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Part I.

Par François Celier.  Pasteur iconoclaste  

N’est-il pas écrit dans la Bible  : Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. (l’Ecclésiaste)

Notre civilisation et son actualité conflictuelle doivent admettre que son développement historique évolue dans un sens d’ascendance tumultueuse pour les uns et de transcendance pour les autres. Dès lors, cela nous invite à  méditer sur le scénario initial de l’Eternel, et à  nous rendre à  Ur en Chaldée, auprès d’Abram, précurseur lucide des iconoclastes pour devenir le fondateur du monothéisme et l’ancêtre des peuples hébreu et arabes.

Sa femme Saraï ne lui ayant pas donné d’enfants, eut l’humilité d’accepter que sa servante, Agar l’égyptienne, les engendra à  sa place.

Confirmant ce désir, l’ange de l’Eternel dit à  celle-ci :  Te voici enceinte  ; tu vas mettre au monde un fils et tu l’appelleras du nom d’Ismaël  

L’ange prophétisa alors sa destiné :  Il sera un onagre parmi les hommes  : sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui  ; mais il se maintiendra à  la face de tous ses frères (hébreux et de toutes nations). (2)  Genese 16-11-12

Alors qu’Abraham devenu centenaire et Saraï atteignait 90 ans, l’Eternel leur promis néanmoins une incroyable descendance directe. Isaac vint au monde.

Quarante ans plus tard, ce-dernier implora l’Eternel car sa femme Rebecca était stérile. Nouvel acquiescement d’en-haut. Peu après, elle se plaignit de son ventre dans lequel se heurtaient vigoureusement deux fils jumeaux (Jacob et Esaü).

L’Eternel lui en donna la raison:  Deux nations sont dans ton ventre et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ses peuples sera plus fort que l’autre, et le plus grand  (Esaü, alias Edom)  sera assujetti au plus petit  (Jacob-Israël, l’héritier de la Promesse).

Cette parole essentielle argumentera tous les conflits historiques du monde ancien jusqu’à  ceux du chaos contemporain.

Dès leur naissance, les deux jumeaux entamèrent une lutte sans merci pour la prééminence de leur postérité.

Selon Jésus, son message universaliste n’est pas réservé à  ses seuls disciples et à  ceux qui sont appelés à  le devenir. Au fil de mes connaissances, acquises sur le terrain de mes missions cosmopolites, ma conviction actuelle est qu’il est latent dans les coeurs d’innombrables de mes  prochains,  de toutes origines, cultures et obédiences. Son message m’invite à  le reconnaître, à  le vivre et à  combattre le Mal avec eux.

Jésus nous à  confié :

J’ai encore d’autres brebis  (ou semences de disciples)  qui ne sont pas de cet enclos; il faut que je les amène et elles entendront ma voix; et il y aura un seul troupeau, un seul berger…  ( pour une seule armée sous sa bannière ).  

Mais alors, qui sont ces  justes  en latence ?

Ces  brebis  humaines sont des hommes et femmes qui font l’effort de comprendre la source et les courants contradictoires de la condition humaine, le déroulement inéluctable de son histoire, la signification métaphysique de son attachement à  sa terre, à  sa famille et au courage patriotique honorable et au respect d’autrui.

Selon l’odyssée d’israël, ce sont des  Tsadiks,  un terme  que Jésus attribue plus universellement comme étant des  justes  des nations.

Par choix personnel, ceux-ci inclinent vers la beauté de la vie et l’édification du Bien plutôt que s’asservir au Mal, à  l’égoïsme (si difficile à  s’en défaire), au mensonge et à  la mort. Semblables à  des hommes de foi en l’Eternel, ils sont porteurs d’espérance et aptes à  affronter les adversités du monde de l’obscur qui nous accompagne comme une ombre malfaisante.

Au fil des siècles, jalousie et agressivité caractérisent Esaü-Edom qui s’identifient aux nations profanes. La plupart seront influencés par le judéo-christianisme.

