Dans un texte du mois de janvier (Où en est l’Eglise, Seigneur? –Mesure le temple!), nous avons vu comment les dimensions du temple de Salomon, considérées sous l’angle d’Apocalypse 11.1, mènent prophétiquement à notre époque. Nous avons pu, ainsi, constater l’importance de celle-ci.

 

Cela dit, il n’est pas interdit de regarder vers le futur, raison pour laquelle nous allons tenir compte, toujours en Apocalypse 11.1, du nom commun grec rhabdos/ »bâton », que nous retrouvons, dans la version des Septante, au Psaume 2.9 (traduction de l’hébreu sheveth) où il est synonyme de jugement et de destruction.

On peut donc partir de l’idée que, dans le verset étudié, la mesure à effectuer se réfère également aux trois sanctuaires du culte mosaïque, qui ont été soit démonté (pour le tabernacle), soit démolis (pour les deux temples de Jérusalem).

A partir de là, les choses sont assez simples, puisque les chroniques hébraïques fournissent les durées pendant lesquelles les structures en question ont été en service (voir notamment 1 Rois 6.1 et le commentaire de Rachi ad Aggée 2.9), conduisant à l’addition suivante:

  • Tabernacle :            480 ans
  • 1er temple :            410 ans
  • 2ème temple :            420 ans

TOTAL         :           1310 ans

En fait, ce résultat est une confirmation de l’article « Que du bonheur! » mis en ligne en août de cette année, qui proposait une lecture nouvelle de Luc 16.16 et Matthieu 5.17:

Luc 16.16: La loi et les prophètes ont subsisté jusqu’à Jean […].

Matthieu 5.17: Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.

Si nous conférons à ces déclarations une portée chronologique, nous devons nous souvenir que la loi et le ministère prophétique l’accompagnant ont été donnés à Israël après sa sortie d’Égypte, en 2448 AM / 1313 av. J.-C., alors que Jean-Baptiste a été conçu 1310 ans plus tard, en 3758 AM / 3 av. J.-C., selon l’Évangile de Luc (le précurseur du Messie devant être rempli de l’Esprit Saint dès le sein de sa mère, c’est effectivement l’année de sa conception qui doit être retenue –Luc 1.15).

Ainsi, si Jésus doit accomplir la loi, n’est-il pas logique que Son Règne sur cette terre s’étende également sur 1310 ans? […]

Nous parvenons, dès lors, à deux façons de « mesurer le temple » au sens d’Apocalypse 11.1. La première mène de l’édification du sanctuaire de Salomon à la période mouvementée que nous traversons, alors que la seconde nous permet de nous projeter de cette période vers l’avenir, le parvis extérieur d’Apocalypse 11.2 (42 mois; cf. aussi Daniel 7.25, Apocalypse 12.6 et 14, Apocalypse 13.5) constituant un point de contact pour ces deux méthodes de calcul.

 

 

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A titre de vérification, tournons-nous vers le Psaume 107 qui, nous allons le voir, s’avère riche en révélations.

 

Il s’agit en effet d’un passage d’une actualité brûlante pour tous ceux qui soupirent après le Règne de leur Sauveur et Seigneur, comme on le voit avec le verset 5 (Ils souffraient de la faim et de la soif; leur âme était languissante), dont la valeur numérique, 2022, se passe de tout commentaire.

 

Le verset 16, en revanche, nécessite une explication. Il faut en effet relever que les portes de la première phrase (Car Il a brisé les portes d’airain […]) se trouvent –et c’est tout-à-fait normal– entre deux piliers: d’une part la forme verbale Il a brisé (valeur numérique: 502) et d’autre part le complément de nom d’airain (valeur numérique: 758) dont la somme est 1260, allusion directe au parvis dont nous venons de parler (42 mois = 1260 jours = un temps, des temps, et la moitié d’un temps).

 

Quant au verset 20 (Il envoya sa parole et les guérit, Il les fit échapper de la fosse), celui-ci partage sa valeur, 2196, avec Esaïe 6.4 et 21.16, que nous avons, de façon convaincante je crois, mis en lien avec la saison eschatologique que nous vivons (voir les textes « Les témoins de notre temps » et « Marée d’infamies, et puis après?« ).

