MAV: J’ai reçu ceci  à  titre d’alerte et d’appel à  la prière. Oui, nous sommes dans un temps terrible: le déversement, à  flots, de fausses doctrines, et beaucoup de chrétiens et même de serviteurs de Dieu tombent dans ces pièges démoniaques ! Cette fausse doctrine dont on nous parle est terrible, car elle va légitimer  l’antisémitisme,  l’antisionisme et l’abandon d’Israël par toutes les nations  –  comme prophétisé hélas dans la Bible-   mais abandon aussi par un grand pan d’une chrétienté qui n’a jamais eu la révélation de  ses racines hébraïques ou les a reniées, et qui ne sait pas que ce qu’a dit Jésus: « Le salut vient des Juifs », résonne toujours dans l’univers ! Cette chrétienté rejoint la grande prostituée, tout autant que la chrétienté idolâtrant des morts, ou idolâtrant Mammon (mais elle ne le sait pas)… Soyons vigilants et postons-nous en intercesseurs: l’heure est vraiment grave !

En mai 2014

Chers intercesseurs,

Une nouvelle forme de théologie de la substitution (d’Israël par l’Eglise) s’est répandue au cours de ces dernières années dans les milieux chrétiens : elle s’appelle théologie de l’accomplissement ou de l’alliance. De même que la théologie de la substitution, la théologie de l’accomplissement estime que, depuis l’époque de Jésus, Dieu n’a donné aucun avenir national aux Juifs dans le pays de Canaan.  

Cette fois-ci, ce n’est cependant pas l’Eglise qui prend la place d’Israël et revendique pour elle toutes les promesses de l’Ecriture, mais c’est Jésus lui-même. Par sa vie et par son oeuvre de salut, Jésus aurait accompli toutes les promesses autrefois faites par Dieu aux Juifs, y compris celle que le pays de Canaan sera donné pour toujours au peuple juif. Jésus est le pays promis. Cette argumentation permet aux partisans de cette théorie de se distancer des effets passés douloureux de la théologie de la substitution à  savoir celle du Mal personnifié (comme l’Etat de l’apartheid) et des conséquences de l’antisémitisme (comme dans les pogromes chrétiens des siècles passés). En fin de compte, les partisans de ces deux théories croient la même chose.

Nicolas Thomas Wright, ex-évêque anglican et actuel professeur de Nouveau Testament à  l’université St.-Andrews en Ecosse est un représentant influent de cette nouvelle direction. N. T. Wright présente une nouvelle interprétation des principaux événements christologiques, qui a pour effet collatéral que les chrétiens déconsidèrent Israël.

Heini Schmid, professeur émérite de théologie à  l’université de Berne a écrit ce qui suit au sujet de la doctrine de N. T. Wright :

Selon Wright, «  la mort et la résurrection [de Jésus] ne constituent pas seulement le tournant du destin d’Israël, le retour définitif de l’exil : la mort de Jésus est la mort d’Israël. Cela signifie que le rôle d’Israël dans l’histoire du salut est ainsi définitivement accompli et terminé.  » Pour Wright,  » Jésus est le représentant d’Israël « , pas seulement dans le sens de  » suppléance « , mais également dans le sens d‘ » identification ou incorporation complètes « .

Selon Wright,  » depuis Pâques, l’Israël ethnique comme peuple terrestre et humain est mis sur un pied d’égalité avec tous les autres peuples, et ce qui est arrivé depuis et arrive en-core aux Juifs ne signifie pas plus que ce qui peut arriver aux Indiens ou aux Esquimaux. Depuis Pâques, il n’y a plus ni Nation Sainte, ni une importance particulière de Jérusalem. Le retour des Juifs [dans leur pays] n’a rien à  voir avec l’accomplissement des promesses, car elles sont [soi-disant] toutes accomplies dans la mort et la résurrection [de Jésus].  »  

N. T. Wright explique que la Bible est une histoire, un drame en cinq actes intitulés respective-ment : 1) la création ; 2) la chute ; 3) Israël ; 4) Jésus ; 5) l’Eglise. Nous sommes maintenant au cinquième acte. Selon lui, Israël a perdu son importance.

