Par Oswald J. Smith

Est-il possible que nous pleurions sur un enfant qui s’est noyé, mais non pour une âme qui périt ?

Il n’est pas difficile de pleurer lorsque nous réalisons que notre petit est en train de sombrer en dessous de la surface et que c’est la dernière fois que nous le voyons. L’angoisse est spontanée dans ce cas.

Il n’est pas dur non plus d’agoniser lorsque nous voyons le cercueil contenant la personne que nous avons tant aimée, tout ce que nous aimons sur la terre, être transporté hors de la maison.

Oh, non; les larmes sont naturelles dans de telles occasions, n’est-ce pas ?

Mais, oh ! réaliser et savoir que les âmes précieuses, des âmes immortelles, sont en train de périr tout autour de nous, se dirigeant vers la noirceur des ténèbres et du désespoir, perdues éternellement, et cependant ne sentir aucune angoisse, ne verser aucune larme, ne connaître aucune douleur!

Nos cœurs sont donc si froids ?

Connaissons-nous si peu la compassion de Jésus ?

Pourtant, Dieu peut nous la donner, et c’est notre faute si nous ne l’avons pas.

Jacob, vous vous en souvenez, a lutté jusqu’à  ce qu’il emporte la victoire.

Mais, oh !, qui donc le fait aujourd’hui ?

Qui est-ce qui lutte vraiment dans la prière?

Combien, même parmi vos responsables spirituels chrétiens, se satisfont de passer une demi-heure par jour à  genoux et se vantent alors du temps qu’ils ont passé avec Dieu !

Nous nous attendons à  des résultats extraordinaires, et en effet des résultats extraordinaires sont possibles; des signes et des miracles suivront, mais seulement au travers d’efforts extraordinaires dans le domaine spirituel.

Ainsi, rien de ce qui est dépourvu d’une constante et agonisante intercession en faveur des âmes, pendant des heures entières, des jours et des nuits de prière, ne sera utile.

Par conséquent, « Sacrificateurs, ceignez-vous et pleurez! Lamentez-vous, serviteurs de l’autel! Venez, passez la nuit revêtus de sacs, Serviteurs de mon Dieu! Car offrandes et libations ont disparu de la maison de votre Dieu.

 »Publiez un jeûne, une convocation solennelle! Assemblez les vieillards, tous les habitants du pays, Dans la maison de l’Eternel, votre Dieu, Et criez à  l’Eternel !  » (Joël 1: 14-14)

Oh, oui, Joël connaissait le secret.

Mettons donc de côté les autres choses et  » crions à  Dieu « .

Nous lisons dans les biographies de nos pères, parmi ceux qui eurent le plus de succès dans le travail de gagner des âmes, qu’ils priaient pendant des heures en privé.

La question qui se pose est donc celle-ci :

Est-il possible que nous obtenions les mêmes résultats sans suivre leur exemple ?

Si ce l’est, alors prouvons au monde que nous avons trouvé une meilleure voie, mais si ce ne l’est pas, alors, au nom de Dieu, commençons à  suivre l’exemple de ceux qui, par la foi et la patience, ont obtenu la promesse.

Nos pères pleuraient et priaient et agonisaient devant le Seigneur pour les pécheurs à  sauver,

et ne voulaient pas se donner du repos jusqu’à  ce qu’ils soient brisés par la Parole de Dieu.

C’était le secret de leur puissante réussite.

Quand les choses étaient molles et ne bougeaient pas, ils combattaient dans la prière jusqu’à  ce que Dieu déversât Son Esprit sur le peuple et les pécheurs étaient convertis.

Référence: The Revival We Need (Le Réveil Dont Nous Avons Besoin), Oswald J. Smith

Source: The Watchword »