(Note MAV: je laisse évidemment à chacun le soin de ses convictions en la matière puisqu’il est écrit: « Que personne ne vous juge au sujet du shabbat, des fêtes… ». Mais il est toujours intéressant de lire des articles sur ces sujets très controversés parmi les chrétiens, et de les méditer à la lumière de la Parole de Dieu)

 

Shabbat

Devons-nous faire shabbat ?

Ou cela est-il seulement pour Israël ?

 

Shabbat concernait-il seulement les croyants avant la première venue de Yeshoua ?

 

Cette exhortation ne vise pas à dire ce qu’il faut faire ou pas.

Elle vise plutôt à attirer chacun à une révélation personnelle, et à grandir dans la connaissance, celle qui doit mener plus proche du Seigneur.

 

Je pourrais faire une étude biblique et théologique sur ce sujet, mais ce ne sera pas mon approche. J’apporterai en tout cas des arguments pour étayer mon propos, et bien plus, des expériences, révélations et compréhensions personnelles.

 

Car il est bien des sujets, où c’est à chacun de chercher, de creuser les Écritures, de méditer, de faire des erreurs et apprendre.

 

C’est de cette manière que le Seigneur nous fait grandir à tous égards, de progrès en progrès, non en imposant, mais en se laissant trouver.

 

La lumière qu’Il est, ne s’est pas imposée au monde. Et pourtant, le monde a été créé par elle, comme dit au début de l’évangile de Jean. Et beaucoup ne l’ont pas reçue.

 

« Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue.

Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue.

Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. » Jean 1.10-13

 

Dieu n’impose pas de croire en Lui. Il ferait de nous des robots sinon, ce qui ne serait pas marrant. Imaginons-nous un instant que nos enfants ou nos proches obéissent à la lettre à ce qu’on leur dit ? La liberté n’a de sens que s’il y a possibilité de désobéir ! Et c’est par amour pour notre Seigneur que nous lui obéissons, non par contrainte. Car c’est par amour que le Seigneur a offert librement sa vie pour nous, afin que nous l’aimions par cette liberté que son amour nous octroie justement.

 

Pour nous qui lui appartenons, selon son dessein, notre Dieu nous fait grandir petit à petit, non en imposant ce que nous sommes appelés à comprendre, à vivre, à être.

C’est pourquoi Yeshoua dira à ses disciples « J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais elles seraient au-dessus de votre portée ; pour le moment, vous n’êtes pas en mesure de les comprendre. » Jean 16.12

 

Et de poursuivre au verset suivant que c’est le Saint-Esprit qui les conduira vers la vérité toute entière.

 

Il est le pédagogue par excellence, Il sait dans quelle saison de notre vie nous en sommes chacun individuellement pour sa part (et aussi collectivement).

Il sait ce que nous sommes capables de supporter pour l’heure, et ce qui ne l’est pas encore : Il ne va pas donner un morceau de viande à un bébé, ni nourrir exclusivement un homme fait avec du lait.

 

Mais il y a comme une magnifique loi, qui n’en est pas une, plutôt une sorte de jeu. Prenez ce que j’avance en vous remémorant votre petite enfance : c’est une sorte de chasse au trésor organisée par vos parents : ils ont caché une perle dans le jardin. Et vous vous mettez à parcourir le jardin, avec émulation et entrain, à la recherche du trésor.

 

Quand vous avez trouvé le trésor, vous êtes tellement heureux.

C’est tellement plus amusant que si les parents avaient donné directement la perle à l’enfant.

C’est aussi tellement plus pédagogue : l’enfant va chercher, persévérer, peut-être demander des indices à ses parents, exercer ses facultés cognitives, ses sens, faire des erreurs, tâtonner. Et dans cette recherche, cette posture de chercheur qu’il a, il grandit, il apprend.

 

Cette image est résumée dans ce magnifique proverbe : « La gloire de Dieu, c’est de cacher les choses ; la gloire des rois, c’est de sonder les choses. » Proverbe 25.2

Yeshoua en parlera aussi avec les paraboles du trésor caché et de la perle (Matthieu 13.44-46)

 

 

Je pense donc que Shabbat, est une sorte de perle, qui fait partie du trésor, cachée par le Seigneur, et qu’il appartient à chacun, de trouver.

 

Cette perle semble appartenir aux choses anciennes mais Yeshoua dira : « tout scribe instruit de ce qui regarde le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. » Matthieu 13.52

 

Pourquoi Shabbat serait une perle ?

 

Je dois vous parler maintenant de mon expérience personnelle.

Nous verrons par la suite des arguments étayant la pratique du Shabbat.

