Source: Valeurs Actuelles

 

« Absurdistan autoritaire », s’amusent nos voisins allemands dans les colonnes de Die Zeit. Ce jeudi 26 novembre 2020, la France a pu admirer l’acmé des limites de la bureaucratie élyséenne. Sans doute vaut-il mieux en rire qu’en pleurer…

Jean Castex, adjoint du chef d’orchestre, a dévoilé un panel de décisions ubuesques qui dépassent de très loin les injonctions contradictoires sur les tests. Le niveau atteint hier interroge sur la santé mentale de l’administration française.

« Les stations de ski pourront ouvrir durant la période des fêtes mais les remontées mécaniques devront rester fermées. » La Macronie a la recette miracle pour sauver l’un des fleurons français à l’origine d’environ 500 000 emplois. « Bien entendu, il sera loisible à chacun […] de se rendre dans ces stations pour profiter de l’air pur de nos belles montagnes, des commerces — hors bars et restaurants — qui seront ouverts », poursuit l’ancien maire de Prades (Pyrénées-Orientales). Ouf ! On est sauvés… Le jour même, le satirique Gorafi lâche un scoop en direct, relayé sur son compte Twitter : « Jean Castex annonce que les salles de cinéma pourront ouvrir mais ne pas projeter de films. » Quasi plausible…

Les professionnels du milieu s’insurgent. « Le domaine skiable, c’est le moteur de l’attraction touristique de nos territoires. C’est ce qui fait vivre nos vallées et nos départements. C’est un scandale ! », s’agace Alex Maulin, président des Domaines skiables de France, sur le plateau des Grandes Gueules.

Même son de cloche chez les catholiques. La promesse par Emmanuel Macron à Mgr Aupetit d’une réévaluation de la limitation à 30 personnes par célébration avait pourtant rassuré les fidèles. C’était trop beau pour être vrai. Jean Castex en a décidé autrement dans ses annonces de jeudi. C’est la cacophonie générale. Le Premier ministre contredit son chef et persiste dans une limitation inexplicable. Aussi, sur le plateau de CNews, Mgr Bruno Valentin, évêque auxiliaire de Versailles, questionne légitimement : « Que vaut la parole présidentielle ? »