NOTE M.A.V.: Je voudrai rappeler qu’à divers degrés, nous sommes tous les pasteurs de nos frères. Caïn, « qui était du Malin « , s’est écrié: « Suis-je le gardien de mon frère ? ». Justement, il aurait dû l’être, d’autant plus qu’il était l’aîné ! Au lieu de cela, il a tué son frère… C’est Abel qui avait un cœur de berger. Caïn avait un cœur de loup, parce qu’il ne connaissait pas Dieu et qu’il était jaloux de la bénédiction divine reçue par Abel.

Bien sûr, il existe des ministères pastoraux appelés directement par Jésus-Christ et donnés à Son Église (Eph 6) – on ne parle pas ici des auto proclamés qui recherche sièges d’honneur, avantages et émoluments, et qui sont de fait des mercenaires qui n’ont aucun vrai souci des brebis. Il y en a, hélas, pléthore ! – . Les pasteurs sont censés lâcher charrue et bœufs pour se consacrer entièrement à cette tâche, en acceptant de faire entièrement confiance dans le Seigneur qui, ils le savent, prendra soin d’eux, tandis qu’eux-mêmes prennent soin des autres !

Est-ce que cela nous décharge de nos propres responsabilités envers nos frères ??? il n’y a strictement rien de biblique pour un chrétien à se décharger de toutes les tâches sur le pasteur « parce qu’il est payé pour ça »! Nulle part on ne voit les chrétiens avoir une telle attitude dans la Bible. D’autant que le « système pastoral », qui fait de l’église un bâtiment, avec une association, donc des comptes à rendre à l’Etat, des salaires, des charges, des frais de fonctionnement, des impôts et taxes, encombre les pasteurs de tâches multi-services qui mangent le temps qu’ils devraient consacrer aux brebis.

Si l’on peut s’attendre à un très proche jugement contre tous les mauvais bergers, notamment contre ceux qui ont abusé de leur position pour dominer les brebis avec dureté ou pour les tondre jusqu’au sang, le jugement s’étendra aussi à tous les chrétiens qui se sont déchargés de toute responsabilité sur autrui, sous divers prétextes. Jamais l’Église ne serait dans un état si lamentable dans nos régions, jamais elle ne serait devenue une Église divisée, sans puissance, souvent idolâtre, rejetant des saintes Écritures tout ce qui ne lui convient pas pour pouvoir rester dans sa léthargie, son auto-satisfaction laodicéenne, et  dans un tel égocentrisme individuel, avec une si faible puissance spirituelle, qu’elle amène le monde extérieur à se moquer d’elle au lieu de lui conférer une sainte crainte de Dieu, selon ce qui est écrit:

Deut 28:10:  (Si tu obéis à la voix de l’Eternel, ton Dieu) Tous les peuples verront que tu es appelé du nom de l’Eternel, et ils te craindront.

Ah! Si les chrétiens entraient, chacun pour leur part, dans la mission, la tâche, le service ou le ministère que Dieu a préparé pour eux, qu’ils aient ou non un ministère…! Nos nations en seraient radicalement changées !

Alors, en lisant ce texte, ne regardons pas aux autres : c’est un fil à  plomb pour chacun d’entre nous ! Car nous sommes tous appelés à être les bergers, les gardiens, les pasteurs de nos frères: notamment envers les plus jeunes, les plus fragiles, ceux qui passent dans la tourmente ou le feu et qui ont besoin d’aide. C’est le fondement même de l’Église: « C’est à l’amour que vous aurez les uns des autres que l’on vous reconnaîtra », a dit Jésus. Et non pas au nombre et au volume de nos : « ALLELUIA !« …

ÉTUDE de Louis :

Il est de coutume en orient de parler en employant des métaphores qui permettent de mieux comprendre ou de mieux saisir une situation. Jésus, comme ses contemporains, pour se faire comprendre, employait des paraboles. Ces paraboles étaient des commentaires de récits conventionnels ou des comparaisons dont les éléments, empruntés à la vie quotidienne, servaient à expliquer son enseignement, qui perdait ainsi de son caractère théorique pour parler au cœur de chacun.

Ces paraboles servaient aussi à amener l’auditeur ou le disciple à se concentrer, non sur le récit lui-même, mais sur sa profondeur pédagogique et spirituelle.

