Ce matin j’ai reçu une vision, durant un très court laps de temps.

 

Je voyais un gigantesque et dense troupeau de moutons, dont les premiers rangs étaient au bord d’un ravin, tandis que les moutons agglutinés derrière eux poussaient. Le ravin était si profond qu’on n’en voyait même pas le fond. Derrière le troupeau, je devinais, sans vraiment les voir, des hommes : des bergers ? des chasseurs ? Il me semble qu’ils étaient armés. En tout cas, je le ressentais, c’étaient tous des hommes mauvais, méchants, dénués de toute compassion ! Leur rôle était de pousser les moutons vers le ravin, et ils le faisaient avec un ton autoritaire propre à affoler le troupeau. Et ces malheureux moutons leur faisaient une confiance aveugle, croyant qu’ils s’agissait de bergers bienveillants, en avançant inexorablement vers le gouffre.

 

Il y avait tout de même, au milieu, des bêtes lucides, qui voyaient ce qui les attendait. Elles avaient repéré une passerelle étroite qui franchissait le ravin et qui permettait donc de passer le l’autre côté, là où aucun être malveillant ne pouvait se tenir. Elles s’y précipitaient. Mais je voyais que sur la passerelle, il y avait un mouton qui avait une toison si épaisse qu’il avait du mal à avancer, cette toison lui donnant une épaisseur peu compatible avec l’étroitesse de la passerelle. Derrière lui, je voyais un bélier, qui tentait de passer en doublant. Mais rien à faire.

 

D’ailleurs il y avait bien d’autres moutons avec une toison semblable qui, eux aussi, voulaient emprunter la passerelle pour se sauver.

Il y avait aussi des petites brebis fragiles, qui attendaient pour pouvoir s’engouffrer sur la passerelle. C’était presque mission impossible avec ces moutons corpulents qui leur barraient la route et qui étaient beaucoup plus forts qu’elles, physiquement, des moutons qui n’avaient rien à faire des brebis fragiles: eux d’abord !

C’était un spectacle assez désolant.

Ma vision s’est arrêtée là.

MAV. Je n’ai pas toute la signification. La vision du troupeau de moutons acceptant des ordres assassins, par confiance aveugle, c’est clair.

 

Ces énormes toisons de certains, je le savais, cela symbolisait le péché. Sans « repentance qui mène à salut », on garde cette toison. Mais pourquoi cela freinait-il tout le monde ? Qui était ces moutons qui empruntaient le bon chemin, mais avançaient si lentement qu’ils empêchaient d’autres de se sauver à temps ? Je ne sais.

 

Je me souviens seulement d’une parole de Jésus:

 

Matthieu 23:13
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n’y entrez pas vous–mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer.