La semaine dernière, un médecin libéral a mis fin à ses jours.

Alors que le praticien était « en burn out », un de ses confrères avait tenté d’obtenir de l’aide sur un groupe Facebook dédié à la profession. « Malheureusement il a décidé d’en finir le soir-même », écrit-il dans un message repris par le Dr Jérôme Marty sur le groupe de l’UFML. Dans une vidéo, le président du syndicat alerte sur la détresse des médecins libéraux, qui n’a pour seule réponse que le « mépris » des politiques.

« Mardi soir, j’avais mis un post pour vous demander votre aide concernant un confrère en burn out. Je vous remercie de vos conseils. Malheureusement je n’ai pas eu le temps de l’aider, il a décidé d’en finir le soir même », écrit ce médecin dans un groupe Facebook privé. Un post lu dans une vidéo par le Dr Jérôme Marty, avec l’autorisation de son auteur, afin de susciter une prise de conscience des politiques sur la détresse des médecins libéraux. « Je le connaissais, je le remplaçais depuis trois ans, toujours la joie de vivre, celui qui met l’ambiance, le seul qui me donnait presque envie de m’installer… », poursuit ce remplaçant dans son message. « J’ai l’impression que les soignants tombent comme des mouches. Je ne sais pas ce que je vais faire pour la suite, mais tout ça mérite grosse réflexion. »

Alors que ces « drames » se multiplient, le président de l’UFML dénonce le « mépris » des politiques pour la médecine de ville. « Quand je les vois parler uniquement d’obligation d’installation, quand je les vois montrer les médecins comme coupables des déserts… Imaginerait-on un seul instant que l’on montre les soignants hospitaliers comme coupables de la situation des hôpitaux ? », lance-t-il. Les médecins libéraux sont « sous pression face à une demande de soin explosive« , souligne le généraliste toulousain. « Ils sont fatigués, ils sont en burn out et arrivent ces drames-là », alerte-t-il. Saluant la « mémoire » de ce confrère décédé, le Dr Marty promet de se « charger » des politiques pour obtenir « le respect ».