Les enfants d’Israël respectaient le Sabbat et se rendaient trois fois par an à Jérusalem pour célébrer les fêtes de Pessah, Shavouot et Souccot (Deutéronome 16:16). Après la « conversion » de l’empereur Constantin en l’an 312, l’église officielle abandonna les commandements divins et choisit d’autres jours saints.

Elle remplaça le samedi par le dimanche, inventa la fête de Noël, transforma celle de la Pâque, voua plus tard un culte à Marie et à d’autres défunts, annulant ainsi la parole de Dieu au profit de la tradition des hommes (Matthieu 15:6) : à l’heure actuelle, subsistent donc quatre fêtes principales, une pour chaque saison…

NOËL (HIVER)

En 354, le pape Libère institua une fête de la Nativité à la date où l’on célébrait l’anniversaire du « Soleil Invaincu », qualificatif désignant le dieu Mithra. En effet, dans la mythologie persane, Mithra est un dieu né le 25 décembre qui, monté sur un char solaire, triomphe des ténèbres et du froid : il symbolise le retour, lentement mais sûrement, de la lumière et de la chaleur… Mais, au lieu de m’attarder sur les origines païennes de cette fête, je vais plutôt tenter d’apporter une réponse nouvelle à cette interrogation sur la véritable date de naissance de notre Sauveur, en tenant compte de toutes les données disponibles.

Le Talmud de Babylone (Sefer Moëd, traité Yoma 39b) dit qu’au cours des quarante dernières années qui ont précédé la destruction du temple, le morceau de tissu rouge, examiné le jour des Expiations (voir au chapitre VIII le paragraphe correspondant à cette fête), n’est jamais redevenu blanc. Le second temple, rénové et agrandi par Hérode, fut détruit par les soldats du général romain  Titus le 9 du mois de Av de l’année juive 3830, soit le 4 août 70 selon le calendrier julien : la fête des Expiations prévue le 10 Tichri 3831, soit deux mois après, ne put évidemment avoir lieu ; il s’ensuit que ce sont celles des années 30 à 69 qui ne se déroulèrent pas normalement. L’incident relaté par les rabbins prouvent que le Seigneur Yeshoua a été crucifié au printemps de l’an 30, précisément le mercredi 5 avril (14 Nisan 3790). Comme notre Messie a commencé, selon Luc 3:23, son ministère à environ trente ans (âge d’entrée en fonction des Lévites, selon Nombres 4) et que celui-ci a duré trois ans et demi, cela nous amène à considérer que sa naissance a eu lieu dans le dernier tiers de l’an -5 (année juive 3757).

En Matthieu 2:1, il nous est dit que Yeshoua est né à Bethléem au temps du roi Hérode ; or, d’après l’historien juif Flavius Josèphe, Hérode le Grand mourut au printemps de l’an -4, dans les jours qui précédèrent la Pâque. Cette période s’accorde avec les indications données par l’évangéliste : peu après le départ des mages et la fuite de Joseph en Égypte avec sa famille, Hérode fit massacrer tous les petits enfants de Bethléem (et lui-même mourut quelques mois plus tard). Quant à déterminer le jour exact, Luc mentionne un fait qui m’a interpellé (chapitre 2, versets 8 à 15) : une multitude d’anges loue Dieu en poussant une acclamation, ce qui renvoie à la Fête des Trompettes (cf. chapitre VIII). Ainsi, s’accomplirait « le même jour » la parole prophétique annoncée en Hébreux 9:26 et 28 : Maintenant, à la fin des siècles, le Messie a été manifesté une seule fois pour effacer le péché par Son sacrifice (première venue)… C’est ainsi qu’après S’être offert une seule fois pour enlever les péchés de plusieurs, Il apparaîtra une seconde fois, sans péché, à ceux qui L’attendent pour leur salut (seconde venue).

PAQUES (PRINTEMPS)

Suite au concile de Nicée qui eut lieu en l’an 325, l’empereur Constantin décida que la chrétienté ne devait plus rien avoir en commun avec « la foule détestable des Juifs » : il fit donc instaurer une fête de PâqueS à la place de la sainte convocation ordonnée par le Seigneur YHWH. Or, comme les païens avaient coutume d’honorer chaque printemps une déesse de la fertilité (nommée Ashérah chez les Cananéens, Astarté chez les Perses, Ishtar chez les Babyloniens, Éastre chez les Anglo-Saxons et Ostara chez les Germains) et que cette fête était aussi célébrée par les Romains, Constantin choisit le même moment pour commémorer à la fois la mort du Messie et Sa résurrection. Dans son livre « L’Église messianique se lève » paru aux Éditions Première Partie, Robert Heidler décrit précisément l’évolution historique de cette période qui fit passer la foi des premiers croyants à un mélange pagano-chrétien.

