Il y a plus d’un an, dans un article paru début décembre, nous avions fait le point sur les trois situations géopolitiques pouvant conduire à des conflits d’envergure.

Nous évoquions alors la possibilité que la Russie attaque l’Ukraine, que la Chine s’empare de Taïwan et qu’Israël frappe préventivement l’Iran.

Nous voici arrivés en 2023 et nous souhaiterions refaire un petit topo sur les situations conflictuelles de cette nouvelle année.

Pour ceux qui lisent nos colonnes depuis plusieurs mois, vous aurez évidemment compris que les guerres font partie du projet global appelé « Great reset » (Grande réinitialisation) du monde par une petite élite. Reconstruire le monde sur de nouvelles bases, que ce soient les domaines sanitaire, climatique, militaire, économique et social ou technologique.

Dans ce projet global cynique et même satanique, les guerres permettent de rapidement chambouler une société, un pays, un continent, une population et de fonder de nouvelles bases pour un monde nouveau.

Les exemples les plus flagrants sont, bien évidemment, les deux guerres mondiales ; la première comme la deuxième auront permis de bâtir un monde nouveau en, respectivement, 4 et 5 années de conflits. En 1919, la Société Des Nations verra le jour et posera les fondements de la future ONU (organisation des Nations Unies).

D’un point de vue économique, ces évènements ont permis une restructuration mondiale avec, notamment, un dollar dominant. Après la Seconde guerre mondiale, c’est justement l’ONU ou encore l’Union européenne qui verront le jour. Dans le domaine spirituel, ces périodes ont également constitué le début d’une déchristianisation massive, alors même que la première moitié du 20ème siècle avait été marquée par les réveils pentecôtistes.

Le projet est-il de créer un troisième conflit mondial ou bien d’allumer des tensions sur les différents continents, justifiant ainsi un appauvrissement des masses, les mesures de rationnement et de pertes de libertés liées à des conditions martiales ?

La guerre a toujours fait partie de l’Histoire humaine. Jésus prévenait ses disciples que les guerres ne sont pas en soi des signes de la fin des temps. Il faisait alors référence à la guerre judéo-romaine qui ravagera la Judée et la Galilée quelques trente années plus tard.

« Vous allez entendre parler de guerres et de bruits de guerres, gardez-vous de vous alarmer car cela doit arriver, mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation se lèvera contre une nation et un royaume contre un royaume et il y aura par endroits des famines et des tremblements de terre. » (Matthieu 24 v 6-7)

Néanmoins, dans le contexte de projet global d’instauration d’un Nouvel ordre mondial, les conflits réels ou potentiels doivent à minima attirer notre attention.

En ce début d’année 2023, les trois foyers géopolitiques en effervescence n’ont pas changé depuis 2022 et au contraire, ne font que confirmer notre analyse de décembre 2021 (surtout celui sur l’Ukraine-Russie).

1) Commençons par le point central de ce début d’année 2023 : le conflit entre Israël et l’Iran. Il est central, pour nous chrétiens qui connaissons la Bible et notamment, les fameux textes prophétiques d’Ezéchiel 38 et 39, au sujet de la guerre de Gog.

Depuis des décennies, les deux pays se livrent une guerre indirecte en Syrie, au Liban et dans les Territoires palestiniens. En 2022, les tensions ont été contenues d’un côté comme de l’autre, du fait de la crise politique en Israël, avec un changement fréquent des dirigeants et un gouvernement d’orientation centre-gauche progressiste.

Côté iranien, depuis maintenant près d’un an, le régime des mollahs est confronté à de vives manifestations pour le droit des femmes et la libéralisation du régime, notamment au niveau des mœurs islamiques. Il serait évidemment naïf de ne pas imaginer un seul instant qu’aucun soutien extérieur ne pousse la population iranienne à risquer l’emprisonnement ou la mort, lors de ces manifestations.

Les Etats-Unis sont ainsi fortement soupçonnés de soutenir la révolte iranienne contre le régime islamique. Ce même régime qui a été fortement affaibli, lors de la crise du Covid, se retrouve à nouveau en position délicate. Les Américains apprécient sûrement moyennement le soutien iranien à la Russie, dans le conflit en Ukraine, notamment par l’envoi de drones et de technologies pour les fabriquer (les fameux Geran Shahid qui font des dégâts considérables à faible coût de production). En Israël, Netanyahou est revenu au pouvoir et sa coalition gouvernementale semble stable et très ancrée à droite.

