Verset de référence : 2 Corinthiens, 6.17 C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai.
Suite de partie 1, partie 2 , partie 3, partie 4
Préambule
Tout comme pour le chapitre 4, ce chapitre 5 vient s’appuyer sur la Paracha de la semaine, je suis ravi que le jour de la première parution de ce message soit Shabbat Lekh Lekha, titre de la Paracha de la semaine. Je vous assure que cela n’était pas prévu initialement, car j’avais imaginé finir ces messages au mois de septembre dernier (2020). Je rappelle que la Paracha est la portion hebdomadaire de lecture de la Torah (5 premiers livres de la Bible) que nos amis juifs suivent d’année en année, ceci avec la conviction, la foi (la Emouna) que cette portion de lecture est « vivante » c’est-à-dire qu’elle a un sens précis au moment de sa lecture, quel que soit le lieu ou le temps dans l’histoire. Je précise que pour ce « Lekh lekha » nos amis juifs ont quantité d’enseignements remplis de détails et de profondeur. Ces deux mots sont extrêmement connus, je n’ai rien inventé.
Rappelons ce point fondamental :
Les oracles (les révélations) de Dieu ont été confiés aux Juifs (Romains 3 :2)
Après la force et la rigueur des chapitres 3 et 4, après avoir été un peu secoués, nous allons en quelque sorte faire une parenthèse, et quelle parenthèse, dans ce chapitre 5, cela en changeant complètement de registre pour, d’une part, entrouvrir un tout petit peu la porte sur une lecture plus profonde de la Bible avec la notion de « Lekh Lekha », et, d’autre part, réaliser que la Bible nous exhorte en réalité à sortir de Genèse à l’Apocalypse.
Il est quelques sujets clés que j’ai particulièrement à cœur et assurément « Lekh Lekha » se trouve haut placé dans ces sujets et c’est peu dire, cette locution « Lekh Lekha » est tellement époustouflante que j’aurais envie d’en parler toute la journée, il y a ici quelque chose d’existentiel qui d’un côté à l’air évident, et, d’un autre côté, est remplit de profondeurs cachées que je n’arrive pas à mettre en mots. Oui, assurément, « Lekh Lekha » est une des facettes de de la lumière cachée. Un jour, si le Seigneur le veut, si le Seigneur le permet, oui, un jour j’écrirai un sujet qui s’intitulera « Lekh Lekha », oui, j’espère vraiment que le Seigneur me le permettra, que le Seigneur continuera le dévoilement pour que je sois alors en mesure de le faire.
Ce qui suit n’est donc pas un message spécifique sur le fabuleux « Lekh Lekha », mais une entre-ouverture sur une partie de la richesse de ces deux mots, il reste tant à dévoiler, il reste tant à vivre, mais assurément il s’agît d’un éclairage précieux pour saisir la notion de « SORTIR » dans son essence.
Alors pour ce chapitre bien différent des autres, voici le verset de référence :
Ephésiens 1 : 16-18
Je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints.
Lekh Lekha
Genèse 12.1 :
L’Éternel dit à Abram : Va-t’en (Lekh Lekha) de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai.
Voici comment il faudrait traduire ce « va-t’en de ton pays » :
⇒ « Va pour toi hors de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, vers le pays que je t’indiquerai »
⇒ « Va vers toi, à partir de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, vers le lieu où je te montrerai à toi-même ».
⇒ « Va vers toi, en rompant avec ton pays, ton lieu natal et la maison paternelle, vers le lieu où je te montrerai à toi-même ».
Avec commentaires, cela donne : « Va pour toi, Pour ton bonheur et pour ton bien. C’est là-bas que je te ferai devenir une grande nation. »
Ce fameux « lekh lekha » est rempli de significations très profondes, on pourrait sans conteste dire qu’il ne s’agit ni plus, ni moins, de l’histoire de la vie.
Pourquoi dire « va pour toi », « va vers toi » ? Cela peut donner l’impression qu’il s’agit d’une démarche égoïste et prétentieuse, mais en réalité c’est exactement l’inverse, précisément parce que ce cheminent est double. En effet, en acceptant de partir dans un acte de foi inouï, Abram obéit et l’obéissance est un renoncement à soi-même, donc rien d’égoïste bien évidemment. Et c’est précisément ce renoncement à soi-même qui permet d’entrer sur le chemin de la recherche de notre vraie vie, il y a notre vie première, notre vie « animale », manger pour subsister, mais il y aussi la vraie vie, celle qu’il faut aller chercher, celle que le Seigneur veut véritablement que nous allions chercher. Et pour aller la chercher et plus encore pour la trouver, il nous faut sortir.