En racontant la parabole de la brebis perdue, Jésus, somme toute, ne faisait que relater un fait qui se produisait assez fréquemment dans la vie quotidienne des pasteurs ou des bergers. Cette illustration lui permettait d’introduire dans son discours une portée spirituelle plus élevée et une dimension nouvelle.

Jésus voulait faire comprendre à ses détracteurs ou à ses opposants qui Il était LE BON BERGER d’Israël… Le seul authentique BON BERGER. Par ailleurs, Il voulait introduire une dimension nouvelle à cette fonction, pour l’étendre à la future Église.

Jésus aimait ses disciples comme un berger aime ses brebis et Il était prêt à tout quitter pour sauver celle qui par mégarde s’égarerait dans les méandres d’un chemin tortueux et dangereux. Même si, au cours des siècles, le mot « pasteur » est devenu un titre à connotation religieuse et épiscopale, voire un « statut honorifique », il n’en conserve pas moins la tâche qui lui incombe.

L’Ancien Testament utilise fréquemment l’image du berger pour designer les responsables et les chefs du peuple D’Israël. Souvent, on employait aussi un terme qui rappelait aussi sa mission pédagogique:  » Enseignant  » (Ravinou). Moïse, par exemple, est encore appelé par la communauté Juive : »Moshé-ravinou ».

Dans le livre des Nombres, Dieu demande à  Moïse de désigner un homme en qui se trouve l’Esprit de Dieu, « afin que la communauté de l’Eternel ne soit pas comme des brebis qui n’ont point de berger » (Nombre 27:15/17).

Cet homme devait être le premier à sortir et le dernier à rentrer. Il devait diriger le troupeau, le faire paître, mais aussi le défendre en toute circonstance. En l’occurrence, c’est Josué qui fut désigné. Josué était pourtant avant tout un guerrier et un combattant, un chef d’armée. Mais un bon berger doit aussi savoir prendre les armes pour défendre les brebis contre les loups et les divers prédateurs.

David, lui, derrière le troupeau, déchirait la gueule des lions et des ours !

Le berger devait faire corps avec le troupeau qui lui avait été confié. Le prophète Ezéchiel reproche aux chefs d’Israël de n’avoir pas pris soin du troupeau dont ils avaient la charge. Cela nous vaut le terrible chapitre d’Ezéchiel 34, toujours en vigueur.

Ô combien !

« Malheur à vous bergers d’Israël, car vous n’avez pas fortifié celle qui était faible, soigné celle qui était malade …« 

Un peu plus loin, il dit:

 » Elles étaient perdues et dispersées et vous les avez dominées avec force et avec rigueur « 

Les tâches du berger sont multiples et très caractéristiques : fortifier, guérir, panser, ramener, chercher, défendre, délivrer, nourrir, enseigner… C’est parce que les responsables du peuple avaient failli devant les tâches qui leur incombaient que le prophète leur en fait le reproche en disant qu’ils étaient des « insensés ».

Le prophète Zacharie va dans le même sens (Za 11:15/17). Il annonce que le jugement de Dieu retirera de la domination de ces mauvais bergers les brebis dont ils avaient la garde. Le prophète Jérémie, lui, précise que Dieu les confiera à un berger selon son cœur, qui les fera paître avec intelligence et sagesse (Jérémie 3:15).

Cela s’est produit dans l’Histoire d’Israël, et le prix à payer fut terrible… Non seulement les bergers perdirent tout, mais beaucoup des brebis furent emportées dans la tourmente, durant des siècles…

Les paraboles, les récits et les prophéties nous aident à mieux comprendre quel est le vrai rôle du berger dans l’église.

CE RÔLE, DE FAIT, C’EST LE RÔLE DE CHAQUE CHRÉTIEN NÉ-DE-NOUVEAU !

Le Psaume vingt trois nous enseigne qu’au-delà de l’imperfection humaine, Dieu Lui-même demeure le bon berger, parfait et fidèle. Jésus est le Bon Berger, celui que les prophètes avaient annoncé et dont le roi David disait :

 » Il restaure mon âme, il me conduit dans le sentier de la justice  » (Ps 23 : 3)