Il y a tout juste une année, en janvier 2022, nous avons mis les dimensions du temple de Salomon en relation avec la période de 92 ans allant de 2019-2020 AD (5780 AM dans le calendrier hébraïque) à 2111-2112 AD (5872 AM), période à laquelle renvoient les 92 mots du Psaume 2 et la valeur numérique de Daniel 9.27, 5872.

 Comme nous allons maintenant le voir, ce dernier nombre, 5872, est omniprésent dans le discours de Gabriel et son introduction consignés en Daniel 9.22-27. Au-delà des chiffres, cet exercice aura l’immense avantage de nous révéler le Dessein unique que les croyants ont parfois du mal à discerner derrière les Ecritures.

Notons, avant d’entrer dans le vif du sujet, que les derniers mots de Daniel 9.21, au moment de l’offrande/du sacrifice du soir, ont, eux, une valeur de 1260, rappelant le délai d’Apocalypse 12.6 (cf. Daniel 7.25, Apocalypse 11.2, 12.14 et 13.5), qui se rapporte à notre époque selon notre analyse. Nous devrions de ce fait nous sentir concernés au premier chef par les observations qui vont suivre.

A partir de là, remontons dans les paroles de Gabriel, en commençant par Daniel 9.26, avant de nous occuper de l’ensemble des versets 22 à 27.

 

 

Daniel 9.26

 

La valeur des lettres constituant ce verset est de 6938. Si nous en déduisons la valeur du verset 27, nous obtenons:

 

6938 – 5872 = 1066

 

Cette différence serait ainsi, dans le cas présent, un passage obligé pour parvenir à l’année 5872 AM du calendrier israélite.

 

Chose singulière, 1066 est la valeur numérique des mots hébreux hasatan ha’haiah venavi’ hasheqer/ »le satan, la bête et le faux prophète », comme si ceux-ci devaient être retirés de la circulation (Apocalypse 19.20 et 20.1-3) avant que l’on arrive en 5872 AM (puisque, pour cela, il faut en fait soustraire 1066 de 6938).

 

C’est en tout cas ce que semble confirmer Amos 1.15 –Et leur roi (le satan) s’en ira en captivité, lui, et ses chefs (la bête et le faux prophète) avec lui, dit l’Eternel–, dont la valeur s’élève précisément à… 1066!

 

 

Daniel 9.25

 

Ici, nous sommes en présence d’un total de 8348, la différence avec 5872 étant de 2476, valeur de la dernière phrase de ce verset 25 ([…] les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux). Cela semble indiquer que 2476 véhicule un message important.

 

Pour nous en convaincre, souvenons-nous que l’eschatologie judaïque fonde la réalité d’un sabbat millénaire sur les Psaumes 90.4 (Car mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d’hier, quand il n’est plus […]) et 92.1 (Psaume, cantique pour le jour du sabbat –de mille ans– […]), ainsi que sur Esaïe 2.11 (L’homme au regard hautain sera abaissé, et l’orgueilleux sera humilié: l’Eternel seul sera élevé ce jour-là), la valeur de ce dernier verset étant précisément de 2476. Il faut en conséquence que ce sabbat –le Règne– ait commencé avant que l’on atteigne 5872 AM (puisque, pour y parvenir, il faut, là encore, déduire 2476 de 8348).

Daniel 9.24 et Hénoch

Ce 24ème verset a une valeur numérique de 6572. Dès lors, la différence qui nous intéresse est de 700 (6572 – 5872).

En relation avec les semaines d’années qui sont, en Daniel 9, absolument primordiales, le nombre 700 nous fait immédiatement penser à l’Apocalypse des semaines du livre d’Hénoch, qui, à son chapitre 93, assemble les siècles par groupes de 7 (7 x 100 =700). Se pourrait-il de ce fait que Gabriel, par l’intermédiaire de Daniel, se réfère à cet ouvrage?