Relevons que l’Eternel s’adresse à Abram et non Abraham, soit avant son changement de nom, oui sans le H, ce sera également le cas pour Sarah, c’est-à-dire dans sa première nature, ensuite il va avancer dans le chemin de sa vie, celui que le Seigneur lui montre, chemin qui va nous être montré en exemple par l’Apôtre Paul en Romains chap. 4 notamment en relation avec la foi. Ces notions de changement de lettres sont remplies de significations profondes, mais c’est un autre sujet.
Le Seigneur Yeshoua a dit « cherchez et vous trouverez » ce n’est pas une simple formule, c’est un principe de vie, ensuite par Paul le Seigneur nous dit que notre vie est cachée en Christ, alors il faut aller la chercher.
Colossiens 3.3 Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
Nous pouvons d’ailleurs également dire que vivre uniquement pour satisfaire nos besoins physiologiques c’est …. être mort.
C’est dans ce cheminement de sortir, de chercher, qu’Abram va se trouver lui-même, et, en même temps, découvrir Celui qui l’a appelé. En réalité, il faut renoncer pour se trouver soi-même et il faut renoncer pour trouver le Seigneur. Le Seigneur n’a besoin de rien, tout cela est pour nous, tout cela est pour notre construction, pour notre cheminement sur cette terre, pour notre mission de vie. Oui, bien sûr, pourquoi le Seigneur nous place-t-il tout en bas, tout en nous donnant la capacité d’appréhender des choses éternelles, des choses ultimes, des choses d’une autre dimension ?
La vie est-elle uniquement subvenir à ses besoins fondamentaux ? Le défi de notre vie est-il juste d’être « gentils » ? Non, bien-sûr, tout cela est le tout premier niveau, il faut passer par là, mais le Seigneur nous veut, nous attend, nous conduits sur un tout autre chemin. Vraiment les amis, cessons de lire la Bible de manière élémentaire, la vraie vie va beaucoup plus loin, la vraie vie est beaucoup plus loin que ce que nous nous imaginons.
Exil et sorties, sorties et exil
En réalité la Bible nous parle du début à la fin de sorties, comme si le Seigneur demandait constamment de sortir et c’est d’ailleurs bien le cas, effectivement, le Seigneur n’arrête pas de demander de sortir, que cela signifie-t-il ?
Tout à la fin, viendra, vient peut-on dire aujourd’hui, LA GRANDE ENTREE, l’Entrée ultime dans la Nouvelle Jérusalem, la Jérusalem céleste, céleste oui, mais terrestre également, la réunion du monde d’en haut et du monde d’en bas. Mais auparavant tout est sortie et il y aura même la SORTIE ULTIME, la dernière sortie évoquée dans les chapitres précédents.
Y-a-t ’il une exception à cette règle ? Oui, il y en a une, une seule.
Etonnamment il y a une exception gigantesque à cette notion de sortir, oui, une seule fois dans l’histoire humaine il n’était pas question de sortir, une seule fois le Seigneur a commandé de ne pas sortir, et qu’à fait l’homme à ce moment ? Et bien il est sorti, oui il est sorti. Ensuite de manière continue c’est le contraire, le Seigneur demande constamment de sortir, constamment. Serait-ce la notion de « Tikkoun » chère à nos amis juifs ? La « réparation » qui ne veut pas dire grand-chose en français.
Adam et Hava (Eve) par leur désobéissance sont sortis alors qu’ils ne le devaient pas, eux qui avaient pour commandement de ne pas sortir sont sortis. Depuis lors, tout est inversé, le bien et le mal sont mélangés, on ne sait plus qui est qui, on ne sait plus quoi est quoi, tout est confus, tout est confondu, tout. Alors pour s’y retrouver, depuis lors, il faut sortir, il faut sortir.
