(Grâce à Yves qui a fait la retranscription de ce magnifique message)

D.W. Je suis fatigué d’entendre parler des gens dans l’église qui disent qu’ils veulent que leurs bien-aimés soient sauvés. Je suis fatigué d’entendre les gens dire : je me fais du souci pour mon mariage en crise. Ce ne sont que des mots, de la rhétorique. Je ne veux plus entendre les discours qui décrivent à quel point l’Amérique est devenue immorale, combien la société est devenue impie, combien les affaires sont devenues corrompues. Je suis fatigué d’entendre dire que l’islam est en train de prendre le contrôle et que les Chrétiens perdent leur puissance, à quel point l’église est devenue morte. Car cela aussi, c’est de la rhétorique, cela n’a aucun sens.

A bas toutes nos conférences sur le mode : comment faire ceci ou cela ? Parce qu’elles n’accomplissent rien. Comment faire face à telle chose ? Comment construire une grande église ? Comment toucher les perdus ? Comment améliorer les talents de vos Chrétiens ? Et comment avoir un impact sur le monde dans cette époque d’ordinateurs ?

Quand j’observe toute la scène religieuse d’aujourd’hui, tout ce que je vois, ce sont des inventions et des ministères humains et charnels. C’est surtout sans puissance, il n’y a pas d’impact sur le monde. Et je vois davantage le monde rentrer dans l’église et avoir un impact sur l’église, que l’église avoir un impact sur le monde. Je vois que la musique prend le contrôle de la maison de Dieu. Je vois les distractions envahir la maison de Dieu et l’obsession pour les divertissements dans la maison de Dieu. Je vois une hantise pour la correction et une hantise pour les réprimandes. Personne ne veut plus en entendre parler…

 

Mais je crois aussi que beaucoup de Chrétiens sont mal informés sur le sens de l’Église. Ils ne comprennent vraiment pas ce qu’est l’Église de Jésus-Christ. Et je dis cela à cause de la façon dont nous mesurons le succès de l’église aujourd’hui. Nous avons des mégas-churchs, des grandes églises, nous avons des supers églises, nous avons des églises qui croissent rapidement et nous regardons ces beaux immeubles de plusieurs millions de dollars.

 

Nous regardons les merveilleux campus, nous voyons des églises remplies par milliers et nous disons : Dieu doit être là, ça doit être l’Église de Dieu ! Ils ont de l’argent à la banque, ils ont une multitude de gens, ça doit être Jésus qui les fait réussir. C’est le résultat de Son œuvre dans cette église…

 

Le succès n’est pas une mesure de Dieu

 

Mes bien-aimés, je dois vous informer que le succès n’est pas une mesure de Dieu. Vous pouvez avoir implanté des milliers d’églises, vous pouvez avoir un budget en plein essor. Vous pouvez avoir toutes ces choses mais que Jésus ne soit pas dans le bâtiment. Jésus ne reconnaît même pas ce qui est hautement estimé. Ces hommes ont réussi, ils sont populaires, respectés, mais c’est une abomination aux yeux de Dieu.

 

Nous nous sommes cramponnés à cette rhétorique religieuse et à tous nos discours sur le réveil. Mais nous sommes devenus si passifs que nos soi-disant réveils, nos émois, ne sont que de très courte durée. Et dans ces moments, nous promettons à Dieu que nous ne retournerons plus jamais à notre passivité. Il se passe à peine quelques semaines ou quelques mois et nous retombons. Et cette fois, nous retombons plus bas encore dans la passivité qu’au départ. Je parle par expérience.

 

Nous sommes à l’époque où les hommes, selon les prophéties de Jésus, avanceront toujours plus dans le mal. Et c’est exactement ce qui se passe. L’église est paralysée par toutes sortes d’échecs : agressions d’enfants, incestes, adultères… Nous avons une nation, un pays « chrétien » qui est inondé de films pornographiques, a tel point que le monde entier en rougit.

 

Et maintenant, selon le New York Times, il y a un nouveau film qui vient du Festival de Cannes et qui est sur le point d’atteindre les côtes des États-Unis, film dans lequel sont montrés des enfants de treize à quatorze ans ayant toutes sortes de relations sexuelles indicibles avec des adultes. Et ils ont dit, au Festival de Cannes, que c’est pour eux un sujet de gloire ! Nous avons franchi les limites et l’Amérique approuve maintenant cela.

