Note MAV: j’ai mis longtemps pour rédiger ce chapitre. Je me suis heurtée à de multiples empêchements. En le lisant, certains comprendront peut-être pourquoi !

Il est toujours très acrobatique de comparer le passé et le présent. Pourtant, Dieu a déclaré : « Ce qui est a déjà été ». Donc ce que nous vivons aujourd’hui a déjà été… sous une autre forme en apparence, bien sûr, mais les causes sont toujours les mêmes !

Chapitre 5 – Le peuple élu libéré… pour tournicoter 40 ans dans le désert, mais surtout y recevoir LA LOI DE DIEU

 Avec la création par Dieu d’un peuple qu’Il met à part des nations, pour être son témoin, nous entrons dans une nouvelle et toute autre dimension.

Ce chapitre est particulièrement important, puisqu’il concerne aussi, prophétiquement, l’Ekklesia, qui a fait exactement les mêmes erreurs. Car avec Moïse arrive enfin dans le monde, depuis l’Adam d’avant la chute, une théocratie… et cela ne va pas durer longtemps. Avec l’Église, 1500 ans plus tard, arrivera dans le monde une nouvelle théocratie… et cela ne durera pas, non plus, bien longtemps !

Revenons à Moïse, figure de Christ à bien des égards.

Le libérateur promis est né. Pourtant il va falloir attendre 80 ans après sa naissance. Pourquoi ?

Le statut privilégié des Hébreux sous des pharaons « qui ont connu Joseph », qui savent donc que le Dieu des Hébreux est à respecter et à craindre, est achevé. Cela s’est transformé en cauchemar. Les Égyptiens ne supportent plus ce peuple qui se multiplie et jouit en sus de privilèges qu’ils estiment illégitimes, voire odieux. Donc ils vont accentuer le joug. Mais rien à faire, ce peuple se multiplie, CAR IL A UNE ESPÉRANCE, celle d’un libérateur. Quand les Égyptiens apprennent cette prophétie, ils la prennent au sérieux et décident de tuer tous les enfants mâles hébreux, tout comme cela se produira à la naissance de Jésus et pour les mêmes causes.

Des Hébreux esclaves, c’est dans l’ordre des choses pour l’Égypte ! Mais des Hébreux libres, ça non ! Ils vont faire mourir tuer tous les nouveau-nés mâles (sauf un, « sauvé des eaux », Moïse !), et accentuer leur joug de servitude.

Et là, quelque chose va se passer. Car le nouveau Pharaon, qui lui non plus « n’a pas connu Joseph », se montre encore plus cruel que le précédent. Jusqu’à l’insupportable. C’est tout le peuple qui risque l’extermination. Car ce pharaon, une figure de Satan, va vite montrer son vrai visage.

Ex 2:23 Longtemps après (80 ans ?), le roi d’Égypte mourut, et les enfants d’Israël gémissaient encore sous la servitude, et poussaient des cris. Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu’à Dieu. 24 Dieu entendit leurs gémissements, et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. 25 Dieu regarda les enfants d’Israël, et il en eut compassion.

Enfin, le peule hébreu crie ! C’est exactement ce que Dieu fait avec la plupart d’entre nous quand Il veut nous sauver, car nous avons la nuque raide, tout comme les Hébreux ! C’est aussi ce qu’il est en train de faire avec la France ! Mais, Dieu ! combien elle a la nuque raide, cette nation que j’aime tant !

Alors Dieu accentue sur nous le joug de la dictature. Pourquoi ? La réponse est toujours la même : pour que, enfin ! nous criions à Dieu. Pour que l’Église de France et tout le pays crie « grâce ! » et que ce cri monte jusqu’au ciel. Comme du temps de Moïse.

Cet homme que Dieu va lever pour que, enfin, enfin, les Hébreux arrêtent de considérer la royauté égyptienne comme la panacée universelle et soient prêts, ce sera lui qui aura pour tâche de faire accepter à un peuple rétif une vraie théocratie, un système de Gouvernement qui n’a vraiment rien à voir avec tous les régimes politiques dont les hommes se dotent.

Dieu va former cet homme durant 80 ans.

– Quarante ans comme futur pharaon. Comme tel, il recevra les plus hauts enseignements de l’Égypte, dont la science de l’époque étonne encore nos scientifiques d’aujourd’hui !