Et que ce passe-t-il depuis lors ? L’homme est-il ravi de sortir ? Non, il a peur, dorénavant il ne veut plus sortir du tout et voilà qu’il se cache en plus. Et pourtant, il faut sortir, là se trouve le chemin de la vie, le chemin étroit qui mène à la vie. Oui depuis qu’il faut sortir, l’homme n’a qu’un désir, ne surtout pas sortir, garder ses habitudes, garder son confort, même s’il est précaire, garder son tout ce que vous voudrez bien y mettre, mais surtout, surtout, ne pas sortir.
Le Seigneur le voulait-il finalement ainsi ? Ça c’est une bonne question, à laquelle on pourrait ajouter une question encore plus grande, la plus grande de toute, la question des questions : pourquoi sommes-nous sur la terre ? Je ne vais pas chercher à y répondre ici, ni avoir la prétention de connaitre la réponse, dire que cela est un sujet en soi frise l’ineptie. Mais je vais tout de même dire qu’avec ce survol succinct de la notion de « Lekh Lekha » nous nous orientons dans la bonne direction, la direction où se trouvent la lumière, encore absolument infime il est vrai, mais lumière tout de même, celle qui doit être dévoilée.
Nous parlons du « Lekh Lekha », nous parlons de sortir il me semble ? Oui, c’est bien ce dont nous parlons, cela tombe bien car ce ne sont pas les sorties, ce ne sont pas les « Lekh Lekha » qui manquent dans les Ecritures :
⇒ Adam séparé de son Dieu, exil, le premier exil, sortie.
⇒ Adam et Hava chassés du Gan Eden, exil, conséquence du premier exil, sortie.
⇒ Adam séparé pour un temps de sa femme Hava, exil encore, pendant 130 ans nous dit la tradition orale, sortie.
Les innombrables sorties à titre personnel :
⇒ Noah, Noé, sortie au moyen de l’arche.
⇒ Abraham, comme déjà évoqué, a passé sa vie à sortir dans ce cheminement inimaginable.
⇒ Isaac, sort pour aller creuser à nouveau les puits d’Abraham son père.
⇒ Jakob, sort chez Laban, il devra à nouveau sortir pour revenir sur sa terre.
⇒ Moïse, lui aussi n’a fait que sortir, dès le berceau.
⇒ Josué, sortie du désert, passage du Jourdain, sortie encore, puis conquête de la terre d’Israël, sortie encore et encore.
En vérité tout n’est que sorties :
⇒ Sortie de Canaan pour aller en Egypte.
⇒ Sortie d’Egypte pour aller au désert.
⇒ Sortie du désert pour la terre promise, passage du Jourdain.
⇒ Sortie de la terre promise, exil de Babylone.
⇒ Sortie de Babylone pour revenir en terre promise.
⇒ Sortie presque totale d’Israël pour un exil de 2’000 ans au travers toutes les nations.
⇒ Sortie de toutes les nations au travers du monde pour revenir en terre d’Israël.
Etonnant, comme si la Parole nous amenait constamment à sortir !
Le peuple d’Israël en connait un rayon sur cette notion de sortie, il n’a pas arrêté de devoir sortir pour entrer, du début à la fin de son histoire, pour Israël, la notion de sortir équivaut à la notion d’Exil, mais en vérité, l’humanité entière est en Exil, individus et nations.
Quelle est la constante de toutes ces sorties ? La constante est que pour entrer, il faut d’abord sortir, oui, pour entrer, il faut sortir, et cela pour toutes les étapes importantes de notre vie, pour toutes les étapes de notre cheminement qui nous rapproche de l’Eternel, notre cheminement qui nous permet de découvrir notre vie cachée, celle qu’il faut chercher, et comment la chercher ? En sortant, oui, il faut sortir pour trouver.
Allons un peu plus loin
L’Eternel donne l’impulsion, la direction, et encore pour Abraham il n’y avait même pas de direction, mais ensuite c’est à l’homme de sortir, de mettre en route, de mettre en œuvre cette sortie. Et c’est là que cela devient difficile, c’est là que le doute vient, c’est là que la confiance et la foi doivent prendre le relais, c’est vraiment ce moment le plus difficile. Car à ce moment, tout au moins dans un premier temps, le Seigneur ne se manifeste pas forcément, bien souvent il ne dit ensuite plus rien jusqu’au moment où il indique l’étape suivante, c’est la période du vide, celui qui fait peur, oui ce vide fait peur et c’est bien normal. La sortie est exigeante, elle est exigeante car c’est elle qui permet justement d’aller plus loin, de passer un cap, d’entrer dans autre chose, en vérité c’est le processus de la vie, celui qui mène à chercher et à trouver notre vie cachée, la vraie. Savons-nous véritablement qui nous sommes ?
