Beta Israel, c’est le nom donné à la communauté juive éthiopienne. L’histoire de cette aliyah est une véritable épopée, à l’image de l’Exode du temps de Moïse.
Nous voilà arrivés au village des Beta-Israel. C’est Guéoula qui nous accueille. « A 8 ans, raconte-elle, j’ai quitté mon village avec ma famille en pleine nuit, pour une marche de 10 jours pour, me dit ma mère… aller à Jérusalem ! Dans ce grand périple, nous avons dû rester 2 ans au Soudan, un pays musulman hostile. Une nuit, des gens du Mossad sont venus nous chercher ; nous avons été emmenés dans un camion, et avons franchi miraculeusement trois check-points pour arriver à la mer. On nous a demandé d’entrer dans l’eau, comme Moïse… et soudain, on a vu des embarcations qui nous ont amenés vers un grand bateau blanc ».
Après avoir rejoint Eilat, les Ethiopiens ont pris l’avion jusqu’à Ben Gourion. C’était « l’Opération Moïse » de 1984 (pour 8 000 olim).
Une autre aliyah, « l’Opération Salomon » eut lieu en 1991. Elle fut l’objet d’une action d’éclat du Mossad, pour ramener « à la maison » 15 000 Ethiopiens ; en moins de 36 heures, il a fallu la rotation de 35 avions El Al et des avions de transport militaire, en 41 allers-retours au cœur d’un pays déstabilisé par des rebelles.
Si l’intégration des Beta-Israël n’a pas été facile en Israël, étant d’une culture tellement différente et non adaptée à une société moderne, on peut dire qu’aujourd’hui, les Ethiopiens font partie du paysage sociétal. Grâce à Tsahal, à l’école et à l’université, de nombreux Ethiopiens sont arrivés en haut de l’échelle sociale, comme colonel ou avocat. |
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