Extraits d’un chapitre du livre de Michelle d’Astier: « Apostasie et sorcellerie dans l’Eglise ».

Rends à  chacun selon ses voies, toi qui connais le cœur de chacun, car seul tu connais le cœur des enfants des hommes. 2 Ch 6: 30 b…

Je citerai beaucoup de versets bibliques dans ce chapitre, tant les forteresses de convictions mensongères qui se sont établies depuis l’apparition de la psychologie moderne sont difficiles à abattre. Cette  » science  » a en effet ouvert à l’homme un champ nouveau, presque illimité, pour rejeter la responsabilité de ses actes sur ce qu’il a pu subir par le passé et sur des tiers.

 

La psychologie est apparemment une science nouvelle. Pourtant Adam, en choisissant de reporter sa responsabilité sur Eve, est le véritable inventeur de la psychologie ! Cet art de l’esquive a aussitôt été mis en application par Eve, qui, à son tour, a lancé pour se disculper : «  C’est le serpent… « .

Bien qu’à l’époque cette tactique n’ait pas reçu de la part de Dieu un accueil favorable -c’est le moins que l’on puisse dire !-, et qu’elle ait au contraire précipité Adam et Eve dans une malédiction de mort, de maladie, de peur et de misère, qui s’est abattue ensuite sur tous leurs descendants, ces mêmes descendants persistent et signent !

On utilise aujourd’hui la psychologie à toutes les sauces, y compris dans la relation d’aide chrétienne… Quant aux chrétiens qui s’y adonnent, les dogmes de cette « science » leur laissent croire qu’ils ont droit à une certaine complaisance envers leurs péchés chroniques, « puisque ce n’est pas de leur faute ». Pourtant Jésus, Lui, ne reconnaît pas de circonstances atténuantes au péché  !

Si je n’étais pas venu et si je ne leur avais point parlé, ils n’auraient pas de péché. Maintenant, ils n’ont aucune excuse pour leur péché. Jn 15 : 22

Certes, la psychologie sait faire le constat des dégâts consécutifs aux rejets, aux carences affectives, aux abus sexuels, aux incestes, aux liens d’emprise, aux deuils mal vécus, aux avortements, aux séquestrations, aux humiliations, aux terreurs, aux accidents et aux divers traumatismes de l’âme. Elle donne des noms aux symptômes : schizophrénie, dépression nerveuse, angoisse, psychose, phobies, TOC, etc.

Elle pense qu’en exhumant les racines de la colère, de la haine, de l’amertume et de la peur, elle va conduire le patient à la réconciliation avec lui-même, avec sa propre histoire, avec sa famille et avec le monde entier. Il s’ensuit des psychanalyses qui durent des années. Une fois que l’on a mis l’âme en pièces détachées, il n’est plus personne pour remettre le tout dans le bon ordre ! Le principal, et souvent seul bénéficiaire d’une psychanalyse, c’est le psychanaliste… du moins financièrement  ! Car tant que l’homme ne s’est pas réconcilié avec son Créateur en comprenant que le sacrifice de Jésus est une rançon suffisante, il ne peut se réconcilier avec personne, et surtout pas avec lui-même ! Traînant toujours le même poids de culpabilité, il cherchera sans doute le salut par les œuvres. Y compris dans la chrétienté  !

La Bible ne nie pas la souffrance de l’âme

La Bible ne nie pas la souffrance de l’âme. L’âme humaine a une incroyable capacité à encaisser les douleurs, les injustices, les abus et les stress et à finir par les considérer comme norme. Mais quand Jésus regardait la foule, Il était  » ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger » (Mt 9  : 36). Il ressentait la douleur de chaque personne, individuellement. C’est toujours le cas ! Il a apporté la vraie guérison de l’âme, par un moyen étrangement efficace mais radicalement différent des techniques psychiatriques ou psychanalytiques. Il nous envoie le Consolateur, le Saint-Esprit, qui nous conduit dans toute la vérité, en commençant par nous convaincre de péché, de justice et de jugement (Jn 16  : 7,8) !  » La vérité vous rendra libres « , a promis Jésus. Elle rend libre  !