De nombreux chrétiens soutiennent cette thèse. Même des évangéliques abandonnent la position traditionnelle et biblique en faveur d’Israël, jusqu’ici la leur, au profit de la théologie de l’accomplissement.

Le fait que quelques professeurs de théologie et pasteurs influents partagent ce point de vue favorise encore sa propagation et son acceptation. Des dirigeants de l’Eglise an-glicane en Angleterre et des dirigeants de l’Eglise palestinienne en Israël encouragent la diffusion de cette théologie.

Il s’agit néanmoins d’un point de vue théologique non scripturaire, d’une fausse doctrine.

La vérité :  

Qu’est-ce qui, en dépit de toutes les résistances et de la persécution extérieure, a provoqué la croissance de l’Eglise primitive pour qu’elle parvienne en septante ans à  amener à  la foi en Christ Page 2/2

la presque totalité du monde d’alors ? L’autorité et la croissance impressionnante de l’Eglise primitive au sein du monde hellénique s’expliquent par un facteur décisif auquel on prête généralement peu d’attention : la puissance du Saint-Esprit déversée dans un vase juif – les disciples de Jésus remplis du Saint-Esprit – a fait de l’Eglise primitive un instrument puissant/plein d’autorité dans le monde d’alors.  

Il convient de rappeler qu’au temps de l’apôtre Paul, il n’y avait qu’une seule Ecriture Sainte : la Bible hébraïque, connue de nos jours sous le nom d’Ancien Testament. Paul se référait principalement à  cette Ecriture Sainte lorsqu’il a écrit que  » toute l’Ecriture est inspirée de Dieu…  » (2 Timothée 3:16). Pierre de son côté a écrit que c’est «  poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu  » (2 Pierre 1:21) et ont rédigé l’Ecriture Sainte. En d’autres termes, le Nouveau Testament est inspiré au même titre que l’Ancien Testament et constitue une interprétation fidèle de ce dernier.  

Quand nous réalisons cela, nous honorons l’Ecriture Sainte, la Bible, comme étant la Parole de Dieu et reconnaissons qu' » aucune prophétie de l’Ecriture n’est une affaire d’interprétation personnelle  » (2 Pierre 1:20) et ne doit donc être interprétée de manière abusive à  des fins personnelles.

Ceux qui contestent la signification biblique du retour actuel du peuple juif à  Sion essaient en fait de réécrire les véritables alliances saintes données par Dieu.

Ils  » jouent avec le feu  » et s’opposent aux intentions de Dieu. En tout cela, il convient de nous rappeler que nous ne pouvons pas nous opposer à  la vérité :  » nous n’avons aucun pouvoir contre la vérité. C’est seulement pour la vérité que nous en avons  » (2 Corinthiens 13:8). Cela devrait nous faire tous trembler !

Par cette lettre, nous lançons un appel à  la prière, car N. T. Wright viendra enseigner sur  » Paul et sa théologie  » à  l’Institut pour les Etudes Oecuméniques de la Faculté de théologie de Fribourg, du 10 au 13 juin 2014.

Sujets de prière concernant le séminaire avec N. T. Wright :  

ï‚· Protection des théologiens, des pasteurs, des responsables spirituels et des partici-pants au séminaire contre les tentations/théories spirituelles contraires à  la Parole de Dieu (Matthieu 7:21-23).  

ï‚· Que l’Eglise de Jésus reconnaisse qu’avec Israël, le premier témoin qu’il s’est choisi, Dieu n’est pas encore arrivé au terme de l’histoire (Romains 11:28-29).  

ï‚· Repentons-nous de l’arrogance dont font preuve les chrétiens non juifs de l’Eglise occidentale à  l’égard d’Israël, racine de l’Eglise de Jésus (Romains 11:18-21).  

ï‚· Qu’en cette période de puissantes tentations spirituelles, les responsables spirituels et les prédicateurs soient équipés pour être en mesure de leur résister fermement en proclamant la Parole de Dieu :  » Il est écrit…  » (Matthieu 4:1-10).  

Au nom du comité de  » Prière pour la Suisse « 

Hans-Peter Lang

Président de  » Prière pour la Suisse «