Après plusieurs années de gouvernance de l’Etat israélien par des gauchistes hostiles à l’idée de frapper l’Iran, le retour de dirigeants pour qui la question iranienne est une priorité laisse à penser qu’une opération israélienne est sur la table. Il faut dire également que, depuis l’année dernière, l’Iran n’a cessé d’accroître son stock d’uranium enrichi au point de posséder vraisemblablement suffisamment de matière pour constituer une bombe.

Nous avions déjà évoqué la faille que constituait la capacité de l’Iran à posséder des missiles capables de porter de telles charges nucléaires et de tromper la défense anti-aérienne israélienne. Aujourd’hui, la réponse est peut-être trouvée dans les missiles hypersoniques russes, dans cette période de rapprochement irano-russe.

 
 

Système anti-missile Patriot de l’OTAN. Les USA ont annoncé la livraison de plusieurs batteries au cours des prochains mois à l’Ukraine

 

Vous l’aurez compris, en cas de frappes préventives de l’aviation israélienne sur l’Iran, la Russie pourrait rapidement se ranger aux côtés des mollahs dans une coalition rappelant fortement celle de Gog (Ez 38-39). Paradoxalement, le gouvernement de Netanyahou est assez proche de Poutine, ce qui semble annoncer un retour à une vraie neutralité dans le conflit russo-otanien, de la part d’Israël. En effet, ces derniers mois, même si Israël se défendait d’être neutre, les prises de position orales du premier ministre Yaïr Lapid (gauche-centre) ne laissaient que peu de doutes sur l’alignement israélien derrière le bloc otanien. La ligne rouge, pour Israël, de laisser l’Iran se nucléariser est peut-être déjà franchie, rendant ce conflit inévitable depuis plusieurs années, probable en 2023.

 
 

2) Le deuxième point chaud en 2023 sera celui de Taïwan. Nous avions déjà évoqué l’année dernière les velléités chinoises de reprendre ce territoire, qui appartient historiquement à l’empire du milieu, dont se réclament également les autorités taïwanaises.

 

La nouveauté en 2023, c’est peut-être l’alliance qu’est en train de nouer Pékin avec Moscou, depuis ces derniers mois. Cette alliance ne fera qu’affaiblir une Amérique en déclin, au profit de cette coalition eurasiatique.

 

Une Amérique, qui d’ailleurs, a ravivé les tensions au sujet de Taïwan durant l’été, lors de la visite de Nancy Pelosi, présidente de la chambre des représentants américains. Cette visite n’a justement pas rassuré Taïwan sur un possible soutien direct américain dans un tel conflit, puisque aucun dirigeant militaire ne s’est alors déplacé avec Pelosi. La plupart des analystes en géopolitique estiment que, d’ici 2050 et probablement bien avant (2023-2024 pour certains), la Chine devrait ravir la place de première puissance mondiale aux Etats-Unis.

 

Les Américains disposent encore à ce jour d’un avantage considérable sur la Chine au niveau militaire : les Etats-Unis ont un réseau de bases, de renseignements et d’alliés militaires sur l’ensemble de la planète et des expériences récentes de la guerre, au contraire des Chinois. On pourrait ainsi imaginer que les Américains poussent les Chinois à précipiter leur offensive sur Taïwan, au cours des prochains mois, afin d’avoir un rapport de force plutôt en leur faveur (sur le papier).

Également, les Chinois pourraient profiter de l’imbrication des Etats-Unis dans le conflit en Ukraine pour attaquer Taïwan. En effet, les réserves de munitions de l’armée américaine s’appauvrissent, du fait des livraisons à l’Ukraine via l’OTAN, notamment au niveau des obus d’artillerie.

Exercices de l’armée taiwanaise

 

En fait, il serait même possible de voir un conflit sur le modèle ukrainien, avec une grande puissance (la Chine) qui attaque une puissance moyenne, tandis que les Etats-Unis soutiennent indirectement cette puissance moyenne sans s’ingérer directement dans le conflit. Le temps est favorable à la Chine qui ne cesse de creuser l’écart avec l’armée taïwanaise.