Noé sortit, il sortit de son monde, puis entra dans l’arche, sortir et entrer. Son monde qui va être détruit, mais à ce moment il fonctionnait encore, peut-être avait-il encore de l’espoir ? Quelles moqueries n’a-t-il pas dû endurer ? Combien aurait tenus ? Notons bien que s’il n’était pas sorti cela lui aurait couté la vie et bien plus, car le Seigneur aurait dû prévoir autre chose.
Abraham sortit, lekh lekha, quitte aussi son monde, sort, il sort, sans même savoir où il va, Abraham a été au-delà de l’imaginable.
Jakob sortit, la Paracha « Vayetze » en est le sujet, ce qui signifie « Et il sortit ». Lui aussi quitte son monde, il sortit, pour un long et difficile cheminement chez Lavan, avant de revenir sur ses terres et d’entrer à nouveau pour trouver la vie cachée, pour vraiment trouver une autre dimension. Ce n’est qu’après être sortit que Jakob fit cette expérience en songe, celle de « l’échelle de Jakob » où il vit les anges monter et descendre, où l’Eternel se révéla à lui en lui confirmant la bénédiction d’Abraham. Pour ensuite, après la dure épreuve de Lavan, sortir à nouveau pour enfin entrer dans son identité, et pas la moindre, il devient Israël, après l’épisode très mystérieux de la lutte avec l’homme, avec l’ange, avec D.ieu.
Moïse sortit, lui aussi n’a fait que sortir, dès le berceau, abandonné à 3 mois, sortie ; quitte sa famille d’adoption chez Pharaon, sortie ; retour en Egypte pour libérer le peuple esclave, sortie ; conduite de la sortie d’Egypte, sortie ; son chemin s’arrêtera finalement au Mont Nebo.
Et que dire d’Elie ? Bien qu’il venait de nulle part, lui aussi n’a cessé de sortir, « Pars d’ici, dirige-toi vers l’orient, cache toi près du torrent de Kerith », « Lève-toi va à Sarepta », « Va présente-toi devant Achab », « Va reprend ton chemin par le désert jusqu’à Damas ».
Relevons que lors de la fuite d’Elie en 1 Rois 19.3 la version Chouraqui nous dit : « Il voit, se lève et va vers son être. Il vient à Beer Sheba‘ en Iehouda ». C’est fabuleux, on retrouve notre LEKH LEKA, va vers toi. Pas grand-chose à voir avec les traductions classiques « il se leva et s’en alla pour sauver sa vie ».
Et que dire de David ? Sa vie entière pourrait être passée en revue, sa vie entière est « sorties », alors s’il faut faire un choix je dirais ceci, oui je dirais ceci :
1 Samuel chapitre 17 et 18
17:26 David dit aux hommes qui se trouvaient près de lui: Que fera-t-on à celui qui tuera ce Philistin, et qui ôtera l’opprobre de dessus Israël? Qui est donc ce Philistin, cet incirconcis, pour insulter l’armée du Dieu vivant?
17:32 David dit à Saül: Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin! Ton serviteur ira se battre avec lui.
17:36 C’est ainsi que ton serviteur a terrassé le lion et l’ours, et il en sera du Philistin, de cet incirconcis, comme de l’un d’eux, car il a insulté l’armée du Dieu vivant.
17:37 David dit encore: L’Éternel, qui m’a délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David: Va, et que l’Éternel soit avec toi!
17:45 David dit au Philistin: Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot; et moi, je marche contre toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que tu as insultée.
17:46 Aujourd’hui l’Éternel te livrera entre mes mains, je t’abattrai et je te couperai la tête; aujourd’hui je donnerai les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux du ciel et aux animaux de la terre. Et toute la terre saura qu’Israël a un Dieu.
17:47 Et toute cette multitude saura que ce n’est ni par l’épée ni par la lance que l’Éternel sauve. Car la victoire appartient à l’Éternel. Et il vous livre entre nos mains.
17:50 Ainsi, avec une fronde et une pierre, David fut plus fort que le Philistin; il le terrassa et lui ôta la vie, sans avoir d’épée à la main.
