Mes deux derniers articles[1], [2] seraient incomplets si je ne les plaçais sous l’éclairage de Matthieu 13.47ss et Jean 21.1ss, où il est question de pécheurs et de poissons.

Dans le cheminement que je vous propose, les écailles scintillantes de ces créatures aquatiques seront les balises qui nous conduiront de l’antique Ninive à son émule moderne, la Washington de toutes les vanités.

L’étymologie du nom de lieu Ninive est incertaine. A ce jour, deux hypothèses dominent: les uns y voient une allusion aux eaux poissonneuses du Tigre, au bord duquel la ville était construite (cf. l’araméen nun/ »poisson »), alors que d’autres penchent en faveur d’une référence à une divinité tutélaire, Nina, désignation babylonienne d’Ishtar, pendant de l’Astarté cananéenne.

Quelle que soit la solution retenue, une idée s’impose, celle d’abondance, de foisonnement (v. Genèse 1.20-21 pour les poissons, que les eaux produisirent en abondance) et de multiplication, de croissance (nous avons déjà vu qu’en hébreu, ‘ashtoret’/ »Astarté » est pratiquement identique à ‘ashterot’, terme qui se réfère à l’accroissement du bétail, donc des richesses).

De fait, Ninive était une cité qui cumulait les superlatifs. Le livre de Jonas parle à son sujet de « la grande ville », dont le parcours à pied prenait trois jours. Sa population, de plus de 120’000 habitants, était considérable pour l’époque. La longueur de ses murailles, selon un auteur, aurait été de 96 kilomètres. Son architecture était colossale et ses statues monumentales.

Une chose dont il faut se souvenir, c’est que Jonas, dans son récit, donne un rôle central au symbole du poisson, puisque le prophète, jeté à la mer pour n’avoir pas voulu prêcher le repentir à Ninive, met son sauvetage à l’actif d’un animal marin dont la taille devait être impressionnante.

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Traversons maintenant l’Atlantique, pour nous arrêter à Washington, capitale d’un immense pays qui, jusqu’à un passé récent, dépassait largement ce qui se faisait dans le reste du monde, que ce soit la hauteur des gratte-ciel ou les performances de l’économie, sans oublier les capacités de pillage des ressources naturelles et de destruction militaire. Le parallèle avec la Ninive d’antan est donc évident et nous pouvons en déduire que les forces démoniaques poussant les hommes à vouloir toujours plus, à être toujours plus riches, puissants, avides ont eu un jour envie de quitter le Proche-Orient pour le Nouveau Monde…

A cet égard, j’ai découvert sur internet un plan d’urbanisme datant de 1928 qui s’avère très instructif. Car la volonté maçonnique de construire la ville de Washington autour de la silhouette d’un poisson y apparaît avec une clarté absolue.

La tête/l’oeil de l’animal, tout d’abord, est à l’emplacement du mémorial d’Abraham Lincoln. La nageoire dorsale, de son côté, est marquée par la maison-blanche, alors que la base de la queue se trouve au Capitole, siège du congrès ou parlement des Etats-Unis.

Une nageoire pectorale est en outre apparente, matérialisée par le monument dédié à George Washington, qui consiste en un obélisque défiant orgueilleusement le Ciel.

Le thème du poisson est donc d’actualité et il n’est pas étonnant de constater sa présence, certes voilée, au 3ème chapitre de Nahum, dont le livre est intégralement consacré à Ninive. En effet, les versets 4 à 15 de ce chapitre totalisent 144 mots, ce qui correspond à la valeur numérique de l’hébreu dagim gedolim/ »grands poissons », que nous avons mise récemment en relation non seulement avec la pêche miraculeuse de Jean 21 mais encore avec le temps présent[3].

Sur ce point, notez le pluriel « grands poissons », qui semble indiquer que la capitale assyrienne d’autrefois n’est pas la seule concernée par la prophétie de Nahum… Sombre présage pour les USA, qui explique la décrépitude de cette nation, chancelante jusqu’au sommet de son appareil étatique.

Autre particularité, l’injonction insolite par laquelle s’achève le verset 15, Entasse-toi comme les sauterelles! Entasse-toi comme les sauterelles!, a une valeur numérique de 1260, qui renvoie au nombre de jours du délai allant du 26 décembre 2019 au 8 juin 20232 et confirme l’importance eschatologique des jours que nous vivons.

 

Cela étant, Nahum 3.3 vaut également la peine qu’on s’y arrête. Premièrement, dans le texte massorétique, le nom commun « cavalier » est au singulier, la scène décrite étant dès lors assez proche de celle d’Apocalypse 19.11ss. Deuxièmement, la valeur numérique de ce verset, 3488, ajoutée à celle d’Esaïe 21.11-17, 195391, permet d’obtenir un total de 23027, équivalent au nombre de jours allant du tremblement de terre de Valdivia, le 22 mai 1960 –séisme qui nous est désormais bien connu–, au 8 juin 2023 susmentionné.

 

La même opération peut d’ailleurs être réalisée avec la valeur numérique de Daniel 9.25-27, 21158 et celle du grec ichthuôn/ »poissons » (!) de Jean 21.11, 1869, conduisant à un résultat identique, 23027. Convergence surprenante…

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Revenons, pour terminer, au patriarche Péleg2, dont le nom signifie « division, séparation« .

 

En hébreu, le son [g] se permute avec les sons [k] et [q], le radical p-l-k (qui est donc apparenté à p-l-g) se retrouvant, via le babylonien, en Apocalypse 20.4, dans le verbe grec pelekizô/ »frapper de la hache », c’est-à-dire « au moyen d’un instrument qui sépare ». Chose curieuse, alors qu’un coup de hache est supposé ne prendre qu’une fraction de seconde, le participe passif utilisé ici est au parfait, temps qui implique une durée. Il est possible, de ce fait, que la vision de Patmos se réfère en la matière à un état de séparation, plus précisément à la mise à part, à la sainteté de ceux qui persévèrent dans le témoignage de Jésus et la parole de Dieu.

 

Si tel est le cas, c’est une validation supplémentaire de notre analyse: nous sommes bel et bien parvenus au point de l’histoire de l’humanité où le tri de Matthieu 13.41 et 49 a lieu, conformément au principe énoncé en Romains 11.5.

 

Romains 11.5: De même aussi dans le temps présent, il y a un reste selon l’élection de la grâce.

 

Remarquez que le terme grec rendu par « élection » est eklogê/ »choix divin » qui, dans sa forme déterminée (avec l’article), a une valeur numérique de 144, comme les grands poissons dont il a été question ci-dessus. En clair, cela signifie que les pêcheurs de Matthieu 13.48 sont maintenant assis sur le rivage: ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. Ni plus, ni moins.

 

 

SDG/NM – 06.08.2022

 

 

 

 

[1] https://michelledastier.com/alignement-esaie-daniel-au-21eme-siecle-update-prophetique-par-nicolas-meyer/

 

[2] https://michelledastier.com/info-prophetique-echec-de-babel-et-brisement-planetaire-par-nicolas-meyer/

 

[3] https://michelledastier.com/sepher-shavuot-pentecote-2022-epitre-au-peuple-de-la-joie-nicolas-meyer/#comment-104240