A un rythme très soutenu, la Chine produit une masse de matériel militaire impressionnante, même si la qualité (notamment dans le domaine naval) pose question. Prendre Taïwan ne sera, de toute façon, pas une simple promenade de santé pour l’armée chinoise : Taïwan est une île forteresse rocheuse, où les débarquements chinois risquent d’être périlleux (voir la vidéo d’Idriss Aberkane à ce sujet).

3) Le troisième sujet incontournable géopolitiquement, en ce début 2023, est la question du conflit Otano-russe. Nous l’avions déjà précisé, il y a plusieurs mois, ce conflit n’est plus uniquement une affaire territoriale entre l’Ukraine et la Russie. Inutile de revenir en détails sur le déroulé chronologique de ces dernières semaines, où les soldats ukraino-otaniens subissent des pertes colossales dans la région de Bakhmut, notamment.

Le sort terrible de la population ukrainienne ne risque pas de s’améliorer puisque la Russie frappe stratégiquement tous les points de stockage énergétique du pays, pour paralyser les approvisionnements et préparer ainsi la grande offensive hivernale qui semble imminente.

Depuis maintenant plusieurs mois, les contingents de mobilisés russes se massent aux frontières des zones du Donbass encore aux mains de l’Ukraine et aux frontières biélorusses.

https://video.wixstatic.com/video/3577b6_8b520949be8940f2b605c1f45f780f10/720p/mp4/file.mp4
Convois de blindés russes en Biélorussie

Ces concentrations de forces sont incomparables à celles de la fin 2021- début 2022 avant le début de la guerre, et laisse présager que la Russie se prépare intensivement avec son allié biélorusse à une guerre ouverte avec l’OTAN.

Précisons ici que la guerre indirecte entre la Russie et l’OTAN existe déjà, vu la concentration de soldats étrangers (principalement anglo-saxons, polonais et allemands) en Ukraine sous uniforme de l’armée ukrainienne. Nous risquons cependant de voir un élargissement du conflit, en cette année 2023, avec une possible entrée en guerre de la Pologne (recrutement massif, mobilisation des réservistes pour de grands exercices, préparation de la population à une situation de conflit…), ce qui rappelle étrangement une « prédiction » d’Edouard Philippe, alors Premier ministre français, en 2018. Les états baltes, la Moldavie et la Roumanie pourraient également s’engager dans le conflit, tout comme pourrait se produire l’inéluctable entrée en guerre de la Biélorussie aux côtés de Poutine.

 
documentaire Edouard mon pote de droite, 2018
Ou voir source
 

Également, l’imbrication des pays d’Europe de l’Ouest aux côtés de « l’Ukraine » se fait de plus en plus visible. Ces derniers jours, le président Macron a notamment annoncé l’envoi de chars légers AMX-10 à l’Ukraine. Ce même président avait annoncé que nous « étions en guerre ». On peut alors légitimement s’interroger sur une possible entrée en guerre de la France dans ce conflit. Une autre ligne rouge vient d’être franchie aux Etats-Unis, où le gouvernement a annoncé l’envoi de plusieurs batteries anti-missiles Patriots.

Si ces systèmes n’arriveront que dans quelques mois officieusement, ils seront manipulés par des soldats américains, le temps de former des ukrainiens à ce matériel très spécifique. Dès ce week-end, l’hiver arrive sur le territoire ukrainien et des températures négatives sont attendues. Les sols jusqu’à présent très boueux vont ainsi geler et permettre une reprise des actions offensives.

Pour « compléter » sa guerre, la Russie doit encore s’emparer du reste du Donbass aux mains des ukrainiens et si possible, prendre également Odessa pour contrôler la mer Noire et faire la jonction avec la région sécessioniste pro-russe de Transnistrie (Moldavie). L’accumulation de forces russo-biélorusses au nord de l’Ukraine laisse à penser qu’un mouvement de tenaille soit prévu pour couper l’Ukraine en deux. Cela permet de comprendre les rapports de plus en plus nombreux d’analystes (et les fameuses prédictions de Medvedev, voir ci-dessous) évoquant une récupération par l’armée polonaise de l’Ouest de l’Ukraine, historiquement polonais.

Une Pologne, dont l’armée est en grande préparation à un conflit avec la Russie, que ses généraux jugent « très probable », et qui ne cesse de se renforcer grâce au soutien américain, au point d’être considérée comme la prochaine grande puissance militaire en Europe. Le grand enjeu, pour ce conflit, est de savoir si les architectes du Great reset décident ou non d’un conflit d’envergure sur le sol européen. La question d’une escalade nucléaire (tactique puis stratégique) peut également se poser.