Lorsque nous nous repentons, le pardon de Dieu efface nos transgressions. Nous voici réconciliés avec Dieu. Réconciliés aussi avec nous-mêmes, puisque nous recevons la conviction du pardon de Dieu qui nous blanchit, et qui fait de nous de nouvelles créatures pour qui  » les choses anciennes sont passées et toutes choses sont devenues nouvelles  » ! Même s’il existe encore beaucoup d’étapes à franchir pour que nous soyons guéris en profondeur, nous trouvons immédiatement la paix, pas le sentiment illusoire et précaire qui provient du monde, mais la paix céleste promise par le Seigneur Jésus (Jn 14  : 27). Cette paix apporte une guérison surnaturelle.

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Mt 11: 28

Le pardon est aussi un puissant moyen de guérison. Pas n’importe quel pardon ! Le pardon chrétien est un acte de foi : Nous transférons à notre Père céleste tous nos dossiers de contentieux personnels, ceux qui n’avaient jamais trouvé une réponse qui tienne compte des préjudices réellement subis.

Lui qui (Jésus), injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à  Celui qui juge justement Lui qui a porté Lui-même nos péchés en Son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice Lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.1 Pi 2  : 23,24

Le pardon proposé par les psychologues n’a qu’un but : alléger les poids lourds de l’âme. Il laissera toujours un sentiment d’insatisfaction et d’injustice, puisque  » les coupables, eux, courent toujours  » ! Pour nous, chrétiens, nous savons que nous pouvons en toute confiance laisser à Celui qui a dit et répété :  » À moi la colère, à moi la justice, à moi la vengeance  » le soin d’accomplir une justice parfaite…

L’abandon de sa propre justice : à partir de quand  ?

Est-ce une question d’âge ? La Bible répond  :

Dès le sein maternel j’ai été sous ta garde, dès le ventre de ma mère tu as été mon Dieu. Ps 22: 11

Dès le ventre de ma mère, je m’appuie sur toi. Ps 71: 6

Elle dit aussi  :

Les méchants sont pervertis dès le sein maternel, les menteurs s’égarent au sortir du ventre de leur mère. Ps 58.4

Cela bouscule quelque peu les idées reçues que d’apprendre par les Écritures que dès le ventre de sa mère, un enfant peut décider d’en appeler à Dieu, ou choisir l’endurcissement ! La Bible apporte tout de même une nuance de taille. Parlant du futur Messie, le prophète Ésaïe déclare :  » Il mangera de la crème et du miel, jusqu’à  ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien «  (Es 7 : 15), et Jésus a dit : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père » (Mt 18  : 10). Il existe, pour nos petits anges, une indulgence particulière  » jusqu’à  ce qu’ils sachent rejeter le mal et choisir le bien « . Ouf  !

Mais la Bible ne précise pas d’âge. Une de mes amies, fille d’illuminatis, martyrisée par son père, se souvient avoir crié à Dieu depuis sa prime enfance. Elle n’exclut pas l’avoir fait depuis le ventre de sa mère. C’est probablement ce qui lui vaut d’être, aujourd’hui, une servante de Dieu engagée.

L’homme est bon par nature ?!…

La psychologie a pour credo que l’homme est bon par nature : ce sont les stress du passé qui l’ont déformé. La bonté innée de l’homme, c’est aussi le credo de l’humanisme*, et c’est d’ailleurs l’humanisme qui a engendré la psychologie moderne. C’est une des  » hauteurs  » qui s’élève le plus contre la connaissance de Dieu. Cette forteresse mensongère dévaste tout, y compris la chrétienté.

Rappelons que c’était aussi le credo du communisme qui s’est transformé en une tyrannie plus cruelle que toutes les tyrannies qu’il prétendait éradiquer.

La Bible n’est vraiment pas d’accord ! Jésus a déclaré :  »  Il n’y a de bon que Dieu seul  » (Lu 18: 19 b). C’est sans appel  ! Quant aux hommes, voici quelques descriptions de la Bible  :

Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché. Ps 51: 7

On peut lire dans la foulée Romains 3 : 10 à 18, qui dessine le portrait robot de TOUS les hommes  :

Selon qu’il est écrit: il n’y a point de juste, pas même un seul nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu  ; tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul leur gosier est un sépulcre ouvert  ; ils se servent de leur langue pour tromper ; ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic ; leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume ; ils ont les pieds légers pour répandre le sang ; la destruction et le malheur sont sur leur route  ; ils ne connaissent pas le chemin de la paix  ; la crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux.