Cette lutte pérenne entre Jacob et son frère jumeau Esaü illustrera le dessein intentionnel de l’Eternel au travers de l’évolution des civilisations historiques et le libre-arbitre de chaque être humain, dévoué au Bien, à  l’amour de la vie ou, au Mal et à  la mort.

A diverses époques de son douloureux parcours d’obstacles séculaires, Israël providentiellement redevenu un Etat de Droit, deviendra de nos jours le dernier rempart du monde libre contemporain, représenté par les nations occidentales et ses affiliés. Par là -même, Israël constituera l’épicentre des enjeux de luttes de pouvoirs et de conflits majeurs à  travers le monde.  

Le regain hégémonique du monde arabe et de nombreuses nations onusiennes aveuglées -gauche, droite, centre et Nouvel Ordre du Monde confondus- se prosternent plus ou moins consciemment devant  Mammon, l’idolâtrie de la richesse,  (devenue pouvoir d’achat de toutes les corruptions), un succédané politico-mercantile de l’antique idole.

De nos jours, une parole s’adresse à  Jacob-Israël en particulier :

Ne mettez pas votre confiance dans l’oppression, ne placez pas un espoir futile dans la spoliation  ; quand les richesses s’accroissent n’y attachez pas votre cœur.

Psaume 62-1.

Par ailleurs, une autre s’adresse à  la postérité non-juive d’Esaü-Edom :

Faites droit au faible et à  l’orphelin, rendez justice au pauvre et au déshérité  (vertus théologales de tous les judéo-christianisés).  Psaume 82-3  

En fait, ces deux injonctions didactiques s’adressent aux deux postérités :

Ne s’agit-il pas de partager ton pain avec celui qui a faim et de ramener à  la maison les pauvres sans abri  ? De couvrir celui que tu vois nu, et de ne pas t’esquiver devant celui qui est ta propre chair  ?Esaïe 58-7  

Car voici quels sont les risques à  encourir : rejet et amertume, lois brisées, amour du prochain étouffé et équité sacrifié au nom de l’égoïsme d’Etat. De sorte que s’édifiera une autre Tour de Babel dans une nouvelle cité Babylonienne : l’ultime Sodome et Gomorrhe du châtiment souverain.

A l’heure actuelle, Israël et les nations occidentales représentent plus d’un milliard de personnes, nantis d’un système libéral qui a pour fondement le consumérisme, signifiant la dépossession subtile ou violente, la pauvreté et le manquement pour six autres milliards de personnes, évoluant plutôt mal que bien. Depuis l’aube des temps, l’homme domine toujours son prochain au préjudice de ce dernier.

Il est vrai que l’excroissance confusionnelle de mode de vie sociétal est de plus en plus avide de matières premières, ce qui implique leurs exploitations à  outrance et la spoliation des nations les plus faibles, par la duplicité, les conflits, les famines, l’enrichissement exponentiel des nantis et des puissants. Ces derniers lâchent sans vergogne dans l’arène des places fortes financières et des lois du marché leurs hydres tentaculaires sous forme de milliers de Traders.

En clair et sans ambages, la civilisation avancée de l’Occident, ses affiliés et certains pays aux sous-sols gavés de richesses, représentent une pyramide de près d’un milliard de personnes, dont ceux qui dominent au sommet sont nantis de fortunes célèbres. Ils managent, dominent et rythment la croissance des marchés.

Or, six milliards d’humains au ventre creux et joues faméliques tentent simplement de vivre, et quelques centaines de millions d’entre-eux, de survivre. Par la vitesse des communications actuelles, nul n’ignore l’abomination de leurs pouvoirs éhontés.

En tant que frères humains, les plus démunis veulent avoir part au confort et aux soins. Et quand bien même le milliard de nantis en prendrait conscience jusqu’à  vouloir répartir une partie de leur surabondance, ce serait pour eux suicidaire.  