 

Je suis né dans une famille chrétienne. A l’âge de 13 ans, j’ai demandé à Dieu « Si tu existes, révèle-toi à moi. » J’avais besoin d’une confirmation, je voyais qu’il y avait ce quelque chose, que mes parents appelaient Dieu, qui m’avait protégé à plusieurs reprises, et qui maintenait la cohésion de la famille malgré de lourdes épreuves.

Six mois après cette demande, j’ai fait un cauchemar, c’était lugubre, angoissant, et je voyais quelqu’un dans la pénombre, qui je pensais, me voulait du mal. Je ne sais pourquoi, j’ai demandé, de manière toute tremblotante et craintive « Est-ce toi Jésus ? » Il me répondit « Oui c’est moi. »

Dès qu’Il me répondit que c’était Lui, toute anxiété, toute peur est partie, et une joie indescriptible est venue remplacer et remplir mon coeur. La lumière ne s’est pas faite à l’extérieur, je n’ai pas vu l’apparence de Jésus, mais dans mon coeur, la lumière y était. Je me suis réveillé. Je savais que je venais de recevoir la réponse à ma demande formulée six mois auparavant.

 

Ce songe, dès ma tendre enfance, a marqué ma vie. Jésus s’est révélé à moi, comme la Lumière qui chasse les ténèbres. Et cette Lumière est intérieure, peu importe l’obscurité du monde environnant.

Cela me parle beaucoup. Je sais qu’un jour « les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. » comme exprimé d’ailleurs, juste avant les paraboles du trésor et de la perle (Matthieu 13.43)

 

Dieu parle assurément par des rêves, des visions, comme je viens de le rapporter. Pour moi, c’est un moyen privilégié. Il y en a d’autres bien sûr, car Il parle tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, pourvu que nous ayons la sensibilité d’entendre sa voix au sein du doux murmure.

 

Il y a bien d’autres songes qui ont marqué ma vie, dont certains sont rapportés sur ce blog.

 

La question de pratiquer ou non le Shabbat, s’est posée à moi, à partir d’un songe aussi, reçu en 2018, peu après être allé en Israël pour la première fois.

Et voici, dans ce songe, une voix se fait entendre et avance « Dieu se révèle particulièrement pendant Shabbat. »

Alors je demande : « Pourquoi ? »

Et la voix de répondre « Car les familles se rapprochent (particulièrement dans ces moments-là) et cela, autour d’un repas. »

 

Ce songe a été très court. Mais il a aussi marqué ma vie. Relisez lentement les trois lignes en italiques plus haut.

 

A Shabbat, les familles sont réunies, les parents bénissent leurs enfants, les enfants bénissent leurs parents, il y a des échanges, il y a ce retour à l’essentiel, centré autour du Créateur, qui, Lui aussi, s’est acquis une famille d’hommes et de femmes qui l’aiment, et qu’Il réunira bientôt autour d’un repas, celui des noces de l’Agneau.

 

Le repas est un moment privilégié de partage et d’honneur, et aussi de réconciliation. C’est pourquoi le roi David dira « Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires ; tu oins d’huile ma tête, et ma coupe déborde. » Psaume 23.5

En effet, dans la culture orientale, partager le repas d’une personne avec qui on est fâché est l’étape de la réconciliation, du pardon.

 

Le repas est tout autant physique, que spirituel.

C’est pourquoi les juifs mettent deux pains sur la table lors du repas de Shabbat.

C’est aussi pour rappeler qu’il y a deux mondes, le monde d’en bas et le monde d’en haut, le présent et celui à venir, et que le premier pain s’est acquis à force de travail des six premiers jours, et que le deuxième pain, est la nourriture d’en haut.

 

Il y a aussi les bougies en signe de lumière, et le vin. Tout cela est une merveilleuse préfiguration des noces de l’Agneau. A chaque shabbat.

 

Jean-Marc Thobois en parle très bien dans son livre Les fêtes de l’Éternel, que je conseille.

 

 

D’autres éléments, d’autres signes et méditations m’ont amené, plus d’un an après ce songe, pendant le premier confinement en 2020, à expérimenter Shabbat.

 

Si mon témoignage concernant Shabbat a parlé à ton coeur, alors demande une révélation à ce sujet,  si tu ne sais quoi en penser. Car c’est un sujet important, et il y a d’abondantes bénédictions à le pratiquer, comme nous allons le voir maintenant.

 

Si mon témoignage ne t’a pas parlé, ce que je peux comprendre, car il s’agit de révélations qui me sont personnelles, alors je t’invite à poursuivre ta lecture.

 

Ce n’est pas seulement à partir de songes que je me suis mis à pratiquer shabbat, c’est aussi de par la méditation des Écritures.

