27/02/2021
La Grande-Bretagne est le second champion de la vaccination. Le suivi de l’épidémie dans ce pays permet ainsi de prévoir ce qui risque d’arriver chez nous si la vaccination se généralise. Cela explique l’intérêt d’une nouvelle analyse avec 2 mois et demi de recul.

Les succès de la campagne de vaccination et ses contreparties discutables

Aujourd’hui la campagne de vaccination progresse avec près de 11 millions de Britanniques qui auraient reçu au moins une dose de vaccin, dont la majorité des personnes âgées de 70 ans et plus auraient reçu leurs deux doses.

Cette campagne de vaccination n’a été réalisée que grâce à une propagande massive prétendant que les résultats des vaccins sont connus et rassurants, alors que l’essai pivot n’incluait qu’une poignée de personnes très âgées avec comorbidité.

Pertinence des critères d’évaluation

Les médias proclament le succès d’après les pourcentages de vaccinés ou les taux prétendus de protection que le vaccin conférerait d’après les communiqués du fabricant ou des organismes chargés de la vaccination.

Mais un examen objectif d’une campagne de vaccination doit se focaliser uniquement sur deux points précis : le vaccin prévient-il les transmissions du virus ? Diminue-t-il la gravité de la maladie et tout particulièrement le risque d’en mourir ?

On dispose pour ces critères d’une source fiable, accessible par internet et indépendante des acteurs de la vaccination : les données OMS quotidiennement mises à jour sur son site officiel consultable en tapant https://covid19.who.int/. Il précise chaque jour, pour chaque pays, le nombre de contaminations et le nombre de décès attribués au Covd-19. C’est donc sur ces données que nous baserons notre analyse.

Évolution du nombre quotidien des contaminations

D’après les courbes OMS du 25 février 2021, la vaccination commencée le 4 décembre a été suivie d’une augmentation considérable (+300 %) des contaminations journalières, leur nombre dépassant les pics de la vague précédente malgré un confinement strict.

Avant la vaccination et après neuf mois d’épidémie, le Royaume-Uni comptait 1 674 138 contaminations. En deux mois et demi post-vaccination, ce chiffre est passé à 4 134 843 (+150 %).

Cette évolution immédiatement très défavorable après vaccination, avec augmentation considérable des contaminations quotidiennes, suggère que le vaccin est incapable de diminuer la transmission de la maladie.

La chute des contaminations depuis janvier pourrait faire croire à l’efficacité de la vaccination après six semaines, mais cette diminution du nombre quotidien de contaminations n’a été observée que depuis le reflux mondial de l’épidémie apparue le 8 janvier 2021 dans tous les pays, vaccinés ou pas, confinés ou pas.

Évolution de la mortalité quotidienne

En Grande-Bretagne, malgré le confinement, la vaccination a été suivie d’une augmentation considérable de la mortalité journalière. Le 4 décembre, avant la vaccination, après neuf mois d’épidémie, le Royaume-Uni comptait 60 113 morts attribuées au Covid-19. En deux mois et demi post-vaccination, ce chiffre a doublé passant à 121 305 (+100 %).

Les mois de décembre 2020 et janvier 2021 ont établi les records mensuels de la mortalité, regroupant à eux deux plus de 50 % de la totalité des morts depuis le début de l’épidémie dans ce pays.

La vaccination, loin de diminuer le risque létal de la maladie, paraît au contraire l’avoir exacerbé !

Ce phénomène paraît très inquiétant chez les seniors en institution.

Lorsqu’on a reçu la première dose de vaccin, le Covid-19 paraît se révéler plus grave et plus susceptible d’entraîner la mort. Heureusement, le franc recul mondial de l’épidémie depuis janvier diminue le risque d’attraper la maladie après la première injection de vaccin et donc minore le risque d’en mourir.

Cette décrue mondiale de l’épidémie ne paraît due ni à au confinement ni à la vaccination, puisqu’elle est plus intense dans les pays non confinés et peu vaccinés tels que la Suède.

Que peut-on conclure pour l’instant ?

En Grande-Bretagne, les suites immédiates de la vaccination ont été marquées par une recrudescence très importante des contaminations et de la mortalité quotidiennes alors que c’est une franche diminution qui en était espérée.

En février, il y avait plus de nouveaux cas de Covid-19 par jour qu’avant le début du confinement et de la vaccination. L’émergence de différents variants du Covid-19 l’explique peut-être, mais cette émergence a peut-être elle-même été favorisée par la vaccination.

