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Godefroid de Bouillon

 

Godefroid est naît en 1050.  Il est le fils d’un riche seigneur flamand et d’une wallonne d’ascendance flamande.

Il connaît parfaitement, non seulement les langues nationales de l’époque : le roman et le thiois, mais également les mœurs des peuples qui les parlent.  En le choisissant comme chef des croisés, on savait qu’il serait à la fois un médiateur des querelles inévitables et un trait d’union entre Lotharingiens, Germains et Français qu’il allait falloir entraîner en masse vers les assauts meurtriers finaux.

En 1096, des milliers de seigneurs, d’hommes d’armes et de serfs prirent le départ avec comme signe de ralliement, une croix d’étoffe sur l’épaule ou sur la poitrine.  La croix des Belges était de couleur verte ; celle des Français était rouge tandis que les manteaux des Anglais étaient ornés d’une croix blanche.

Quatre armées de chevaliers partirent en même temps et devaient se rejoindre à Constantinople :

 

Godefroid conduisit son armée à travers l’Allemagne et la Hongrie vers Constantinople où elle devait se joindre aux autres Croisés pour faire route commune vers Jérusalem.  Godefroid de Bouillon est apparu quelques fois sous les traits d’un individu avide et immoral.  Ainsi, il laissa massacrer les Juifs de la vallée du Rhin qui avaient pourtant acheté sa protection afin d’échapper aux massacres organisés en Europe centrale.

Arrivé à Constantinople à la fin du mois de décembre 1096, Godefroid accepta de devenir le vassal de l’empereur de Byzance, Alexis Comnène.  Les principaux croisés le suivirent dans cette démarche avec beaucoup de réticences.

Dès son entrée en Asie au printemps 1097, l’armée chrétienne, qu’on évalue à quelque 200.000 hommes, dut livrer de très durs combats face aux Turcs.  Commencèrent alors 3 longues années de souffrance inouïes dues : A la rareté des vivres ; Au manque d’eau (les Turcs avaient comblé ou empoisonné les sources qui n’étaient pas taries) ; A la chaleur accablante ; Aux attaques ennemies.

Certains grands seigneurs abandonnèrent leurs compagnons pour rentrer en Europe ou pour conquérir des principautés au cœur du pays musulman.

 

Les Croisés s’emparèrent d’abord de la ville d’Antioche défendue par de hautes murailles et 360 tours.  A peine étaient-ils entrés le 3 juin 1099, qu’ils furent assiégés à leur tour par les musulmans.  Après avoir enduré à nouveau les tortures de la faim, ils tentèrent un dernier effort et parvinrent à percer les rangs ennemis …  Ils pouvaient maintenant mettre le cap sur la Ville Sainte !

Lorsqu’ils arrivèrent devant Jérusalem, les Croisés n’étaient plus de 50.000.

La ville était défendue par une forte garnison musulmane.  Les croisés furent d’abord repoussés par les assiégés qui, du haut de leurs murailles, versaient sur eux des flots d’huile bouillante.  C’est alors que Godefroid de Bouillon fit construire une haute tour roulante.

Profitant de la fatigue extrême des assiégés, les Croisés avaient comblé les fossés de la défense et érigé une grande machine avec des cloisons intérieures dotée d’un pont mobile.  Godefroid de Bouillon et son frère Eustache furent chargés de diriger l’attaque.  Ils se postèrent à l’étage supérieur avec leurs chevaliers.

Deux Tournaisiens, les frères Englebert et Liétaud, commandèrent l’étage du milieu.  En dessous se groupèrent ceux qui devaient pousser la tour contre les murailles.  Godefroid donna l’ordre de placer des sacs plein de foin ou de paille sur la tour et d’y mettre le feu afin que le vent chasse la fumée vers les remparts.  Les défenseurs furent bientôt obligés de quitter leur poste.

Alors le duc ordonna d’apporter 2 énormes poutres dont une extrémité fut appliquée sur la machine et l’autre sur les murailles ; ensuite le pont fut rabattu sur ces poutres.  Godefroid le franchit le premier.  Puis son frère et les 2 Tournaisiens s’y élancèrent également et entrèrent ensemble dans la ville.

Après un combat sanglant, Jérusalem fut prise le 15 juillet 1099, à 3 heures de l’après-midi.  Le tombeau du Christ était délivré !

 

Après la conquête de la Palestine et la prise de Jérusalem, les Croisés fondèrent le royaume de Jérusalem.  Il fallait organiser sans retard la nouvelle conquête et déterminer lequel des chefs croisés prendraient en charge le gouvernement des territoires conquis par les Occidentaux.