 

Shabbat, une raison d’être

 

Pratiquer shabbat, c’est avant tout, être : c’est-à-dire vivre réellement, jouir de ce que nous a procurés notre travail, c’est le parachèvement de la semaine et de la création.

« Cesser de faire, pour être. Tout simplement. » Voici la définition que je donnerais de Shabbat.

 

En effet, c’est ce que fit notre Créateur, comme relaté dès les tous premiers versets de la Bible :

« Elohîms achève au jour septième son ouvrage qu’Il avait fait. Il chôme, le jour septième, de tout son ouvrage qu’Il avait fait. Elohîms bénit le jour septième, il le consacre : oui, en lui Il chôme de tout son ouvrage qu’Elohîms crée pour faire. » Genèse 2.2-3 (version Chouraqui)

 

Cette pratique donc, inscrit en nous le dogme du Dieu créateur, et est une proclamation de ce qu’on lui appartient, « devant les ciels, la terre et toute leur milice » (Genèse 2.1), soit les hommes, les anges et toutes les créatures.

 

 

En conséquence, lors de shabbat, je me retiens de faire ce que j’ai envie de faire, comme m’avancer dans mon travail séculier, ou même vivre pour moi seulement, dans mes loisirs propres.

 

Yeshoua a redonné tout son sens à shabbat, en accomplissant de nombreux miracles en ce jour, en étant tourné vers son prochain, pour faire le bien ; au-delà de toutes les lois qui avaient été rajoutées par les scribes et les pharisiens, faisant de ce jour un carcan, un fardeau trop lourd à porter, bornant la liberté. C’est un jour béni pour vivre l’amour de Dieu et l’amour du prochain, en prenant le temps de le vivre et d’être.

 

La bénédiction associée est décrite par Esaïe :

« Si tu retiens ton pied pendant le shabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du shabbat tes délices, pour sanctifier l’Éternel en le glorifiant, et si tu l’honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l’Éternel, et Je te ferai monter sur les hauteurs du pays, Je te ferai jouir de l’héritage de Jacob, ton père ; car la bouche de l’Éternel a parlé. » Esaïe 58.13-14

 

« si tu fais du shabbat tes délices »

 

Il est intéressant de relever qu’il y a la même formulation par le roi David dans ce psaume :

« Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton coeur désire. » Psaume 3.5

 

Dans le psaume 119 en particulier aussi, David dit faire des préceptes, des commandements et de la loi de l’Éternel ses délices.

 

A chacun de méditer sur cette analogie : on doit faire de l’Éternel nos délices, et on doit faire de sa loi, notamment shabbat, nos délices aussi.

 

 

Shabbat, le délice de la lumière

 

Revenons au début de l’Écriture, avec le récit de la création dans le livre de la Genèse.

 

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.

La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.

Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut.

Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres.

Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour. » Genèse 1.1-5

 

Le récit de ce premier jour de la création est clôturé par « il y eut un soir, et il y eut un matin »

Nous voyons que les ténèbres précèdent l’apparition de la lumière.

Le soir est aux ténèbres, ce que le matin est à la lumière.

 

Il en est ainsi de chaque jour, chacun des six jours de création.

D’ailleurs chez les juifs, chaque journée commence par la nuit, peu après le coucher du soleil, justement en référence à ce récit de la création. La nuit est suivie du jour, c’est cela une journée.

 

Les six premiers jours sont la création de ce monde matériel.

Le septième jour, l’Éternel cesse de créer, Il bénit et sanctifie ce jour.

 

Le semaine de création est donc divisée en deux : ‘les six jours’ et ‘le septième jour’

 

De même, chaque journée est aussi divisée dans cet ordre « il y eut un soir, et il y eut un matin », nous pouvons alors associer le soir, donc les ténèbres, aux six premiers jours, et le matin, donc la lumière, au septième jour.

 

Les juifs font shabbat le dernier jour de la semaine, car ils savent que la nuit (les six premiers jours) précèdent la lumière (le septième jour).

 

Et cet ordre ne doit pas être interverti. C’est pourtant le cas avec le jour mis à part pour le Seigneur, le dimanche (depuis Constantin), qui est le premier jour de la semaine, tant pour les juifs que pour les chrétiens. Ces derniers commencent la semaine dans la lumière (selon eux) pour poursuivre, affronter la semaine. Mais la lumière est le parachèvement, et elle jaillit des ténèbres. Ce n’est donc pas logique d’intervertir l’ordre, au vu du récit biblique.

 

Et pour poursuivre en ce sens, nous savons qu’un jour est comme mille ans pour le Seigneur.

Les six premiers jours font donc référence à 6 000 ans : c’est, je pense, peu ou prou, l’âge de l’humanité (2 000 ans d’Adam à Abraham, 2 000 ans d’Abraham jusqu’à Jésus, et 2 000 ans de Jésus jusqu’à nous). Ces 6 000 ans sont ténèbres, car c’est satan le prince de ce monde, pour l’heure.

