Michèle H me transmet l’article paru ce jour dans le Soir (belge) sous le titre :
« Europe, toujours grande et belle?«
MAV : Il y a quelques jours, suite au constat qu’un eschatologue connu s’était lourdement trompé dans ses prévisions dites » bibliques » sur l’enlèvement de l’Église, j’avais fait remarquer dans un commentaire que je n’avais jamais adhéré à sa » datation « , entre autres pour la raison évidente qu’un » enlèvement » d’une Église dans un état moral et spirituel aussi pitoyable qu’il l’est devenu aujourd’hui ne pourrait jamais être un témoignage » chrétien » pour les païens.
Et j’ajoutais que cette Église (je parle de l’Eglise visible du monde, pas de la petite Église cachée en Christ !) devrait passer par le jugement pour être purifiée et blanchie, afin de devenir un vrai témoignage pour le monde, lorsqu’elle serait enlevée aux yeux de tous. Il faut que le monde puisse dire, avec crainte et respect : » C’était l’Église » !
On en est bien loin !
Même si le ton de l’article est difficile à » encaisser « , ce n’en est pas moins la façon dont le christianisme européen est perçu aujourd’hui des païens. Est-ce exagéré, mensonger, déplacé, faux, méchant ? Mais si c’est seulement lucide, cela doit nous interpeller !
Nous lisons sous la plume du journaliste de Vincent Engel, du SOIR, quotidien belge mais qui a été racheté par des groupes arabes, ce qui explique sans doute la complaisance humaniste de l’article face à l’immigration incontrôlable qui nous est envoyée par le DAESCH et à laquelle l’Europe est aujourd’hui confrontée, quelques réflexions de sa vision du » Christianisme européen « . C’est de fait celui de la majorité des païens, pas très éloignée de la vision méprisante des Musulmans pour ce qui s’appelle la Chrétienté. Et cela, même si le ton nous déplaît, doit nous amener à réfléchir et à nous repentir. Nous sommes bien loin d’être les témoins que Christ recherche, témoins de son amour et de sa gloire:
Extraits de l’article du Soir:
» il faut constater que l’Europe est devenue le chantre d’un néolibéralisme qui met à mal les droits fondamentaux et la défense des plus faibles. La récente polémique » Huber » montre que les droits des citoyens ont laissé la place aux droits des consommateurs, et ce glissement sémantique trahit un glissement idéologique majeur. » …
…
» Nos » racines «
» Le débat a été vif lors de l’écriture du Traité européen, et il resurgit aujourd’hui dans la bouche de leaders politiques tel Viktor Orban qui en appelle à la défense de l’Europe chrétienne : le facteur religieux est-il déterminant dans la définition de l’identité européenne ? »
» On rappellera d’abord que les racines européennes sont d’abord à chercher dans la Grèce antique, aussi peu chrétienne que possible, et que le christianisme ne s’est véritablement implanté dans toute l’Europe qu’à partir du neuvième siècle. Si l’on songe un tant soit peu aux racines spirituelles de notre continent, on pourrait aussi affirmer que l’Europe est profondément païenne et polythéiste, ce que l’Église a bien compris en » noyant » ce paganisme sous le culte des saints et en fixant les principales fêtes religieuses sur celles des religions précédentes. « … «
…
» Freud a bien analysé, dans Moïse et le monothéisme, la difficulté pour une population illettrée et profondément polythéiste d’accepter, du jour au lendemain et par décision du prince, une religion monothéiste, qui plus est fondée sur une exigence éthique (proclamée) radicale et absolue. Ce substrat polythéiste est toujours présent. Freud y voit la base de l’antisémitisme (la haine populaire à l’encontre du monothéisme se retournant non contre la religion du pouvoir mais contre cet autre monothéisme présenté par les prêtres comme étant celui d’un peuple déicide), et il pourrait être une des explications à cette soumission contemporaine au Marché et à l’égoïsme. « …
…
» On pourrait ajouter toutes les autres influences dont a bénéficié l’Europe et rappeler les guerres de religion interne à la chrétienté dont la violence et la férocité sanglante n’ont rien à envier aux conflits qui opposent les différents courants de l’Islam. »
» Mon intention n’est pas de nier l’influence et le rôle majeur que le christianisme a joué dans l’histoire européenne et dans le développement de sa culture. Mais pas plus que le christianisme ne se réduit à l’Europe, celle-ci ne se définit ni exclusivement ni même essentiellement par ses » racines » chrétiennes. »
…
» Une Europe à la carte
» Au-delà de ce débat, qui nourrit l’argumentation de ceux qui veulent s’opposer à l’arrivée des réfugiés au titre qu’ils représenteraient, par leur appartenance à l’Islam, une menace pour l’identité culturelle et spirituelle de l’Europe, la crise actuelle met clairement en évidence la faiblesse de la construction européenne, présente depuis très longtemps : les responsables politiques (et la population) aiment l’Europe quand elle leur rapporte de l’argent, du pouvoir, des aides ; ils la vilipendent quand il s’agit de mettre en place des règles communes ou de défendre des valeurs qui » coûtent « .