Mais au fait, comment Moïse a-t-il appris à parler, à lire et à écrire l’hébreu ? Et d’où sortent donc cette langue et cette écriture ? Les théoriciens font remonter l’hébreu et son écriture absolument surnaturelle au septième siècle avant JC. Absurde ! Les Juifs disent que c’est avec l’hébreu que Dieu a créé le monde. Au fait, quelle était la langue d’Adam ? Jusqu’à Babel, tous les hommes ne parlaient qu’une seule langue. Laquelle ?

Bref, l’hébreu, cela se perd dans la nuit des temps, mais on sait que Dieu, à Babel, a séparé les langues. Les Hébreux n’y étaient pas, puisqu’ils descendaient de Sem, pas de Cham comme Nimrod.

Voici ce qu’écrit Flavius Joseph, historien du premier siècle après Jésus-Christ :

[Nemrod] les persuade d’attribuer la cause de leur bonheur, non pas à Dieu, mais à leur seule valeur et peu à peu transforme l’état de choses en une tyrannie. Il estimait que le seul moyen de détacher les hommes de la crainte de Dieu, c’était qu’ils s’en remissent toujours à sa propre puissance.

Extraordinaire ! On croirait entendre le discours des athées, des socialistes, des humanistes et des francs-maçons d’aujourd’hui, et même celui des juifs et des chrétiens « paganisés ». Il y en a beaucoup ! Notamment les religieux qui marchent au mérite, parce que c’est la base de la liturgie catholique. Mais cette théologie du « mérite », qui ignore la grâce divine en Jésus-Christ, est l’apanage de toutes les religions humaines, et a aussi contaminé largement l’Église protestante et ses filles.

Pourtant, bien qu’il vienne de la même région que celle où Nimrod régnait, Abraham, lui, a cru en Dieu, dans le vrai Dieu, qui lui a parlé à plusieurs reprises, et ses descendants croient aussi dans le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Dans les ténèbres qui règnent sur terre, il y a toujours eu des gens qui cherchaient le vrai Dieu, le Créateur, sans se laisser contaminer par la spiritualité perverse ambiante. Et Il se laissait trouver.

Jé 29: 13 Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur

Matthieu 7:8 Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe.

Dans les descendants de Jacob, il y a une tribu mise à part : les lévites. Moïse le rappellera, de la part de Dieu :

Nombres 8:14 Tu sépareras les Lévites du milieu des enfants d’Israël; et les Lévites m’appartiendront.

Cette restauration était nécessaire, Ô combien, car suite à une trahison monstrueuse, les Lévites avaient été maudits par Jacob :

Gen 49:5 Siméon et Lévi sont frères; Leurs glaives sont des instruments de violence. 6 Que mon âme n’entre point dans leur conciliabule, Que mon esprit ne s’unisse point à leur assemblée ! Car, dans leur colère, ils ont tué des hommes, Et, dans leur méchanceté, ils ont coupé les jarrets des taureaux. 7 Maudite soit leur colère, car elle est violente, Et leur fureur, car elle est cruelle ! Je les séparerai dans Jacob, Et je les disperserai dans Israël.

Cette malédiction les a poursuivis durant des siècles, mais Moïse va l’annuler en rappelant l’appel de Dieu :

Deut 33: 8 Sur Lévi il dit : Les thummim et les urim ont été confiés à l’homme saint, Que tu as tenté à Massa, Et avec qui tu as contesté aux eaux de Meriba. 9 Lévi dit de son père et de sa mère : Je ne les ai point vus ! Il ne distingue point ses frères, Il ne connaît point ses enfants. Car ils observent ta parole, Et ils gardent ton alliance; 10 Ils enseignent tes ordonnances à Jacob, Et ta loi à Israël; Ils mettent l’encens sous tes narines, Et l’holocauste sur ton autel. 11 Bénis sa force, ô Eternel ! Agrée l’œuvre de ses mains ! Brise les reins de ses adversaires, Et que ses ennemis ne se relèvent plus !

Les thummim et les urim sont des pierres du pectoral du sacrificateur, qui symbolisaient le pouvoir de découvrir la volonté de Dieu et de transmettre Ses volontés, Ses décrets, Ses décisions.

Bref, des dons spirituels indispensables pour une théocratie. Dieu en avait équipés les lévites par avance. Pas rien !

Donc c’est un peuple à part au milieu du peuple à part par Dieu, un peuple destiné à enseigner et guider les autres. Les appels de Dieu sont irrévocables. Moïse et Aaron sont des Lévites. Aaron avait sans doute reçu un enseignement particulier puisqu’il était destiné à devenir un sacrificateur. En tout cas, Dieu, par l’intermédiaire de Myriam, la sœur de Moïse et d’Aaron (au fait, quel âge avait-elle alors ?), obtient de la fille de Pharaon que la nounou de Moïse soit sa propre mère… sans le dire.

