Suite de la partie 2

Où Moïse a-t-il reçu ses instructions ? Au sommet de la montagne de Dieu. Il y a passé quarante jours et quarante nuits sans même manger ni boire pour pouvoir entrer dans la présence de Dieu. Pour, enfin, recevoir les Tables de la Loi.

Dès la première invitation, nous voyons tout le génie de l’action de Dieu envers les hommes : Monte vers Moi, et sois là, et je te donnerai les Tables de pierre de la Loi avec les commandements que j’ai écrits afin que tu puisses maintenant les instruire.

Ne pense pas que tu vas pouvoir monter juste pour en prendre possession et t’en aller. Je connais tes ambitions religieuses, le souci pour ta réputation de prédicateur et du beau thème que tu pourras exploiter, mais Moi Je suis un Dieu saint, alors ne vas pas tirer des notions abstraites de ma Loi.

La première condition est, pour toujours et à jamais, celle-ci : Monte vers Moi, non pas pour ce que tu vas recevoir de moi mais pour Moi, et soit totalement présent, corps, âme et esprit, tout ce que tu es avec tout ce que Je suis. Alors je te donnerai les Tables de la Loi pour que tu puisses les enseigner.

C’est toujours l’exigence de Dieu, encore maintenant, et pourtant nous nous sentons libres de violer, les Ecritures, d’extrapoler, de faire nos recherches, nos trucs à nous. Mais quel prix avons-nous dû payer pour nos systèmes de soumission et d’autorité, pour tous ces jeux charismatiques auxquels nous avons joué ces dernières années…

Le Seigneur aujourd’hui nous appelle à autre chose, à la restauration de la glorieuse réalité apostolique, à être des hommes qui ne prennent pas leur aise avec les Ecritures mais qui reçoivent de Dieu une parole explicite, donnée en un seul lieu, Sa présence.

Monte vers Moi, et sois là. C’est là le message apostolique. Car le monde ne meurt pas faute d’information au sujet de Dieu, mais faute d’hommes capables de communiquer Dieu Lui-même. C’est cela qui nous épargnera d’être des techniciens atteints de phraséologie biblique…

Montez vers Moi, et soyez là, car ce dont le monde a besoin, c’est de la connaissance de ma présence. Elle transpirera des hommes qui s’adresseront à eux depuis ma présence, car le monde ne sait pas comment vivre. Voilà pourquoi il fuit dans la jouissance, l’érotisme, la drogue, parce qu’il ne sait pas ce que c’est que d’être là.

Ils ont besoin d’apôtres qui sachent leur enseigner comment vivre, comment être présent totalement afin de vivre en communion les uns avec les autres d’une manière réjouissante, parce que la communion avec Dieu sera leur fondement premier.

Ils sont montés. Ce n’est pas une montée facile, aucune montée n’est jamais facile, et pourtant c’est là qu’est la communion.

Pour conclure, 2 Corinthiens 2, un verset que j’ai eu maintes occasions de répéter ces jours-ci, à la fin du verset 16, Paul dit : Qui est suffisant pour ces choses ? Et dans une autre version : Qui est capable d’accomplir un tel ministère ?

Voici comment il répond (Arthur Katz lit une version enrichie de type Kuhn) :

Car nous ne sommes pas, comme beaucoup, des gardiens de taverne, des gens qui font du trafic avec la Parole de Dieu, la mesurant en petite quantité et en adultérant le message divin, mais comme hommes sincères et motivés par les motivations les plus pures. Commissionnés et envoyés par Dieu, nous proclamons son message en Christ le Messie, en la présence et à la vue de Dieu Lui-même.

Alléluia ! Comment ne pas aimer Paul…  « …mais comme des hommes purs et sincères ».  Nous ne trafiquons pas la Parole. Nous ne sommes pas des acteurs qui écrivons nous-mêmes nos textes. Nous sommes commissionnés et envoyés par Dieu, c’est Son message que nous apportons, celui que nous avons obtenu dans la communion avec Lui.

Nous ne parlons pas devant des hommes pour qu’ils nous tapent dans le dos et nous disent que c’était bien. C’est devant Dieu que nous parlons, et de la part de Christ que nous parlons. Quelle conscience apostolique de la dimension sacrée de la Parole partagée aux hommes dans la présence et au vu de Dieu Lui-même ! J’en suis conscient ce matin.

Paul dit que nous devrons tous rendre des comptes pour tout ce que nous aurons fait pour le Corps, tant bon que mauvais. Les générations plus anciennes avaient un terme pour désigner le pupitre, ils l’appelaient le Bureau Sacré. Ça c’était avant les grands personnages charismatiques pleins de belles phrases et de bonnes blagues, qui savaient chauffer une salle et capter son attention.

Il faut restaurer une chose, la sainteté de la Parole-même de Dieu, qui la fait exalter au-delà de Son Nom, « Au commencement était la Parole… ».

