Note M.A.V. Je pense qu’il s’agit d’un avertissement prophétique MAJEUR, qu’Arthur katz nous a laissé avant de rejoindre le Seigneur, même s’il parle surtout des manifestations outrancières accompagnant ce qu’on a appelé à l’époque : « la bénédiction de Toronto ».

Jésus dénonçait déjà ceux qui couraient après les signes et les miracles, au lieu de chercher avant tout la sanctification et la connaissance du Dieu Très Haut. Aujourd’hui, alors que l’apostasie galope, après quoi courent les gens ? La réponse est dans la Bible: des émotions, des miracles du spectaculaire… Ils sont murs pour toutes les séductions de l’antéchrist (2Th 2). Alors comprenons que les avertissements d’Arthur katz d’il y a trente ans sont encore plus vraies aujourd’hui, même si es formes externes ont un peu changé.

Matthieu 16:4 Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui de Jonas. Puis il les quitta, et s’en alla.
Ne laissons pas Jésus nous quitter et s’en aller !

ARTICLE D’ARTHUR KATZ –

Alors que je tente d’aborder un sujet qui a déjà divisé une partie de peuple de Dieu en deux camps qui sont l’un et l’autre sur la défensive, je vous demande d’être bienveillants. Celui qui lance un appel à la prudence se retrouve en effet dans une situation difficile, si ce n’est dangereuse, car aux yeux de beaucoup, il a l’air de s’opposer à des choses saintes qui procèdent de l’Esprit de Dieu.

En quoi les « signes et prodiges menteurs » à venir diffèreront-ils de ce qui se passe déjà sous nos yeux  ?

Avons-nous dès maintenant une maturité suffisante pour discerner ces différences capitales  ?

Par quels moyens parviendrons-nous à cette maturité si d’ores et déjà nous sommes enclins à  traiter d’ennemis ceux qui ne font que poser des questions?

Certains chrétiens dont nous connaissons la maturité et qui nous sont très chers témoignent des bénédictions indiscutables qu’ils ont reçues. Que Dieu nous garde de discuter ou de dénigrer ce qui est réellement de Lui. Cependant, par fidélité à notre vocation et à notre responsabilité devant le Seigneur et devant les siens, après avoir longuement réfléchi, prié, et parlé entre nous de ces choses, nous vous soumettons les pensées suivantes, en vous demandant d’y réfléchir vous-mêmes et de prier à ce sujet.

Non sans tremblement, je vais avoir l’audace de poser certaines questions à propos d’un phénomène qui rend perplexes beaucoup de gens. S’il est vrai que dans le passé des actions de Dieu telles que le réveil du Pays de Galles furent marquées dès leur début par une sainteté manifeste, le réveil actuel provoque des comptes-rendus contradictoires allant de l’enthousiasme le plus pur au rejet le plus total, en passant par le scepticisme et la critique.

Certains estiment qu’il existe plus d’un courant, et que parallèlement à ce qui est authentiquement divin, il y a aussi des contrefaçons charnelles.

En ce qui me concerne, des enregistrements vidéo provenant du courant principal, et émanant manifestement de la source n’ont suscité en moi que de la répugnance.

Des ministres de la Parole étaient si ostensiblement ivres dans l’Esprit qu’ils en devenaient incohérents, puis s’effondraient hébétés. Il m’a semblé que pareille attitude était incompatible avec la vocation dont ils faisaient profession. C’est dénigrer la Parole prêchée, me semble-t-il, que de faire des allusions moqueuses aux faibles résultats obtenus par cette dernière, à côté des effets obtenus par l’expérience « de puissance » dont ils rendaient témoignage.

Etait-ce mon imagination ? J’avais l’impression, en présence de ceux qui étaient en proie à un fou rire irrésistible, que ce qui les avait saisis échappait totalement à leur contrôle et engendrait chez eux à la fois panique et souffrance physique. On peut se demander si un tel phénomène est « saint » ou non; il me semble au contraire qu’il indique un manque de respect. Peut-être même est-il démoniaque et infernal.

Certains assurent avoir retiré d’indiscutables bénédictions de réunions de cette sorte. En recevant « la bénédiction », ils ont été instantanément libérés de la dépression ou d’autres troubles opiniâtres de la personnalité. Il ne nous est pas possible de condamner catégoriquement les bénédictions manifestes dont beaucoup témoignent, de les traiter de contrefaçons : Dieu est toujours libre de bénir qui Il veut. Mais ce que je veux faire ressortir, c’est que si l’ennemi parvenait à faire que l’Eglise voie dans la bénédiction le critère déterminant pour juger si tel phénomène est d’origine divine ou non, alors plus rien n’empêcherait la séduction de jouer à plein.