18:3 Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l’aimait comme son âme. 18:4 Il ôta le manteau qu’il portait, pour le donner à David; et il lui donna ses vêtements, même son épée, son arc et sa ceinture.
18:12 Saül craignait la présence de David, parce que l’Éternel était avec David et s’était retiré de lui. 18:13 Il l’éloigna de sa personne, et il l’établit chef de mille hommes. David sortait et rentrait à la tête du peuple; 18:14 il réussissait dans toutes ses entreprises, et l’Éternel était avec lui.
18:20 Mical, fille de Saül, aima David. On en informa Saül, et la chose lui convint.
18:21 Il se disait: Je la lui donnerai, afin qu’elle soit un piège pour lui, et qu’il tombe sous la main des Philistins. Et Saül dit à David pour la seconde fois: Tu vas aujourd’hui devenir mon gendre.
18:28 Saül vit et comprit que l’Éternel était avec David; et Mical, sa fille, aimait David.
18:29 Saül craignit de plus en plus David, et il fut toute sa vie son ennemi.
20:42 Et Jonathan dit à David: Va en paix, maintenant que nous avons juré l’un et l’autre, au nom de l’Éternel, en disant: Que l’Éternel soit à jamais entre moi et toi, entre ma postérité et ta postérité!
20:43 David se leva, et s’en alla, et Jonathan rentra dans la ville.
La gloire et la reconnaissance pour David après son exploit ? Non, non pas de gloire, ni de reconnaissance, mais des ennemis de l’intérieur, oui de l’intérieur. Saül eu peur, le roi en place eu peur de David, alors il fit semblant, mais n’avait qu’une chose en tête, tuer David.
Il en est de même aujourd’hui dans … l’Eglise, oui bien sûr, à l’instar de David, dès qu’un authentique serviteur de l’Eternel se lève, les rois ont peur, les rois font semblant, mais ils n’ont qu’une chose en tête, le tuer, plus avec une épée de nos jours, mais avec la langue comme nous le dit le prophète Jérémie, « tuons-le avec la langue » (Jérémie 18.18). Certains me diront « tu exagères » ; alors tout de même une nuance, les vrais « ministères » c’est-à-dire les serviteurs ne sont pas des rois, eux ne tuent personne, mais nous en voyons bien peu aujourd’hui, bien peu. Des rois, par contre nous en voyons une multitude, même s’ils sont bien souvent « gentils », oui ils sont « gentils » avec leurs serviteurs.
Mille choses et bien davantage seraient à dire, toutes ces situations et tous ces personnages bibliques pourraient être l’objet d’une analyse en profondeur, mais ce n’est pas le but ici.
Allons vraiment plus loin
Pourquoi toutes ces sorties ? pourquoi ces Lekh Lekha ?
La réponse est MITSRAYIM.
La Bible nous parle beaucoup de l’Egypte (environ 680 fois), mais c’est quoi l’Egypte ? Sommes-nous concernés aujourd’hui ?
L’Egypte, traduction du mot hébreu « Mitsrayim » pour l’immense majorité des traductions qui se « limitent », c’est le cas de le dire, qui se limitent à l’aspect géographique. Mais les maitres d’Israël rompus à la profondeur sans « limites », c’est le cas de le dire, vont beaucoup plus loin, en particulier en utilisant notamment la racine des mots. Rien à voir avec le grec ou le latin pour le français qui nous donnent simplement la même signification et l’origine. Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, mais ce n’est pas le but ici, le but est d’appréhender notre mot clé « Mitsrayim ».
Alors cheminons ensemble vers une notion vraiment inconnue et très peu enseignée. Au-delà des notions géographiques, au-delà des significations en relation avec les caractéristiques de l’empire égyptien et ce qu’il représentait à l’époque biblique, il convient d’aller plus loin.
Le mot « Mitsrayim » (Égypte), possède la même racine que le mot « Métsarim », qui signifie : limites, étroitesse.
Voici comment il convient d’appréhender ce mot pour entrouvrir la porte vers des significations qui nous amènent ni plus ni moins à une des raisons de notre existence ici-bas. D’ailleurs, le vécu du peuple d’Israël a entre autres pour but de nous faire comprendre cela.