 

Nous allons donc bientôt rentrer dans le septième jour, qui est le règne de mille ans, et qui est lumière, puisque Christ règnera avec les siens durant cette période de paix et de joie, où satan sera lié.

 

D’ailleurs, cette image de libération au jour septième, est filée tout au long de l’Écriture, en voici encore un exemple en Éxode 21.3 « Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années ; mais la septième, il sortira libre, sans rien payer. »

 

Pour finir sur ce point, nous pouvons dire que l’instauration du shabbat, par le fait que Dieu a sanctifié ce jour, au parachèvement de la semaine primordiale, de la création ; tandis qu’il n’était fait mention d’aucune loi encore, fait du shabbat, une loi perpétuelle, hors-loi, immuable, une loi hors-loi, qui ne cessera pas sur terre, mais qui prendra sa pleine mesure et dimension dans le monde à venir.

 

 

Shabbat, le jalon liberté

 

 

Shabbat est tout à fait relié à la liberté, comme nous allons le voir.

 

Rappelons comment la pratique du shabbat est rappelée au sein du décalogue :

« Observe le jour du shabbat, pour le sanctifier, comme l’Éternel, ton Dieu, te l’a ordonné.

Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.

Mais le septième jour est la trêve de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton boeuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l’étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi.

Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte, et que l’Éternel, ton Dieu, t’en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c’est pourquoi l’Éternel, ton Dieu, t’a ordonné d’observer le jour du shabbat. » Deutéronome 5.12-15

 

Shabbat est le mot d’origine. Le traduire par ‘repos’ est très lacunaire. On pourrait parler de traîtrise, tant shabbat est tellement plus large et rappelle de nombreux textes bibliques, comme les synapses connectent les neurones dans notre cerveau.

 

Les italiens disent « Traduttore, traditore ». Les deux mots signifient ‘traducteur’ et ‘traître’ et sont très proches. D’où l’expression « Traduire, c’est trahir. »

 

C’est particulièrement le cas ici avec ‘shabbat’, souvent traduit par ‘repos’ dans les versions courantes de la Bible. A ce titre, je conseille de faire régulièrement des comparaisons avec différentes traductions, dont Chouraqui et Zadoc Khan, et de consulter des bibles avec Strong, ce qui permet de connaître les termes originaux.

 

Cette parenthèse étant faite, nous voyons que la pratique du shabbat est liée au souvenir de la libération du pays de l’esclavage, l’Égypte. Mitsraïm (Egypte) en hébreu, signifie : les limites, la dépression, l’oppression.

 

A chaque shabbat, on se souvient qu’on était esclave, et que le Seigneur nous a libérés, pour la vraie liberté. On se souvient de la grande délivrance opérée, du sang de l’Agneau qui a couvert les linteaux des portes de notre coeur. Prendre la cène ce jour là, prend donc tout son sens.

 

Shabbat est donc là, comme un jalon, un mémorial, pour se souvenir de l’acte merveilleux opéré par notre Seigneur, pour nous libérer des limites de ce monde : nous sommes d’ores et déjà assis dans les lieux célestes avec notre bien-aimé, Yeshoua le messie.

 

 

Il est intéressant de noter que ce quatrième commandement de l’observance du shabbat, est formulé différemment en Exode 20.7-10. Le voici, dans la version Zadoc Khan :

« Pense au jour du shabbat pour le sanctifier. Durant six jours tu travailleras et t’occuperas de toutes tes affaires, mais le septième jour est la trêve de l’Éternel ton Dieu: tu n’y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton esclave mâle ou femelle, ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes murs. Car en six jours l’Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils renferment et il s’est reposé le septième jour ; c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du shabbat et l’a sanctifié. »

 

On voit donc ici que shabbat est relié au souvenir de ce jour de trêve qu’a béni et sanctifié l’Éternel, après les six jours de création. Il n’y avait encore mention d’aucune loi. Donc shabbat est hors-loi, et le pratiquer, ne fait pas de toi quelqu’un qui se remet sous l’ancienne alliance.

 

Shabbat n’est donc pas non plus l’ombre des choses à venir, mais il est, comme un mémorial, qui traverse le temps, l’Histoire, et sa pratique en est renforcée depuis le ministère terrestre et le sacrifice de Jésus : c’est un jour béni où il convient de mettre particulièrement en pratique l’amour, de Dieu premièrement, puis de sa famille et de son prochain. N’est-ce pas ce que nous lisons dans les Évangiles ? Jésus le résume ainsi « Le shabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le shabbat. Sachez que le Fils de l’Homme est Seigneur, même du shabbat. » Marc 2.27-28

Comme rappelé plus haut « Le Christ nous a libérés pour que nous soyons libres, donc soyez fermes et ne retombez pas dans l’esclavage. » Galates 5.1

 

Qu’il me semble prétentieux de nier la réalité du shabbat, alors que tous les 45 auteurs de la Bible le pratiquaient, alors que Jésus le pratiquait, alors que Dieu le pratique, comme rapporté dès les tous premiers versets.

