Adèle Cottereau, de Droit de Naître :

Bonjour!

Je dois vous avouer que je suis encore sous le choc.

Mon gynécologue songe à fermer son cabinet médical au printemps prochain.

Et il m’a prévenue que d’autres confrères pensaient à en faire de même.

Savez-vous pourquoi ?

Tout simplement parce qu’ils redoutent d’être obligés de pratiquer des avortements.

Hélas, je dois vous dire que ses craintes sont fondées.

Le 5 mars prochain, si les députés et les sénateurs votent la constitutionnalisation de l’avortement, alors la liberté de conscience du personnel soignant sera en grand danger.

Vous savez sûrement que la loi Veil comporte une clause qui garantit aux médecins et aux sage-femmes le droit de refuser de participer à un avortement s’ils sont en désaccord avec cet acte.

D’après le Planning familial, cette clause est le principal obstacle au recours à l’avortement en France.

Lisez par exemple ce tweet de la présidente du Planning familial :

« La clause de conscience sur l’avortement, c’est une entrave aux droits des femmes et à leur santé, et un vrai danger à terme pour ce droit fondamental. En Italie, + de 70% des médecins refusent. »

Si l’avortement devient un droit « constitutionnel », le législateur aura l’obligation d’en garantir son application effective, probablement en abrogeant la clause de conscience.

Et s’il ne le fait pas, c’est le Conseil constitutionnel qui s’en chargera…

Les gynécologues seront alors obligés de commettre un acte que leur conscience répugne ou ils seront traînés devant les tribunaux comme des délinquants.

Cela fait des années que le docteur de Rochambeau, président du Syndicat des gynécologues-obstétriciens, alerte sur ce sujet.

« Nous ne sommes pas là pour prendre des vies », a-t-il protesté.

Beaucoup de gynécologues, comme le mien, vont songer à fermer leur cabinet, ceci alors que notre pays souffre déjà d’une grave pénurie de médecins…

Et vous, savez-vous ce que fera votre médecin ?

A très bientôt,

Adèle Cottereau, de Droit de Naître

Chargée de la communication