Songe reçu dans la nuit du 15 au 16 février 2020 à Guebwiller (Alsace) – le lendemain de celui sur le rocher de sable

l’Esprit de l’Eternel me conduisit dans l’atelier du sculpteur. Il faut préciser que pour arriver à cet endroit j’étais dans un véhicule transportant des passagers, mais à l’arrêt, je fus le seul à en sortir (1).

Là un homme me fit entrer dans l’atelier par la porte qui donnait sur la rue, et je compris que cet homme était le Maître de l’atelier, je pouvais le voir à côté de moi mais je ne distinguais pas son visage et je n’entendis pas sa voix.

Il me fit voir toutes les statuettes qu’Il avait faites, et toutes sans exception, étaient faites d’argile blanche (2). Elles représentaient des personnages. Elles étaient petites mais achevées, il y en avait un certain nombre, mais pas très important.

Puis il me conduisit dans son atelier qui se prolongeait vers l’extérieur du côté gauche, et là je vis posé sur un très long établi un grand nombre de statuettes. Je constatai qu’elles étaient petites et faites également d’argile blanche mais non achevées. L’homme qui m’accompagnait ne parlait pas mais communiquait directement par son esprit à mon esprit. Et, je les vis toutes recouvertes d’un fin tissu blanc et humide. Je les regardai avec étonnement et l’homme qui me conduisait me fit savoir qu’elle étaient inachevées mais que ce n’était pas de sa faute, et que c’était elles qui refusaient obstinément de se laisser achever. Je me demandai pourquoi ces tissus blancs humides les recouvraient.

Il me révéla ceci : « Je les aime tellement que malgré leur piètre état j’espère encore pouvoir achever mon travail, c’est pourquoi je les protège de la chaleur du soleil (3) qui pourrait définitivement les fendiller puis les détruire, et les rendre inutilisables »

Mais je sentis, bien au fond de moi, que cet achèvement était peu probable.

Alors, il m’emmena hors de son atelier vers un près où l’herbe était bien tondue (4), et je remarquai qu’il s’y trouvait quelques grandes statues -plus grandes que la taille d’un homme normal- elles étaient belles blanches et achevées. Mais je n’en vis que quelques-unes. Je les regardai d’un coup d’œil rapide mais je ne reconnus aucun de leurs visages.

Le songe prit fin.

 

Ce songe rappelle à l’église l’amour du Créateur pour ses enfants mais peu sont achevés et sans grandeur. Les autres sont couverts de l’amour du créateur mais refusent obstinément que le maître de l’univers achève en eux Son travail.

Et bien peu sont les hommes et les femmes accomplis pour leur appel.

 

 


Notes MAV

(1) Dieu ne révèle pas tout à tous. Jésus parlait en parabole en public, mais, en privé, il parlait clairement à ses apôtres: Mt 13:10 Les disciples s’approchèrent, et lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? 11 Jésus leur répondit : Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. 

(2) Dieu a fait Adam à partir de l’argile. Le blanc fait penser qu’il s’agit de créatures qui ont été purifiées par la foi en Christ. Elles ont passé la porte. Mais ont-elles pris le chemin jusqu’au bout ?

(3). Le soleil, quand il est fort, brûle, dessèche. Le ps 91, terriblement d’actualité, déclare: « 6 [Tu ne craindras] Ni la peste qui marche dans les ténèbres, Ni la contagion qui frappe en plein midi.

(4) Jésus conduit ses brebis, celles qui Lui appartiennent pleinement, vers de verts pâturages…

Dieu, dans la Bible, se compare souvent au potier. Il modèle chacun d’entre nous. Du moins, ceux qui acceptent de se laisser modeler jusqu’au bout. Ce qui frappe, dans ce songe, c’est combien peu, au final, sont prêts, accomplis, revêtus de la robe blanche qui représente « les oeuvres justes des saints ». Ceux-là seuls font partie de l’Epouse. Les autres font partie de l’Église qui ne s’est pas suffisamment préparée. Il y en a certains en cours d’achèvement, mais ils résistent à l’achèvement total, qui représente la mort à soi-même, une mort absolue.

Car l’argile, pour pouvoir être amené à sa forme finale, doit être longuement pétri afin qu’il ne recèle plus aucune bulle d’air, travaillé, encore retravaillé, jusqu’à ce que le potier puisse le passer au four (au feu) sans risque qu’il se brise. Tout au long de ce pétrissage, l’argile doit être humecté. S’ils ont une robe mouillée, c’est que le pétrissage n’est pas achevé.

L’argile doit donc rester humecté. C’est pourquoi il doit être mis à l’abri du soleil. car la chaleur intense du soleil (le feu) le ferait retomber en poussière.

Cette robe blanche mouillée me fait aussi penser à une robe tout juste sortie de la lessive. Drôle de manière, pour une futur épouse, que de se présenter. D’ailleurs une robe blanche mouillée peut dévoiler la nudité !

Jésu dit à l’Eglise de Laodicée: Apoc 2:18 je te conseille d’acheter de moi … des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas….

Ils sont comme les vierges folles de la parabole de Matthieu 25. Ils se contentent de ce qu’ils ont, se pensant prêts pour être enlevés vers le royaume. Elles s’aperçoivent, lorsqu’elles entendent que l’époux arrive, qu’il manque de l’huile dans leur lampe. Mais c’est trop tard. Nous savons que Jésus leur dira: « 12 Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. 13 Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. »

Dieu essaie, essaie, espère encore d’en arracher de ce monde, mais c’est bien difficile. Nous voyons que ceux-là sont en grand nombre, tandis que les « accomplis », ceux qui ont pu passer par le feu sans se briser, ne sont pas nombreux. Un faible reste…

Dans le pâturage, ces « grands » font certainement partie de ceux qui, non seulement ont achevé leur sanctification (ils ont une robe blanche), mais ont continué à grandir, par leur obéissance et leur foi, et sont probablement auteurs d’oeuvres remarquables, celles que le Seigneur avait préparées pour eux et dans lesquelles ils sont entrés. Pourtant, leur visage n’est pas connu. Ils ne sont pas célèbres dans le monde ecclésial. Ils ne se sont pas fait un nom, comme voulaient le faire les Babyloniens (Ge 11:4). Ils agissent dans la discrétion et le secret du sanctuaire. Mais Dieu, Lui, les connaît. Ce sont peut-être aussi de ces chrétiens de tout temps, qui ont oeuvré avec persévérance et humilité dans le champ du Seigneur, et dont personne ne connaît le nom car ils ont rendu toute la gloire à Dieu.