remplir le rôle de Sacrificateur. Il montre par ce geste la pensée prophétique que le Messie qui viendra occupera ces deux fonctions – Roi et Sacrificateur[4].

D’un point de vue spirituel, David incarne également le Serviteur souffrant ; en parallèle avec l’œuvre de la Croix, il transforme la malédiction envoyée sur le pays en victoire, par la mise à part et l’achat de ce lieu prophétique.
Le Mont du Temple est appelé dans les médias « l’Esplanade des mosquées », du fait que 4 mosquées se trouvent en ce lieu, le Lieu le plus saint d’Israël ! Mais sachons que si l’islam a réussi ce coup, c’est uniquement avec la permission de Dieu, car le temps n’est pas encore mûr pour l’accomplissement des promesses. Cette « abomination » selon les termes bibliques, confronte cependant Israël : la sous-estimation de la sainteté de ce lieu n’est ni une gloire ni une bénédiction pour Israël, une partie du peuple juif a encore tendance à vouloir être « comme les autres nations ».

L’abomination de la Désolation

Cette situation doit nous parler, à nous chrétiens greffés sur l’Olivier franc/Israël, et nécessite absolument nos prières. Ce n’est pas de la politique politicienne, mais divine. « L’abomination de la Désolation » dont parle le prophète Daniel, est annoncée par Jésus Lui-même, sous la plume de Matthieu (24 :15), et il fait référence à Daniel (12 :11).

On peut distinguer trois de ces « abominations » dans l’Histoire :

1) La profanation du temple avec le roi Antiochus qui sacrifia des porcs et animaux impurs sur l’autel de Dieu (raconté lors de la fête de ‘Hanouccah). cf Dan 11 :31.

2) La destruction et la profanation du Temple en 70 après J.C. par Titus ; le passage de Luc 21:20 identifie les armées romaines ayant saccagé Jérusalem en l’an 70 comme responsables de sa désolation.

3) À propos de la fin de l’ère présente, quand le Seigneur reviendra sur terre (lors de Son Avènement). Jésus dit : « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, – que celui qui lit fasse attention !… » (Matt 24 : 15-16).

Daniel, le prophète auquel Jésus fait allusion, apprit lors d’une vision qu’il eut, que ses paroles seraient « scellées jusqu’au temps de la fin » (Daniel 12:9) et que « depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l’abomination du dévastateur, il y aura 1290 jours » (v.11). Le compte à rebours de ces jours doit apparemment s’achever quand le Messie interviendra.

Une dernière « abomination de la désolation » doit donc avoir lieu.

Nous pouvons ainsi considérer l’actuelle présence de l’islam, avec quatre mosquées, sur le Lieu saint, comme le début de l’Abomination. Il reste à savoir, c’est encore un mystère, comment Dieu va permettre que le troisième Temple soit reconstruit et que le Dévastateur ou Antechrist le souille véritablement lorsqu’il dressera l’abomination dans le Temple.

« … Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur » – Daniel 9 :27.

Merci Seigneur, nous savons que ces choses doivent arriver, et que la suite sera glorieuse! – « Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel… et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire » – Matt 24 :30.

La signification de l’accomplissement de la prophétie sur l’abomination du Dévastateur n’a pas encore été révélée, mais lorsqu’elle aura lieu, « ceux qui auront de l’intelligence comprendront » (Daniel 12:10). Soyons donc intelligents comme les vierges sages qui savaient discerner les temps prophétiques, et soyons solidaires avec Israël qui est en première ligne.


[1] 2Samuel 24 et 1Chroniques 21.
[2] Le Waqf est dans la tradition musulmane une fondation perpétuelle et inaliénable. Le Waqf de Jérusalem, dont l’origine remonte à Saladin administre les lieux musulmans de cette ville. Depuis 1949, la Jordanie contrôlait le Waqf, nommait le Grand Mufti de Jérusalem et le chef du Conseil musulman suprême. En juin 1967, Israël a conquis la vieille ville. Mais quelques heures après la conquête, le général Moshe Dayan confia l’administration des lieux saints musulmans au Waqf et interdit l’accès pour la prière des Juifs. Cette décision de Moshe Dayan constitue la base du statu quo qui prévaut aujourd’hui sur le Mont du Temple.
En 1994, Yasser Arafat tenta de s’emparer du Waqf ; il nomma lui-même le grand Mufti de Jérusalem.
En 2016, l’Unesco adopta une résolution palestinienne, niant tout lien entre les Juifs et le Mont du Temple et liant le site sacré aux seuls musulmans (LIEN). La France fait partie des signataires.
[3] En hébreu, « lieu » se dit maqom. En Israël, on appelle aussi le Mont du Temple, hamaqom – le Lieu.
[4] Zacharie 6 :13