Je me sers souvent de ce passage face à  des gens dont je doute de la conversion. Si nous ne nous sommes jamais vus ainsi, nous n’avons jamais vécu une vraie conviction de péché, celle que Seul le Saint-Esprit peut accorder et qui produit une  »  repentance qui mène au salut  » (Extrait de 2 Co 7  : 10). Nous n’avons donc jamais eu la révélation que nous avions un besoin éperdu d’un Sauveur  : sommes-nous sauvés  ?

La Bible déclare que c’est ce que nous étions TOUS, et c’est la Bible qui dit la vérité. Ce n’est que lorsque notre cœur est circoncis par la repentance que le Seigneur peut commencer son œuvre de  » réparation « , pour nous transformer de gloire en gloire à son image. Un processus souvent très long  !

Dieu déclare à travers Jérémie  :

Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est incurable. Qui peut le connaître. Jé 17 : 9

S’il est incurable, cela veut dire qu’aucun homme ne peut le guérir ! Dieu serait-Il menteur ? Pourtant les psychologues prétendent guérir les âmes. Beaucoup ont la conviction d’y parvenir par une connaissance exhaustive de l’âme humaine. Pas tous, car il y a des psys assez courageux pour reconnaître qu’il y a, dans l’âme humaine, des choses qui leur échappent ! Ils ont baptisé ces zones d’ombre :  » Trouble dissociatif indéterminé « . Nous, chrétiens, nous savons ce dont il s’agit  : ce sont les poubelles de l’âme dans lesquelles sont nichés les démons, lesquels provoquent des pulsions parfois incontrôlables  !

Dieu affirme être Seul apte à connaître l’âme humaine, car Lui seul peut la sonder  :

Car la parole de Dieu est vivante et efficace… Elle juge les sentiments et les pensées du cœur. Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. Hé 4  : 12,13

Rends à chacun selon ses voies, toi qui connais le cœur de chacun, car seul tu connais le cœur des enfants des hommes. 2 Ch 6: 30 b

La psychologie avance que l’homme a toujours des excuses pour ses pires comportements. La Bible affirme que l’homme porte l’entière responsabilité de ses actes.

Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, étant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice ; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité ; rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection naturelle, de miséricorde. Ro 1  : 28 à  31

Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Ro 3: 23

Le Seul qui puisse guérir les cœurs brisés, c’est le Seigneur Jésus dont une des premières prédications a commencé par :  » L’Esprit du seigneur est sur moi, car il m’a oint pour guérir ceux qui ont le cœur brisé…  » (Lu 4  : 18), proclamant ensuite  :  » Aujourd’hui, cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre est accomplie « . Son sermon sur la montagne était aussi l’annonce de la consolation et de la guérison divine pour tous les blessés de la vie et les laissés pour compte de la société.

Les divergences fondamentales

Un grand nombre de  » relations d’aide chrétiennes  » s’appuient sur les axiomes de la psychologie, comme s’il s’agissait d’une panacée et de vérités incontournables, alors que tout disciple dispose de moyens infiniment plus puissants et performants : la délivrance, la prière, l’intercession. Ceux qui s’y adonnent en pensant aider leurs frères connaissent-ils vraiment la Parole de Dieu ?

En psychanalyse, la personne est centrée sur elle-même, sur son MOI. Le MOI devient un dieu qui n’a que des droits. Jésus, Lui, a déclaré que nul ne pouvait devenir son disciple s’il ne renonçait à lui-même pour le suivre. Paul a expliqué qu’il fallait crucifier la chair. Le MOI doit être cloué à la Croix et n’a plus aucun droit, car «  nous sommes morts avec Christ  » (Col 2  : 20 et 3  : 3)… Du moins, si nous sommes de vrais disciples de Christ, donc de vrais chrétiens  !

La psychologie nourrit l’égocentrisme et la pitié de soi. En un siècle, elle a profondément altéré la Justice en Occident, car celle-ci y a systématiquement recours, à grand renfort d’expertises psychiatriques. Les experts se contredisent souvent, et pour cause, puisque Dieu Seul pèse les motivations  :

Toutes les voies de l’homme sont droites à ses yeux ; mais celui qui pèse les cœurs, c’est l’Eternel. Pr 21: 2

La Justice en parvient parfois à un déni hallucinant de la douleur des victimes ou de leurs proches, en accordant des «  circonstances atténuantes «  aux monstres les plus infâmes, ou en les déclarant « malades » ou « victimes d’une aliénation temporaire », ou « non coupable car sous l’effet de produits hallucinogènes… surtout quand les tueurs  assassine une juive au cri de « allaou Akbar » ! Une douleur qui parfois ne s’effacera jamais, précisément parce que le jugement rendu est en lui-même un nouveau crime  !

