À quelles « autorités » la bible nous ordonne-t-elle d’obéir ?

Ecclésiaste 10 :16-17

«  Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin ! Heureux toi, pays, dont le roi est de race illustre, et dont les princes mangent au temps convenable, pour soutenir leurs forces, et non pour se livrer à la boisson ! »

Version Martin :

« Malheur à toi, terre, quand ton roi est jeune, et quand tes gouverneurs mangent dès le matin ! »

Version A. Chouraqui :

« Oïe, toi, terre dont le roi est un adolescent, et dont les chefs mangent dès le matin »

 

Gouverner une nation, diriger un peuple, ne s’improvise pas. Nul ne peut s’arroger ce droit s’il n’est appelé de Dieu pour cela.

C’est ce que nous dit le verset de Romains 13, concernant les autorités :

« Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. »

Mais comment comprendre ce verset, qui, à bien des égards, peut prêter à confusion ?

Faut-il être soumis coûte que coûte ? Et de quelles autorités s’agit-il en fait ? Dans la société, dans l’Eglise…

Bibliquement parlant, l’autorité que Dieu donne, car elle ne peut venir que de Lui, qui est l’autorité suprême, commence déjà dans le foyer, puis dans le milieu professionnel, puis dans la société et bien sûr dans l’Eglise.

Dans le foyer : le père (ou la mère si le père est absent)

Dans le milieu professionnel : les PDG, directeurs, chefs d’entreprise, puis les adjoints, les chefs de service etc…

Dans la société : au niveau communal les maires, au niveau départemental les préfets, au niveau national le chef de l’Etat.

Dans l’Eglise : les pasteurs et les anciens. En nous souvenant que nous sommes tous soumis les uns aux autres, et qu’on ne doit obéir qu’à ce qui est conforme à la PAROLE DE DIEU !

Mais nous envisagerons ici le cas des autorités civiles, c’est-à-dire gouvernementales ou qui en dépendent.

La 1ère lettre de Pierre reprend cette même notion de soumission aux autorités :

« Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain, soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. » (1Pi 2 :13-14)

Donc, reprenant ce verset nous en déduisons que les rois et/ou les gouverneurs sont établis aussi dans ce but : punir les malfaiteurs et approuver les gens de bien.

Revenons au chapitre 13 de Romains :

« Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l’autorité ? Fais le bien, et tu auras son approbation.

Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. » (Rm 13 : 3-5)

Là, Paul met au même rang les magistrats, c’est-à-dire les juges et autres hommes de loi, chargés justement de faire respecter la loi au peuple, donc aussi à eux-mêmes, car, bien qu’étant à la tête de celui-ci, ils en font néanmoins partie. Il faut aussi se souvenir que la position de chef d’état représente la magistrature suprême. Donc tous sont considérés comme magistrats, et là nous parlons de l’autorité civile de l’Etat, non pas des autres types d’autorité. Cela concerne également la police, la gendarmerie qui sont dépendants de l’autorité de l’Etat et qui sont chargés à leur niveau de faire appliquer les lois et d’agir soit en prévention soit en répression.

Maintenant la grande question est celle-ci : ces autorités ont-elles conscience d’être des serviteurs de Dieu ou bien le sont-elles à leur insu ? Et si oui, en sont-elles dignes ?

Dans notre contexte contemporain, nous observons bien des dérives quant à l’exercice de la magistrature, et ce, à tous les niveaux.

« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume ! » (Es 5 :20)

Voilà bien ce que nous constatons dans notre siècle présent : le mal devient bien et le bien devient mal ; le crime n’est plus sanctionné à sa juste mesure, et ceux qui osent s’insurger contre l’injustice sont foudroyés et traités comme des rebelles et des malfaiteurs.

La vérité est bafouée, le mensonge est devenu « étatique », officialisé par les possesseurs du pouvoir et relayé par les médias complices.

Dénoncer le mensonge est passible d’ostracisassion, de mise à l’écart, est condamnable au plus haut point.

Alors, dans ces conditions, faut-il réellement être soumis à ces autorités, accepter l’inacceptable, se résigner à n’être que des robots manipulés et obéissants, prêts à renoncer à leurs libertés les plus élémentaires pour satisfaire aux exigences égoïstes d’un pouvoir qui ne protège plus ses citoyens mais les place volontairement dans des situations dangereuses et inhumaines ?

 

L’attrait du pouvoir sur autrui mène à bien des excès, la soif de domination sans frein est un danger mortel pour une société. Est-ce bien ainsi qu’il faut comprendre que Dieu a établi des autorités sur terre ?

Dieu Lui-même, l’autorité supérieure, qui détient toutes choses entre ses mains, est-il un tyran, un despote, son seul désir est-il de maltraiter ses créatures pour son plaisir ?

On comprend désormais qu’il y a un fossé profond entre l’autorité divine et celle pratiquée par les « grands » de ce monde.

Salomon, très jeune roi, avait demandé la sagesse à Dieu afin de pouvoir gouverner un peuple nombreux et très rebelle, et le Seigneur la lui avait accordée sans aucune hésitation.