L’Egypte cela veut dire quoi ? Mitsrayim, cela veut dire quoi ? Cela veut dire :
⇒ Contracter à l’intérieur des limites avec une notion d’étroitesse
⇒ Contracter à l’intérieur du temps et de l’espace
Ce qui nous conduit à :
Nos LEKH LEKHA, nos sorties, n’ont d’autres buts que de nous faire sortir des limites, de l’étroitesse, de ce qui nous enferme à l’intérieur même de notre propre vie.
Mille choses seraient à dire et même bien davantage en vérité, il y a des profondeurs inimaginables dès lors que nous entrons dans une perception profonde des vrais enseignements bibliques, mais ici le but est uniquement de faire découvrir ces choses et d’orienter nos regards vers des choses essentielles qui sont restées longtemps voilées. Et le temps du dévoilement a commencé, oui, le temps du dévoilement a commencé.
Ces choses sont en relation avec la notion de lumière cachée, mais le but ici n’est pas d’aller plus loin avec cette notion, mais de mettre l’attention sur le fait que sortir, sortir au sens profond, au sens de sortir des limites est assurément en relation avec la lumière cachée.
Puissions-nous enfin sortir d’Egypte Seigneur nous t’en prions, nous sommes dans l’illusion, nous sommes encore quasiment tous en Egypte, oui bien sûr, nous sommes encore contractés à l’intérieur des limites, de nos limites, contractés à l’intérieur du temps et de l’espace.
Et dans l’Alliance renouvelée (nouveau testament), qu’en est-il ?
Le moins que l’on puisse dire est que l’on retrouve le même schéma,
⇒ Jean le baptiste sort au désert.
⇒ Joseph et Marie sortent en Egypte.
⇒ Yeshoua également va sortir, il sort dans le désert, puis va sortir en continu.
⇒ Les disciples appelés à laisser leur barque de pêche et à sortir.
⇒ Pierre à qui le Seigneur demande de sortir de la barque.
Le but n’est pas d’être exhaustif, le message est suffisamment clair, ajoutons encore :
⇒ Viens et suis-moi.
⇒ Sortez de Jérusalem, allez faites de toutes les nations des disciples.
⇒ Paul a passé sa vie à sortir.
Yeshoua HaMaschiah
Un seul est allé au bout de son cheminement de vie, un seul, vous l’aurez évidemment compris, c’est notre Seigneur et Sauveur Yeshoua HaMaschiah dans sa dimension de Fils de l’homme.
La véritable sortie ultime, la sortie qui dépasse toute compréhension, la sortie qui dépasse absolument tout ce que nous pouvons imaginer ou penser, c’est celle de notre Seigneur Yeshoua HaMashiah, car, effectivement, nous sommes à des années lumières d’être en mesure d’appréhender ce qu’il s’est véritablement passé à la croix.
Au premier regard, dans une compréhension simple, dans une compréhension humaine, nous pouvons penser que c’est à la croix que les souffrances du Seigneur ont été les pires. Malgré les souffrances terribles et bien réelles à la croix, étonnamment, je pense que le pire était ailleurs, il y a une clé de compréhension dans les Ecritures qui nous dévoile quelque chose qui ne nous viendrait pas à l’esprit au premier abord. Le but n’était pas de parler de cela dans ce chapitre, mais en l’écrivant, le lien entre « sortir » et l’œuvre ultime du Seigneur me parut évident. Je ne vais pas aller plus loin ici, mais je vais ajouter cette clé de compréhension des souffrances de Yeshoua dans le 10ème et dernier chapitre de ces messages.
Le dernier Lekh Lekha
Il vient un temps, il vient une sortie, qui ne sera pas facultative, oui, à la fin de l’histoire, il y aura un endroit où nous ne pourrons où nous ne devrons en aucun cas nous tenir, la sortie sera alors vitale, nous ne pourrons en aucun cas y demeurer, impossible, sans quoi les conséquences seront totales, définitives et absolues, il n’y aura aucun autre choix, c’est le temps et l’espace de la marque de la bête selon le livre de l’Apocalypse.
J’ai mentionné plusieurs fois la notion de SORTIR ULTIME de dernier sortir en faisant clairement allusion à ce qui se passera juste avant la marque de, mais une autre sortie ultime vient, tout au moins pour ceux qui seront présents sur la terre à ce moment.