 

Dieu aurait-il rejeté son peuple Israël ? Loin de là. Alors à chaque shabbat, Dieu est particulièrement attentif à leurs voies. C’est pourquoi j’avance que Dieu le pratique.

 

Oui vraiment, pratiquer shabbat, inscrit en nous le dogme du Dieu créateur, et déclame à tous, qu’on lui appartient, c’est un signe visible, une proclamation que nous sommes libres et non plus esclaves.

 

 

 

Shabbat, la perle cachée

 

Dans cette partie, je parlerai un peu de cette magnifique langue qu’est l’hébreu, avec les rudiments que sont les miens.

 

Shabbat s’écrit en hébreu שבת.

Chaque lettre signifie quelque-chose, comme les hiéroglyphes égyptiennes ou idéogrammes japonais.

 

La lettre ש ‘Shin’ (qui donne le son « sh ») est la première du mot, car l’hébreu se lit de la droite vers la gauche. Elle représente une dent, avec ses racines.

 

La lettreב ‘Bet’ (qui correspond à notre consonne « b ») représente une maison.

 

La lettre ת ‘Tav’ (qui correspond à « t ») représente un signe, une marque, et a la forme d’une croix dans sa forme originelle.

 

De ces trois significations, nous pouvons dire que shabbat, est le signe qui nous enracine dans la maison.

 

Peut-être que Jésus faisait finalement allusion à shabbat, quand Il enseignait que notre maison (Bet) soit fondée, enracinée comme une dent (Shin) sur le roc, sur Lui-même, quand Il enseignait à porter notre croix, et qu’Il marquera de son sceau, de sa marque, du Tav, les serviteurs de Dieu comme nous le lisons en Apocalypse 7.3.

 

 

Vous pouvez faire un copier/coller des dix commandements, que ce soit de Deutéronome 5 ou d’Éxode 20, et vous surlignez le quatrième commandement, celui d’observer le jour de shabbat.

Vous verrez que c’est d’une part, le commandement prépondérant, en termes de place occupée, et qu’il est aussi en plein milieu du texte.

 

 

Cela me fait penser à la ménorah à sept branches,

dont Dieu a donné le modèle en Éxode 25, et où Il dira plus loin :

« les lampes brûlent du soir au matin en présence de l’Éternel » avec de « l’huile pure d’olives concassées, afin d’entretenir continuellement les lampes. » Éxode 27.20-21

 

La bougie de la tige centrale est d’abord allumée, et elle est ensuite utilisée pour allumer les autres. Cette bougie est appelée le shamash en hébreu, c’est-à-dire le serviteur.

 

C’est Jésus le Roi serviteur, qui nous a communiqué la lumière qu’Il est, qui est au coeur de nos vies.

 

De la même façon, shabbat est au coeur des dix commandements, afin qu’en ce jour de trêve, la lumière nous soit communiquée, pour pouvoir être à même de vivre, d’obéir, de garder ses préceptes devant nos yeux ; lumière que nous aurons pris soin d’alimenter par l’huile de la coopération et de l’obéissance des six jours de la semaine.

 

Pour poursuivre cette analogie entre shabbat et Jésus, nous voyons que le mot Roi, qui se dit Mélék en hébreu (‘k’ se prononçant « r ») et qui s’écrit מלך, est en plein milieu de l’alphabet hébreu (c’est aussi le cas avec nos lettres ‘m’ ; ‘l’ et ‘k’)

 

 

Cette merveilleuse signature du Créateur et de sa Parole incarnée, m’invite à souligner encore une fois, le grand dommage de traductions très lacunaires, présentes dans beaucoup de bibles, et qui nous voilent des trésors.

 

L’exemple le plus frappant, et qui rejoint notre propos, se trouve tout à la fin de nos bibles, où Jésus se présente comme étant « l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. » Apocalypse 22.13

 

Que signifie qu’il est l’alpha et l’oméga ? Il y a tellement peu à dire, car les lettres n’ont plus de signification, comme elles en ont dans les alphabets hébreu et phénicien, dont descend pourtant le grec.

 

Voici comment Chouraqui traduit le verset cité plus haut :

« Moi, l’aleph et le tav, le premier et le dernier, l’entête et la fin. »

 

Aleph א signifie « taureau ».