Au chapitre 3 de 2 Corinthiens, Paul dit :

4 Cette assurance-là, nous l’avons par Christ auprès de Dieu. 5 Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu.

Vous les prédicateurs qui êtes ici ce matin, j’aimerais vous poser une question. Lorsque nous avons l’occasion d’enseigner la Parole de Dieu, y a-t-il pour nous plaisir plus grand que de pouvoir  s’appuyer avec une confiance absolue sur Dieu et non sur ses propres capacités, sur quelque chose venant de nous-même ? « Notre puissance, notre suffisance, notre capacité vient de Dieu »… Car de Lui, par Lui, et pour Lui sont toutes choses, à Lui soit la gloire à jamais.

Hier soir je me suis couché passé minuit, et à 4h30 j’étais de nouveau réveillé, je n’ai pas dormi depuis, et ça dure depuis des semaines et des mois. Voyage après voyage, c’est la même chose, et  je me dis, tout ça pour une seule raison : à Dieu soit la gloire, à Dieu soit la gloire !

Vous savez ce que je peux dire avec Paul ? L’assurance que j’ai, je l’ai en Christ, parce que je sais que je ne puis rien concevoir de moi-même. Quel monceau de sottise je suis, si faible, je n’ai aucune qualification théologique, mais le Seigneur me permet d’entrer dans la maison d’un ministre de gouvernement africain, d’écrire une lettre incisive à un consul américain, de m’adresser à des pasteurs et des responsables d’église dans le monde entier.

Car la puissance, les aptitudes et la suffisance viennent de Dieu lui-même. Quand Dieu nomme, il donne aussi l’onction. Si vous annoncez sa Parole, vous n’aurez pas besoin de l’étayer avec les traits de votre personnalité, vous n’aurez pas besoin de faire du charme pour que ça marche. Dieu donne l’Esprit sans mesure à ceux qui portent sa Parole.

Le Seigneur n’est pas seulement en train de dire quelque chose ce matin, il démontre, afin que votre foi atteigne une nouvelle position apostolique, pour revenir à une Parole rude, abrupte, et non pour trafiquer ou falsifier sa Parole. Pour que vous soyez de ceux qui insistent sur Sa parole, et sa Parole seule, à partir de ce jour et pour toujours.

Il est tout à fait capable  de nous amener à cela, si nous sommes prêts à monter avec Lui et être là, car c’est lui qui nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance

Puisque nous avons une espérance aussi glorieuse, une telle attente joyeuse et confiante, nous parlons très librement, très ouvertement, et sans la moindre crainte.

Quel est le thème de mon message ? La prédication apostolique, une parole d’autorité.

Tout ce que je te donnerai comme ordre pour les fils d’Israël.

Paul dit : Parce que nous avons une telle assurance, une telle espérance que la Parole que nous proclamons n’est pas notre parole mais la sienne, nous parlons vraiment librement, ouvertement et sans crainte, avec audace : convainc, reprend, prêche la Parole, sans crainte et avec hardiesse, comme Parole même de Dieu.

Puis le chapitre 4 commence ainsi : « C’est pourquoi, ayant ce ministère, selon la miséricorde qui nous a été faite ». Je suis le premier conscient de cette miséricorde au cours de ces quelques jours, pure miséricorde qui nous a conduits d’une session à l’autre, de message à message, de phrase à phrase, de pensée à pensée. Quelle miséricorde… Elle s’écoule depuis le trône de la grâce sur ceux qui parlent aux hommes depuis la présence de Dieu, qui se tiennent au-delà du voile.

C’est pour cela que nous ne perdons pas courage, que nous ne nous laissons pas épuiser ni décourager. Nous refusons les manigances. Les hommes peuvent se cacher, mais nous, nous ne nous conduisons pas avec fourberie et nous n’altérons pas la Parole de Dieu. Mais en manifestant la vérité, nous nous recommandons en toute confiance devant le Seigneur. Irréprochables devant Dieu et devant les hommes.

Paul dit en Actes 20 : Je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, en public et de maison en maison. Je vous ai parlé des choses qui vous annonçaient le Royaume. Je ne vous ai pas demandé si ça vous plaisait ou pas. Je ne vous ai pas parlé par esprit de condamnation. Je n’ai pas été impressionné quand vous m’avez dit : Mais tu manques d’amour, tu ne devrais pas parler comme ça… Je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, maintenant je suis libre, je suis déchargé du sang de tout homme, car ce que j’ai dit, je l’ai dit de la part de Dieu.

Oh, que le Seigneur suscite de tels hommes apostoliques !

