Le défi d’Israël – Pasteur Gérald FRUHINSHOLZ

Par |2022-08-21T16:13:07+01:0022 août 2022|ISRAËL -|

Nous sommes arrivés le 17 août 2005.

Le soleil se couchait à Paris et s’est levé sur la route de Jérusalem ; tout un symbole. Un autre symbole était le fait que Sophie était habillée de la tête aux pieds en orange. Nous ne savions pas que c’était la couleur des pionniers juifs du Goush Katif (la Bande de Gaza) qui ont été déracinés après avoir fait de ces dunes de sable, un véritable verger ; ce jour du 17 août 2005 était le Jour du « Désengagement » par l’armée de Tsahal. Pour la première fois dans l’histoire juive, des soldats israéliens forçaient des Juifs à abandonner leur maison.

Concernant notre position, Dieu a fait le choix pour nous. Cela fait 17 ans que nous vivons dans la ville de David, capitale éternelle et indivisible d’Israël ; une sorte d’aliyah réussie, même si l’absence de te’oudat ze’out est toujours problématique. Nous attendons le Messie Ben David, au milieu de Son peuple, et notre présence en tant que chrétiens sionistes, se base sur Esaïe 14 :1 : « l’Eternel aura compassion de Jacob, son choix se portera encore sur Israël, et Il leur accordera du repos sur leur terre ; les étrangers (guerim) se joindront à eux, ils se rattacheront à la famille de Jacob ».
La vision sioniste
En tant qu’amoureux de la Parole de Dieu, nous sommes sionistes du fait que Dieu Lui-même est sioniste. La vision s’appuie sur deux versets. Le premier est Esaïe 62 :1 : « Pour l’amour de Sion je ne me tairai pas, pour l’amour de Jérusalem je ne prendrai pas de repos jusqu’à ce que sa justice apparaisse comme l’aurore, et son salut comme un flambeau qui s’allume. Alors les nations verront ta justice, et tous les rois ta gloire ».
Nous savons qu’Amalek ou Satan fait tout pour délégitimer Israël, et faire du mot sionisteun ‘mot sale’, jusqu’à convaincre les nations que sionisme = racisme et apartheid. C’est le contraire qui est vrai, lorsque les Musulmans empêchent les Juifs de prier sur le Mont du Temple, et que des députés arabes israéliens visitent l’AP de Mahmoud Abbas pour tenter d’influencer les résultats des prochaines élections.
« Je ne me tairai pas » veut dire qu’on ne peut pas fermer sa bouche, mais au contraire dénoncer la désinformation continue propagée dans les médias. Vivre « au cœur de la situation » nous permet de garder les yeux ouverts et rétablir la vérité, particulièrement dans le monde chrétien, qui bien souvent possède un point de vue biaisée du conflit Israélo-palestinien, prenant souvent le parti des Arabes palestiniens contre les « méchants colons israéliens », ignorant de manière éhontée la réalité du terrorisme islamique.
Le deuxième verset est tiré d’Esaïe 40 :1 : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au coeur de Jérusalem, et criez-lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu’elle a reçu de la main de l’Eternel au double de tous ses péchés ».
On n’ignore pas que la Chrétienté a pendant 2000 ans persécuté le peuple juif, le contraignant à se convertir. Le summum de l’antisémitisme a été la Shoah dont les nations dites chrétiennes ont été complices. Selon le sens de la phrase du prophète, l’exhortation « na’hamou, na’hamou » s’adresse à ceux qui connaissent Dieu et qui ne sont pas juifs. Ce verset nous a poussés à bénir Israël de manière concrète, en collectant des dons pour soutenir des populations dans le besoin en Israël, pour aider les rescapés de la Shoah, les enfants en difficulté, les soldats, etc.
Israël, la tête des nations
Le verset d’Esaïe dit également ceci à l’égard du peuple juif : qu’il se débarrasse de tout esprit exilique, esprit de soumission aux nations, et que toute culpabilité a été prise en charge par Dieu Lui-même. En somme qu’Israël n’ait aucune crainte du jugement inconsidéré et hypocrite des nations, qu’il prenne sa place dans le monde pour être à nouveau « à la tête des nations » (Deut 28:13), et notamment qu’il prenne sa place en Judée-Samarie donnée en héritage.
La Bible ne cache pas les difficultés des temps derniers (‘eth qets – Daniel 12 :4). Près de 3 ans de pandémie mondiale auxquels se rajoute une guerre en Europe mettant à mal l’économie mondiale, et pouvant entraîner d’autres guerres notamment avec l’Iran des mollahs, évoque pour nous les « chevaux prophétiques des jugement derniers ».
Un auteur[1] disait ceci : « La puissante image de la Bible des 4 cavaliers de l’Apocalypse a été remise en discussion à plusieurs reprises lorsque l’humanité a été confrontée au péril et à la guerre… Il semble que ce cycle de peste, de guerre et de famine sera le dernier de l’hégémonie occidentale et la naissance d’un nouvel ordre mondial ». Selon Zacharie 6, et Apocalypse 6, ces 4 chevaux (ou chars) représentent « les esprits célestes (de la colère divine) sortant de la Présence du Seigneur de toute la terre » (Zach 6 :5).
L’Etat hébreu est devant un défi incroyable, et grâce à Dieu mais également à son armée et sa technologie avancée de ses armes défensives et offensives, il aura la victoire. Celle-ci est au bout sans conteste, mais à quel prix, nous ne le savons pas. Le prophète Daniel a eu la vision de ces choses dernières et il a pris conscience de la bataille spirituelle (lire Daniel 10 :11-21). Israël a un chef protecteur spécifique, l’archange Mickaël, et il doit combattre le chef de la Perse et le chef de Javan – en clair, l’Iran et ses acolytes (Hamas, Djihad islamique, Hezbollah, et Houthis yéménites), et l’Occident symbolisé par l’ONU-Gog (Ez 38). Cependant le texte nous dit que le Messie Lui-même est dans le combat avec Mickaël, et Il encourage Daniel (10 :18-19) : « Sois sans crainte, homme bien-aimé de Dieu ! Que la paix soit avec toi ! Fortifie-toi et prends courage ! ». Israël, prends courage !
[1] Vas Shenoy, le président de Glocal Cities. Article cité par nuitdorient.com.
« Comme Jérusalem se trouve entourée de montagnes, de même l’Eternel entoure aussi son peuple, dès maintenant et à jamais » – Psaume 125

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