 

En outre, au verset 30 ([…] et l’Eternel les conduisit au port/but désiré), l’expression au port/but désiré est absolument remarquable. Elle a en effet une valeur numérique de 310, soulignant les trois derniers chiffres de 1310, nombre qui se décompose en conséquence en un millénaire/millénium auquel vient s’ajouter un ultime délai de 310 ans.

 

Mais si nous limitons notre examen aux seuls mots au port/but, nous obtenons une valeur de 92, celle des deux dernières coudées (hébreu ‘amah/ »coudée », valeur numérique 46 x 2 = 92) du temple de Salomon, qui, selon l’article déjà cité, « Où en est l’Eglise, Seigneur? –Mesure le temple!« , étayé par le Psaume 2 et Daniel 9, se rapportent à notre époque.

 

En définitive, après ces quelques observations, la question à se poser est simple: pouvons-nous ignorer l’ensemble des convergences que nous avons identifiées, convergences entre Ecritures, chronologie prophétique inhérente à la Parole et histoire ancienne aussi bien que contemporaine? Ne faisons pas disparaître dans le linge –littéralement le suaire, symbole de mort– de Luc 19.20 les secrets auxquels le Père nous donne accès. Il y a trop à perdre.

 

 

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A propos de parvis…

 

 

Psaume 107.20: […] Il les fit échapper de la fosse.

 

 

La deuxième phrase du Psaume 107.20 évoque tout naturellement la première résurrection (Apocalypse 20.4-6) ou, pour reprendre les termes de Luc 14.14, la résurrection des justes. Avec la préposition « à » figurant dans ce dernier verset, cette expression peut être rendue par l’hébreu baqimat’ hatsadiqim, dont la valeur numérique, 811, est également celle du grec proaulion, désignant, en Marc 14.68, la partie d’un terrain construit qui se situe entre le portail et la cour/le parvis/le portique proprement dit (cf. Matthieu 26.69-71 et Marc 14.66-68).

 

Dans la dynamique des Evangiles, après Gethsémané, nous voyons Pierre, avec un courage exceptionnel, s’introduire dans la cour –grec aulê, que l’on retrouve en Apocalypse 11.2– du souverain sacrificateur. Qui sait? Peut-être qu’un coup d’éclat, un acte héroïque sera possible… Un miracle? Jésus, en tout cas, en a donné l’habitude aux disciples!

 

Puis vient le reniement, accompagné du reflux de Pierre et de sa belle résolution. Il quitte la cour, franchit le proaulion qui la borde, puis le portail, silhouette esseulée s’évanouissant dans la nuit de ses incertitudes.

 

Près de 2000 ans plus tard, que devons-nous en penser, nous qui sommes parvenus, au travers de maints brisements, au parvis jouxtant le sanctuaire temporel qui s’ouvre devant nous?

 

Relisons Matthieu 26.58 et Marc 14.54. Je doute que notre appel soit de rester assis, passifs, avec les serviteurs de ce monde, auprès d’un feu dont les flammes, désormais chancelantes, ne communiquent plus qu’une chaleur illusoire. Pierre, pour ne l’avoir pas saisi tout de suite, a essayé de composer avec la populace qui l’environnait. Il a tenté de jouer au plus fin, si vous préférez, et s’en est mordu les doigts. Il a dû rebrousser chemin et quitter les lieux, recru de désarroi.

 

Pour nous, maintenant, qui sommes instruits de ces choses, le retour sur nos pas est inconcevable. Seul le passage en force –foi, persévérance, endurance– nous permettra, enfin, de prendre pied du bon côté du parvis, c’est-à-dire dans le Temple promis, dans le Royaume qui vient. Vomissons toute concession au conformisme ambiant!

 

Alors, quand Jésus, qui aura toujours une éternité d’avance, se retournera pour nous regarder, comme en Luc 22.61, nous contemplerons Dieu, nous Le verrons et Il nous sera favorable. Faisons nôtre, aujourd’hui, l’espérance de Job 19.25-27.

 

 

 

 

 

 

 

 

SDG/NM – 18.11.2022