Tav ת signifie la marque, le signe, la croix, nous l’avons déjà vu.

 

Le taureau, symbole de force, a souvent été utilisé pour les sacrifices, pour l’expiation des péchés.

 

Quelle précieuse découverte et richesse, qui nous invite aussi à porter notre croix.

Jésus, Agneau de Dieu, a accepté d’être sacrifié à ma place, clouant ainsi l’homme fort, le vieil homme, avec ses passions et ses désirs, afin qu’en homme nouveau, son souffle sacré, uniquement, me conduise.

 

Il a montré le chemin.

Il est le chemin, la vérité et la vie.

 

Ici aussi, le mot au centre, est la vérité, qui se dit emeth אמת.

On retrouve l’aleph et le tav en début et en fin de mot, comme elles le sont aussi dans l’alphabet hébreu ; ce qui est là aussi une singularité étonnante.

 

Au milieu du mot se trouve la lettre mem מ signifiant ‘les eaux’, mem étant la lettre au centre de l’alphabet.

 

Aleph est au commencement, ce que Tav est à la fin.

Au milieu est le mem, et Jésus nous montre le chemin, du monde présent, au monde à venir, nous invitant à sortir de la barque pour marcher sur les eaux, comme relaté en Matthieu 14, chapitre qui se trouve lui aussi en plein milieu de cet évangile.

 

Dieu nous invite donc, à aller chercher, le chercher de tout notre coeur, de creuser les Écritures, car tout ne se voit pas à première lecture, ni à millième lecture, car nos yeux doivent être ouverts et oints d’un collyre, afin que nous puissions voir et comprendre véritablement, par son Esprit, la lettre étant morte.

 

Les trésors nécessitent du labeur pour être découverts, et c’est là, la manière de faire de notre Seigneur, qui est un fin pédagogue, et qui se laisse trouver, par ceux qui le cherchent vraiment.

 

Car, comme cité au début de cette étude « La gloire de Dieu, c’est de cacher les choses ; la gloire des rois, c’est de sonder les choses. » Proverbe 25.2

 

Et c’est peut-être là une des raisons du pourquoi le Pacte Neuf nous a été transmis essentiellement en grec et non en hébreu ; afin de nous inciter à creuser les Écritures, et de le chercher lui, le juif, Yeshoua, qui nous donne la torah de l’amour, qui fait de nous des lettres vivantes, qui est l’accomplissement de la loi, et non son abolissement.

 

Dans son liminaire au Nouveau Testament, au Pacte Neuf comme il aime l’appeler, Chouraqui dira : « Les évangélistes, les apôtres, même lorsqu’ils écrivaient directement en grec, pensaient tous en Sémites. Pour les retrouver – eux et non l’idée que l’Occident s’en est faite parfois – il faut prendre assez de hauteur au regard du texte grec – le seul, cependant, à faire foi – pour en retrouver, scellées dans ses profondeurs, les significations réelles.

Retrouver, sous le mot grec, l’hébreu, ou l’araméen, et l’exacte pensée qu’il exprimait, restituer l’idée ainsi dégagée dans son contexte sémantique, le fait décrit dans des réalités historiques trop souvent oubliées … »

 

Je finirai ce point, en reprenant la citation des tous derniers versets de nos bibles :

« Moi, l’aleph et le tav, le premier et le dernier, l’entête et la fin. En marche, ceux qui lavent leurs robes ! Ils ont puissance sur l’arbre de la vie ; qu’ils entrent par les portes dans la cité ! » Apocalypse 22.13-14

 

Or, la cité « avait douze portes, et sur les portes douze anges. Des noms y étaient inscrits, ceux des douze tribus des fils d’Israël » 21.12

 

Comment donc rentrer dans la cité, sinon par une porte ?

Et par quelle porte, sinon celle qui m’est attribuée ?

Ainsi, je suis assis dans les lieux célestes, et associé à une tribu, juif, circoncis de coeur, et cela me permet d’entrer dans la cité par la porte correspondante.

 

 

 

Shabbat, Hébreu 4

 

Shabbat est le quatrième commandement.

Est-ce une coïncidence qu’il est parlé du repos du shabbat dans le chapitre 4 de la lettre aux Hébreux ?

 

Peut-être, car les numéros de chapitres n’y étaient pas dans le texte de base, c’est seulement au XIIIe siècle qu’ils firent leur apparition, sous le travail de l’archevêque de Canterbury Étienne Langton.

 

Peut-être pas, car la division en chapitres suit une logique. Serait-il illogique de supposer que l’auteur de l’épître aux Hébreux ait fait coïncider paragraphe et commandement, numéro 4 ?

 

L’auteur, qui est un hébreu chrétien, reconnaît Christ comme le messie.