 

Pour ma part, je propose d’aller chercher la réponse à cette question en Genèse 5.24, dans la phrase, un peu mystérieuse, puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit.

 

A vrai dire, pour une pensée classique, cette déclaration recèle une énigme assez facile à résoudre sur le plan de la logique: sa valeur numérique s’élève à 784, mais comme il est écrit que le patriarche Hénoch ne fut plus suite à son enlèvement, il nous suffit de retrancher de ladite valeur celle du nom propre ‘Hano’ch, 84, pour retomber sur le nombre 700 dégagé ci-dessus, véritable trait d’union entre Daniel 9 et l’Apocalypse des semaines de notre ancêtre. Nous comprenons ainsi, sur la base des remarques figurant en préambule, que les convulsions qui secouent le monde actuellement participent du jugement associé à la neuvième des semaines de siècles en question (celle-ci va de 5601 à 6300 AM / 1841 à 2540 AD).

 

Hénoch 93.14: Et après cela, dans la neuvième semaine, le jugement de justice sera dévoilé à tout l’univers, et toutes les œuvres des impies disparaîtront de la terre entière, et le monde sera inscrit pour la perdition, et tous les hommes verront les voies du bien.

 

 

Daniel 9.22-23

 

Ces deux versets totalisent une valeur numérique de 5940 et il faut en soustraire celle du verbe initial vaiaven/ »et il (m’) instruisit », 68, pour retrouver 5872 (5940 – 68).

 

Compte tenu des chiffres que nous avons examinés jusqu’ici, 68 semble presque insignifiant. Nous allons cependant découvrir, en reprenant Daniel 9.22-27, le rôle que ce nombre joue dans la planification temporelle que notre Père a arrêtée dès les origines.

 

 

Daniel 9.22-27

 

Si nous laissons de côté les 68 dont nous venons de parler, la somme des valeurs numériques de Daniel 9.22-27 est de 33602, soit le nombre exact de jours des 92 ans de la date-pivot du 26 décembre 2019 au 26 décembre 2111 (25 kislev 5872 AM –si vous voulez refaire le calcul, gardez à l’esprit que 2100 n’est pas une année bissextile).

 

Cela étant, réintégrons dans notre raisonnement la valeur numérique du mot par lequel commence Daniel 9.22, opération conduisant à un grand total de 33670, toujours pour les versets 22 à 27. Puis revenons sur le concept de sabbat chronologique, selon lequel, suivant les cas, les délais prophétiques ne courent pas durant les fêtes du calendrier israélite.

 

En l’occurrence, le 26 décembre 2019 / 28 kislev 5780 se situait en pleine fête d’Hannukah, qui, cette année-là, a duré jusqu’au 30 décembre 2019 / 2 thevet 5780.

 

92 ans plus tard, cette célébration débutera le 26 décembre 2111 / 25 kislev 5872 et se terminera le 2 janvier 2112 / 2 thevet 5872.

 

Si, sur cette base, nous écartons les jours fériés considérés et comptons 33670 jours à la manière hébraïque, nous voyons apparaître un résultat qui va nous faire entrer de plain-pied dans le livre d’Esther.

 

En effet, du 30 décembre 2019 (2 thevet 5780, fin d’Hanukkah) compris au 25 décembre 2111 (24 kislev 5872, veille d’Hanukkah), ce sont 33598 jours qui vont s’écouler.

 

Il reste dès lors à notre disposition un solde de 72 jours (33670 – 33598), qui vont nous mener du 2 janvier 2112 (2 thevet 5872, fin d’Hanukkah) compris au 13 mars 2112 (14 adar 5872), cette date constituant notre point de contact avec le récit d’Esther et Mardochée.

