par Francesca de Villasmundo

Faire taire les opposants aux injections anti-covid est devenu une spécialité de bien des députés de part et d’autre des Alpes.

En Italie, l’ex-député du Mouvement 5 Etoiles, centriste de gauche, chirurgien et médecin hygiéniste, Giorgio Trizzino, a déposé un ordre du jour la semaine dernière visant à limiter la présence des experts médicaux, virologues, immunologistes, spécialistes des maladies infectieuses dans les émissions télévisées et dans les journaux en demandant au préalable l’autorisation à la structure dans laquelle ils travaillent.

« Il doit y avoir une surveillance et une sélection par les établissements de santé publics et privés pour parler aux citoyens à la télévision. Sinon la première souris de laboratoire qu’il était jusqu’à il y a quelques années enfermé dans une pièce maintenant il se sent libre de dire n’importe quoi même en faisant d’énormes dégâts » a déclaré Trizzino.

Le gouvernement de Mario Draghi a approuvé cette idée : les virologues ne pourront apparaître à la télévision et fournir des informations sur l’urgence sanitaire qu’une fois autorisés par leur établissement de santé. En clair, seuls les médecins habilités par les khmers blancs aux postes de commande auprès du banquier Draghi, surnommé SuperMario, seront autorisés. Et d’ailleurs l’exécutif ne s’en cache même pas.

Le gouvernement s’engage, en effet, à intervenir, dans la mesure de ses compétences, « afin que le professionnel de santé employé par une structure publique ou privée, qu’il soit affilié ou agréé, ainsi que les salariés et collaborateurs, organismes et entités en collaboration directe avec le ministère de la santé, puissent fournir des informations relatives aux dispositions concernant la gestion de l’urgence sanitaire en cours, par tout moyen de communication, sous réserve de l’autorisation expresse de leur établissement de santé ». L’autorisation devra être donnée au début de la participation publique, que ce soit à la télévision, à la radio, dans la presse, ou avec tout autre système de communication, « afin d’éviter de diffuser des nouvelles ou des informations préjudiciables au Système National de Santé et par conséquent à la santé des citoyens ».

Cette décision a suscité d’importantes critiques par son caractère liberticide, et le pauvre sieur Trizzino a même été comparé à Mussolini, en pire. De quoi lui donner une crise cardiaque… :

Des virologues à la télé seulement s’ils y sont autorisés ? « Certains rêvent du ministère fasciste de la Culture populaire fasciste pour décider qui parle et qui ne parle pas. C’est quelque chose qui ne tient pas au niveau constitutionnel. Seuls les politiciens resteraient libres de dire des bêtises à ce stade. Ils veulent qu’un professeur d’université ne soit plus libre d’aller à la télé et de parler ? C’est une vraie idiotie, même Mussolini n’est pas allé aussi loin » a ironisé le professeur Massimo Galli, infectiologue à l’hôpital Sacco de Milan.

« Me donner du fasciste, c’est incroyable » a pleurniché auprès de La Repubblica, le député Trizzino, le premier qu’il faudrait bâillonner si seuls les gens compétents étaient autorisés à parler comme il le souhaite…

Francesca de Villasmundo