Il n’est pas bon d’avoir égard à la personne du méchant, pour faire tort au juste dans le jugement. Pr 18: 5

Celui qui dit au méchant : Tu es juste  ! Les peuples le maudissent, les nations le maudissent. Pr 24: 24

Remarquons à travers le récit d’Adam et d’Eve à quoi aboutit toujours, au final, le recours à la psychologie : À REJETER LA FAUTE SUR DIEU. Adam a lancé :  » C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’en a donné… « . Eve :  » C’est le serpent… « . Qui a créé Eve ? Qui a mis le serpent dans le jardin ? Dieu. Donc c’est Dieu le coupable, CQFD. Si Jésus a tant insisté sur le pardon, c’est parce que tout manque de pardon correspond, au final, à une accusation contre Dieu. Vos parents vous frappaient ? C’est Dieu qui a créé vos parents, donc c’est Lui le coupable ! Imputer à des tiers la responsabilité de nos égarements revient toujours à accuser Dieu  !

L’amour  ?

L’envahissement de la psychologie dans les mentalités est probablement une des causes du cataclysme que Jésus a annoncé pour la fin des temps, un cataclysme qui englobe l’Église :  » L’amour du plus grand nombre refroidira  » (Mt 24  : 12b). Le mot «  amour « , en l’occurrence, vient du mot grec Agape, mieux traduit par « charité « , c’est-à -dire l’amour qui se prouve en actes désintéressés. La psychologie a tordu le sens du commandement qui, selon Jésus, résume tous les autres  :

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. Lu 10  : 27.

Bien des chrétiens ont adopté les assertions du New Age :  » Si tu t’estimes toi-même, alors tu deviendras apte à estimer les autres « . Il faut donc, D’ABORD, s’aimer soi-même. S’aimer à la mode du monde, c’est de la vanité, de l’égoïsme et de l’égocentrisme, sentiments qui conduisent à s’occuper de soi-même sans se soucier des autres, et souvent au détriment des autres ! Cet amour-là  est aux antipodes de l’amour agape. La Bible propose un processus inverse. Il faut D’ABORD se réconcilier avec Dieu par Jésus-Christ et apprendre à Le connaître afin de L’aimer. Alors  » l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous est donné  » (Ro 5  : 5). Quand on aime Dieu, quand on aime les autres, on finit même par s’aimer soi-même, parce que l’on finit par se regarder avec les yeux de Christ ! On a foi dans ce qu’Il a promis, et l’on est ébloui :

Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein. Jn 7  : 38

Si des fleuves d’eau vive se mettent à couler de nous vers les autres, tant les frères que les perdus, nous récoltons ce que nous semons : beaucoup d’amour en retour. De quoi guérir n’importe quel problème d’identité ou de rejet de soi-même ! Terminons ce chapitre par une citation. Elle provient d’un article écrit par Laurence Dene McGriff, responsable de l’œuvre  » Antipas Ministries  » *  :

 » S’il est vrai que l’Église doit devenir apostate dans ces derniers jours, à quoi va-t-elle ressembler ? À une Église absorbée par elle-même, tournée vers elle-même, complaisante envers elle-même, qui se réfugie dans l’idée qu’elle va être enlevée au lieu de se préparer à souffrir ? Croyez-vous qu’une église absorbée par la psychologie pourra échapper à la séduction, ou plutôt qu’elle sera emportée par la séduction ? Les chrétiens, dans leur ensemble, sont-ils tellement enracinés dans la vérité au point de pouvoir résister à la séduction ? Ou seront-ils happés par la séduction, pour la simple raison qu’ils sont dans l’ignorance, et que leurs pasteurs et leurs anciens contribuent à répandre cette séduction, avec toutes les radios et télévisions chrétiennes, et toutes les écoles bibliques ? Les chrétiens sont-ils déjà  programmés par ce  » cheval de Troie du Nouvel Age « , encore appelé  »  psychologie chrétienne  » ?