Dans une lettre au BMJ [1] le Pr Delfraissy s’inquiète :

« des études suggèrent que l’émergence et la propagation des variants du SRAS-CoV-2 sont corrélées à l’absence de protection immunitaire robuste après une première exposition à des virus… voire à un vaccin. Cette évolution, associée à l’émergence de mutants, a non seulement été observée avec le SRAS-CoV-2, mais également avec d’autres virus… facilitant l’émergence d’un variant avec une transmissibilité accrue… de nouvelles variantes émergent et l’évasion immunitaire réduit l’efficacité de la vaccination à court et moyen terme. »

L’accroissement important de la mortalité depuis la vaccination est peut-être dû à un phénomène d’anticorps facilitants [2] dont le risque, illustré par la catastrophe vaccinale récente du Dengvaxia aux Philippines, avait été rappelé par l’Académie de médecine [3].

« Dans le contexte actuel de recrudescence épidémique (…) le risque individuel d’aggravation par anticorps facilitants doit être évoqué quand l’infection survient chez une personne ayant un faible taux d’anticorps neutralisants. » 

Un débat vaccinal serein est actuellement impossible en Grande-Bretagne car complètement pollué par des considérations politiques.

Reconnaître l’échec de la vaccination porterait en effet un coup sévère à Boris Johnson et aux autorités sanitaires anglaises qui l’ont très fortement conseillée et qui viennent d’annoncer « une première injection de vaccin Pfizer réduirait de 57 % le risque de souffrir de Covid-19 chez les plus de 80 ans », sans expliquer ni les hausses d’incidence et de mortalité observées, accusant seulement des variants, ni les apparitions de clusters mortels dans les Ehpad de nombreux pays rapportés dans les journaux peu de temps après la vaccination Pfizer [4].

Il faut donc s’attendre à ce que le gouvernement, les organismes qui ont conseillé et réalisé la campagne de vaccination et les médias qui leur sont proches continuent de clamer la victoire de la vaccination contre le virus, de refuser d’expliquer les chiffres d’incidence et de mortalité post-vaccination et de traiter ceux qui émettent des doutes de complotistes.

Car comme le remarquait un panel de scientifiques dans le BMJ [5], quel que soit le pays, « quiconque ose dire la vérité au pouvoir est antipatriotique, déloyal ou radical ».

La démocratie en danger

En absence de débat démocratique permettant d’évaluer rationnellement les conséquences de la vaccination, nous ne pouvons que conseiller aux Français d’attendre pour se faire vacciner.

Il n’y a en effet aucune urgence au vaccin, le risque de la maladie étant infime pour les moins de 65 ans. La vaccination altruiste ne peut être conseillée puisque le vaccin paraît incapable d’empêcher la transmission de l’épidémie. Dans quelques mois, un bilan plus objectif pourra être tiré et la décision de se faire vacciner ou pas pourra alors reposer sur des données consolidées.

C’est certainement ce que veut éviter le ministre de la Santé, avec sa volonté d’imposer le port d’un passeport vaccinal sur le modèle israélien pour obliger nos compatriotes à se faire vacciner.[6]

Pour un senior qui se souvient de la guerre de 1939-1945 ou bien des témoignages terribles de la génération de ses parents ou grands-parents, l’obligation du port d’un badge de couleur (heureusement ni étoile, ni jaune !) est incroyable, consternant, invraisemblable, insupportable et les héritiers du grand Churchill doivent se retourner dans leur tombe. Il est vrai que certains veulent déboulonner sa statue, donc on ne peut s’étonner de rien. Le passeport vaccinal prévu est néanmoins plus discret mais tout autant liberticide.

Il ne faut jamais oublier les avertissements des survivants de la Seconde Guerre mondiale et singulièrement de la Shoah : la mise en garde de Bertolt Brecht et de Margaret Steffin dans la résistible Ascension d’Arturo Ui « le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête immonde » et les leçons d’Hannah Arendt sur la banalité du mal.

« le mal ne réside pas dans l’extraordinaire mais dans les petites choses, une quotidienneté à commettre les crimes les plus graves. »

Espérons que la majorité de la population, qui n’a probablement pas la mémoire courte, saura RÉSISTER à cet effroyable et monstrueux pied de nez de l’Histoire.

Alors que de nombreux gouvernements, dont le nôtre, essaient de faire croire que le passeport vaccinal nous libérerait des chaînes qu’ils nous ont imposées et qu’ils resserrent chaque jour pour nous faire accepter l’insupportable, rappelons que l’épidémie disparaît partout dans les pays peu ou pas vaccinés indépendamment des mesures liberticides imposées ou pas. Sur l’ensemble de la planète le nombre de contaminations a régressé de 60 % durant les 5 dernières semaines.

Comme depuis des millénaires, les virus vivent leur vie et les épidémies finissent assez brutalement comme celles du MERS et du SRAS pour les deux cousins de notre Covid-19, n’ayant laissé aux labos ni le temps de trouver ni d’imposer un vaccin.

