Transmis par Elisabeth

8 juillet 2010

Alors que les yeux du monde sont tournés vers l’Afrique du Sud, et que les foules pleurent ou sautent de joie au rythme du Mondial, j’ai choisi de vibrer d’émotion, de pleurer et d’espérer avec la famille d’un jeune de 23 ans…

Ce jeune a été kidnappé le 25 juin 2006, il y a déjà  plus de quatre ans. Il est impossible d’avoir de ses nouvelles, et nul ne sait, même, où il est retenu prisonnier !

Enlevé par des terroristes ; otage d’un mouvement terroriste, avec toutes les conditions que cela comporte : sûrement enfermé dans une geôle obscure, sans jamais sortir, ni voir la lumière du jour, afin que nul ne puisse découvrir où il est caché et détenu !

Ce jeune n’a eu le droit de recevoir, en quatre ans, aucune visite de sa famille ou de ses proches, ni des organisations humanitaires, ni même de la Croix Rouge qui s’est vu opposer, fin juin 2010, un refus catégorique de la part des terroristes ravisseurs !

Pourquoi la Croix Rouge n’a-t-elle pas insisté ? Pourquoi personne n’a-t-il protesté, et fait appel aux instances internationales ? Où sont les manifestations des foules, de part le monde ? Et pourquoi les associations de toutes sortes, de protection des droits de l’homme et de l’humanité, n’ont-elles rien dit, ni rien fait ?

Ce jeune est Français. Alors, pourquoi la France, avec ses valeurs démocratiques et son attachement aux Droits de l’Homme, n’est-elle pas intervenue, comme elle l’avait fait pour Ingrid Betancourt, alors qu’elle était détenue, elle aussi comme otage, par les FARC, en Colombie ?

Pourquoi laisse-t-on pourrir ce jeune, de cette façon inhumaine, dans un cachot, aux mains de terroristes ? Son sort tragique ne touche-t-il donc personne ? L’inquiétude et la douleur qui minent en permanence sa famille, demeurée sans aucunes nouvelles, n’ont-elles pas ému la communauté internationale ? Et la presse et les télévisions du monde, si promptes à  s’enflammer et à  partir en guerre… pour certaines causes !… toujours les mêmes…

Ah, c’est vrai, j’oubliais de préciser : ce jeune est Franco-Israélien ; il a été kidnappé, sur le territoire israélien, par des terroristes du Hamas, alors qu’il effectuait, comme tout jeune, son service militaire ; depuis plus de quatre ans, il est détenu comme otage à  Gaza, par le mouvement terroriste  » Hamas « . Son nom est Guilad Shalit.

Durant toutes ces années terribles, malgré beaucoup d’efforts et de prises de contacts, sa famille est parvenue à  recevoir de Guilad, seulement, deux lettres et une vidéo ; dans cette cassette (reçue le 19 septembre 2009, en échange de 19 prisonnières  » palestiniennes « ), on le voyait vivant, certes, mais très pâle et amaigri, ce qui prouve qu’il ne voit pas souvent la lumière du jour, et qu’il ne mange pas à  sa faim !

Comment a-t-il été traité, durant ces quatre ans ? Et, depuis cette vidéo ? Comment est-il traité en ce moment ?… Est-il même seulement encore vivant ?…

Le Hamas exige, en contrepartie de sa libération, celle d’un millier de prisonniers  » palestiniens  » (ce que le gouvernement israélien a accepté), mais aussi la libération de terroristes ayant commis des attentats sanglants par lesquels ils ont assassiné, ou rendu infirmes à  vie, un grand nombre d’Israéliens ! Et… s’ils reprennent leurs activités terroristes, une fois libérés, assassinant à  nouveau, comme l’ont fait 65% des terroristes libérés par le passé, en échange d’otages israéliens ?…

Pourquoi tous les pays du monde, qui font sans cesse pression sur Israël, pour toutes sortes de raisons (gel de la construction de maisons, et autres…) ne font-ils pas pression sur le Hamas pour que Guilad puisse enfin sortir de cet enfer ? Préfèrent-ils le voir mourir dans sa prison ? Ou que des terroristes soient libérés, et commettent d’autres attentats sanglants parmi les civils israéliens ?