Godefroid de Bouillon s’était signalé par sa bravoure et sa sagesse ; aussi était-ce d’un accord unanime que les Croisés le proclamèrent roi de Jérusalem.  Mais il refusa de « ceindre une couronne d’or dans la ville où Jésus-Christ avait porté une couronne d’épines ».  Il se contenta du titre d’ « Avoué et défenseur du Saint-Sépulcre » pour ne pas mécontenter l’église aux yeux de laquelle une seule souveraineté existait en Terre Sainte : celle du pape.  Godefroid se soumit ainsi à la volonté du Saint-Siège en devenant le représentant laïc de l’État pontifical qui venait de s’établir en Orient.

Il créa un État chrétien suivant les principes de la féodalité et accorda un fief à chacun des chefs de la Croisade.  Le royaume de Jérusalem se partagea entre le domaine royal et 4 fiefs principaux.  Ces fiefs principaux, ainsi que le domaine royal avaient eux-mêmes des vassaux.  Le royaume s’organisa selon les lois et règlements connus sous le nom d’Assises de Jérusalem.

Godefroid de Bouillon mourut à Jérusalem le 18 juillet 1100.  Son frère Baudouin de Boulogne, entre-temps comte d’Edesse, lui succéda et rompit immédiatement avec la politique de soumission au Saint-Siège.  Il devint le premier roi de Jérusalem sous le nom de Baudouin 1er de Jérusalem.

Le royaume de Jérusalem dura moins d’un siècle, les Musulmans l’ayant reconquis en 1287.

 

La guerre de cent ans

 

La longue période de lutte entre la France et l’Angleterre, qui est connue sous le nom de guerre de Cent Ans, ne fut pas exactement une guerre, et dura bien plus de cent ans (116 ans : de 1337 à 1453, en réalité il y a eu 57 ans de combats contre 65 ans de trêves).  Cinq rois de France et autant de souverains anglais se trouvèrent successivement engagés dans ce duel.

Trois générations entières vécurent dans un perpétuel climat de troubles et de combats.  La guerre de Cent Ans se décompose en une série de batailles, séparés par des périodes de paix relative, ou de trêves.  Et quand cessaient les combats, les pillages, la famine ou la peste achevaient de ruiner villes et campagnes.  Si l’Angleterre ne fut pas épargnée par cette guerre, la France, sur le sol de laquelle se déroulèrent les batailles, fut plus atteinte que sa rivale.  Elle finit cependant par avoir le dessus.  Mais les deux belligérants sortirent profondément changés de ce conflit séculaire.

 

Au début du 14ème siècle, le royaume de France connaît une crise de succession : les trois fils du roi Philippe IV le Bel sont morts sans héritier masculin.  Philippe de Valois (Philippe VI), neveu de Philippe IV et cousin des derniers rois, est désigné par les grands seigneurs français et monte sur le trône.  Il fonde la dynastie des Capétiens Valois.

Isabelle, fille de Philippe IV, est écartée de la succession à la mort de ses frères au nom de la loi salique qui interdit à une femme de régner.  Elle a épousé le roi d’Angleterre et a un fils nommé Édouard III.

Ce dernier est donc le petit-fils de Philippe IV le Bel et neveu des derniers rois.  Il estime à ce titre avoir le droit de devenir roi de France et conteste l’autorité des Capétiens Valois.  À la veille de la guerre, le roi d’Angleterre est aussi le vassal du roi de France pour ses fiefs de Guyenne (région du sud-ouest de la France) où les agents du roi de France ne cessent de lui causer des ennuis.  En 1337, le roi de France Philippe VI s’empare du duché de Guyenne à la suite du défi d’Édouard III.  C’est le début de la guerre de Cent Ans, car Édouard III réclame la couronne !

 

Pendant la première période de la guerre de Cent Ans, les Français subissent une série de défaites entre plusieurs trêves : ils perdent la bataille navale de l’Écluse (an 1340) laissant ainsi les Anglais libres de leurs mouvements entre leur île et le continent.  En 1346, le roi Édouard III fait une chevauchée dévastatrice depuis la Normandie vers le nord du royaume.

Lancé tardivement à sa poursuite, Philippe VI perd la bataille de Crécy (1346) et Calais (1348) devient un port anglais.  En 1355, le Prince Noir, fils d’Édouard III, à partir de Bordeaux, fait une chevauchée dévastatrice en Aquitaine puis en 1356, en direction de Paris.  Venant à sa rencontre, le roi Jean le Bon est fait prisonnier à la bataille de Poitiers.  Il est emmené à Londres.  Il est contraint d’accepter la signature du traité de Brétigny en 1360.  La France cède à l’Angleterre en toute souveraineté le duché de Guyenne agrandi ; en échange, Édouard III renonce à la couronne de France.

