On peut porter un nom qui, d’après ce qu’on m’a dit, est celui des « princes » dans une des villes les plus opulentes de la planète et être élevé dans un milieu complètement dysfonctionnel.

On peut porter un nom hérité du peuple sur lequel ont régné David et Salomon mais savoir que sans la foi en Yeshua, le Roi des rois qui seul mène au Saint, béni soit-Il, tout cela n’est que vanité, néant.

Je n’aime pas trop me souvenir de mes premières années. Comme je me plais à le souligner avec une savoureuse ironie, « l’enfance, en ce qui me concerne, ça fait du bien quand ça s’arrête ». Etre confronté dès son plus jeune âge à une personne se percevant comme l’expression la plus aboutie de la volonté divine sur terre est, en effet, un exercice qui s’avère assez vite lassant.

Mais, me direz-vous, l’essentiel est d’avoir survécu, remarque d’une parfaite pertinence. A cet égard, je sais aujourd’hui que si j’ai échappé à peu près indemne à cet environnement déstructurant, je le dois aux prières de mon arrière-grand-mère, catholique sincère, fervente, dont la noblesse n’avait d’égale que l’humilité. En écrivant ces lignes, je suis heureux de la savoir dans la Cité céleste, grande parmi les grands.

Si loin que ma mémoire me porte, j’ai toujours cru en mon Père éternel et en son Fils glorieux. Ma foi, enfantine tout d’abord, a été le moteur qui m’a permis de me distancer moralement du chaos familial qui avait été mon lot.

Puis il y a eu ma soif d’étudier, en particulier les langues anciennes, et, enfin, ma rencontre avec Florence qui, spirituellement, a en quelque sorte pris le relais de ma chère aïeule. C’était peu avant que celle-ci n’entre dans l’éternité.

Point à relever, dès notre mariage, étape importante de mon éloignement du groupe qui m’avait été imposé jusque-là, Dieu nous a merveilleusement bénis. Ma carrière de juriste s’est épanouie dans le secteur immobilier. Florence, de son côté, devenue docteur en psychologie a enseigné et pratiqué cette science à l’université.

Nous habitions un appartement sur les bords du lac Léman, véritable cadeau du Ciel pour la naissance de notre fils. Nous nous rappellerons toujours avec reconnaissance les lunes en allée se reflétant, de nuit, dans les eaux sombres qui s’étalaient devant notre balcon. Le cadre était exceptionnel, il y avait dans le voisinage d’excellents restaurants, nous avions l’impression d’être les clients privilégiés d’un hôtel de luxe. Plutôt sympa…

Mais la réussite est une chose, la relation avec le Très-Haut en est une autre. Malgré la vie relativement facile que nous menions, je sentais un vide en moi. Comment en aurait-il été autrement? Le Dieu que je prétendais adorer n’avait pas la première place dans mon cœur.

Ce constat m’a été confirmé à l’occasion d’une alerte dans la santé de Florence. C’est alors que j’ai compris que, dans l’existence, tout peut être balayé d’un instant à l’autre. Conséquence de cette prise de conscience, nous avons décidé de nous consacrer à notre Sauveur et à Son Ekklesia.

C’est à cette époque que nous avons rejoint une assemblée de la région dont le pasteur était un ami de longue date. Cet homme de Dieu restera, dans mon souvenir, le champion du monde toutes catégories du ministère pastoral : personnalité belle et forte, capable de gérer quatre affaires à la fois tout en étendant ses ailes bénissantes sur les plus faibles. Concrétisant depuis son adolescence l’Appel puissant placé sur lui, instinctif de l’Esprit à l’instar de Jean Baptiste, il a été, sur notre route, le déclencheur du devenir que le Père gardait en réserve pour nous.

Grâce à lui, avec lui, les choses se sont ensuite enchaînées, veillées de prière, intercession, pratique de la délivrance, guérisons, enseignement du combat spirituel, prédication, organisation de soirées d’évangélisation… La vie du Corps et la nôtre n’étaient qu’une seule et même vibration, un seul et même Souffle.

