D’abord, celui de Jake Pinna pour Samuel Paty

Monsieur Paty (par Jake)

La République parle bien haut,
Postillonnant sur des pupitres.
Elle déambule et fait le pitre,
En mâchouillant de gros micros.

Elle fait la roue comme un vieux paon,
Mais qu’est-ce qu’un paon sans son ramage ?
Un faisan gras qui joue les Sages
Alors que ses ailes sont de plomb.

Se souvient-elle des échafauds ?
Et de ses « lumières » d’autrefois ?
Couper des têtes n’est pas nouveau,
Tout ce qui a été, sera…

Et voilà qu’elle expose ses larmes !
Elle geint pour « ceux partis trop tôt ».
Mais que fait elle de leurs bourreaux ?
Quand nos valeurs deviennent leurs armes ?

Elle qui jadis fût si violente
Pour imposer ses philosophes,
Elle s’hystérise, se catastrophe
Mais sa main reste molle et lente.

Bref, tout ça n’a plus d’importance :
Il est parti Monsieur Paty…
Et Dieu seul en connait le prix,
Lui qui l’avait payé d’avance.

(Pause)

Notre Seigneur est plein de grâce
Mais Son Œil n’est jamais fermé !
Ce qui se dit, ce qui se fait,
Est dit et fait devant Sa Face !

Que ceux qui le désirent entendent,
Et se repentent de leurs méfaits.
De peur qu’au jour des Mille années
Tous ces martyrs ne les attendent…

Jake, octobre 2020, en hommage à Samuel Paty


Et celui de David, sur les avortements

 

 

Poésie

Encore une nouvelle loi

La pluie cogne sur les carreaux
D’un hémicycle désertique
Résonne le cri des corbeaux
Qui ergotent de bioéthique

Encore une nouvelle loi
Frères, la crue est à la porte
Il est temps d’élever nos voix
La brise est de plus en plus forte

La rivière a cassé le pont
Ce petit être est sans défense
Et sur l’écran nous contemplons
L’assassinat de l’innocence

Encore une nouvelle loi
Pourquoi retenir le silence ?
Quelqu’un a crié sur les toits
Dans la nuit de l’indifférence

La boue a tout emprisonné
La dignité et la décence
Ils continuent de s’acharner
Qui punira leur arrogance ?

Encore une nouvelle loi
Lève-toi, juge de la terre !
C’est par le nom de notre roi
Que nous gagnerons cette guerre

Ils s’en prennent à l’éducation
Nos maisons flottent dans le vide
Laisserons-nous nos fondations
Aux griffes des oiseaux avides ?

Encore une nouvelle loi
Entre vos mains, parlementaires
L’eau charrie des corps déjà froids
Nos larmes ne pourront se taire

Chers sénateurs, avant l’effroi
Ecoutez nos humbles prières
Vous avez le pouvoir du choix
Cessez de rejeter la Pierre !

David, 14 octobre 2020