PUBLIÉ PAR    JEAN-PATRICK GRUMBERG  LE 9 JUIN 2016  dans DREUZ INFO

415AD4CD798F4E210AA58B5B385D8FD5F84609C2EA6C5D15A8pimgpsh_fullsize_distrNotre journaliste était par hasard sur place, à  un concert, et la police a interdit au public de sortir de la salle

J’ai le désagréable devoir  de vous informer  que pour les médias français, l’attaque de Tel Aviv qui a fait 4 morts et 5 blessés hier dans le quartier de Sarona, dont une fillette de 4 ans, n’est pas un attentat terroriste.  

Pour les journalistes français, les auteurs de la tuerie ne sont pas des terroristes islamistes mais des militants. D’ailleurs, il est bien connu que s’attaquer à  une fillette de 4 ans et tuer les clients d’un restaurant en train de savourer  leur dessert au chocolat (le restaurant choisi par les  »  militants   »  a pour spécialité les desserts au chocolat), est un acte de bravoure et de résistance, qui avance indiscutablement la paix.

Ce matin, en faisant le tour de la presse francophone, je n’ai trouvé  le mot terroriste que dans deux médias, et ils sont belges, dont Le Soir. Rien ou presque dans la presse française.

Les rarissimes journalistes  français qui ont osé écrire le mot  terrorisme l’ont bordé  de barbelés :

  • le mot est  entouré  de guillemets  pour que le lecteur pense que ce n’est probablement pas un attentat  terroriste,
  • Ils ont attribué cette qualification à  la police israélienne comme pour dire qu’elle était entâchée d’un fort parti pris.

La conjonction des guillemets et de l’attribution à  la police israélienne de la nature terroriste de l’attentat, c’est comme si  j’écrivais que   »  selon les déclarations   » du professeur Tournesol, la Tour Eiffel est en réalité construite  »  en sucre d’orge  « . Mais c’est encore trop, et il ne serait pas raisonnable  pour moi de citer le nom des rares journalistes qui ont utilisé le mot terrorisme.

Ils  ont aux yeux de la profession, insulté  la mémoire  du noble combattant palestinien qui a été tué par un civil armé, et celle de  son frère qui a été arrêté.  Et  bien  qu’entouré d’infinies  précautions et guillemets, ils ont écrit le mot tabou lorsqu’il s’agit des palestiniens, et ils subiraient les foudres de leur syndicat et de leurs collègues. Je ne citerai donc pas leur nom.

Cette  profession, la plus malhonnête  au monde,  ment plus que les escrocs  des  »  arnaques africaines aux emails  « . Elle  a attribué ce qui s’est passé hier soir à  Tel Aviv à  une  »  fusillade  « . On ne vous dit pas  qui a fusillé qui. On ne vous dit pas  pourquoi. C’est ce qu’ils appellent l’information.

Les rédactions, voyez-vous, ont des règles éditoriales strictes. L’une d’elle interdit formellement d’associer le mot terrorisme au mot palestinien car un palestinien ne peut pas être un terroriste. Point.

Ils en ont décidé ainsi et aucune réalité ne les fera changer d’avis.

Si un  attentat est commis par des terroristes palestiniens, ils transforment  ce qui s’est passé, le vocabulaire ne manque pas. C’est ainsi qu’une  attaque à  la Kalashnikov dans une synagogue est décrite comme  l’acte  d’un  »  père de famille   » parce que le terroriste est aussi père de famille. Et s’il a du mal à  payer le crédit de sa Mercedes, ils vous diront qu’il est  »  désespéré  « . D’un attentat terroriste à  motivation antisémite, ils en feront l’acte d’un père de famille désespéré. Et pour un peu plus encore renverser les rôles, ils écriront qu’il a été lâchement abattu par la police israélienne et qu’il laisse une famille avec 4 enfants en bas âge dévastée.

Il n’y a donc pas de terroristes palestiniens.

Et il n’y a pas eu d’attentat terroriste hier soir à  Tel Aviv.

Dois-je ajouter que les mensonges de la presse ne trompent plus personne ?

Je me répète : dois-je ajouter que les mensonges de la presse ne trompent plus personne ? Dois-je dire que la majorité des Français sait  très bien à  quoi s’en tenir parce qu’ils ne leur a pas fallu longtemps pour s’apercevoir  que les islamistes dont ils subissent  les attentats ressemblent étrangement à  ceux des Israéliens, et que les seuls  qui ne voient pas un  attentat terroriste dans le fait de vider une arme automatique sur des clients en train de manger leur dessert au chocolat, sont ceux qui auraient aimé tenir l’arme automatique.