Quant à moi, je choisis de prendre mes distances par rapport à de tels phénomènes, en me confiant dans le Seigneur pour que si jamais je passe à côté de quelque chose, ce que je perdrai ne soit pas plus grand que ce que je chéris et protège; en espérant que le Seigneur n’est pas offensé par une prudence qui aime mieux pécher par jalousie pour Sa sainteté que de risquer de pervertir les choses pures et vraies qu’Il a déjà  données. Je veux parler de ce dépôt procédant d’une connaissance de la sainteté de Dieu, cette connaissance qu’on obtient par le moyen de l’obéissance à Dieu et de la communion avec Lui: voilà  le trésor que nous chérissons et préservons depuis bien des années.

Quel chrétien, après avoir connu ne serait-ce qu’une fois cette Présence-là pourrait supporter l’ambiance carnavalesque caractérisant l’enregistrement évoqué précédemment ? Je ne me suis jamais remis, et j’espère ne jamais me remettre d’une étrange expérience qui remonte à vingt ans.

Au cours d’une convention internationale, j’étais sur l’estrade, et les gens s’effondraient de tous les côtés, « tombant dans l’Esprit » avec ostentation, alors que tout sentiment de la présence de Dieu faisait défaut ! Une manifestation de puissance sans la présence de Dieu, au milieu des cris aigus d’exaltation charnelle et ces éclairs des flashs photographiques était au-delà de ce que je pouvais supporter. Au risque de pécher contre la bienséance et contre les bonnes relations avec d’autres ministres de l’Evangile, je me sentis obligé de partir.

Comme c’est étrange. Nous avons reçu des mises en garde explicites contre les « signes et prodiges menteurs » qui surviendront dans les derniers temps.(Matt.24:24, et II Thess. 2:9). Nous nous figurons pourtant que toutes ces choses sont encore à venir, et sans réfléchir, nous faisons naïvement confiance à  despersonnalités peu claires qui remportent du jour au lendemain des succès retentissants auprès des foules, tant nous sommes friands d’expériences, de libérations, de manifestations de puissance.

J’ai un profond respect pour la manière dont Dieu se sert des choses folles et faibles, mais je ne peux pour autant cautionner les manifestations criardes, superficielles, et grossières. « Sainteté à  l’Eternel », tel est encore le mot d’ordre dans la maison de Dieu, même si aux yeux du monde ou à  nos propres yeux cela nous rend modestes et peu impressionnants.

J’en suis sûr, au moment où tant de voix portent aux nues le réveil (ou le renouveau) actuel, un chrétien sérieux ne s’offusquera pas de mes propos modérés, qui visent à  édifier. Une des choses les plus inquiétantes, en ce moment, c’est peut-être la note de mise en garde qu’on fait retentir à propos de ceux qui émettent des réserves : on voit en eux « des obstructeurs« , « des ennemis« , « des menaces » pour les bienfaits que Dieu répand.

On nous invite, semble-t-il, à abandonner toute retenue.

« Allez-y, jetez-vous à l’eau  ! Ou alors si vous en êtes incapables, poussez-vous, laissez passer les autres ! »

Dieu est bien capable, j’en suis persuadé, de protéger comme de perfectionner ce qui est à Lui (Col.1:28). Je ne peux que me poser la question: Ne sont-ce pas là des intérêts humains qu’on défend avec tant de véhémence ? Ne sommes-nous pas au début d’un processus qui à terme pourrait nous mettre dans la situation annoncée par le Seigneur  :

« l’heure vient où quiconque vous fera mourir pensera offrir un culte à  Dieu ». (Jean 16:2)  ?

Je voudrais citer ici un avertissement que donnait T. Austin Sparks, et qui est peut-être encore plus d’actualité maintenant que lorsque l’auteur l’a écrit il y a quelques décennies, au sujet de la soif qu’avaient les Corinthiens de « preuves spectaculaires« .:

On dirait bien que nous récoltons à présent ce qui fut semé à  la légère dans le Mouvement Charismatique.

On a, alors, entretenu l’immaturité chez beaucoup de gens en leur enjoignant de prendre des « __décisions__ » faciles; On a encouragé l’indolence, le refus de la croix, un style de vie désordonné, un culte effréné de la personnalité, la superficialité et la légèreté dans les réunions.