L’Europe d’aujourd’hui s’est soumise au néolibéralisme, au marché, à l’égoïsme.
MAV : Voici donc, en résumé, l’analyse d’un journaliste humaniste de ce qu’est l’Europe.
» L’Europe d’aujourd’hui s’est soumise au néolibéralisme, au marché, à l’égoïsme. »
On pourrait balayer tout cela en déclarant: » ce sont des païens qui parlent, ils ignorent qui nous sommes vraiment «
Mais cela, c’est le discours » pirouette » de l’Église laodicéenne qui se croit » riche, enrichie et n’avoir besoin de rien, alors qu’elle est pauvre, aveugle, misérble et nue « , qui s’enorgueillit en se pensant spirituellement à 300 coudées au-dessus de ce bas monde, alors qu’elle en fait intégralement partie, l’hypocrisie en sus !
Je crois, hélas, que l’on peut dire que l’Église officielle et visible, celle qui devrait être la » colonne et l’appui de la vérité » s’est » aujourd’hui soumise au néolibéralisme, au marché, à l’égoïsme. « …
Comme prophétisé par Christ !
Mt 24:12: Sgd Et, parce que l’iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira.
- Semeur : Parce que le mal ne cessera de croître, l’amour du plus grand nombre se refroidira.
- Segond 21 A cause de la progression du mal, l’amour du plus grand nombre se refroidira,
Le mot » amour » ou » charité » vient du terme grec » agapé » , mot réservé pour l’amour qui vient de Dieu et qui est donné par le Saint-Esprit selon Roms 5:5. Jésus nous parle donc bien de l’Église des derniers temps, pas du monde ! Et Paul l’a confirmé:
2 Tim 3:
1 Sache bien que dans la période finale de l’histoire, les temps seront difficiles. 2 Les hommes seront égoïstes, avides d’argent, vantards et prétentieux. Ils parleront de Dieu d’une manière injurieuse et n’auront pas d’égards pour leurs parents. Ils seront ingrats, dépourvus de respect pour ce qui est sacré,3 sans coeur, sans pitié, calomniateurs, incapables de se maîtriser, cruels, ennemis du bien ; 4emportés par leurs passions et enflés d’orgueil, ils seront prêts à toutes les trahisons. Ils aimeront le plaisir plutôt que Dieu. 5 Certes, ils resteront attachés aux pratiques extérieures de la religion mais, en réalité, ils ne voudront rien savoir de ce qui en fait la force. Détourne-toi de ces gens-là !
Paul parle de » gens « , qui se disent chrétiens puisqu’ils ont » l’apparence de la piété « , qui aiment Dieu, mais les plaisirs plus que Dieu, et qui aux yeux de Dieu ne sont pas des Chrétiens, mais » des gens » …. Bref, simplement des personnes qui ont des » croyances » mais qui font tout autant partie du monde que les adeptes de la laïcité – cette religion franc-maçonnique – ou que les idéologues communistes, les bouddhistes, les Hindouiste, les Shintoistes ou que les Musulmans !
Où est l’Église assise dans les lieux célestes et qui marche dans la sainteté et la puissance de Dieu ? Où est l’Église qui rend témoignage au monde que ses œuvres sont mauvaises ? Où est l’Église censée exciter la jalousie du peuple juif (Rms 10 18-21)
Alors, je voudrai terminer cet article, qui est un simple constat qui devrait nous couvrir de honte, par cette injonction de Paul:
Ph 2:12
Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent;
Roms 8:24
Car c’est en espérance que nous sommes sauvés.*
*lire à ce sujet l’étude de Daniel Steen: https://michelledastier.com/un-nom-peut-il-etre-efface-du-livre-de-vie-par-daniel-steen/
Il nous faut sortir de nos illusions laodicéennes nous faisant croire que l’on est sauvé une fois pour toute parce qu’un jour nous avons déclaré: » Jésus, viens habiter mon coeur « . Dieu n’habite pas le coeur de ceux qui commettent l’iniquité, c’est à dire tout ce qui s’écarte de la loi de Dieu, et Jésus a rappelé à plusieurs reprises:
Mt 10:22 Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.