Aujourd’hui, est-ce le cas pour nos dirigeants ?

Nous avons un très jeune « roi » à notre tête en France, est-ce une garantie suffisante pour régner, ou un obstacle à l’exercice d’un pouvoir qui se veut juste et équilibré ?

Cette jeunesse, totalement dépourvue de sagesse divine a plongé la nation dans un abîme sans fond, sans compter l’inexpérience politique flagrante et surtout la présence à ses côtés de « princes » qui ne songent qu’à se repaître, à se goinfrer en volant les deniers du peuple, comme le dit notre verset de base. Les profiteurs d’un pouvoir corrompu jusqu’aux os, qui joue avec la peur, l’intimidation, qui prétend décider de la vie des gens, de ce qui est bon et de ce qui est mauvais pour eux…

« Malheur à toi, pays, dont le roi est un enfant !.. »

Plus qu’un malheur, c’est une terrible malédiction sur le pays qui tombe, car être gouverné par des gens imbus de leur pouvoir, de leur soi-disant supériorité, et par une inexpérience coupable, totalement dénués de sagesse selon Dieu, c’est comme mettre un fou à la tête d’un hôpital psychiatrique !

Oui ce monde est devenu fou, irréaliste, assommé par le pouvoir des mots, en état de sidération absolue, anesthésié, rendu inopérant, dénué de tout sens critique, comme les adeptes d’une quelconque secte dont le gourou exerce un pouvoir sans partage et une autorité implacable sur des hommes et des femmes totalement « décérébrés » et prêts à accepter tout et n’importe quoi.

Alors que faire ? Obéir, ne pas obéir ? Être soumis ou non ?

Où est l’intérêt de la nation et celui de ses citoyens ? Lorsque les intérêts de la nation sont piétinés, que la vie d’autrui est mise en danger, que des familles entières sont décimées, que des malades meurent faute de soins appropriés, que des milliers d’entreprises sont menacées de faillite, que le pays entier est devenu une marchandise vendue aux plus offrants, les G20, Davos etc…Quand l’état « profond » joue le rôle ignoble d’une « mère maquerelle » en prostituant le pays à des pervers sans foi ni loi, alors plus d’hésitation possible, la soumission n’est plus de mise !!!

On veut interdire aux chrétiens de se réunir, de prier, de louer, alors que, selon la loi, la pratique d’une religion est une affaire privée dans laquelle l’état n’a aucun droit d’ingérence, puisqu’on nous dit bien, et on nous répète à l’envi que l’Eglise et l’Etat sont séparés, que de plus nous sommes dans un état laïc au sein duquel aucune religion ne doit dominer mais que chacun est libre de ses convictions et surtout libre de pratiquer sa religion. Libre ?

« Jugez s’il est juste devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu. » ont répondu les apôtres à ceux qui leur défendaient de parler et de prêcher au nom de Jésus-Christ de Nazareth.

On connaît bien cette maxime : « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres », qui n’est autre que la substance même de l’article 29 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen :

  1. L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
  2. Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique ;
  3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s’exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies (17 novembre 2020).

Il s’agit donc de savoir restreindre ses propres libertés en communauté, quand il s’agit du bien de la communauté, mais ceci est également une mise en garde contre tout abus de pouvoir qui, précisément, mettrait en péril toute forme de liberté.

La France, pourtant pays des « droits de l’homme » traîne dans la boue ces fameux préceptes sur lesquels elle prétendait s’appuyer et qu’elle brandissait comme soi-disant garants d’une liberté chèrement acquise par le sang de centaines de milliers d’innocents.

Mais l’Eternel ne dort ni ne sommeille et Il venge ces choses.

Non, la déesse Raison ne sera jamais victorieuse !

Oui, l’oligarchie perdra peu à peu tous ses pions, tous ses pouvoirs frauduleusement acquis au fil des siècles, par le sang et la mort.

« Car qui est Dieu, si ce n’est l’Eternel ?

Et qui est un rocher, si ce n’est notre Dieu ?

C’est Dieu qui est ma puissante forteresse, et qui me conduit dans la voie droite.

Il rend mes pieds semblables à ceux des biches, et il me place sur mes lieux élevés.

Il exerce mes mains au combat, et mes bras tendent l’arc d’airain.

Tu me donnes le bouclier de ton salut, et je deviens grand par ta bonté.

Tu élargis le chemin sous mes pas, et mes pieds ne chancellent point.

Je poursuis mes ennemis et je les détruits ; je ne reviens pas avant de les avoir anéantis.

Je les anéantis, je les brise, et ils ne se relèvent plus ; ils tombent sous mes pieds.

Tu me ceins de force pour le combat, tu fais plier sous moi mes adversaires.

Tu fais tourner le dos à mes ennemis devant moi, et j’extermine ceux qui me haïssent.

Ils regardent autour d’eux, et personne pour les sauver !

Ils crient à l’Eternel et il ne leur répond pas !

Je les broie comme la poussière de la terre, je les écrase, je les foule, comme la boue des rues. »

 

2 Samuel 22 : 32-43