Exode 2:7

Alors la sœur de l’enfant dit à la fille de Pharaon : Veux-tu que j’aille te chercher une nourrice parmi les femmes des Hébreux, pour allaiter cet enfant ?

Les nourrices, à l’époque, pouvaient s’occuper des enfants quasiment jusqu’à l’âge adulte. C’est certainement elle qui a appris l’hébreu à Moïse. Et l’Écriture ? Moïse est au milieu des Égyptiens qui ont déjà une Écriture très sophistiquée, les hiéroglyphes, qu’ils nomment « mots des dieux » en leur attribuant un pouvoir spirituel. Les idéogrammes qui viendront par la suite sont à la fois des lettres et représentent en parallèle des objets. Moïse aurait-il été inspiré par cela (et par Dieu !) pour créer une écriture hébraïque ? Pure supputation de ma part. Mais je lis :

« Aujourd’hui, après des recherches récentes, on admet de plus en plus la théorie qui attribue l’invention de l’alphabet à des peuples sémitiques qui circulaient à la frontière égyptienne, car plusieurs similitudes existent entre les formes archaïques de l’alphabet et les signes hiéroglyphiques égyptiens. D’autre part, c’est dans les régions proches de l’Egypte (Serabit el Hadem dans le Sinaï  » (http://www.morim.com/alphabet%20marseille.pdf)

Très intéressant car la période concorde ! Environ 14 à 16 siècles avant JC ! Une langue écrite avec un alphabet part de l’Égypte et se propage grâce aux Phéniciens – des marchands – en Canaan !

Alors, je vais me lancer. Moïse, grâce à sa très haute éducation égyptienne, voulue par Dieu, a peut-être été « l’inventeur » d’une écriture pour l’hébreu. Un Écriture surnaturelle, inspirée par Dieu !

Ensuite, quelle formation Moïse a-t-il reçue dans le désert durant les quarante années suivantes ? Qui est Jéthro  ?  Ce madianite descendant direct d’Abraham par Ketura est un prêtre de Dieu, comme les Lévites, il est même considéré dans la Coran comme le prophète des Madianites ! Il doit vraiment être un prophète. Quelle langue parle-t-il, langue que Moïse a donc dû apprendre ? L’araméen, langue plus tard utilisée par Jésus ?

L’araméen est très proche de l’hébreu et était parlé par les peuplades nomades. Les historiens la font remonter à huit siècles avant JC. Ils n’ont aucune trace avant. Oui mais…

Voilà donc, en tout cas, en Égypte, la première tranche d’éducation de Moïse par Dieu. Il y a aussi appris à avoir l’autorité d’un chef, puisqu’il était destiné potentiellement à devenir pharaon. Juste un gros problème à régler par Dieu. Moïse est alors, de par sa position sociale, un homme arrogant et orgueilleux. Comme tous les pharaons de la terre, à quelque niveau qu’ils soient et sous quelque latitude que ce soit.

Dieu doit donc opérer une autre transformation de son oint, pour qu’il soit apte à diriger son peuple dans des conditions extrêmes. Il s’agit d’apprendre, non plus l’autorité d’un Pharaon, mais celle de Christ qui se déploie dans la douceur et l’humilité. L’opposé absolu de ce qu’il a appris à être en Égypte !

– Donc quarante ans de plus, sous la férule de Jéthro, grand prêtre de Madian, qui avait probablement de ce fait une grande autorité : on le constate, en Nombres 11, quand il vient conseiller Moïse et que celui-ci s’exécute. Jethro est bien descendant d’Abraham mais ne fait pas partie du peuple élu. Il est sacrificateur du Dieu d’Abraham. Qu’il connaît vraiment ? Cela, la Bible ne le dit pas. Mais on s’aperçoit qu’à cette époque, même parmi les païens, il y avait souvent la crainte du vrai et unique Dieu. Il devait y avoir en Jéthro le sacrificateur une vraie sainte crainte du Dieu vivant ! Et donc, Moïse avait appris à respecter son beau-père !

Jéthro est comme une préfiguration de la petite minorité de l’Église, toutes dénominations et époques confondues, qui a aidé le peuple juif dans les temps difficiles, et qui le fera encore dans les temps futurs (sans doute très proches).