Les Noces de l’Epoux et de l’Epouse
Prenons garde, dans la parabole des 10 vierges, relevons que toutes sont sorties pour aller à la rencontre de l’époux, mais 5 seulement étaient prêtes. 10 sont sorties, mais 5 seulement sont entrées. Une fois encore cette notion de sortir et d’entrer, mais pire quant aux conséquences, car il y a ici moyen d’être en échec dramatique malgré la sortie pourtant effectuée.
Matthieu 25.1-13 (extraits)
Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux. Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre !
Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure.
L’enlèvement
Voici notre « sortir » ultime, bien sûr, une seule génération le vivra, mais nous pouvons néanmoins conclure que tout va se terminer par une SORTIE et pas la moindre.
1 Thessaloniciens 4.16-17
4:16 Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement.
4:17 Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.
Pour une SORTIE, c’est une sortie, digne d’Elie avec char et chevaux de feu qui monte au ciel dans un tourbillon.
L’enlèvement, dont combien, après être sortis, vont entrer ?
En pratique
Et pour nous dans nos vies cela peut ressembler à quoi notre Lekh Lekha ?
Il faut être à l’écoute du Seigneur, est-il en train de nous montrer une direction ? De nous indiquer qu’un changement se profile ? Le temps d’une nouvelle étape dans notre vie est-il venu ?
Qu’entreprenons-nous pour essayer d’aller plus loin dans nos vies ? Sommes-nous pro-actifs ou nous laissons-nous conduire par les évènements, par les circonstances ? Sommes-nous actifs ou passifs ? Sommes-nous résignés dans une situation de type « Mitsrayim » ? Devons-nous l’accepter ou alors est-ce le temps du changement ?
Sommes-nous entrés dans les œuvres préparées d’avance selon Ephésiens 2.10 ?
Nous connaissons-nous véritablement ? C’est quoi notre vie, notre vie cachée ?
Cela peut prendre le chemin d’un déménagement, d’un changement de travail, de stopper ou de commencer certaines activités de nous rapprocher ou de nous éloigner de certaines personnes, à nous de le voir et surtout d’être prêts pour toute indication de sortie.
Une touche personnelle
Loin de moi l’idée de jouer les « gros bras » en écrivant ces choses, je suis en cheminement comme vous tous, pour moi aussi il est difficile de sortir, pour moi aussi c’est une lutte, certaines sorties sont faites, je suis avec certitude sur le chemin, sur le chemin étroit, mais d’autres sorties sont à venir, peut-être me feront-elles peur, aurai-je la « Emouna » (foi) ? Je ne peux le savoir à l’avance, je me prépare, mais je n’en sais pas plus.
Comme je comprends les Ecritures (Jacques 5.17) qui nous disent qu’Elie était quelqu’un comme nous tous, oui, ce n’était pas un surhomme. Preuve en est avec son passage dans le désert, sous le genêt, en train de subir un violent contrecoup de son incroyable acte de foi et de puissance. Oui, le contrecoup était à la hauteur de son acte, assurément, Elie était vidé, il était éteint, lui dont la voix se confondait avec celle du Seigneur. La vie d’Elie est aujourd’hui encore un mystère profond, mais je crois qu’en avançant dans le temps d’Elie, oui, frères et sœurs en Yeshouah HaMashiah, nous entrons dans le temps d’Elie en vérité, le Seigneur va dévoiler une compréhension profonde et totalement inconnue de la vie hors de toutes définitions, hors de toutes perceptions d’Elie, Eliyahou qui doit venir, qui vient, devançant le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs.
Comme je comprends les enseignants qui disent s’enseigner eux-mêmes par leurs messages, bien que je ne sois pas un enseignant, bien que je ne sois pas un docteur, il n’en demeure pas moins qu’en écrivant je me parle aussi à moi-même et particulièrement dans ce chapitre 5 qui me touche personnellement. Oui, les amis, j’aime ce chapitre, même s’il ne fait qu’effleurer des dimensions inouïes, il faut bien commencer au commencement. Que ce chapitre soit communicateur de clés de dévoilement, c’est ma prière, que le Très-Haut y mette la vie, la création, les forces de la vie d’ELOHIM et la grâce d’HACHEM.
Conclusions
Nos Lekh Lekha, nos sorties, n’ont d’autres fonctions que de nous préparer et il vient une préparation qu’il ne faudra pas manquer, elle a déjà commencé en réalité.