Nous continuions parallèlement à travailler dans le monde mais l’importance et l’attrait de nos professions respectives avaient considérablement pâli. De surcroît, les mots, très hénochiens, de Jacques 5.1-6 résonnaient de plus en plus distinctement en moi.

 

Jacques 5.1-6: A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous.

Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes.

Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s’élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours!

Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu’aux oreilles du Seigneur des armées.

Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices, vous avez rassasié vos cœurs au jour du carnage.

Vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté.

 

La société n’évoluait pas, de loin, dans le bon sens, rejetant, méprisant chaque jour un peu plus les valeurs chrétiennes que nous chérissions. Payer des primes d’assurance-maladie obligatoire tout en sachant que celles-ci finançaient des sacrifices d’enfants, par exemple, m’était devenu insupportable. De toute évidence, nous étions parvenus au jour du carnage et il ne nous était moralement plus possible de nous prostituer à notre confort helvétique.

C’est ainsi que nous avons été amenés à faire un choix qui n’a rien eu de cornélien.

Au moment même où j’allais atteindre un des objectifs humains que je m’étais précédemment fixés, à savoir devenir un des principaux administrateurs de sociétés immobilières de Suisse, j’ai donné ma démission. Florence a fait de même et nous avons quitté les rives verdoyantes du Léman pour le désert spirituel du sud de la France. C’était, en 2010, notre exode, notre sortie de Babel, qui nous a permis, depuis, d’expérimenter à chaque heure la fidélité de Celui qui a dit « Moi, l’Eternel, je les exaucerai; Moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas » (Esaïe 41.17).

Les défis sont réels –ne tombons pas dans le triomphalisme béat, ce ne serait pas honnête. Nous pouvons néanmoins nous consacrer pleinement à notre mission, que je décris par l’acrostiche EPEE, Etudes-Prière-Ecriture-Enseignement.

 

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Curieusement, deux ou trois ans peut-être après notre pas de foi, suite à un changement de pasteur, les instances dirigeantes de notre assemblée nous ont demandé, poliment mais un peu abruptement, de renoncer à notre qualité de membres. Officiellement, cette requête était motivée par le fait que, sur un plan purement administratif, nous ne participions plus aux assemblées générales… Pour ne pas faire de vagues, malgré notre déception, nous nous sommes exécutés et l’affaire est maintenant close.

Il faut néanmoins se demander comment il a été possible que notre obéissance à Apocalypse 18.4 (… Sortez du milieu d’elle –Babel, ou Babylone en grec–, mon peuple…) ait en fin de compte débouché, matériellement, sur une rupture initiée par ceux avec qui nous avions si souvent partagé le pain et le vin.

A mon sens, la réponse se trouve dans l’histoire du peuple saint, à l’aube de l’ère chrétienne. Car en ce temps-là, Juda était profondément divisé. Les Sadducéens (de Tsadok, souverain sacrificateur ayant oint Salomon) ne croyaient plus en grand-chose et géraient, dans l’enceinte du sanctuaire, leur business religieux d’entente avec les marchands d’animaux et les changeurs de monnaie. Les Pharisiens tentaient de noyer leur besoin insatiable de propre justice  dans l’abîme sans fond de leurs spéculations. Quant aux Zélotes, ils se régalaient à trucider, ça et là, les représentants de la puissance occupante qui, soit dit en passant, devait exploiter avec jubilation ces dissensions.

Il y avait également, sur la rive ouest de la mer Morte, une communauté dont les fondateurs avaient voulu s’éloigner des affaires et rivalités politiques déchirant la société judéenne. Cette communauté était celle des Esséniens (dénomination qui viendrait de l’hébreu ‘etsah/ »conseil », certains textes définissant ce groupe comme « les hommes du Conseil, du Parti de Dieu »), dont les responsables, les Sadocites (on retrouve le nom Tsadok), étaient eux aussi de lignée sacerdotale.