Vous, assis dans cet auditoire aujourd’hui, vous êtes des hommes pouvant proclamer la Parole créatrice de Dieu au Corps du Christ dans toutes les circonstances. Des Paroles données comme des ordres depuis la présence de Dieu à des hommes qui sont prêts à monter et être avec Lui. Est-ce que dans votre cœur vous êtes en train de prendre cette décision ?

Que cette parole de ce matin puisse être un événement même pour vous car elle arrive plus que comme instruction, elle vient comme un appel, comme invitation à monter vers Moi, loin des hommes craintifs, loin du souci de la réputation, loin de tout accent placé par habitudes sur l’érudition et les choses que l’on a envie d’entendre.

« Montez vers moi »…

Ma prière c’est que vous receviez cette invitation comme une parole personnelle, une invitation apostolique de la part de Dieu à être le ministre de Sa parole, autant dans l’Eglise de Jésus Christ que dans le monde

Il va vous mettre à l’épreuve, il va vous traiter avec sévérité, il vous amènera à ce lieu au plus profond de votre être où vous reconnaitrez la dimension sacrée de Sa Parole. Mais quand elle est parlée, dès le moment où Dieu la donne, Oh comme elle est Vie pour les morts !

Prions.

Merci Père, de nous avoir conduits ce matin à travers la Parole que tu as Toi donnée pour nous restaurer, pour élever la prédication à une dimension sacrée, l’annonce de la Parole qui est proclamée par la bouche de mortels qui vivent en communion avec toi.

Nous prenons conscience aujourd’hui comme jamais auparavant qu’il ne peut y avoir de restauration, qu’il ne peut y avoir d’Eglise glorieuse  ni de Royaume à venir ni d’accomplissement des desseins éternels de Dieu par l’Eglise s’il n’y a pas avant une restauration dans l’Eglise de la Parole de Dieu.

Oh, Seigneur, agit ! Agit à travers nous que tu as appelés à être ta bouche, élève le niveau de foi de ton Eglise. Elève le niveau de nos attentes afin que les membres de ton Eglise viennent aves des attentes, pour que la Parole qu’ils entendent ne soit pas une parole d’homme, mais qu’ils la reçoivent pour ce qu’elle est, Parole de Dieu qui accomplit une œuvre, une œuvre nécessaire, une œuvre aux conséquences éternelles pour ceux qui croiront.

Si vous êtes dans le ministère de la Parole, je vous invite à vous lever parce que vous êtes appelés à prêcher et à enseigner. Vous êtes appelés à proclamer et à exclamer, appelés à être porte-paroles de Dieu à cette génération. Vous n’êtes peut-être pas actuellement à cette tâche, mais c’est à cela que vous êtes appelés.

Je voudrais maintenant appeler la bénédiction. Vous allez dire, Ah c’est gentil, c’est une belle manière de conclure un séminaire, ça ne peut pas faire de mal, et ça sonne bien…

Oh, enfants insensés, si je prononce une bénédiction sur vous, vous serez bénis, car ma parole est une parole d’autorité. Ce n’est pas une intention, c’est une bénédiction, c’est une bonne parole qui accomplit quelque chose, une parole vraie, sentie, qui est honorée du Ciel.

Alors, êtes-vous prêts à la recevoir, votre foi s’est-elle hissée jusque là ? Voulez-vous la recevoir en tant que messagers de Dieu ?

Ceux qui sont prêts à annoncer Ses Paroles et aucune autre, cela vous coutera quelque chose, votre popularité, vous allez offenser les hommes mais vous allez plaire à Dieu.

Précieux Jésus, chef de ton Eglise, apôtre et souverain sacrificateur de notre conférence, si c’est ta Parole que j’ai annoncée ce matin, par la grâce qui est donnée depuis au-delà du voile, alors Seigneur, je te demande d’honorer ces paroles que je vais dire maintenant à ce peuple comme Parole créatrice, comme un fait, comme événement qui sera établi, scellé et manifesté, une  véritable proclamations de la bouche, pour établir tes desseins éternels sur la terre, par l’Eglise non seulement pour ce siècle, mais pour les siècles à venir.

En ton Saint Nom, Jésus, je bénis chaque homme et femme qui se tient debout maintenant. Et j’appelle un sceau sur leur vie. Veuille bien accorder à leur Esprit une jalousie divine, un amour exclusif pour la pureté de la sainte Parole qui est donnée. Fait croître leur foi, afin qu’ils puissent croire malgré les apparences contraire,  malgré leurs propres faiblesses, leur  inaptitude, leur manque de qualification, afin que la Parole qu’ils annonceront soit bien la parole de Dieu. Qu’ils  ne soient pas gênés, qu’ils  n’aient pas honte mais puissent la proclamer avec audace, sans crainte, ouvertement, afin qu’elle puisse opérer une œuvre en ceux qui croiront. Car la foi vient de ce qu’on entend, et ce que l’on entend est Parole de Dieu.

Au nom de Jésus. Amen