Et ce milliard-là  ne souhaite guère s’y engager.  It is to late.

Autrement dit, entre nantis et démunis, 6 milliards de personnes demeurent sur leur soif de posséder à  leur tour, ce qui engage une lutte à  mort d’amplitude croissante.  

Par ailleurs, sur un plan métaphysique, israéliens et  Justes  des nations sont ciblés par plus d’un milliard d’ismaéliens, d’arabes mahométans et de peuples conquis à  leur islam religieusement idéologique. Ces derniers sont obsédés jusqu’à  la schizophrénie par une jalousie ancestrale qui les habitent d’ou un regain actuel pour de nouvelles conquêtes territoriales opportunes, comme au temps des razzias d’antan.  

Prédite par le prophète  Essaie au 3ème millénaire de son odyssée métaphysique, Israël réalise de nos jours sa grande aliyah :

Il dressera une bannière pour les nations; il rassemblera les bannis d’Israël et il recueillera les dispersés de Juda des quatre coins de la terre…

Viscéralement frustré dès sa venue au monde, la postérité d’Ismael guette l’affaiblissement ou la subite destruction atomique des armées mécréantes pour asseoir la totale soumission des  Edomites  occidentaux et s’emparer de Jérusalem.

Qu’en est-il d’Esaü-Edom,  autrement dit, les non-juifs des nations ?  

Après avoir colonisé des peuples devenus corvéables à  merci, ils importent les dernières richesses naturelles des pays qu’ils pillent toujours, de même que de nouveaux travailleurs-esclavages pour augmenter plus que jamais leurs richesses indues. D’autre part, les peuples soumis à  l’islam, appauvris par une inhérente arriération religieuse sclérosée, les rendant inaptes aux technologies avancées, leurs conflits sectaires et leur obscurantisme orchestrent de nos jours l’envahissement des riches nations occidentales par des vagues migratoires avides de butins.

Le dynamisme, l’homogénéité des mahométans, de leur  Oumma  planétaire démontrent qu’ils ne se soumettront jamais à  une civilisation contemporaine, ni à  sa démocratie, ni à  une autre croyance relevant de la conscience individuelle. Si nous ne changeons pas rapidement de modèle d’exploitation économique, ainsi que notre rapport aux autres, arrive le temps du  »    to late   »  . Les occidentaux sont en passe d’être submergés, soumis ou exilés à  tous les vents comme fétus de paille.

Aucun salut, physique et spirituel, ne peut venir de la postérité arabe d’Ismaël, adversaire congénital d’Isaac-Jacob. Nous savons aussi que le monde Hagarènes (les fils d’Ismaël) demeure congénitalement violent, cruel et sans concession à  l’égard d’un Etat d’Israël, contraint pour la défense de sa population constamment menacée, de se renforcer sans cesse militairement. Or, par méfiance historique justifiée, Israël mésestime l’apport d’innombrables goys jadis aveuglés qui, se nourrissant aux sources bibliques, acquièrent une foi sioniste et messianique jusqu’à  vouloir s’arrimer au peuple juif et lutter à  ses côtés.

De même, le sauvetage de la civilisation occidentale pourrait venir d’un nombre conséquent de ses citoyens les plus lucides et réactifs, des  justes des nations.

Bien que la majorité des européens aient leur capacité de jugement gravement altérée par la désinformation et la méconnaissance des sources métaphysiques de la situation, ils ne forment pas un ensemble de peuples fatalistes. Subsiste en eux la prise de conscience de leur pouvoir de libre arbitre, de se ré-armer moralement, de rejeter le chantage à  la terreur islamique et de la combattre.  

C’est alors qu’en ces temps de guerre et de bruits de guerres qui se répandent sur les nations, se posent à  nos consciences les questions de pérennité de la vie et de sa transcendance.

François Celier