Ci-dessus, j’ai mentionné tout va se « terminer » par une sortie, mais ce n’est pas complet, nous sortons toujours pour entrer quelque part, une ère va se terminer, mais pour ceux qui auront la joie indicible de sortir, suit l’entrée magistral dans le Royaume de Yeshoua HaMashiah.
Oui nous allons entrer, nous allons entrer en passant par la sortie, la sortie c’est la porte d’entrée vers une nouvelle dimension.
Enseignement no 1 : Sortir, c’est la bible de Genèse à Apocalypse
Enseignement no 2 : Pour entrer, il faut sortir
Enseignement no 3 : Pour trouver notre vie cachée, il faut sortir
Enseignement no 4 : Pour trouver Le Seigneur, il faut sortir
Enseignement no 5 : Lekh Lekha c’est LA VIE
Exhortation
Au terme de ce chapitre 5, nous arrivons en principe à la moitié de cette série de message intitulé « Sortez du milieu d’eux », alors j’exhorte ceux qui ont été interpellés, qui ont été touchés par ce contenu à relire ces 5 chapitres tranquillement dans un esprit de prière et de révélation, allez vraiment auprès du Seigneur avec tout cela et demandez-Lui, oui vraiment demandez-Lui. Il n’y a qu’une seule règle pour qu’il vous réponde, une seule, il faut bien sûr au préalable être sincère et sérieux dans la démarche, mais surtout, il faut être prêt à accepter ce que le Seigneur montrera avec l’intention de lui obéir s’il montre quelque-chose, c’est la seule règle, il n’y en a pas d’autre. Et là, je vous garantis que le Seigneur va vous répondre, oui je vous le garantis, il va le faire car il veut cela par-dessus tout, il vous veut vous tout simplement, il veut votre cœur, il veut votre être tout entier. Assurément il y a deux questions à poser au Seigneur, à l’Eternel dans cette démarche, dans ce cheminement de LEKH LEKA et assurément bien peu connaissent les réponses, bien peu :
- Qui es-tu Seigneur ?
- Qui suis-je Seigneur ?
Et pour la deuxième fois dans cette série de messages je vais terminer par ces mots, oui vraiment, je vais terminer ce chapitre par ces mots, car j’aime ce chapitre et j’aime ces mots :
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront D.ieu !
AMEN VE AMEN
AMEN !!!!!!!!!!!!!
Je ne pourrais même pas commencer à expliquer combien je suis en accord avec ce qui est dit ici et combien c’est ESSENTIEL, INEVITABLE, DECISIF ! Tout ce qui est dit depuis le début de ce long Exil sous forme d’étude d’ailleurs… Au début je me disais 10 chapitres !? C’est beaucoup ! Mais en fait, 10 c’est symbolique… un renouvèlement de tout ce que nous appelons la Parole de Dieu est en cours, un nouveau commandement jaillit, alors en fait c’est plutôt logique…
J’ai vraiment juste à coeur de rappeler à tous, (et à moi en premier) que, même s’il se passe BEAUCOUP de choses en ce moment, malgré tout, il se passe UNE chose essentielle parmi toutes ces choses : Sortir.
Sortir de TOUT ! Des structures physiques, spirituelles, de nos habitudes, de nos perceptions du monde, de tous les mondes, sortir de l’espace et du temps, de tout… Rejoignons Christ, la plénitude qui vit en nous, un lekh lekha, un plongeon, le plus grand plongeon que l’homme puisse faire, jusque-là où l’abîme appelle l’abîme, conduit sans crainte au son de ses ondées.
PLONGEZ mes frères et sœurs, PLONGEZ ! C’est maintenant que tout se joue !
Le déluge de la bête est à la porte, nous sommes l’arche, sachons donc flotter, sachons marcher sur l’eau… moi, je n’en suis toujours pas capable, mais je crois de tout mon coeur que certains le sont déjà et qu’ils nous montreront la voie… Que Dieu bénisse ses héros, que l’esprit de Gédéon souffle sur le peuple de Dieu, que l’onction de Déborah coule parmi nous avec abondance.
Préparons-nous : par sa lumière nous allons voir la lumière. Si toutefois nous acceptons de sortir, de changer d’état, corps, âme et esprit, d’être transfigurés…