Il y a peu, une amie m’appelle. Il y avait comme une urgence dans sa voix. S… venait de recevoir une vision qui l’avait profondément marquée. Elle voyait de très grands anges descendre du ciel, ils n’étaient pas nombreux, et ils se mettaient à moissonner.
Derrière eux, il y avait une immense étendue de champs de blé, où l’ivraie se mélangeait. Là aussi se déroulait une moisson, mais bien différente. C’était les anges de Satan qui engrangeaient, sans distinction, le blé et l’ivraie. Ils étaient d’autant plus zélés et enragés pour oeuvre qu’ils voyaient bien qu’il n’y avait pas assez d’anges de Dieu pour moissonner tout le blé déjà mûr, ou en train de croître.
Oui, les moissonneurs, ce sont bien des anges, c’est ce que dit la parabole :
Mt 13 : 37 Il répondit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme; 38 le champ, c’est le monde; la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l’ivraie, ce sont les fils du malin; 39 l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable; la moisson, c’est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. 40 Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. 41 Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité : 42 et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jésus a dit aussi :
Il leur dit : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.
Les ouvriers, c’est aussi nous. Pas forcément pour aller dans la moisson, mais pour prier ardemment, afin que Dieu y envoie des ouvriers, des anges, en grand nombre, partout où c’est prêt. Car la moisson potentielle est incommensurable. Plus la violence augmente, plus l’iniquité s’accroît jusqu’à nous en donner la nausée, plus le désespoir enfle, plus la peur rôde et atteint jusqu’aux quartiers les plus protégés des villes… plus quantité d’âmes sont prêtes à entendre la bonne Nouvelle. Ceux qui sont sur le terrain le savent et le disent. Des yeux s’ouvrent, des oreilles entendent, beaucoup ont soif et n’en peuvent plus de la saleté morale puante et de la violence galopante qu’ils voient partout autour d’eux.
Oui, Dieu a déjà préparé des cœurs, par milliers, par millions. Mais où sont ceux qui sont prêts à plaider pour elles ? On en voit si peu, si peu !
L’apôtre Paul a dit :
Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ?
Des âmes crient famine spirituelle tout autour de nous. Les entendons-nous ?
Jésus a prophétisé quelque chose de terrible :
Et, parce que l’iniquité se sera accrue, la charité [l’amour agapé] du plus grand nombre se refroidira.
Et
… Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?
J’ai mal à ma France. Elle est saccagée, meurtrie, désossée. Elle s’enfonce dans l’abîme comme je l’avais écrit la veille de l’incendie de Notre Dame. J’avais alors reçu la vision la France descendant dans l’abîme. J’avais vu aussi que grâce à l’intercession de plusieurs, Dieu allait littéralement ressusciter le pays, car ce pays appartient à Jésus-Christ.
La vision de mon amie S., c’est comme un intense et douloureux dernier appel du Seigneur pour que le pays ne soit pas anéanti. Qui va se lever pour aller moissonner avec les anges ? Qui marchera pour le Seigneur ? Qui acceptera de recevoir dans ses entrailles le fardeau brûlant des âmes qui se perdent ?
J’aimerai être déjà en Haut. La laideur qui se déverse partout dans le pays m’asphyxie. Mais je sais que mon temps n’est pas encore venu, justement parce que je peux encore pleurer pour ma France, devant le trône de grâce.
Père, merci de déverser ton Agapé dans tous ces chrétiens, souvent cachés, qui intercèdent dans les larmes pour les fardeaux que tu mets sur leur cœur. Oui, Père, je sais, la moisson est prête et il y a peu d’ouvrier. Je te prie, ô mon Roi, d’envoyer beaucoup d’ouvriers, car la moisson est tellement immense, et les temps sont maintenant si courts
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