Il s’adresse essentiellement à des chrétiens juifs, qui faisaient face à la persécution, et qui étaient en proie au découragement. Ils avaient besoin d’être confortés, enseignés, sur l’excellence de la révélation en Jésus-Christ, sa supériorité et la finalité de son œuvre rédemptrice.

 

Ils devaient être encore empreints de ce judaïsme pollué par le pharisaïsme, qui s’attache scrupuleusement à la loi, qui a un amour de la loi, sans grand-chose en commun avec le véritable amour, celui de Dieu et de son prochain.

 

Comprenons bien ce contexte, pour ne pas faire dire au texte ce qu’il ne dit pas.

Il est vrai que nous sommes d’ores et déjà assis dans les lieux célestes (Éphésiens 2.6) et que nous pouvons jouir, par la foi, dans notre réalité terrestre, de ce repos ; et ce, tous les jours de la semaine. Merci Seigneur, heureusement ! A nous de le vivre.

 

L’auteur parle de certaines personnes qui n’ont pas hérité la vie éternelle, et qui pourtant, observaient scrupuleusement les commandements, dont celui de pratiquer le shabbat (v.6-7)

 

Je pense que le livre des Hébreux met l’accent sur le fait que le sacrifice de Jésus, est pleinement suffisant, pour nous purifier de tous péchés (Hébreux 10 entre autres) et que nous avons, uniquement « au moyen de son sang, une libre entrée dans le sanctuaire » (v.19) car « ce n’est pas par les oeuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ » Galates 2.16

 

Combien ces juifs convertis avaient besoin de le ré-entendre.

 

Mais pensez-vous que l’auteur ici, notamment dans le chapitre 4, invite ses lecteurs juifs à ne plus pratiquer le shabbat ?

 

L’auteur lui-même, juif, n’observait-il plus le shabbat ?

 

Pour moi, c’est une chose certaine, que la réponse à la première question est « non » et que l’auteur observait encore ce jour de trêve. Rien ne fait dire le contraire en tout cas, mais il me semblerait aberrant qu’un juif pratique que neuf commandements sur dix.

 

Je ne peux pas assurer que l’auteur a fait du 4e paragraphe de sa lettre une allusion au shabbat.

En tout cas, il n’en parle pas clairement, puisque le mot shabbat, souvent traduit  de façon lacunaire par ‘repos’, n’est, a priori, pas dans le texte original.

C’est par contre le mot grec ‘katapausis’ qu’on retrouve à chaque fois que le mot ‘repos’ figure, dans la dizaine d’occurrences qu’on trouve dans la lettre ; sauf une fois, nous y reviendrons dans quelques lignes.

 

La première fois que ce mot apparaît, c’est en Acte 7.49 où Luc cite ce verset : « Ainsi parle l’Éternel : Le ciel est mon trône et la terre mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous me bâtir, et quel lieu serait celui de mon repos ? » Esaïe 66.1

 

Or, dans ce verset, Esaïe utilise le mot ‘ménourah’ pour parler de repos.

 

Nous retrouvons donc ainsi l’origine du mot ‘repos’ de la lettre aux Hébreux, qui est ‘ménourah’, qui figure 21 fois dans le livre de la première alliance, communément appelé Ancien testament (je ne suis pas pour une telle terminologie), et qui n’est pas particulièrement associé au shabbat, tant s’en faut, comme c’est le cas par exemple dans ce verset bien connu : « Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles » Psaume 23.2

 

Hébreux 4 n’est donc pas un argument pour ne pas ou plus faire shabbat.

Par contre, l’auteur qui cite beaucoup de versets de l’ancien testament pour parler de repos, cite exclusivement des versets où figure le mot ménourah.

 

Lui aussi cite Esaïe 66.1 dont la conclusion, qui se rapporte au règne de mille ans, est :

« De nouvelle lune en nouvelle lune, et de shabbat en shabbat toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l’Éternel. » verset 23

 

L’auteur de l’épître aux Hébreux parle également du repos, dans le verset centrale de son chapitre 4, sans passer par le mot ‘katapausis’, et c’est bien la seule occurrence qu’on trouvera dans sa lettre :

« Il y a donc un repos (sabbatismos) de shabbat réservé au peuple de Dieu. » verset 9

 

Ce mot sabbatismos apparaît seulement ici, dans tout le Nouveau Testament.

Pourquoi l’auteur n’a-t-il pas utiliser clairement le mot ‘shabbat’ (sabbaton en grec) dans sa lettre ?

Sans doute pour faire réfléchir le lecteur, juif converti entre autres, sur le véritable shabbat, le faire sortir de ses ornières religieuses d’antan.