Espérons que la poursuite de cette évolution spontanément favorable du virus viendra clore cet épisode funeste à tous égards et en particulier de la vaccination avec son cortège de nombreux effets secondaires dont des cécités, des troubles oculaires bien détaillés dans le site du gouvernement anglais (gov.UK) [7] [8].

Le passeport vaccinal ne constitue, comme le masque et le couvre-feu, qu’un outil d’asservissement sans intérêt sanitaire. L’accepter serait signe de soumission au projet de société à la chinoise que rêvent de mettre en place les dirigeants actuels. Mais si ce modèle leur convient, qu’en penseront les Français une fois réveillés de leur cauchemar covidien ?  Les camps d’internement, passeport vaccinal, isolement autoritaire auxquels nous préparent les médias seront-ils acceptés sans bruit et sans violence ?

Méditons la tirade d’Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU devant le Conseil des droits de l’homme :

Brandissant la pandémie comme prétexte, les autorités de certains pays ont pris des mesures de sécurité sévères et adopté des mesures d’urgence pour réprimer les voix dissonantes, abolir les libertés les plus fondamentales, faire taire les médias indépendants et entraver le travail des ONG”. ” Des défenseurs des droits humains, des journalistes, des avocats, des militants, et même des professionnels de la santé, ont fait l’objet […] de poursuites, et de mesures d’intimidation et de surveillance pour avoir critiqué les mesures – ou le manque de mesures – prises pour faire face à la pandémie. Les restrictions liées à la pandémie servent d’excuses pour miner les processus électoraux, affaiblir les voix des opposants et réprimer les critiques.”

Devrons-nous regagner dans la rue nos libertés fondamentales ignoblement confisquées ?

Et à l’occasion de cette revue du vaccin au Royaume-Uni qui pose les mêmes questionnements dans le monde occidental dont la France, rappelons la conférence de Mary Holland, professeur de droit devant l’ONU au sujet de l’opportunité de la vaccination obligatoire chez l’enfant.

Elle rappelle en 2016 : ” en 2005, l’UNESCO (Éducation Science et Culture) qui a abordé cette question a adopté la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme avec un consensus de 193 pays. Les pays participants ont espéré que cette Déclaration, comme la Déclaration universelle des droits de l’homme, devienne un ensemble de principes directeurs.

 Sur la question du consentement, la Déclaration stipule que toute intervention médicale préventive ne doit être effectuée qu’avec le consentement préalable, libre et éclairé de la personne concernée, et fondé sur des informations suffisantes. Elle note également (en son article 2) que « le seul intérêt de la science ou de la société » ne doit pas prévaloir.

Cette déclaration est une extension du serment médical attribué à Hippocrate il y a 2 500 ans, et qui stipule que les médecins doivent œuvrer pour le bien de leurs patients et ne jamais faire de mal.  Sous forme abrégée « D’abord ne pas nuire », ce credo incarne le principe de précaution en médecine, en mettant clairement les intérêts des patients au-dessus des intérêts de la collectivité ou du « troupeau ».

Ce principe de précaution en médecine mène directement à l’idée que les politiques de vaccination doivent être recommandées et non rendues obligatoires.

Le Dr Leo Alexander, chef médical consultant américain au procès de Nuremberg, a averti en 1949 que « c’est à partir de débuts insignifiants que les valeurs d’une société entière peuvent être renversées ». Il a souligné que bien avant l’arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne, un changement dans la culture médicale s’était déjà produit « ouvrant la voie à l’adoption d’un point de vue hégélien utilitariste » avec une littérature traitant de l’euthanasie et de l’extermination des personnes handicapées dès 1931.

Elle paraphrase le discours d’adieu du Président Eisenhower aux États-Unis en 1961, quand il faisait allusion aux risques que pouvait comporter le « complexe militaro-industriel », substitue le terme « médico-industriel » aux paroles du Président parce que ce « complexe médico-industriel » présente de nombreux risques que le Président avait prédits dans son discours :

« Le potentiel d’une montée désastreuse du pouvoir existe et persistera. Nous ne devons jamais permettre que ce complexe mette en danger nos libertés ou notre processus démocratique. Nous ne devons rien prendre pour acquis. Seuls des citoyens éveillés et bien informés peuvent contraindre l’énorme machinerie industrielle et médicale à respecter nos méthodes et nos objectifs pour que la sécurité et la liberté puissent prospérer ensemble… En gardant l’œil sur la recherche et les découvertes scientifiques, comme il nous appartient de le faire, nous devons aussi rester attentifs au danger égal et opposé qui conduirait la politique à devenir elle-même captive d’une élite scientifique et technologique ».

Dr Gérard Delépine