» L’Europe aujourd’hui s’est soumise au néolibéralisme, au marché, à l’égoïsme. « … N’est-ce pas le portrait de nos églises qui agréent au final des lois de plus en plus abominables, sans broncher, en dehors de quelques molles protestations, et qui finissent rapidement par les intégrer dans leur théologie en tordant les Ecritures pour en relativiser la gravité : avortements, concubinages, divorces et remariages non acceptables selon les Écritures, bénédictions de mariages homosexuels, ordinations de pasteurs homosexuels … Combien de temps va-t-il falloir maintenant pour qu’elle absorbe aussi comme norme accpeptable l’euthanasie, la GPA et la PMA, etc ?
Je recois ceci du CPDH
Fin de vie : est-ce vraiment la fin ?
Il aura fallu plus d’une année de débats et finalement, en raison des désaccords persistants entre l’Assemblée Nationale et le Sénat, la tenue d’une commission mixte paritaire[1] pour que le parlement français aboutisse à une nouvelle loi. La mobilisation des associations regroupées au sein du collectif » soulager mais pas tuer « , dont le CPDH fait partie, a eu raison de la volonté du gouvernement de mettre en place un » droit à mourir « . Mais l’ambigüité du texte voté est soulignée par tous les observateurs, tout comme pouvait l’être la promesse électorale du président François Hollande : » Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité « .
Les tenants du » droit à mourir » parlent de » consensus mou « , eux qui voulaient » obtenir une loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté « [2]. Selon le journal Le Monde, » le premier ministre Manuel Valls et la ministre de la santé Marisol Touraine, tous deux signataires en 2009 d’une proposition de loi prévoyant une » aide active à mourir « , n’ont cessé de répéter que cette loi de consensus devait être vue comme une étape « [3].
La mobilisation de la société civile et des soignants, ainsi que le changement de majorité au Sénat, ont enrayé le projet » d’aide active à mourir « . Des ajustements positifs ont été apportés afin de limiter le risque d’une euthanasie de facilité, comme la suppression de la mention choquante » ne pas prolonger inutilement sa vie « , ou la condition d’une » souffrance réfractaire aux traitements » (et pas seulement » au traitement » – au singulier – ce qui doit signifier précisément qu’on a essayé tous les autres traitements auparavant) dans le cas d’un patient en toute fin de vie.
Des points de vigilance demeurent : l’instauration d’un » droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès » ouvre en effet la porte à des dérives euthanasiques possibles. Ses promoteurs ont multiplié les affirmations orales rassurantes, mais ils ont toujours refusé d’inscrire » noir sur blanc » dans la loi que l’intention de ce type de sédation ne doit pas être de provoquer la mort. En cautionnant ce flou délibéré, ce texte fragilisera vraisemblablement les relations entre soignants et soignés.
Le CPDH soutient donc les objectifs de vigilance et de suivi affirmés par le collectif » soulager mais pas tuer « . Vigilance dans l’application de cette nouvelle loi » fin de vie » et vérification de la mise en œuvre effective du plan de développement des soins palliatifs annoncé avec trois ans de retard par le gouvernement.
Nota bene : réalisée par l’association Alliance Vita, une excellente analyse comparée des derniers arbitrages de la commission mixte paritaire est téléchargeable en cliquant sur ce lien. L’avis publié par la commission d’éthique protestante évangélique, publié en juin 2015, est également disponible sur ce lien.
[1] La commission mixte paritaire (CMP) est une commission composée de sept députés et sept sénateurs réunie à l’initiative du Premier ministre, ou depuis 2008 à celle des présidents des deux assemblées conjointement pour les propositions de lois, en cas de désaccord persistant entre les assemblées sur un projet ou une proposition de loi. Elle a pour mission d’aboutir à la conciliation des deux assemblées sur un texte commun.
[2] Volonté exprimée par l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD) sur son site internet : http://www.admd.net
[3]www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/27/fin-de-vie-ce-que-va-changer-la-nouvelle-loi-claeys-leonetti_4854266_3224.html