 

Comment expliqueriez-vous, sinon, qu’il se trouve des multitudes de « chrétiens » qui rentrent chez eux et regardent HBO, une émission que je n’ai jamais vue — je n’ai pas la télévision — mais je l’ai lu dans le journal d’aujourd’hui, dans le New York Times, une émission qui s’intitule « Les Sopranos » ? Il s’agit d’une histoire de mafia. Il n’y a que des meurtres, des assassinats et du sexe, des escroqueries, des mensonges. Et des millions de « chrétiens » maintenant aux États-Unis se réunissent pour parler du prochain épisode, et ils en sont devenus dépendants.

 

Certains d’entre vous qui êtes maintenant même en train de m’écouter, c’est là votre émission favorite ! Ne riez pas, c’est une question de vie ou de mort. Êtes-vous venus ici ce soir, avez-vous levé les mains et chanté des chants et passé un bon moment tout en sachant que vous regardez ce film ?

 

La grâce de Dieu changée en dissolution

 

Vous avez des gens maintenant qui sont en train de changer la grâce de Dieu en dissolution. Nous sommes devenus comme les enfants d’Israël qui disaient les bonnes paroles. Mais voici ce que Dieu a dit :

« J’ai entendu les paroles que ce peuple t’a adressées : tout ce qu’ils ont dit est bien. Oh ! s’ils avaient toujours le même cœur pour me craindre et pour observer tous mes commandements, afin qu’ils fussent heureux à jamais, eux et leurs enfants. » (Deutéronome 5:28-29)

 

Oh ! vous dites de bonnes paroles, vous chantez de bons chants, mais votre cœur n’est pas droit. Est-ce que cela ne vous fait rien du tout qu’aujourd’hui la Jérusalem spirituelle de Dieu, l’Église, ait épousé le monde ? Qu’il y ait une telle indifférence en train d’envahir le pays ?

 

Il y a tant de personnes de ma connaissance qui étaient des amis à moi et que je vois tomber l’une après l’autre, maris et femmes, dans une telle passivité. Elles se rendent dans des églises où elles peuvent trouver des messages légers, ne voulant plus entendre parler de ce qui touche à la colère, à la correction. Certaines d’entre elles étaient mes amis les plus proches. Je les vois tomber sur les côtés de l’allée. Cela ne vous fait-il rien ?

 

Voyez-vous, lorsque l’aveuglement spirituel vient, très peu le reconnaissent. C’est la dernière chose de reconnaissable qui survient à un enfant de Dieu. Si moi, en tant que pasteur, je vous connaissais personnellement et que je veillais sur votre vie et, qu’en tant d’un des pasteurs de l’église, je venais vous dire : Je vous aime mais je vais vous dire la vérité. Vous êtes en train de changer, vous n’êtes plus ce que vous étiez autrefois.

 

Il y a quelque chose du monde qui est rentré dans votre cœur. Je ne sais pas si c’est la télévision, je ne sais pas la chose qui possède votre cœur, mais je vois les changements en vous. Je ne vois pas le brisement. Je ne vois pas la compassion qu’autrefois vous aviez pour votre famille. Je ne vois pas que vous vous souciez de vos bien-aimés qui ne sont pas sauvés. Vous êtes en train de changer. Petit à petit, quelque chose vous attire. Est-ce que cela vous amènerait sur vos genoux le fait que le Seigneur mette soudainement devant vos yeux la ruine dont vous n’aviez même pas conscience ?

 

Et pour vous dire la vérité, oui, je rends grâces à Dieu pour l’onction et les chants de ce soir. Je rends grâces à Dieu pour la louange qui a jailli de si nombreux cœurs sanctifiés, vivant dans l’alliance avec le Seigneur. Mais la vérité et la grande question sont que, en toute honnêteté, il se trouve parmi nous une multitude qui est en train de changer et ils ne le savent pas.

 

Vous avez perdu votre feu

 

Vous avez perdu votre feu. Lorsque vous lisez le livre de Josué, vous voyez que c’est presque un livre d’échec, parce qu’ils ont perdu leur amour et ils ont perdu leur feu. C’est précisément ce que le diable veut faire : vous enlever le feu et l’étouffer, de sorte que vous ne vous consacrerez plus au travail d’enfantement dans la prière. Vous ne vous tiendrez plus à genoux devant Dieu. Vous vous contenterez juste de vous asseoir pour regarder la télévision et vous irez finalement en enfer.

