SEPHER SHAVU’OT

 

Il n’y a pas besoin d’être un fin politologue pour se rendre compte que nous vivons la fin d’une époque, d’un système. Depuis trop longtemps, nous naviguons sur le rafiot déglingué du « progrès » industriel-maçonnique dont les structures, bouffées par les vers, ne peuvent empêcher les eaux sombres de s’accumuler dans l’entrepont.

 Nous revivons au ralenti, mais à l’échelle planétaire, le naufrage du Titanic, ce géant des mers dont il aurait été dit, selon la légende, que même Dieu ne pouvait pas le couler. Malheureuse vantardise!

A cet égard, on peut tirer un enseignement intéressant de cette catastrophe survenue le 15 avril 1912, et dans laquelle plus de 1500 personnes ont péri.

Parmi les passagers se trouvait un pasteur, John Harper, avec sa petite fille de six ans, dont il était le seul parent vivant. Après avoir été en poste à Glasgow et Londres, sa destination en Amérique était Chicago, où il devait prendre de nouvelles fonctions dans l’église fondée par Dwight L. Moody.

Après la collision du Titanic avec un iceberg, Harper pris tout d’abord soin de sa chère enfant et l’installa dans un des canots qui, à ce moment-là, étaient devenus synonymes de survie. Lui-même refusa de prendre place dans l’embarcation comme il aurait pu le faire et retourna auprès des autres passagers pour… leur parler de Jésus et sauver, jusqu’au bout, autant d’âmes que possible!

Chose remarquable, il alla jusqu’à donner son gilet de sauvetage à un homme qui refusait d’entendre le message du Salut, en lui lançant « Vous en avez plus besoin que moi! ». Puis, alors que le navire s’enfonçait, on entendit ce héros du Royaume s’écrier « Les femmes, les enfants et ceux qui ne sont pas sauvés aux canots de sauvetage! ».

Même la disparition de l’immense coque sous les flots ne put avoir raison de sa sainte ardeur. Il se mit à nager en direction de ceux qui, comme lui, s’efforçaient de garder leur tête au dessus des flots, les pressant de donner leur vie à Christ.

Plus tard, un rescapé a raconté comment, dans un premier temps, il avait refusé le message de Harper puis avait fini par l’accepter après quelques minutes, lorsque le pasteur était revenu lui dire « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé! ».

Ce survivant, effectivement, fut sauvé par un canot de sauvetage et, dans le témoignage qu’il donna par la suite dans une église canadienne, déclara « Je suis le dernier converti de John Harper ».

 

 

*

*                                    *

 

Voilà de quoi étaient capables les hommes de Dieu au début du 20ème siècle.

Qui d’entre nous est prêt à relever ce défi? Qui d’entre nous arrive à la cheville de John Harper? Restons optimistes, les véritables témoins de la Foi existent encore: les Béatrice Stöckli, nos sœurs et nos frères d’Afrique et d’Asie découpés en morceaux par des brutes exotiques qu’il n’est pas politiquement correct de dénoncer, les pasteurs emprisonnés arbitrairement par un Canada en pleine dégénérescence totalitaire…

En ce moment même, malgré toute leur hargne, les portes du séjour des morts ne peuvent prévaloir contre l’Eglise de notre Bien-Aimé, notre Ekklésia, et ça, c’est la Bonne Nouvelle.

Maintenant, si nous nous cramponnons au bastingage du navire de ce monde qui s’enfonce sous nos pieds, si nous nous accrochons aux reliques de notre confort, de nos acquis sociaux, notre sécu, nos assurances et autres avantages perçus d’occidentaux bouffis d’orgueil, nous sommes les plus malheureux des hommes et nous toucherons le fond avec les fils de la géhenne. Le naufrage est en cours et c’est le moment ou jamais de demander que l’Esprit qui agissait en 1912, lorsque John Harper était en route pour le Nouveau Monde, vienne prendre toute la place en nous.

Osons devenir des furieux de l’Evangile, et soyons certains d’une chose: depuis l’an 33 de notre ère, l’Esprit de Pentecôte n’a pas failli, l’Aventure continue.

 

 

 

SDG – NM, 15.05.2023

D’après les faits relatés par:

Baptist Press et cbn.com