 

 

Esther

 

Il ne vous aura pas échappé que le 14 adar se trouve au cœur de la commémoration des Purim. Plus précisément, il s’agit du premier des jours de repos, de festin et de joie dont parlent Esther 9.17 et 18, le lendemain de la victoire des Juifs de l’empire médo-perse sur leurs ennemis. Il n’est dès lors pas étonnant que, dans le contexte de la réorganisation subséquente de la royauté, élevant notamment Mardochée en dignité, Esther 10.2 ait une valeur numérique de 5872!

 

On ne peut s’empêcher de penser que les 9 dizaines d’années qui doivent maintenant s’écouler de 5783 / 2023 compris à 5872 / 2112 sont une réminiscence des quelque 9 ans (cf. Esther 1.3 et 3.7) s’étant écoulés de la rébellion de Vashti aux Purim.

 

A cet égard, le livre d’Esther est riche d’enseignements et il y a, en particulier, deux détails qui doivent absolument être soulignés pour la bonne compréhension de la chronologie prophétique à laquelle ce récit nous donne accès.

 

  • Tout d’abord, il faut noter que l’anti-Christ Haman, peu avant que sa chute ne s’amorce, se tient, passif, dans la cour/le parvis extérieur(e) de la maison du roi (Esther 6.4) –il ne dépassera ce stade que pour être humilié devant Mardochée. Le contraste avec la reine Esther est saisissant, puisque celle-ci, au chapitre précédent, a eu suffisamment de cran et de foi pour entrer dans la cour/le parvis intérieur(e), en fait la salle du trône, où Assuérus l’a accueillie favorablement (Esther 5.1-2).

 

Ce parvis extérieur –en quelque sorte le « terminus » pour Haman, qui préfigure le système anti-chrétien dévastant aujourd’hui les nations–, nous le retrouvons bien sûr en Apocalypse 11.2, avec le délai de 42 mois, que nous avons déjà eu l’occasion de mettre en relation avec la saison que nous traversons, comme les 1260 jours évoqués en préambule.

 

  • Ensuite, observons qu’Esther 6.12, qui décrit notamment l’état psychologique d’Haman au début de sa dégringolade, partage sa valeur numérique, 2624, avec Daniel 7.18, qui annonce la prise de possession du Royaume par les saints du Très Haut. Or c’est dans ce 7ème chapitre de Daniel qu’apparaît, au verset 25, le délai d’un temps, des temps, et la moitié d’un temps qui est, lui aussi, repris par Jean, en Apocalypse 12.14, pour préciser la durée du séjour de la femme au désert, parallèlement au verset 6 qui nous ramène aux 1260 jours ci-dessus.

 

La boucle est ainsi bouclée, nous permettant de constater que nous sommes bel et bien parvenus à un point de l’Histoire dont Daniel, Esther, la révélation johannique et, pour ceux qui le veulent bien, Hénoch nous confirment le caractère si fondamentalement décisif.

 

Esther 6.12: Mardochée retourna à la porte du roi, et Haman se rendit en hâte chez lui, désolé et la tête voilée.

 

Daniel 7.18: Mais les saints du Très Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume éternellement, d’éternité en éternité.

 

 

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Pour nous, membres de l’Epouse, se pose maintenant la question très sérieuse du passage du parvis extérieur à celui où notre Monarque règne sans partage. Temps de transition, de renouveau pour l’Eglise-Esther guidée par le Saint Esprit-Mardochée, temps de déroute pour les émules modernes d’Haman.

 

Sommes-nous prêts, après bientôt 24 siècles, à vivre le deuxième acte des Purim?

 

 

Le dernier mot

 

Haman, l’Agaguite, était un descendant d’Agag, nom de plusieurs rois d’Amalek. C’est à ceux-ci et à leurs enfants spirituels que se réfère Nombres 24.7, qui, à propos du Souverain d’Israël, déclare Et Il s’élève au-dessus d’Agag (Gôg dans la version grecque des Septante!), formule ayant une valeur numérique de 303, comme… ha’hatser/ »le parvis ».

 

 

 

 

SDG/NM – 27.01.2023