 

Petit à petit, ces choses rendent les gens immoraux. Mes amis, pourquoi pensez-vous que vos pasteurs élèvent la voix contre la télévision ? Pensez-vous que nous y trouvons un quelconque plaisir venant de la chair ? Je n’éprouve aucun plaisir à entendre quelqu’un me dire : J’ai entendu votre message et je me suis débarrassé de mon téléviseur ! Cela ne me procure aucun plaisir en tant que pasteur. Nous vous avons donné un avertissement parce que nous veillons sur vos âmes.

 

Ces choses, je ne sais pas d’où elles viennent, de votre lieu de travail ou d’ailleurs. Ces choses rentrent sournoisement et, soudain, elles pénètrent dans la Jérusalem spirituelle car la muraille est détruite et la ruine s’installe.

 

Et je sais que les sermons ne pourront rien y remédier. Je sais que de nouvelles révélations ne feront rien, l’alliance n’y fera rien. Je le sais maintenant, ô Dieu, je le sais, cela ne fera rien, à moins que je sois dans l’agonie à ce sujet. Je prêche des sermons, ô Dieu, je prêche des sermons et j’ai dit : Non, il est trop tard, je n’ai pas beaucoup de temps.

 

Et tous nos projets, tous nos ministères, tout ce que nous faisons… Où sont les moniteurs d’école du dimanche qui pleurent sur les enfants qu’ils savent aller en enfer ? Partout où je vais, quelqu’un a un projet, quelqu’un a un plan ou un rêve. C’est tout ce dont il s’agit. C’est une idée. Les gens ne viennent pas vers moi avec un cœur brisé, ils ne viennent pas vers moi après des heures passées à prier, jeûner et gémir. Il n’y a pas de cœurs brisés, c’est juste une idée et j’en suis malade.

 

De la pacotille spirituelle 

 

Voici ce qu’une sœur m’a écrit la semaine dernière :

« Cher frère David, j’ai tellement faim du Seigneur. Je suis si fatiguée des réunions centrées sur le « comment faire ? ». C’est entièrement de la pacotille spirituelle ! On m’a parlé d’une conférence pour femmes qui, semblait-il, allait être une grande expérience spirituelle. Alors, je m’y suis rendue avec un groupe de sœurs. Il y avait 15.000 femmes. J’ai été horrifiée le premier soir lorsqu’ils ont ouvert la conférence avec un sketch comique. Ensuite, tout est allé de mal en pis. Nous avions été bernées par les responsables. Il n’y a pas eu une seule prière, pas une seule mention de la prière… Ce fut une farce et j’ai été encore plus vide que jamais. »

 

L’Église de Jésus-Christ comprend des individus qui sont entièrement donnés au Christ. Il est devenu leur vie, Il n’est pas une partie de leur vie, Il est leur vie, Il est le centre. Ce sont là les individus qui composent l’Église. Le Saint-Esprit lui est donné avec toute la révélation de la personne de Jésus avec un cœur brûlant pour la Parole de Dieu.

 

Aujourd’hui, il n’y a plus la passion pour Christ. Vous ne passez plus de temps avec Lui, vous ne Le recherchez plus. Et la Bible dit que cette ignorance crée un réel danger du fait que vous ne savez pas combien vous êtes vulnérable. Car beaucoup ne sont absolument pas prêts à rencontrer Jésus quand Il reviendra. On ne parle plus de l’engagement total à Jésus-Christ. On ne parle plus du tout sur l’amour, la dévotion, l’engagement.

 

Ne dites pas que vous aimez Christ : quelle est la dernière fois où vous avez consacré quinze minutes dans Sa présence pour L’adorer ? Quelle est la dernière fois où tu as ouvert la Bible pour savoir qui était Jésus et quand en as-tu lu un chapitre ? Il y a des gens que Dieu a bénis, il y a des gens que Dieu a touchés et a gardés, Il leur a donné de la force et de la santé. Il leur a donné des enfants qui les aiment. Les jeunes aussi, Dieu veut les bénir, les préserver et les protéger. Mais ils ne peuvent même pas Le fixer et dire : Merci Jésus.

 

Si vous n’avez pas derrière vous tout un historique de prière, si vous n’avez pas cette disposition à rechercher le cœur de Dieu, vous l’obtenez en le Lui demandant. Il a dit qu’Il donnerait : Je te donnerai, reçois ! C’est quelque chose que vous demandez : Ô Dieu, je veux faire un pas pour aller vers Toi, je veux connaître Ton cœur. Et lorsque vous commencez à chercher Sa face, vous Lui permettez de vous briser, de vous façonner. Vous arrivez à cette communion avec le Seigneur à partir de cette expérience.


À suivre