La deuxième période de la guerre est marquée par des succès français.  Bertrand Du Guesclin, chef de l’armée française refuse les batailles rangées mais harcèle sans trêve les Anglais.  Les Anglais perdent une grande partie de leurs possessions d’Aquitaine.  La guerre semble terminée.  Charles V fortifie toutes les villes comme Paris.  C’était un roi très sage qui ne fonctionnait pas comme Jean II le bon qui, lui, fonçait tête baissée.

Sous le règne de Charles VI, le royaume de France tombe à nouveau dans le désordre.  Le roi de France est en effet frappé de crises de folie intermittentes et son entourage se déchire pour exercer le pouvoir : le pays sombre dans une guerre civile qui oppose deux clans : les Armagnacs (partisans du dauphin Charles, fils de Charles VI) et les Bourguignons (partisans du duc de Bourgogne, cousin du roi, soutenu par la reine Isabeau de Bavière).  Ces derniers finissent par s’allier aux Anglais en 1414.

 

Après le désastre pour la chevalerie française de la bataille d’Azincourt en 1415, le roi d’Angleterre Henri V conquiert tout le nord de la France puis prend Paris.  Le traité de Troyes, signé en 1420, déshérite le dauphin Charles.  Le roi de France marie sa fille à Henri V qui est désormais reconnu comme régent de France et héritier du trône.  Le nord-est du pays est sous domination bourguignonne et seules les régions du sud obéissent au dauphin Charles qui à la mort de son père, en 1422, prend le titre de roi de France (Charles VII).

En 1428, les Anglais font le siège de la ville d’Orléans, favorable au roi Charles VII et qui tient le passage de la Loire. Jeanne d’Arc, une jeune fille de Lorraine, va trouver le roi à Chinon.  Elle le convainc de lui confier des troupes, qui vont délivrer Orléans.  Les Anglais reculent vers le nord et le roi est sacré à Reims le 17 juillet 1429 : il devient officiellement Charles VII.  Jeanne d’Arc tente de s’emparer de Paris qui la repousse, elle est capturée par les Bourguignons à Compiègne.  Ces derniers la livrent aux Anglais, qui la jugent à Rouen ; elle y est brûlée vive le 30 mai 1431.

Charles VII réorganise son armée et finit par reprendre Paris (1436), la Normandie (1450) et la Guyenne (1453).  Les Anglais ne conservent que Calais. La guerre se termine à Castillon.

 

La peste noire

 

De 1347 à 1352, près de la moitié de la population européenne a été décimée par la peste noire venue d’Asie.  Des millions de personnes, des riches comme des pauvres, ont péri à la suite d’affreuses souffrances, de la Russie jusqu’à l’Afrique du Nord.  L’épidémie, désastreuse à tous les points de vue, a bouleversé le portrait démographique et économique d’un continent.

Les premiers cas ont été répertoriés au sein de l’armée mongole venue à Gênes attaquer les marchands locaux.  La peste s’est répandue dans la population italienne lors de ce siège des Génois.  Les Mongols, déjà contaminés par la peste dans leur pays, ont délibérément catapulté dans la cité italienne les cadavres de leurs soldats infectés.

La propagation qui a suivi a été l’œuvre des rats.  Installées à bord des bateaux ancrés aux ports italiens, ces bestioles ont rapidement répandu la maladie dans d’autres villes.  On sait que la puce du rat permet la migration de la maladie de l’animal vers l’homme.  Sur l’humain, elle développe des bubons, des pustules noires, à l’aine et aux aisselles.

La peste est extrêmement contagieuse.  On raconte que les personnes atteintes mouraient trois jours après l’apparition des premiers symptômes.  Les cimetières ont rapidement été comblés, si bien que les morts étaient enfouis à la sauvette dans des fosses communes.  Il est impossible de déterminer le nombre exact de victimes.

Dans le village de Givry, en Bourgogne, le curé du village a tenu un registre de la population, chose très rare à l’époque.  On sait qu’il y a eu 643 morts, dans un village de 1500 personnes, entre du 1er août au 15 novembre 1348.

 

À l’époque, la médecine composait difficilement avec cette catastrophe sanitaire.  La quarantaine était la première mesure imposée pour lutter contre la peste noire et éloigner les gens issus de régions suspectes.  On établissait aussi des cordons sanitaires pour restreindre l’accès aux zones contaminées.  Les vêtements des pestiférés étaient brûlés.