Actuellement, nous vivons des temps semblables. Cet âge est de plus en plus ‘psychique‘ . Nous sommes en un temps où l’on cultive les débordements de l’âme, laquelle s’affirme elle-même et se met à  tout contrôler dans la chrétienté et hors de la chrétienté. C’est l’âge du psychisme: alors veillez à  ne pas retourner en arrière, ne soupirez pas après ce domaine-là .

Avez-vous soif de signes ? J’ai vu de chers frères et sœurs prostrés sur le sol, gémissant, pleurant, et réclamant des signes et des preuves à grands cris. Des chrétiens, de chers serviteurs de Dieu, puissamment utilisés par Lui sont en train de susciter une ambiance où l’émotion est reine, une ambiance psychique. Cela entraîne les âmes sensibles et simples dans des comportements qui tôt ou tard provoqueront de graves désillusions et seront une occasion de chute.

Pour certains, le Seigneur sera une occasion de chute (Matt. 11:6) et c’est très exactement ce que recherche le diable. »

Personnellement, je me crois prêt à tout risquer, à tout oser pour le Seigneur, mais sûrement pas pour obtenir une « bénédiction« , ou quelque expérience douteuse véhiculant un bienfait apparent. Je préfère (en conformité, je crois, avec l’Ecriture) chercher la racine de la dépression selon ce que dit la Parole.

En général, il s’agit de désobéissances qui ne sont pas reconnues comme telles.

Cette démarche s’accomplira pour l’essentiel en présence de la partie du Corps devant lequel je suis responsable et auquel je suis véritablement relié (Eph. 4:15).

Préférer « une expérience » comme remède instantané plutôt que de se soumettre à cette discipline, c’est courir des dangers spirituels. Le Seigneur n’est-il pas proche de tous ceux qui Le cherchent ? Peut-on parler de bienfait durable, là où nous avons seulement éprouvé un soulagement au niveau des symptômes découlant d’une faille grave dans la personnalité, si cette faille demeure ?

Quoiqu’il advienne du présent « réveil », il se peut que la chose la plus remarquable à l’avenir soit la repentance profonde de milliers de personnes brisées qui reconnaîtront qu’elles se sont laissé séduire, qu’elles ont manqué du discernement le plus élémentaire en se hâtant de courir après des démonstrations de puissance dans des ambiances si contraires à  ce qu’on sait de la sainteté de Dieu et de Sa nature.

Il est évident qu’une puissance est à l’œuvre. Il s’agit de savoir de qui elle émane. Qui donc dispense des solutions de substitution, une joie inférieure en qualité à celle de Dieu, au « bénéfice » des gens immatures, charnels, et dépourvus de discernement ?

Cela nous peine de constater que parmi ceux qui ont reçu « la bénédiction », certains ont cessé de s’intéresser à la vision apostolique ou sont allés jusqu’à la répudier ! Tout se passe comme s’il s’agissait de réalités qui s’excluent réciproquement !

À supposer que nos craintes soient exagérées et si les phénomènes en question sont de Dieu (tout en s’accompagnant de certains excès manifestes), en quoi les « signes et prodiges menteurs » à  venir diffèreront-ils de ce qui se passe déjà  sous nos yeux  ? Sur quels critères établira-t-on ces différences ? Avons-nous dès maintenant une maturité suffisante pour discerner ces différences capitales ? Par quels moyens parviendrons-nous à cette maturité si d’ores et déjà nous sommes enclins à traiter d’ennemis ceux qui ne font que poser des questions  ?

Ceux qui se les posent se voient ridiculiser avec tant de véhémence par les tenants du réveil que les affirmations de ces derniers en deviennent suspectes.

Le fait qu’un phénomène entraîne une bénédiction, une libération ou une délivrance ne garantit nullement que ce phénomène soit de Dieu.

(Matt. 24:24).

Les mêmes puissances ténébreuses qui ont profité de l’indiscipline ou de l’impureté pour infliger une oppression peuvent tout aussi bien lever cette oppression. Elles sont capables de restaurer les relations qu’elles ont brisées ou saccagées, et cela pour une raison bien simple: pour provoquer une séduction encore pire.

Même l’expérience la plus délectable de « l’amour de Dieu » peut être une pseudo sensation provoquée par des esprits, chez des personnes aveugles ou paresseuses qui répugnent aux sacrifices nécessaires pour chercher la face de Dieu selon la vérité.