 

Pour finir sur ce point, je dirais que pratiquer shabbat ne donne aucune certitude sur le fait d’entrer dans le repos de Dieu. Et c’est cela qu’avaient besoin d’entendre les juifs chrétiens, et ont encore besoin, ainsi que tous ceux qui tentent de ramener sous la loi.

 

 

 

Shabbat, la logique

 

Pour conclure cette étude, je ferai appel à votre logique.

 

Nous avons vu, ci-dessus, que « De nouvelle lune en nouvelle lune, et de shabbat en shabbat toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l’Éternel. » Esaïe 66.23

Cela concerne la période du règne de mille ans, qui sera une ère de paix, et de restauration car « le loup et l’agneau auront un même pâturage, le lion, comme le bœuf, mangera de la paille, et le serpent aura la poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte, dit l’Éternel. » Esaïe 65.25

 

Tout le monde devra pratiquer shabbat, et pas seulement les juifs.

 

Au chapitre 56, nous lisons :

« Ainsi parle l’Éternel : Observez le droit et pratiquez la justice ; car mon salut est sur le point d’arriver et ma justice de se révéler.

Heureux l’homme qui fait cela, et le fils d’Adam qui y demeure ferme, gardant le shabbat, pour ne pas le profaner, et gardant sa main de toute œuvre mauvaise !

Que l’étranger qui s’attache à l’Éternel ne dise pas : L’Éternel me séparera sûrement de son peuple ! » versets 1-3

 

Il est écrit que le fils d’Adam doit garder le shabbat.

Fils d’Adam, ce n’est donc pas seulement Israël qui est concerné ici.

 

Plus loin, il est encore écrit que « les étrangers qui s’attacheront à l’Éternel pour le servir, pour aimer le nom de l’Éternel, pour être ses serviteurs, tous ceux qui garderont le shabbat, pour ne pas le profaner, et qui demeureront fermes dans mon alliance, Je les amènerai sur ma montagne sainte et je les réjouirai dans ma maison de prière ; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel ; car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. » versets 6-7

 

Ici aussi, Esaïe parle assurément de cette période du règne de mille ans.

 

Retenant ce qui vient d’être apporté, je pose la question : pourquoi ne pas observer le shabbat, alors que cela fait parti des dix commandements ?

 

Si tel est votre cas, il ne faut pas dire alors respecter les dix commandements, dites que vous respectez neuf commandements.

 

Maintenant, avez-vous le droit de voler, de tuer, de convoîter la femme d’un autre, … ? La réponse est bien évidemment non, si nous disons respecter les dix commandements.

Alors de même, il me semble tout à fait illogique de ne pas observer le jour du shabbat.

 

Pourquoi Dieu a-t-il mis ce 4e commandement, si c’est pour l’abolir 1 500 ans après et pour le rétablir 2 000 ans après ? Jésus n’est pas venu abolir la loi, mais l’accomplir.

Oui nous allons bientôt rentrer dans le règne de mille ans où toute personne observera ce commandement, nous l’avons vu.

 

 

Peut-être n’es-tu toujours pas convaincu, après avoir lu ces arguments.

Tu as certainement en tête des citations de l’apôtre Paul, qui invitent à ne juger personne, je comprends donc.

 

Je ne veux pas contrer les contre-arguments.

Je respecte l’opinion de chacun.

Que chacun agisse avec une pleine conviction, et que chacun puisse aussi demander au Seigneur une révélation, car il est toujours temps d’apprendre, de grandir, d’évoluer.

 

Les pensées du Seigneur sont bien au-delà des nôtres, et Il peut nous mener dans des sentiers que nous ne soupçonnons pas, afin de nous attirer toujours plus proches de son coeur, faisant de nous des flammes de feu, étant embrasés de sa présence, comme la ménorah qui brûlait du soir au matin, constamment, dans le tabernacle, dans le lieu saint.

 

« Il y eut un soir, et il y eut un matin »

Cette phrase est répétée à chaque jour de la création, sauf au septième jour, qui est seulement jour.

Ce jour, parachèvement de la création, pour lequel nous avons été crées, c’est être dans la présence de notre Élohim pour toujours.

 

A chaque shabbat, je m’y prépare, je le vis, je me rappelle ton œuvre rédemptrice et libératrice à la croix, je reçois cette huile fraîche et ta force.

 

« Les justes fleurissent comme le palmier, Ils croissent comme le cèdre du Liban.

Plantés dans la maison de l’Éternel, ils fleurissent dans les parvis de notre Dieu ; ils sont encore féconds dans la vieillesse, ils sont pleins de sève et verdoyants, pour annoncer que l’Éternel est droit. Il est mon rocher, et il n’y a pas d’injustice en lui. »

Cantique pour le jour du shabbat – Psaume 92.13-16