Que va faire Jethro durant ces quarante ans pendant lesquels Moïse est devenu son gendre ?

J’ai une première réponse, évidente : LE BROYER !

Nombres 12:3 Or, Moïse était un homme fort patient (Anav), plus qu’aucun homme sur la face de la terre.

Le mot « Anav » traduit ici par « patient » peut signifier : Pauvre, humble, affligé, doux, patient…

40 ans durant, Moïse apprend à tout oublier de sa superbe pharaonique, et à devenir un humble berger. Il en arrivera à bégayer quand il devra affronter le Pharaon alors sur le trône, et qui a sans doute été officiellement son cousin ou même son petit frère durant ses quarante premières années en Égypte. Il aura besoin d’Aaron pour être sa bouche. Moïse est destiné à être la bouche de Dieu mais il a besoin d’une autre bouche humaine pour pouvoir parler.

Quel broyage et quel apprentissage, pour devenir de plus en plus à l’image du Christ, humble et doux de cœur, tout en étant plus savant que tous les Hébreux qui sont encore sous esclavage en Égypte, et probablement bien plus savant que son beau-père, Jéthro !

Rappelons-nous que Christ à l’âge de onze ans étonnait les théologiens d’Israël par sa science des Écritures, et l’autorité qui émanait de Lui. Ceux que Dieu prépare pour son service reçoivent toujours la formation appropriée, ou bien vivent des expériences qui leur serviront dans ce futur service. Parfois il s’agit d’expériences très douloureuses. Mais évidemment, pour Jésus, la connaissance lui venait directement d’en Haut !

Jethro, durant quarante ans, a peut-être donné à Moïse une autre formation, celle de lui apprendre une langue qui n’est pas de l’araméen encore, mais certainement du sumérien, avec une écriture cunéiforme en gestation, mais où vont apparaître, justement à l’époque de Moïse, les premiers signes phonétiques.

Une langue, cela évolue. Est-ce là qu’est né l’hébreu et l’Écriture hébraïque, grâce à l’addition du savoir de Moïse et du savoir du sacrificateur sémite Jethro ?

Je le répète, c’est pure supputation de ma part. Mais quand Moïse va écrire le pentateuque dans le désert, en hébreu, cela se produit à une époque où l’Écriture phonétique en est à son balbutiement, alors que le pentateuque, tout droit inspiré de Dieu, est si parfait que les textes seront gardés avec un respect extraordinaire et une sainte crainte de Dieu d’y ajouter seulement un iod,  durant des millénaires, par des scribes pour la transmission exacte du texte rédigé par Moïse représentait un sacerdoce.

Revenons à l’essence de ce livre.

Avec Moïse pour guide, c’est donc une THÉOCRATIE qui va pouvoir advenir sur terre, quand les Hébreux auront été libérés.

C’EST, SOULIGNONS-LE ENCORE, LA PREMIÈRE THÉOCRATIE AU MONDE DEPUIS LA CHUTE D’ADAM. La dernière sera durant le millénium quand Christ régnera sur la terre entière depuis Sion.

Qui dit régime politique dit LOI, quel que soit le régime ! Jusqu’ici, il n’y a eu que des lois promulguées par des hommes, avec les conséquences néfastes que l’on connaît, encore plus aujourd’hui qu’hier, puisque toutes les lois divines aujourd’hui sont bafouées et même inversées. C’était prophétisé.

Esaïe 5:20 Malheur à vous qui nommez le mal bien et le bien mal, vous qui changez la lumière en ténèbres, les ténèbres en lumière, vous qui changez l’amertume en douceur et la douceur en amertume.

Ce n’est certes pas le cas avec Moïse. L’extraordinaire arrive : Sur le mont HOREB ( = « désert ». Autre nom : Sinaï =  » épineux », « falaise »), Dieu va transmettre SA LOI : dix commandements écrits du doigt de Dieu.

Dans un monde de ténèbres, une lumière immense vient de jaillir. En dix paroles, Dieu résume ce qu’est, POUR LUI, le bien et le mal !

Puis Moïse écrira quantité d’autres lois, dans le Lévitique et le Deutéronome, entre autres.

Dieu a fait une promesse, avant même que la loi soit donnée – elle le sera quelques jours après – :

  • Exode 15:26
    et dit: Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, et si tu fais ce qui est droit à ses yeux, et si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu gardes tous ses statuts, je ne mettrai sur toi aucune des maladies que j’ai mises sur l’Égypte, car je suis l’Éternel qui te guérit.