Pour faire face, les peuples se sont tournés vers la religion.  L’Église organise des processions religieuses solennelles pour éloigner les démons, ou des actes de dévotion spectaculaire pour apaiser la colère divine, par exemple la confection de cierges géants, la procession à pieds nus, les messes multiples simultanées ou répétées.   Par ses actions, sans peut être que cela soit une priorité du moment, l’église s’enrichit au détriment d’une population souffrante.

Le désarroi des dirigeants et de la population devant cette tragédie a entraîné une série d’atrocités.  Convaincus que la peste noire était le résultat d’une calamité divine, de nombreux citoyens ont tenté de trouver des responsables.  Le bouc émissaire désigné à l’époque était le peuple juif, qu’on accusait d’avoir empoisonné l’eau des puits.  Des massacres ont été mis sur pied et ont fait disparaître des dizaines de milliers de Juifs en quelques jours seulement.

Au début du 14ème siècle, les règlements d’hygiène publique sont pratiquement inexistants.  Dès lors, on a commencé des isolements radicaux des villes contaminées et les quarantaines des personnes malades deviennent obligatoires.   La peste a alors commencé à disparaître malgré quelques petites réapparitions ça et là, mais nettement d’une moindre importance.

L’inquisition

 

Dès sa création en 1223, le pape Grégoire IX confie l’Inquisition aux Dominicains ou Frères Prêcheurs.  L’ordre religieux, fondé à Toulouse en 1215 par Dominique de Guzman, est reconnu pour sa compétence théologique et sa vocation à être près du peuple.  Entre 1231 et 1232, le pape installe l’Inquisition en juridiction d’exception sous son pouvoir souverain et nomme des juges permanents, indépendants de la justice seigneuriale et des évêques.  Elle a pour but d’éradiquer les hérésies par rapport à la religion catholique.  Tout ce qui allait contre les dogmes, l’autorité, les institutions, … catholiques devaient être combattues.  Cette institution avait donc pour but d’arrêter les opposants à la religion catholique.

Elle est d’abord prévue afin de mettre fin aux hérétiques cathares.  basée sur le christianisme, la religion cathare critique la richesse manifeste et l’abus de pouvoir de l’Église romaine.  Les Cathares revendiquent une religion plus proche de la chrétienté primitive respectant l’idéal de vie et de pauvreté du Christ.   Ils sont présents principalement dans le sud de la France.

L’Inquisition partage le Languedoc en trois tribunaux (Toulouse, Carcassonne et Provence).  Les Cathares présents dans l’ensemble de la société et pratiquant librement leur culte, se trouvent désormais dans une insécurité permanente.

La pratique de la torture commence en 1252, avec la caution du pape Innocent IV.  Malgré des soulèvements contre l’Inquisition durant toute la seconde moitié du XIIIe siècle, celle-ci finit par réduire l’hérésie à la clandestinité et vers 1300, on considère qu’elle a pratiquement disparu des villes.

 

Les sentences appliquées aux hérétiques sont estimées à : 30 % des décisions sont des libérations de peine, 6 % sont des condamnations au bûcher, plus de 50 % sont des condamnations à la prison ou au port de la « croix jaune » en signe d’infamie.

Dans les années 1330, l’Inquisition devient un rouage de l’administration ecclésiale, son tribunal se bureaucratise : des questionnaires types sont mis en place pour l’interrogatoire des accusés, les manuels d’instruction se multiplient.  Son action décline : réduite à poursuivre de petites hérésies, l’Inquisition étend sa juridiction à d’autres domaines, intégrant désormais le blasphème, la bigamie et la sorcellerie.

 

Instrument d’État dans le royaume de France, l’Inquisition participe à la chute de l’ordre des Templiers en conduisant l’interrogatoire de ses maîtres en 1307.  Elle est chargée du jugement de Jeanne d’Arc, qui aboutit à sa condamnation et son exécution, brûlée comme hérétique en 1431.

Cette institution tombée en sommeil après l’éradication du catharisme renaît avec la création de l’Inquisition espagnole par la bulle du pape Sixte IV, en novembre 1478, à la demande des Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon.  Précisées par une bulle pontificale en mai 1536, les attributions de l’Inquisition concernent le judaïsme des nouveaux chrétiens convertis, le luthéranisme, l’islam et la sorcellerie.  En juillet 1542, le pape Paul III fonde l’Inquisition romaine : cette première congrégation permanente a pour mission de lutter contre les hérésies, en raison des progrès du protestantisme dans les États italiens.

