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J’aimerais traiter d’un autre sujet. Mais en observant l’année écoulée, et plus particulièrement ce qui a pu se passer au cours des dernières semaines, je ne peux que constater la faillite morale de l’Europe occidentale.

Certes, comme je l’ai écrit la semaine dernière, l’Europe occidentale est devenue l’épicentre de l’antisémitisme mondial, ce qui est honteux, sept décennies à  peine après la Shoah.

Certes aussi, l’Europe occidentale s’est laissé envahir par des millions de musulmans qui contribuent très fortement, voire essentiellement, à  l’antisémitisme ambiant en Europe, et l’Europe occidentale est devenue otage de l’islam. Mais la faillite morale de l’Europe occidentale va bien au-delà  de cela.

 

Une peau de chagrin  ?

 

Il fut un temps, et j’en parle au passé, où l’Europe occidentale affirmait ses racines chrétiennes. Or les chrétiens sont depuis des années persécutés, exterminés dans le monde musulman. Que font les dirigeants d’Europe occidentale pour aider les chrétiens persécutés ? Rien. Ou quasiment rien. C’est à  peine si le sujet est abordé dans les grands media européens.

C’est l’islam qui est en question, bien sûr, parce que c’est dans le monde musulman que ce que je viens de décrire se déroule. Et, certes, l’Europe occidentale est l’otage de l’islam, mais les dirigeants d’Europe occidentale pourraient au moins murmurer, tête baissée en position de dhimmi, quelques mots sur le sujet. Mais même murmurer quelques mots semble beaucoup trop pour eux.

La raison en est, je pense, que l’Europe occidentale est postchrétienne et n’a plus guère de repères éthiques. Elle est que l’Europe occidentale est si profondément plongée dans la soumission qu’elle se fait servile, bien au-delà  même de ce que l’islam exige.  

Les actes atroces, et qui devraient soulever l’indignation, tels que l’agression meurtrière qui a fauché des Juifs israéliens en Judée-Samarie, dont une femme enceinte, et qui a conduit à  la mort d’un bébé né prématurément ne choquent quasiment personne en Europe occidentale. Les victimes étaient des Juifs israéliens (tout comme les deux jeunes soldats tués un peu plus tard par des criminels du même acabit), et les assassins étaient « Palestiniens », donc du genre qui entraîne la vénération en Europe occidentale. Que personne ne soit choqué en Europe occidentale, sauf les Juifs et les (rares) amis des Juifs et d’Israël, est effroyablement normal, au vu de ce qu’est l’Europe occidentale aujourd’hui.

Mais l’égorgement et la décapitation de deux jeunes Européennes au Maroc, égorgées et décapitées parce qu’elles n’étaient pas musulmanes, et le fait qu’égorgement et décapitation aient été filmés en vidéo par les assassins, et que la vidéo ait été envoyée aux familles des victimes, n’a pas davantage choqué en Europe occidentale.

La récente tuerie au marché de Noël de Strasbourg a elle aussi vite glissé vers la rubrique des faits divers, et les victimes ont à  peine eu davantage de considération que des victimes d’accidents de la route.

Les parents de l’assassin ont eu droit, en revanche, comme c’est désormais la lamentable tradition, à  un entretien télévisé et ont pu dire que s’ils avaient connu le projet de leur fils, ils l’auraient « dissuadé » de le réaliser. Les voisins de l’assassin terroriste ont également été invités à  s’exprimer et ont pu affirmer que l’assassin terroriste était un « gentil garçon ». Le fait qu’à  vingt-neuf ans il avait déjà  à  son actif vingt-sept condamnations pour des crimes et délits parfois très graves et demeurait en liberté a été énoncé, puis vite laissé de côté. Seuls quelques-uns de ceux qui ont regardé l’entretien avec le père de l’assassin terroriste ont remarqué qu’il se teignait la barbe au henné pour ressembler au « Prophète » Mohamed, comme le font les djihadistes fanatiques, et qu’il portait un bonnet à  l’effigie de Che Guevara, l’exécuteur des basses œuvres du clan Castro après que celui-ci a pris le pouvoir à  Cuba.

Plus rien ne choque en Europe occidentale. Ou, plus exactement, ceux qui sont choqués parce qu’ils ont encore des repères éthiques sont poussés vers les marges, incités à  se taire, traités de réactionnaires et de suppôts de l’extrême droite.  

Ce qui est à  l’œuvre est un syndrome qui, si rien ne vient l’interrompre, sera porteur de la mort d’une civilisation.

C’est ce que j’ai analysé dans un livre que j’ai écrit et publié récemment :  Comment meurt une civilisation*. Et j’ai écrit le livre pour expliquer ce qui guette l’Europe occidentale

J’aimerais traiter d’un autre sujet, assurément.

Mais je suis né en Europe occidentale. J’y ai mes racines. Voir venir la mort d’une civilisation où l’on a ses racines ne peut qu’emplir de consternation.

J’ai fait mienne depuis longtemps la phrase d’un auteur espagnol qui dit que l’Europe est morte à  Auschwitz. Même si je sais que la mort était au travail en Europe occidentale bien avant Auschwitz.

Depuis Auschwitz, la mort a beaucoup avancé. L’antisémitisme européen fait partir les Juifs, et quand je suis en Israël, outre les Français, je croise des Juifs venus de nombre d’autres pays d’Europe.

La disparition des repères éthiques fait aussi partir des non-Juifs. J’en croise en Europe centrale. J’en croise aux Etats-Unis où je vis désormais. La disparition des repères éthiques est à  l’œuvre aussi en Europe centrale et aux Etats-Unis, mais sa progression y est plus lente.

Note :

* Guy Millière,  Comment meurt une civilisation, Texquis, 2018, 87p., 12 euros.

 

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