On est en Exode 15. C’est juste après l’épisode de Mara, où ils ont encore vu la main bienfaisante de Dieu face à une eau empoisonnée, et à la suite de multiples prodiges. Pourtant, ils ne vont cesser de murmurer contre Dieu, contre Moïse, contre Aaron. Et là, des plaies se multiplieront, qui décimeront chaque fois des milliers d’entre eux ! Conséquence directe de leur entêtement coupable.

Dieu ne change pas !

Si nous sommes attaqués aujourd’hui par de multiples plaies et maladies, et par l’injection quasi obligatoire partout dans le monde d’un poison, il nous suffit d’ouvrir la Bible pour en comprendre la cause !

Ah ! Ces lois divines dont les hommes ne veulent surtout pas. Même dans l’Église ! Les lois promulguées par les hommes, quand elles s’écartent des lois de Dieu, donnent toujours l’illusion de liberté, d’un affranchissement de jougs ancestraux. « Il est interdit d’interdire », c’était la devise de Mai 68, événement que j’ai vécu sans en perdre une miette et dans une sorte d’euphorie. Une euphorie qui s’est changée ensuite pour toute la France en dérive vers une dépravation abyssale, ce qui nous vaut les malédictions qui nous tombent dessus. Car la patience de Dieu est parvenue à sa fin ! Oui, même dans l’Église, les lois de Dieu, toujours promulguées pour le bien de l’homme et assorties de formidables bénédictions quand on y obéit, apparaissent comme un joug !

Je me souviens que dans mes premières années de conversion, alors que, pourtant dans une assemblée considérée comme la meilleure de France, j’étais abreuvée de l’évangile : « On n’est plus sous la loi, youppie ! », je ne pouvais même pas lire quelques versets du Psaume 119 : il m’était littéralement insupportable.

Pourtant David, qui vit plusieurs siècles après Moïse, écrit :

Ps 119: 1 Heureux ceux qui sont intègres dans leur voie, Qui marchent selon la loi de l’Eternel ! 2 Heureux ceux qui gardent ses préceptes, Qui le cherchent de tout leur cœur,

Il m’a fallu bien des années pour faire de ce psaume mes délices !

Pourtant, le don de la loi à Horeb, c’est un formidable renouvellement de l’alliance de Dieu avec l’homme. Renouvellement car il y a déjà eu une première alliance avec Adam, avec Caïn, puis une autre avec Noé, concrétisée par un arc-en-ciel : c’est une alliance éternelle. Une autre alliance avec Abraham, encore une alliance éternelle.

Celle avec Moïse est conditionnelle. Elle est subordonnée à l’obéissance à la loi. De fait, la loi va être un PRÉCEPTEUR pour l’homme pour qu’il comprenne que, sans la grâce, il est définitivement perdu, parce qu’incapable d’obéir à cette loi divine, pourtant créée pour sa bénédiction et celle de ses descendants. Dieu ne demande jamais rien d’impossible à l’homme :

1 Jean 5:3 Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles,

Oui, si on prétend aimer un Dieu qui est amour, qui est lumière, qui est vérité, qui est Justice parfaite, comment peut-on ne pas aimer ses commandements, toujours assortis de merveilleuses promesses divines ?

Et pourtant un seul homme saura y obéir pleinement : Jésus-Christ Homme ! C’est pourquoi la loi est un précepteur pour que l’homme comprenne qu’il a besoin de recevoir une nouvelle nature, un nouveau cœur, donc une nouvelle naissance. Et cela sera avec la nouvelle Alliance ! Mais il faudra alors attendre encore bien des siècles ! Un millénaire et demi…

Pour l’instant, avec Moïse, on entre dans l’alliance de la loi mosaïque.

Deutéronome 5:2  L’Eternel, notre Dieu, a traité avec nous une alliance à Horeb.

Horeb, c’est la montagne de Dieu :

Ex 3 :1 Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb (Choreb).

1 R 8:9 Il n’y avait dans l’arche que les deux tables de pierre, que Moïse y déposa en Horeb (Choreb), lorsque l’Eternel fit alliance avec les enfants d’Israël, à leur sortie du pays d’Egypte.

Notons que si les tables de la loi écrites du doigt de Dieu, avaient leur place dans le tabernacle, dans le saint des saints, parce que parfaites, le pentateuque était en dehors, parce que pas encore totalement parfait. Et même Dieu y ajoute d’étranges choses :

Ezé 16: 25 Je leur donnai aussi des préceptes qui n’étaient pas bons, et des ordonnances par lesquelles ils ne pouvaient vivre. 26 Je les souillai par leurs offrandes, quand ils faisaient passer par le feu tous leurs premiers-nés; je voulus ainsi les punir, et leur faire connaître que je suis l’Eternel.