Leur particularité était de vivre leur foi « au désert », où Jean Baptiste a obligatoirement eu des contacts avec eux (Luc 1.80 et 3.2), d’être attachés de façon quasi-obsessionnelle à leur pureté rituelle et de cultiver une perspective, une attente messianique.

On a d’ailleurs essayé de dire que le fils de Zacharie avait rejoint leurs rangs, thèse invraisemblable dans la mesure où la prédication de Jean différait sensiblement de celle des Esséniens. Pour ceux-ci, en effet, le Messie d’Israël devait encore venir, alors que pour la voix qui criait dans le désert, l’Oint était bel et bien arrivé (Luc 3.15-17, Jean 1.29-34).

Cette divergence de vue a-t-elle désarçonné les Esséniens? Ce n’est pas sûr, car l’historien Flavius Josèphe relève qu’ils étaient de fins interprètes des prophéties (Guerre des Juifs, II, VIII, § 159). Cela expliquerait que ce mouvement ait disparu à l’occasion de la première venue de notre Bien-Aimé, en d’autres termes que sa compréhension pointue des oracles de l’Ancien Testament l’ait amené à s’intégrer, à tout le moins partiellement, dans le Christianisme naissant. Sur ce dernier point, notons qu’il n’est pas impossible que la foule nombreuse des sacrificateurs qui, selon Actes 6.7, obéissaient à la foi, acceptaient l’Evangile, ait été celle des responsables sadocites de la communauté, rien de moins.

Leçon à retenir, la mise à part des Esséniens au désert a été le prérequis qui, le moment venu, leur a permis d’entrer dans ce qui, pour leurs congénères coincés dans un système humain, demeurait inimaginable, à savoir le Royaume de Dieu, mis à leur portée par le Christ.

 

 

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Toute proportion gardée, le parallèle entre les Esséniens et ce que Florence et moi avons vécu est assez simple à appréhender. La sortie de « la grande ville » –la Jérusalem de l’époque, minée par les intrigues et les trafics de toutes sortes, sous le joug romain, ou dans notre cas la Babel helvétique– est par essence spirituelle. Nous venons en effet de voir comment les Sadocites, descendants du souverain sacrificateur Tsadok, caractérisés par leurs convictions profondes et sans compromis, avaient brûlé les ponts les unissant à leurs parents sadducéens qui, eux, se contentaient d’être les fonctionnaires titulaires du service du temple.

C’est là qu’il est déterminant de comprendre qu’en fonction de l’influence que le monde exerce sur une institution religieuse donnée, la décision de se détacher du premier va avoir des conséquences plus ou moins spectaculaires sur les rapports entretenus avec l’institution en question.

Corollaire de cette observation, s’éloigner d’une organisation se voulant chrétienne, mais phagocytée par des non-valeurs païennes, peut être une démarche à envisager dans le cadre plus large de l’obéissance à l’ordre clair d’Apocalypse 18.4.

Apocalypse 18.4: Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux.

 

Maintenant, ne profitez pas de ce que vous venez de lire pour plaquer vos frères et sœurs du jour au lendemain et finir vautrés devant internet à regarder je ne sais quoi. Chaque cas est particulier et la première chose à faire, en toute circonstance, est de rechercher activement, sincèrement, la direction de l’Esprit.

Il se peut que vous ayez besoin de soins pastoraux… Si tel est le cas, n’interrompez pas ceux qui vous sont prodigués. Laissez-vous reconstruire, afin d’envisager la suite sereinement une fois remis sur pied.

Si vous avez pris un engagement envers votre église locale, ne revenez pas sur votre parole. Par votre fidélité, vous serez semblable à votre Père qui, en temps opportun, vous guidera dans ce qui vient. Faites tout avec amour.