 

Outre ses rapports plus étroits avec l’appareil d’État, l’inquisition dispose désormais d’une organisation territoriale qui quadrille l’espace pour y exercer une surveillance constante.  Les tribunaux fonctionnent sur le principe de la justice civile : chaque ressort comporte deux ou trois inquisiteurs qui jugent et un personnel hiérarchisé chargé de la procédure.  Au début du XVIIe siècle, quatorze tribunaux fonctionnent en Espagne, trois au Portugal et sept dans les États pontificaux dont la majorité à Venise qui dépend officiellement de Rome.

L’activité de l’Inquisition dépend largement de l’autorité politique : ne disposant ni de police ni d’armée, elle a besoin de leur collaboration pour exercer sa juridiction.  Son efficacité résulte en partie de la publicité qu’elle donne à son action ; toute nouvelle campagne contre l’hérésie donne lieu à la rédaction de deux édits.

« L’édit de foi » s’adresse à l’ensemble de la population en précisant la nature des crimes recherchés et incitant à la transmission d’informations susceptibles d’aider le tribunal, sous peine d’excommunication.

« L’édit de grâce » s’adresse directement aux hérétiques et les incitent à se dénoncer pour bénéficier de l’indulgence des juges.  Lorsqu’un nombre important de procédures est sur le point d’aboutir, le tribunal propose d’organiser un autodafé, cérémonie de pénitence publique durant laquelle sont proclamés les jugements de l’Inquisition.  Ce terme est souvent devenu synonyme d’exécution publique par le feu.

 

Les sanctions sont graduées en fonction des délits commis : elles vont de la simple pénitence à la mort sur le bûcher, en passant par l’amende, la confiscation des biens, le bannissement.  La torture est employée lors de la procédure pour obtenir des aveux mais l’inquisiteur préfère généralement les aveux spontanés.  Pour les cas graves, le tribunal pratique l’infamie publique (port d’une tunique recouverte d’inscriptions).

La chronologie des persécutions n’est pas clairement établie : en Espagne, il semble que les premiers visés soient les juifs récemment convertis puis les morisques (musulmans) convertis de force à partir de 1502.  La répression systématique apparaît avec Philippe II (règne de 1556 à 1598) et déclenche le soulèvement de la région de Grenade en 1569.  La persécution des protestants fait de nombreuses victimes à Valladolid et à Séville, où des exécutions de groupes ont lieu sur la période 1559-1562.

L’activité des Inquisitions est très souvent associée à la torture et au bûcher et pourtant, sur ce point, les inquisiteurs se sont montrés plus cléments que les juges laïcs rendant la justice civile.  Par contre, les peines d’ordre économique infligées aux condamnés n’ont pas été suffisamment évoquées, leurs conséquences sont très importantes.  Le bannissement et la confiscation de biens ont ruiné des familles entières, notamment dans le milieu de l’aristocratie financière espagnole.  Les tribunaux inquisitoriaux étant toujours à cours d’argent, on estime que 50 à 60 % des revenus de l’Inquisition proviennent d’arrangements passés avec les prévenus pour éteindre les procédures.

 

… à SUIVRE


MAV : Je rappelle ce que j’ai mis dans le préambule:

 J’ai trouvé ce livre essentiel, vital, pour beaucoup de chrétiens au final bien mal enseignés, à une heure où les événements se précipitent et où une meilleure connaissance de notre Grand Dieu est indispensable pour avoir les yeux tournés vers le ciel, et non vers la terre où il n’y a que ruine, désespoir, peur, terreur, et quand tout empire, presque chaque jour.

Comme l’a dit notre Dieu par son prophète Osée :

 » Osée 6:3 Oui, cherchons à connaître l’Eternel, efforçons-nous de le connaître. Sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, et il viendra vers nous comme la pluie, comme les ondées du printemps qui arrosent la terre. »

Cette connaissance grandit dans la lecture de la Bible. Merci à Dominique de nous transmettre le fruit de son formidable travail. Je publierai un chapitre par semaine, chaque samedi – si je peux ! – car il y a largement matière à méditation dans chacun d’eux. Mais vous pouvez aussi demander à Dominique la totalité du livre dès maintenant, si vous avez soif de vous plonger bien plus vite et loin dans cette lecture. Nous avons tous, toujours, besoin d’être enseignés dans la vérité.


LIVRE DE DOMINIQUE :

 Ce livre vous est proposé gratuitement, donc, si on vous en demande de l’argent, refusez.

Auteur : Dominique Verheye, dans l’écoute du Saint Esprit. verheyed@gmail.com