Pourquoi ? Dieu l’explique dans ce chapitre : parce que ce peuple n’a cessé de mépriser les lois de l’Éternel, de profaner Ses shabbats, et a adoré des idoles… et en sus, l’horrible, il a sacrifié ses enfants à Moloch.

Exactement ce que nous faisons… en pire et sur une plus grande échelle, mondiale, cette fois-ci ! Allons-nous comprendre le pourquoi de la colère de Dieu, la même que celle qui va exterminer la quasi-totalité des Hébreux dans le désert, justement parce qu’ils préféraient retourner en Égypte, avec ses lois immorales et iniques (bien moins que les nôtres !), mais aussi ses avantages en nature, ceux dont ils se sont sentis privés dans le désert où, pourtant, il ne leur manquait rien pour survivre surnaturellement !

La même colère que celle qui – c’est prophétisé – exterminera la quasi-totalité de l’humanité, et pour les mêmes raisons, car Dieu ne fait pas de favoritisme !

Pendant qu’ils râlent, murmurent, se rebiffent, Moïse, lui, continue à écrire la loi de Dieu, la lumière du monde, qui développe en détail les dix commandements. Ce que l’Église d’aujourd’hui veut trop souvent ignorer. Même si cette alliance n’était pas parfaite – la preuve en est aussi que certaines lois extérieures, alimentaires, vestimentaires… seront supprimées dans la nouvelle Alliance en Jésus. Certaines de ces lois avaient en effet une mission temporaire, qui allait disparaître avec Jésus quand il donnerait une nouvelle mission à son Église (Mt 28:19-20). Mais aucune loi morale n’a jamais été supprimée: toutes étaient parfaites, donc éternelles.

Prenons un exemple évident du développement prophétique des dix commandements, par Moïse, puis par Jésus :

Dieu a écrit de son doigt :

Ex 20:3 Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.

Moïse va développer

Deutéronome 6:5 Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force.

Moïse prophétise déjà que pour ce faire, il faut que quelque chose se produise : la circoncision du cœur – et cela aura lieu grâce à Jésus et à la nouvelle naissance.

Deutéronome 30:6 L’Eternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, et tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives.

Donc, il faut une circoncision du cœur pour être apte à obéir à Dieu, pas simplement une circoncision physique. C’est ce qui sera rappelé par Paul dans la Nouvelle Alliance. Et Jésus rajoutera à cette loi qui résume toutes les lois divines :

Luc 10:27 Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même.

Un ajout énorme : « de toutes tes pensées » ! AIE ! Comment conduire sa pensée à être en permanence « scotchée » au Seigneur alors que cette même pensée ne cesse d’être sollicitée par toutes les distractions possibles, surtout aujourd’hui : les écrans, les smartphones, les réseaux sociaux, les médias, les jeux vidéo, le travail intellectuel non chrétien, la conduite automobile ou celle d’autres engins, qui réclament une concentration totale… J’en passe des tonnes !  Oh oui, Satan sait comment détourner notre attention de Christ ! C’est bien pourtant dans notre fusion permanente avec l’Esprit de Dieu (1Co 6:17) que nous pouvons pleinement exercer l’amour du prochain. Ce qui fait dire à Paul :

Galates 5:14 Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Ce qu’il déclare, de fait, c’est qu’il est strictement impossible d’aimer son prochain comme Dieu aime, sauf si « on aime le Seigneur, notre Dieu, de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force, et de toute notre pensée.

Avec quelle légèreté tant de chrétiens utilisent ce verset pour ne pas obéir à la loi, tout en prétendant « aimer leur prochain comme eux-mêmes » ! SANS VOIR LES CONSÉQUENCES DE CETTE LÉGÈRETÉ !

Ils s’entendront dire :

Mt 7: 23 Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.

L’iniquité, c’est justement tout ce qui s’écarte de la loi de Dieu !

Pourtant l’obéissance à la loi rendait réellement libre, et c’était donc possible, sinon Dieu n’aurait pas parlé dès ce moment-là des conséquences de l’obéissance ou de la désobéissance (Deut 28). C’EST TOUJOURS VRAI, CELA N’A JAMAIS CHANGÉ, et quand nous lisons les malédictions inscrites dans ce chapitre du Deutéronome 28 ou dans toutes les Écritures de l’AT comme du NT, et que nous reconnaissons que certaines d’entre elles nous frappent, il nous suffit d’aller en voir les causes pour comprendre ce que nous ou nos père ont commis ! Car Dieu ne change pas !