En revanche, si, lorsque vous apportez quelque chose qui vous tient à cœur, on vous rétorque régulièrement que ce n’est pas le bon moment, la bonne façon, le bon endroit ; si vous avez l’impression qu’on pose une chape de plomb sur vos pensées et vos aspirations, cela signifie que vous êtes face à des esprits religieux. Le cas échéant, vous avez un travail de réflexion à faire au sujet de cette situation.

Si votre message est de Dieu et qu’il n’est pas reçu, le Maître n’ordonne-t-il pas, en pareille occurrence, de vous retirer et de secouer la poussière de vos pieds à titre de témoignage (Marc 6.11)?

Si vous sentez que le Souffle Saint, qui demeure en vous, est réprimé par des structures humaines lorsqu’il veut parler, si on cherche à vous enchaîner, il se peut que vous soyez parvenus à un tournant de votre vie et qu’un bilan soit nécessaire, non pas dans la chair et la rébellion, mais dans la Parole, éclairée par l’Esprit, dans la prière et le renoncement à vous-mêmes.

Car le désert, où nous avons vu évoluer les Esséniens, Jean Baptiste et surtout Jésus, notre Paradigme, c’est le lieu du renoncement, de l’isolation. C’est aussi le chemin de la victoire, même si ce parcours doit durer 40 ans, comme ce fut le cas pour les Hébreux en route pour la Terre promise. C’est au désert, en fin de compte, que la piété censée nous habiter se sent à la maison et qu’on a envie de s’établir définitivement dans la présence du Père. Que les vieilles barbes le veuillent ou non, nous sommes le peuple du désert!

 

Psaume 74.14, littéralement: Toi, tu as écrasé les têtes du léviathan (monstre marin à 7 têtes; cf. Apocalypse 13), tu l’as donné en nourriture à un peuple, à ceux qui habitent au désert.

 

Esaïe 48.20-21: Sortez de Babylone, fuyez du milieu des Chaldéens! Avec une voix d’allégresse annoncez-le, publiez-le, faites-le savoir jusqu’à l’extrémité de la terre, dites: L’Eternel a racheté son serviteur Jacob!

Et ils n’auront pas soif dans les déserts où Il les conduira: Il fera jaillir pour eux l’eau du rocher, Il fendra le rocher, et l’eau coulera.

 

Apocalypse 17.1-5: Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m’adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux.

C’est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l’impudicité, et c’est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés.

Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes.

Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or, remplie d’abominations et des impuretés de sa prostitution.

Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.

 

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Permettez-moi, pour terminer, d’attirer votre attention sur deux versets dont certains pourraient tirer argument afin de verrouiller devant vous la porte de sortie du système.

  1. Jérémie 29.7

Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l’Eternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien.

Comme le disait Derek Prince, qui a laissé un grand vide en s’en allant, « un texte sans contexte est un prétexte ». Dans le cas présent, le contexte dont il faut tenir compte est limpide, puisqu’à l’époque de Jérémie, la captivité que le verset en question mentionne était le résultat du péché et, par voie de conséquence, de la condamnation du royaume de Juda, limitée à la période de 70 ans précisée par Jérémie 29.10.

 

Jérémie 29.10: Mais voici ce que dit l’Eternel: Dès que soixante-dix ans seront écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j’accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu.

 

En outre, en ce qui nous concerne, nous savons qu’il n’y a […] aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ (Romains 8.1).

De ce fait, Jérémie 29.7 ne peut pas être opposé à ceux qui désirent, à raison, se conformer à l’injonction d’Apocalypse 18.4.

 

  1. Hébreux 10.25

N’abandonnons pas notre assemblée, (Darby: rassemblement) comme c’est la coutume de quelques-uns; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.

 

Cette traduction de notre cher Louis Segond ne me satisfait pas. Elle provoque en effet une confusion, le mot grec episunagôgê, rendu ici par « assemblée » n’ayant pas ce sens, mais celui de « rassemblement, réunion » (et aussi de « récapitulation, somme »).