Est-ce réellement de Dieu qu’on a faim, ou alors a-t-on faim d’une expérience de Dieu donnant à l’âme angoissée l’assurance que Dieu la connaît et l’accepte ? N’est-ce pas là  le motif inconscient qui fait courir tant de gens, actuellement, après les prophètes d’aujourd’hui, en quête d’une « parole prophétique » de ce genre ? Et encourager ce penchant, n’est-ce pas entretenir l’immaturité plutôt qu’encourager les chrétiens à acquérir la foi qui convient à des fils  ?

« Vous me chercherez et vous me trouverez, car vous me chercherez de tout votre cœur ». (Jérémie 29:13).

Ne sommes-nous pas dans ces derniers temps à  propos desquels on nous a bien dit de nous garder de toute séduction et d’éprouver tous les esprits ? (1Jean 4:1 et 1Thess. 5:21). Quelle est notre attente eschatologique (=se rapportant à la fin de toutes choses), et sur quoi se fonde notre foi  ?

Ces questions-là ont sûrement une incidence sur notre degré de réceptivité à toutes ces nouveautés qui promettent de nous bénir et de nous enraciner dans l’existence présente, tout en nous privant de la vigilance qui autrement serait la nôtre – et qui doit être la nôtre.

Faut-il ne rien dire de cette « louange » qui nous crève les tympans, de ces « offrandes » sous haute pression, de ces attitudes théâtrales, de ces paillardises carnavalesques, de ces cris aigus qui rappellent ceux des damnés et qui ponctuent le déroulement de certaines réunions ? Faut-il ne rien dire de cette absence flagrante d’une prédication de la Parole (sinon à titre tout à  fait symbolique), de ces « témoignages » interminables qui émoussent les esprits, produisant un état d’hébétude incompatible avec la dignité de Dieu – ces témoignages qui sortent même de la bouche des serviteurs de la Parole ?

De tels phénomènes n’auraient pas été tolérés un seul instant pendant ce réveil historique qu’a connu le Pays de Galles, et où l’on veillait constamment à éviter même la musique instrumentale ou une quelconque intrusion humaine; et voilà  qu’on se sert de ces choses à présent, et qu’on les glorifie. Ce réveil gallois ne fut que « sainteté à l’Eternel » tant que ces critères furent sauvegardés.

Dieu a-t-Il cessé d’être le Seigneur qui exigeait que Ses prêtres accèdent à l’autel par un plan incliné et non par des marches, afin que la nudité de la chair humaine « ne soit pas découverte » ? (Exode 20:26). N’est-Il plus Celui qui leur faisait porter en permanence un diadème d’or avec l’inscription « Sainteté à  l’Eternel » sur le front, cette partie que nous offrons si facilement maintenant à l’attouchement qui doit communiquer « la bénédiction » ? N’est-il plus le Seigneur qui prescrivait, au sujet de l’huile sainte pour l’onction, qu’il ne fallait rien fabriquer de semblable pour en oindre la chair humaine ? (Exode 30:32-38).

Mon désir brûlant est de voir à  nouveau ces mots « Sainteté à l’Eternel » sur le front d’hommes et de femmes ayant vocation de sacrificateurs, et qui se lèveront pour Dieu en ces temps où des vulgarités sordides menacent de s’infiltrer jusque dans la Maison de Dieu.

C’est le cri que pousse Esaïe (Es.52:11):

« Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d’impur ! purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Eternel !« 

Oui,

« purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en développant jusqu’à son terme la sainteté dans la crainte de Dieu. » (II Co.7:1).

Alors que nous voyons le monde chanceler sous la violence, les guerres, les désastres comme les tremblements de terre, les famines, les inondations et les incendies, alors quel’Eglise n’est pas prête, qu’elle est actuellement dans un tel état de superficialité, ne conviendrait-il pas plutôt de nous affliger, de prendre le deuil et de verser des larmes, de changer nos rires en pleurs, et notre joie en affliction  ?

Pardonnez-nous, si nous allons trop loin dans le sens de la prudence.

Mais nous serions naïfs de penser que seuls les chrétiens charnels et sensuels peuvent être la proie des séductions.

Les ultimes séductions des derniers jours seront d’ordre spirituel,

« car Satan lui-même se déguise en ange de lumière ». (II Co.11:14).

La fin de toutes choses est proche: soyez donc sobres, veillez et priez. (1Pierre 4:7).