Depuis le kidnapping de Guilad, je n’ai cessé d’admirer le courage et la dignité de ses parents, Noam et Aviva Shalit, ainsi que de toute cette famille. Qui peut imaginer la douleur qui mine leur cœur, à  chaque instant ? Peut-être, seulement, les familles d’anciens otages ; et, surtout, la famille de Ron Arad, ce pilote israélien kidnappé par des milices chiites, le 6 octobre 1986. Depuis, on ne l’a jamais revu, et personne n’a de ses nouvelles ; on ne sait même pas où il a été détenu (en Iran, ou au Liban ?…), ou s’il est encore vivant !!…

Alors, devant tant de douleur, tellement digne, et devant cette totale indifférence du monde, j’ai choisi, cette semaine, de marcher avec la famille de Guilad ! Voyant que rien ne  » bouge « , pour la libération de leur fils (et avant qu’il ne soit trop tard !!), ils ont décidé de marcher : depuis leur maison, dans le nord d’Israël, jusqu’à  Jérusalem, au domicile du Premier Ministre Netanyaou.

Marche, ô combien bouleversante, à  laquelle se joint en masse la population israélienne : 2.000 marcheurs le premier jour, puis 5.000, puis 10.000… Chaque jour, les chiffres vont en augmentant. Je me suis jointe à  tout ce mouvement d’amour, d’humanité et de soutien : d’abord, à  Netanya, puis surtout par cette marche ensemble sur les routes d’Israël ; nous étions 12.000, ce jour-là  ! Ensuite, le lendemain, nous étions environ 20.000, venus de tout Israël, pour un grand concert de solidarité avec Guilad et sa famille ; soirée extrêmement émouvante !

Je peux dire que, chaque jour, je suis frappée et émue par la solidarité bouleversante de la population ! Chaque jour, des routes sont fermées à  la circulation, ou certaines voies des grands axes routiers, pour permettre le passage des milliers de participants à  cette longue marche d’amour et de soutien ! Il en résulte, inévitablement, bouchons et longues files d’attente, pour les véhicules. Mais je n’ai vu ni marques d’impatience, ni protestations. Au contraire, à  notre passage, les automobilistes applaudissaient et nous encourageaient. A certains points de l’itinéraire, de très nombreuses personnes attendaient, soit pour se joindre à  nous, soit pour offrir en abondance aux marcheurs des fruits, et des bouteilles d’une eau glacée qui était la bienvenue, avec une telle chaleur, la soif et la fatigue !

La femme d’Ilan Ramon, et mère d’Assaf Ramon (tous deux pilotes décédés tragiquement), s’est jointe à  notre marche. Elle a déclaré qu’il fallait  » faire maintenant, pour Guilad, pendant qu’il en est encore temps, tout ce qu’il est encore possible de faire ! « 

Quelle solidarité et quel amour bouleversants !  » Cela réchauffe le cœur « , a commenté Noam Shalit, interviewé par une chaîne de télévision locale.

Tout au long de la route, les marcheurs chantaient leur espérance et leur soutien ; espérance rappelée, aussi, par l’hymne national israélien (dont le nom est, justement,  » HaTikva « ,  » l’Espérance « ), entonné à  la fin des rencontres, et chanté aussi à  la fin du concert. Cet hymne magnifique rappelle sans cesse que n’est pas morte l’espérance de ce peuple à  vivre libre, et en paix, sur la terre de ses ancêtres, et à  Jérusalem !

Quelle différence avec d’autres populations, qui manifestent toujours avec des cris de haine, en brûlant des drapeaux américains ou israéliens !! Ici, j’ai vu et entendu seulement des chants de solidarité, les lâchers de ballons jaunes s’envolant vers le ciel, après chaque rassemblement (symbolisant la libération tant attendue de Guilad !), un concert magnifique, l’amour d’une population entourant une famille dans l’inquiétude et la douleur ; une foule qui voudrait désespément pouvoir aider à  la libération de celui qui est devenu, désormais, le fils de tout un pays !

Et, moi aussi, dans mon cœur, j’ai accueilli ce jeune,
et ce peuple tout entier est devenu aussi le mien, encore davantage…

Amis croyants, prions D.ieu de garder Guilad, et de lui manifester Sa présence réconfortante, à  ses côtés !
Demandons à  D.ieu de fortifier Noam et Aviva et leur famille, de les encourager et de leur donner toute Sa consolation !
Prions pour le Premier Ministre Netanyaou. Que D.ieu lui donne tout Son conseil et Sa sagesse pour les décisions qu’il devra prendre.
Et que D.ieu réveille notre monde, pour que nos pays et les instances internationales fassent enfin pression sur les dirigeants du Hamas, pour que Guilad puisse ENFIN retrouver sa famille !!!

Nous qui aimons Israël, soyons, durant ces temps douloureux, comme l’ami dont parle le livre des Proverbes :

« l’ami aime en tous temps,
et dans le malheur, il se montre un frère. »


Anne-Marie ANTONIETTI www.antonietti-israel.org