La nuance n’est pas à négliger, d’autant moins que l’utilisation du terme « assemblée » –dans la compréhension usuelle, une assemblée est une congrégation locale–, ignore le contexte (toujours lui!) du passage considéré, qui traite du ministère céleste de Jésus (voir Hébreux 7.25-26, 8.1-2, 9.11, 23-24, 10.12 et 19), grâce auquel nous avons accès au véritable Tabernacle, avec, en 9.28, une référence absolument centrale à l’enlèvement.

 

Hébreux 9.28: …de même Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de beaucoup d’hommes, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut.

 

Se pourrait-il dès lors que l’episunagôgê/ »rassemblement » d’Hébreux 10.25 vise cet événement? La réponse se trouve en 2 Thessaloniciens 2.1, seul autre verset du Nouveau Testament à employer episunagôgê, précisément pour parler de… l’enlèvement (L. Segond emploie en l’occurrence, à juste titre, le terme « réunion »).

 

2 Thessaloniciens 2.1: Pour ce qui concerne l’avènement/parousia de notre Seigneur Jésus Christ et notre réunion/episunagôgê (Darby: rassemblement) avec lui, nous vous prions, frères, …

 

Une confirmation intéressante, sur ce point, nous est donnée par le livre historique de 2 Maccabées qui, à son chapitre 2, verset 7, dans une parole intrigante attribuée au prophète Jérémie, mentionne l’episunagôgê/ »rassemblement » du peuple de Dieu (traduction TOB), peuple considéré dans son ensemble, et non pas sous l’angle d’une de ses subdivisions, tribu ou famille.

Confirmation supplémentaire, l’expression « jour du Seigneur », en 2 Thessaloniciens 2.2, à laquelle fait écho « le jour » d’Hébreux 10.25 in fine.

 

2 Thessaloniciens 2.2: … de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là.

 

Apportons enfin une précision au sujet du verbe enkataleipô, traduit, toujours en Hébreux 10.25, par « abandonner ». A l’origine, il signifie « laisser dans », mais aussi « laisser derrière » ou « en arrière ». En fait, la consigne qui nous est transmise ici est de ne pas oublier, dans notre marche, la promesse de l’enlèvement, conformément à l’exhortation du verset 23.

 

Hébreux 10.23: Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle.

 

Certains se souviendront d’ailleurs que j’ai récemment rédigé un commentaire en réponse à une vidéo niant la réalité de l’enlèvement sur la base d’arguments indéfendables.

 

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Laisser tomber les fausses sécurités? Abraham est sorti de la maison de son père, Moïse d’Egypte avec l’assemblée des enfants d’Israël. Ruth a quitté Moab, Esdras a quitté Babel. Les Maccabées ont su entrer en résistance et les chandeliers d’Hanukkah font renaître, chaque année, la flamme de leur victoire. Joseph et Marie, divinement consacrés au Sauveur de l’humanité n’ont pas hésité à s’exiler…

Relisez les vies des âmes nobles qui nous ont précédés, des protestants au Désert, de Marie Durand à la Tour de Constance, des anabaptistes, bref des saints que le bras religieux de Babel a toujours essayé de broyer. La nuée de témoins d’Hébreux 12.1 n’a cessé de s’étoffer au cours des siècles.

Méditez ces exemples, réfléchissez-y à la lumière des Ecritures, puis, lorsque votre conviction sera faite, mettez-vous en mouvement. Vous marcherez alors sur la voie de l’Ekklesia d’Hébreux 12.23, qu’ont suivie avant nous les justes parvenus à la perfection.

 

Hébreux 12.22-24: Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le choeur des anges, [23] de l’assemblée/Ekklesia des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, [24] de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.

 

Psaume 118.20: Voici la porte de l’Eternel: c’est par elle qu’entrent les justes.

 

 

 

SDG/NM – 06.08.2023