»  Alors il appela les douze, et il commença à  les envoyer deux à  deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs. Il leur prescrivit de ne rien prendre pour le voyage, si ce n’est un bâton; de n’avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture; de chausser des sandales, et de ne pas revêtir deux tuniques…  «  (Marc 6.7/13).

Le service dans lequel les disciples vont entrer est caractérisé par un dépouillement matériel total : Pas de provisions, pas de monnaie, pas deux tuniques ! Mais est-ce là  le dépouillement que Dieu attend ?

La notion de dépouillement va bien au-delà  d’un dépouillement matériel. Certains ont fait un sujet de gloire de vivre dans le dépouillement matériel ; or, s’il est une chose de laquelle ils devraient se dépouiller, c’est justement l’orgueil qu’ils tirent de leur dépouillement ! Lorsque l’apôtre Paul nous présente, comme modèle, le dépouillement de Christ, il écrit :  »  Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à  arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme…  «  (Philippiens 2.5/8).

Ce qui est souligné, c’est l’humilité de Christ.

Etant, chacun pour notre part, ouvriers avec Dieu, cela signifie que nous acceptons de servir dans cet esprit de dépouillement. L’essentiel n’est pas ce que nous avons ou laissons, mais que nous soyons dépouillés de toute forme d’orgueil, soit que nous soyons dans la disette ou dans l’abondance. C’est ce que déclare Paul au sujet de sa joie de servir, soit dans la richesse, soit dans le dépouillement (Philippiens 4.11/12).

Au contraire de Paul, certains servaient  »  par esprit de parti ou par vaine gloire  «  (Philippiens 2.3) ; ils avaient certainement besoin de se dépouiller de leur orgueil.

Jésus cherche des ouvriers exempts de toute forme d’orgueil, dépouillés d’eux-mêmes, étant prêts à  le suivre sans la recherche d’intérêts personnels. Lorsque les premiers disciples ont suivi Jésus, ils se dépouillèrent aisément de leurs attaches matérielles :  »  Pierre se mit à  lui dire ; voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi  «  (Marc 10.28). Leur désintéressement spontané nous interpelle !

Mais pour qu’ils se dépouillent de leur nature orgueilleuse, les trois ans passés auprès de Jésus ont été plus que nécessaires. Combien de fois Jésus a dû les reprendre alors qu’ils cherchaient à  savoir lequel était le plus grand parmi eux ? Ce dépouillement a nécessité plus de temps !

Ma prière en ce jour :

Seigneur, tu cherches des ouvriers dépouillés d’eux-mêmes, aide-moi à  te servir dans cet état d’esprit. Amen !