Dans le chapitre qui traite du sabbat, nous avions déjà relevé l’étymologie du mot anglais désignant le dimanche ; de même, il est particulièrement flagrant que, dans cette langue, le mot PâqueS a une origine païenne : la Pâque instituée par l’Éternel est rendue par le mot « Passover » (l’ange qui passe par-dessus les maisons des Hébreux les épargnant du fléau), tandis que PâqueS se dit « Easter », soit la déesse Éastre, toujours représentée en compagnie d’un lièvre, symbole de fécondité comme les œufs décorés que certains ont l’habitude de s’offrir en cadeau ce jour-là ! Il serait grand temps de réfléchir à nos pratiques religieuses… Pour ma part, je voudrais redire avec force que, d’après la parole de Dieu, le véritable mot désignant en français la résurrection du Messie commence par un « P » et se termine par un « s » : il ne s’agit pas de Pâques mais, comme nous l’avons vu, de Prémices !

ASSOMPTION (ÉTÉ)

Un des cultes les plus populaires chez les Romains était celui de la déesse égyptienne Isis. Appelée Grande Vierge ou Mère de Dieu, elle était représentée avec son fils Horus sur les genoux. Insensiblement, à partir de la seconde moitié du 5ème siècle, la masse des fidèles imparfaitement convertis substitua Miryam, mère de Yeshoua, à toutes les Reines du Ciel connues. L’idée d’une virginité perpétuelle de Marie (son nom en latin, langue de l’église dominante, est Maria) avait déjà commencé à se répandre et, au XVIème siècle, Luther, Zwingli et Calvin la partageaient également ! Plus tard, il fut admis qu’elle était exempte de la condamnation liée à la chute originelle, ce que les théologiens appellent « Immaculée Conception » : ce dogme fut définitivement proclamé par le pape Pie IX en 1854. Et, pour finir, on prétendit qu’elle n’avait pas connu la mort, mais il fallut attendre l’année 1950 pour que « l’Assomption de la Vierge Marie » devienne pour les catholiques un dogme révélé : ce mensonge se célèbre le quinzième jour du huitième mois, comme la fausse fête instituée par Jéroboam lors du schisme entre le royaume du Nord et le royaume du Sud (1 Rois 12:26-33). Il ne reste plus à présent qu’à franchir un degré ultime dans cette monstrueuse idolâtrie : qu’on affuble officiellement « la mère de Dieu » du titre de « Corédemptrice » !

TOUSSAINT (AUTOMNE)

Relativement tôt dans l’histoire de la chrétienté, certaines personnes mal éclairées commencèrent à prier les « saints », c’est-à-dire les croyants qui avaient enduré le martyre, afin que ceux-ci intercèdent auprès du Seigneur en leur faveur… Après que plusieurs siècles se furent écoulés, le pape Grégoire III (731-741) ordonna finalement que tous les « saints » seraient honorés le 1er novembre de chaque année. Or, il n’est écrit nulle part dans le Livre des livres que l’on doive s’adresser aux défunts ; au contraire, le commerce avec eux est formellement prohibé (Deutéronome 18:10-12). Ils ne peuvent donc avoir le rôle d’intercesseur que nombreux leur prêtent ! Pour notre part, nous savons qu’il n’y a qu’un seul médiateur entre YHWH et les hommes : Yeshoua le Messie (1 Timothée 2:5)… Alors, assez des génuflexions devant les statues qui les représentent, au mépris du second commandement (Exode 20:4-6) ! Assez des chemins détournés que prennent les prières, alors que le Seigneur nous a enseigné de nous adresser directement au Père (Matthieu 6:9-13) ! Et cette date du 1er novembre qui correspond, comme par hasard, à la période où les Celtes fêtaient Samain ? Samain, nuit pendant laquelle on pouvait communiquer avec les gens de l’autre monde, pendant laquelle les esprits venaient hanter les maisons des vivants, Samain dont le nom moderne est Halloween !

Mes chers amis, il n’est pas dans mon intention de continuer à m’étendre sur toutes les sombres pratiques engendrées par l’éviction de la vérité ; la nature ayant horreur du vide, il est manifeste que le Serpent ancien en a profité pour sortir de son propre fonds des manières de faire qui ne glorifient en aucune façon le seul Législateur et juste Juge. Frank Viola, dans son livre « Le christianisme paganisé » paru aux Éditions l’Oasis, a fait le même constat ; mais il n’en est pas resté là et, avec son nouvel ouvrage « Réimaginer l’Église », que je recommande comme le précédent, cet auteur propose des solutions conformes à la parole de notre Seigneur.