L’Etat français qui avait passé, en avril dernier, un appel d’offres pour acheter 650 drones vient de trouver ses deux fournisseurs (Rivolier et Milton-Innovation). Le prix du contrat annoncé en avril dernier est estimé à 4 millions d’euros

Face à une colère sociale qui couve et qui menace sérieusement d’exploser à tout moment, l’Etat français n’exclut plus aucune mesure pour éviter un éventuel soulèvement populaire. Ainsi, malgré la vive indignation provoquée par sa fameuse loi “Sécurité Globale”, l’Etat ne recule devant rien. Sa priorité est désormais de verrouiller le pays, quitte à recourir à une surveillance massive. Et c’est exactement ce qui est en train de se passer.

En effet, souvenez-vous, en avril 2020, un article du média, Le courrier-du-soir.com, avait été très largement partagé sur les réseaux sociaux. Le média révélait à l’époque un appel d’offre du gouvernement français pour l’achat de 650 drones. Le montant total était estimé à 4 millions d’euros.

Dans le communiqué original obtenu par Lecourrier-du-soir.com, on pouvait lire : « le président accord-cadre a pour objet l’acquisition de drones, de passerelles de réception de trame wifi des drones collaboratifs et de prestations associées pour les besoins de la sécurité intérieure ».

On apprenait en avril que 565 « micro-drones du quotidien » ont été commandés pour un montant de 1 800 000 euros, 66 « drones de capacité nationale » pour un montant de 1 580 000 euros et 20 « nano-drones spécialisés » dont le coût est estimé à 175 000 euros.

Si le gouvernement de Philippe niait toute tentative de surveiller la population, les médias spécialisés en haute technologie disaient tout le contraire. « Le recours à cette technologie pourrait s’étendre rapidement à tout le territoire, ou, au moins, aux régions les plus touchées par l’épidémie », alertait ainsi le média Phone Android.

Près d’un an plus tard, le projet est toujours d’actualité et l’Etat a déjà trouvé ses deux fournisseurs que sont : Rivolier (vendeur d’armes de chasse) et Milton-Innovation (entreprise de sécurité-défense). Mais, à peine révélé, le choix des deux fournisseurs pose problème. En effet, d’après Médiapart, Rivolier est spécialisé dans les armes de chasse, de LBD et de menottes, de quoi susciter l’immense inquiétude des spécialistes sur les intentions du ministère de l’Intérieur dirigé par Gérald Darmanin.

«Le grand scoop, c’est la rencontre du drone de surveillance avec un vendeur d’armes. À quand des drones équipés de grenades lacrymo? Des drones armés de lanceurs de balles de défense? Voire des drones armés à balles réelles? Il n’y a plus qu’un pas à franchir», alerte un spécialiste.

Pour ce qui est du choix de Milton-Innovation, cette entreprise n’est même pas un constructeur de drones, mais plutôt un distributeur. Pire, elle distribue des drones chinois DJI soupçonnés de collecter les données privées des citoyens. D’ailleurs, Lecourrier-du-soir.com a appris le 6 février du média américain The Voice Of America que le gouvernement américain a pris la ferme décision d’arrêter définitivement d’acheter des drones DJI.

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