Avec Moïse, c’est cela qui s’est produit : la lumière divine revient dans le monde, avec la loi écrite de la main de Dieu ou dictée par les anges.

Gal 3:19 : … Cette Loi a été promulguée par l’intermédiaire d’anges et par le moyen d’un médiateur, Moïse.

Mais  tandis que Moïse parle avec Dieu qui lui donne ses lois, le peuple en bas retourne à son vomi, Aaron compris ! Pour se rebeller PAR AVANCE contre les lois divines, il faut vite se donner un autre dieu.  Ils n’ont pas les moyens matériels de se faire une pleine représentation d’Apis – Apis est symbole de fertilité, de puissance sexuelle et de force physique -. Mais ils vont se faire un veau, EN OR PUR !

Qui dit autre dieu, dit autres lois, autre mœurs. Ils ne veulent pas de la théocratie. Comme nous !

Le Lévite et sacrificateur Aaron va même proclamer :

Ex 32:4 : … Voici ton dieu, Israël, qui t’a fait sortir d’Egypte !

Malgré la rude sanction suite à la sainte colère de Moïse – et surtout celle de Dieu ! – (Aaron y perdra ses deux fils avec interdiction de les pleurer), les Hébreux ne vont cesser de murmurer contre leur sort dans le désert, c’est-à-dire contre Dieu (Des vrais râleurs, comme nous, les français tout particulièrement !)

Moïse, lui, va désobéir une seule fois.

Nb 20 7 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 8 Prends la verge, et convoque l’assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux; tu feras sortir pour eux de l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur bétail. 9 Moïse prit la verge qui était devant l’Eternel, comme l’Eternel le lui avait ordonné. 10 Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée en face du rocher. Et Moïse leur dit : Ecoutez donc, rebelles ! Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l’eau ? 11 Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l’eau en abondance. L’assemblée but, et le bétail aussi.

Nous voyons que ce n’est pas le peule que Dieu, là, va sanctionner, mais uniquement Moïse et Aaron. Dieu ne tient même pas compte de la fatigue et de l’exaspération de Moïse devant le cou raide des Hébreux et face à leurs sempiternels murmures. Moïse n’entrera pas en terre promise, point final ! Pas plus qu’Aaron qui va mourir peu après :

Nb 20: 12 Alors l’Eternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne.

Pourquoi cette sévérité ? PARCE QUE MOÏSE CONNAÎT DIEU ! Cela rejoint Héb 6 :4-8. Quand on a connu la gloire de Dieu, les jugements de Dieu sont beaucoup plus sévères et irrévocables… mais toujours justes ! (Cf Jean 15:22).

Les Hébreux, dans le désert, n’ont cessé de trahir cette loi et de bafouer la toute nouvelle THÉOCRATIE ! Inutile de rappeler, après l’épisode du veau d’or, leurs multiples rébellions. mais parlons de celle de Coré. Car celle-ci a été particulièrement odieuse à Dieu.

Nombres 16 : 3 Et ils s’attroupèrent contre Moïse et contre Aaron, et leur dirent : C’en est assez ! car toute l’assemblée, eux tous sont saints, et l’Éternel est au milieu d’eux; et pourquoi vous élevez-vous au-dessus de la congrégation de l’Éternel ?

Coré et Dathan ont soulevé contre Moïse 250 Lévites ! Le cœur de cette révolte est dans ces mots : « Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de la congrégation de l’Éternel? »

J’ai déjà été confrontée à deux reprises, en 30 ans, à cet esprit de Coré. Il est si redoutable qu’on en tombe par terre, sans force, tout comme Moïse ! Le raisonnement n’a-t-il pas l’air « biblique », donc imparable ?

Déjà, ôtons une confusion : une théocratie, cela ne signifie pas qu’il n’y a plus aucun homme en position d’autorité. Cela signifie que ces hommes sont soumis à Dieu, même s’ils ne sont pas parfaits, même s’ils font des erreurs. Ce sera le cas de Moïse, de Josué, de David… Faire des nations des disciples de Christ, cela signifie qu’à la tête de ces nations les dirigeants ont une sainte crainte de Dieu et ont été mis en place par Dieu.

Actes 13 : 2 Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés.