 
 

Les livraisons des chars légers AMX 10Rc français auraient déjà commencé, ici en sortie d’un Antonov ukrainien

 

Nous terminerons cette étude prospective avec la série de prédictions du vice-président russe Dimitri Medvedev, mêlant volontairement des évènements grotesques et d’autres plus que probables, pour l’année 2023 :

 

« Voici notre humble contribution ; ce qui peut arriver en 2023 :

 

1. Le prix du pétrole atteindra 150 dollars le baril et le prix du gaz dépassera 5 000 dollars par 1 000 mètres cubes.

2. Le Royaume-Uni rejoindra l’UE.

3. L’UE s’effondrera après le retour du Royaume-Uni ; l’euro cessera d’être la monnaie de l’ancienne UE.

4. La Pologne et la Hongrie occuperont les régions occidentales de l’ancienne Ukraine.

5. Le Quatrième Reich sera créé, englobant le territoire de l’Allemagne et de ses satellites, à savoir la Pologne, les États baltes, la Tchéquie, la Slovaquie, la République de Kiev et d’autres parias.

6. La guerre éclatera entre la France et le Quatrième Reich. L’Europe sera divisée, la Pologne répartie au cours du processus.

7. L’Irlande du Nord se séparera du Royaume-Uni et rejoindra la République d’Irlande.

8. La guerre civile éclatera aux États-Unis, en Californie et au Texas, qui deviendront ainsi des États indépendants. Le Texas et le Mexique formeront un État allié. Elon Musk remportera l’élection présidentielle dans un certain nombre d’États qui, après la fin de la nouvelle guerre civile, auront été donnés au GOP (Les Républicains).

9. Tous les plus grands marchés boursiers et activités financières quitteront les États-Unis et l’Europe et se déplaceront vers l’Asie.

10. Le système de gestion monétaire de Bretton Woods s’effondrera, entraînant le crash du FMI et de la Banque mondiale. L’euro et le dollar cesseront de circuler en tant que monnaies de réserve mondiales. Les monnaies fiduciaires numériques seront activement utilisées à la place.

Bonne saison à vous tous, amis anglo-saxons, et leurs porcelets joyeux ! »

Le point qui nous intéresse dans le discours volontairement loufoque de cet agent du Nouvel ordre mondial est le point n°10, soulignant la fin du système économique et la mise en place des monnaies numériques des banques centrales.

N’oublions pas que les dirigeants de toutes ces grandes puissances, qui semblent s’opposer, poursuivent en fait le même but d’instauration du Nouvel ordre mondial, que ce soit « grâce » à des guerres, des pandémies (des vraies), des crises économiques…. Nous sommes dans ces temps extrêmement périlleux. L’année 2022 nous a peut-être semblé être une accalmie, avec la fin des restrictions Covid, mais il serait dangereux de s’assoupir alors que plus que jamais, tout s’assemble pour accélérer le pas de ce projet antichristique.

Nous terminons ici avec la conclusion de notre article sur le même sujet, en date de décembre 2021 :

Cette brève description géopolitique, qui est loin d’être exhaustive, nous démontre à quel point les bruits de guerres ne cessent de s’accentuer, ces derniers mois. En tant que chrétiens, nous savons que des guerres doivent survenir et que cette « paix » mondiale apparente peut être brisée en quelques instants.

Cet article n’a pas pour vocation d’angoisser encore plus certains d’entre nous, déjà largement submergés par les informations sur le Covid et autres. Mais au contraire, c’est un message d’espérance car nous savons que La Fin est toute proche et que ces « bruits de guerres » viennent nous le rappeler.

Comme disait Jésus, à la fin de son discours sur les temps de la fin :

« Quand cela commencera d’arriver, redressez-vous et levez vos têtes parce que votre délivrance approche. »

Et Il leur dit une parabole : « Voyez le figuier et tous les arbres, dès qu’ils bourgeonnent, vous savez de vous-même, en regardant, que déjà l’été est proche. De même, vous aussi, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Royaume de Dieu est proche. En vérité je vous le dis, cette génération ne passera point que tout cela n’arrive. » (Luc 21 v 28-32)