Certes pas élevés par les hommes à l’occasion d’une élection plus ou moins pervertie par le mensonge, la fraude, ou simplement par l’illusion humaine.

Jé 17: 5 Ainsi dit l’Éternel: Maudit l’homme qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras, et dont le cœur se retire de l’Éternel! 6 Et il sera comme un dénué dans le désert, et il ne verra pas quand le bien arrivera, mais il demeurera dans des lieux secs au désert, dans un pays de sel et inhabité.

Et Dieu, qui a donné à ses enfants, une intelligence renouvelée, leur demande aussi de l’exercer :

Actes 6:3 : C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi.

Pour les ministères de la Parole, les cinq, c’est Dieu Seul qui les donne à son Église (Eph 4 : 11-12). Franchement, il n’est vraiment pas question dans la Bible d’une démocratie. C’est Dieu qui choisit. Et Il prend des hommes remplis de l’Esprit pour discerner, À LEURS FRUITS, ceux à qui on peut confier des responsabilités !

La gravité de la faute de Coré et des 250 Lévites qui le suivent, C’EST QU’ILS NE RECONNAISSENT PAS, EN MOÏSE, LE CHOIX DE DIEU, ILS NE VOIENT PAS SA MAIN, ILS PRÉFÈRENT OUBLIER TOUS LES SIGNES ET PRODIGES DIVINS QUI ONT ACCOMPAGNÉ MOÏSE ET AUTHENTIFIÉ LA SIGNATURE CÉLESTE, ET ILS SE GARDENT DE SE SOUVENIR DU PRIX QUE MOÏSE A DÛ PAYER (entre autres, 40 ans dans le désert, isolé, et dépouillé de tous ses titres et fonctions prestigieuses, de tout ce qu’il possédait en Égypte, de l’avenir qui lui était réservé s’il y était resté comme proche du Pharaon…).

En quelque sorte, ce sont des auto-proclamés, de ceux qui seront toujours saisis par la jalousie meurtrière de Caïn dès qu’ils voient que la faveur de Dieu accompagne ceux qu’Il a choisis, mais ne les accompagne pas, eux. Je pense que tous ceux qui ont été élevés par Dieu, après avoir quasiment toujours payé un prix considérable, ont été confrontés à cette jalousie mortelle.

Moïse le leur dira :

Nb 16: 9 Est-ce trop peu pour vous que le Dieu d’Israël vous ait choisis dans l’assemblée d’Israël, en vous faisant approcher de lui, afin que vous soyez employés au service du tabernacle de l’Éternel, et que vous vous présentiez devant l’assemblée pour la servir ? 10 Il vous a fait approcher de lui, toi, et tous tes frères, les enfants de Lévi, et vous voulez encore le sacerdoce ! 11 C’est à cause de cela que toi et toute ta troupe, vous vous assemblez contre l’Éternel ! car qui est Aaron, pour que vous murmuriez contre lui?

Oui, nous, enfants de Dieu, avons tous reçu un « sacerdoce royal ». Quel cadeau fou, immérité ! Mais il en est toujours qui veulent ce qu’ils n’ont pas, jugeant que l’élection de certains à des postes d’autorité devrait leur échoir !

C’est l’esprit de Coré, et c’est un esprit qui met par terre ! Mais que Dieu sanctionne très durement. Coré et les 250 ont été engloutis vivants dans le feu de la terre.

Jude 1:11 Malheur à eux ! Car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l’égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré.

Quant à ce peuple au cou raide qui n’a cessé de regretter l’Égypte et ses plaisirs charnels, ils ont tous péri dans le désert, sauf deux, Josué et Caleb… Jusqu’à ce que s’élève une génération d’Hébreux qui n’avait pas connu l’Égypte, ses dieux, ses idoles, ses cultes abominables et ses lois tordues et permissives, une génération prête à marcher dans un régime extraordinaire : LA THÉOCRATIE !

C’est Josué qui va la conduire !

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 « Ils m’appartiendront, au jour que je prépare » – Livre de Michelle d’Astier de la Vigerie – Introduction

« Ils m’appartiendront, au jour que je prépare » livre de Michelle d’Astier de la Vigerie – Chapitre 1

« Ils m’appartiendront, au jour que je prépare » livre de Michelle d’Astier de la Vigerie – Chapitre 2

« Ils m’appartiendront, au jour que je prépare » livre de Michelle d’Astier de la Vigerie – Chapitre 3

« Ils m’appartiendront, au jour que je prépare » – chapitre 4 – par Michelle d’Astier de la Vigerie