BÉNIR !
Il est facile d’ aimer et de bénir ceux avec qui il est agréable de vivre, ceux qui donnent à notre existence la dimension du bonheur et de la plénitude.
Mais il est contraire à notre nature d’entendre le Messie nous dire :
« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent… » (Matthieu 5. 44)
Tout d’ abord, je m’aperçois que par moi-même, je ne sais pas, je ne peux pas aimer ! C’est pourquoi Jésus poursuit en nous donnant cette promesse :
» »Demandez et l’ on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’ on vous ouvrira…' » (Matthieu 7.7-11)
Même là encore, j’hésite. C’est dans la nature humaine de haïr et de maudire ceux qui nous humilient, qui nous oppriment, et qui nous étouffent parfois jusqu’à la mort.
Non seulement je ne le peux pas, mais aussi je ne le veux pas !
Le rabbin Saul de Tarse, devenu l’apôtre Paul, a vécu un tel déchirement lorsqu’il écrit :
« …j’ai la volonté mais non le pouvoir de faire le bien…je trouve en moi cette loi; quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi…misérable que je suis, qui me délivrera de ce corps (notre nature insoumise à Dieu) qui m’ entraîne à la mort? Dieu soit loué, par le Messie Jésus… » (Romains 7.14…25)
… » Dieu soit loué, par le Messie Jésus… «
Ainsi, il existe un espoir bien réel : l’ÉTERNEL notre Dieu veut et peut nous donner la force d’ aimer comme il a lui-même aimé.
« …Si Dieu nous a tant aimés, nous devons nous aussi nous aimer les uns les autres…nous aimons parce que Lui nous a aimés le premier » (1 Jean 4.11…19)
Jésus te dis:
Cet amour a conduit le Messie à donner sa vie comme le prophète Esaie l’avait annoncé à nos pères :
« …frappé de Dieu et humilié, il a été transpercé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui… Il s’ est livré lui-même à la mort… et Il a intercédé en faveur des coupables » (Esaie 53)
Nous apprenons, chaque jour et à chaque minute, que le Messie nous a précédés sur le chemin étroit où Il veut que ses disciples marchent. Il nous en donnera la force. Ainsi nous serons les fils de notre Père qui est dans les cieux, Lui qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, Lui qui fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. (Matthieu 5.45-48)
BENIR…
Pour ceux qui marchent à nos côtés, notre vœu est que, dans l’unité et la complémentarité, nous tenions ferme jusqu’ à la fin.
Et pour ceux qui nous haïssent et nous maltraitent, que Dieu Lui-même mette en notre coeur cette ardente prière : ‘ »Père saint, qu’ils apprennent à connaître Ton Amour et qu’ensemble nous marchions à ta rencontre ! »
Tout au long de l’Ancien Testament, nous voyons que Dieu bénit, qu’il se plaît à bénir les hommes; ce sont comme des cadeaux qu’Il leur fait (c’est un des sens du mot hébreu que nous traduisons par « bénédiction »).
Dans le Nouveau Testament, Jésus ne se lasse pas de bénir et juste avant de monter vers son Père, il bénit une dernière fois ses disciples.
En même temps qu’à eux, c’est à nous qu’il donne Sa bénédiction. Nous devenons alors des porteurs de bénédictions.
Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que nous sommes appelés à BÉNIR, c’est-à -dire annoncer à ceux qui nous entourent des paroles qui font du bien, qui communiquent l’amour dont Dieu les aime. C’est ce que Pierre nous dit dans sa première lettre:
« Ne rendez pas mal pour mal, ni injure pour injure; bénissez au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter aussi la bénédiction » (1 Pierre 3: 9).
Relevons au passage que cette lettre s’adressait à des chrétiens qui vivaient des temps difficiles. C’est pourquoi cette exhortation me rappelle étrangement ce que Jésus disait dans le Sermon sur la montagne:
Cela signifie que notre bénédiction ne s’adresse pas uniquement à ceux que nous aimons (ou tolérons), mais aussi et peut-être surtout à ceux que nous n’aimons pas ou qui nous font souffrir: tel collègue de travail insupportable, tel prof qui se fait plaisir à me faire échouer, tel camarade moqueur, telle épouse toujours acariâtre, tel mari si peu prévenant… et j’en passe !
Ce sont eux que nous devons bénir et ce n’est pas facultatif: « c’est ce à quoi nous sommes appelés… »
C’est notre vocation. Souvent nous nous demandons: quel est mon ministère? Je vois dans le fait de bénir le ministère de tout chrétien (il n’est pas nécessaire d’avoir fait de hautes études…)
Mais en fait, pourquoi bénir ?
Lorsque nous bénissons, il y a une libération qui s’opère dans les lieux célestes. Ce que Dieu a en réserve pour la personne bénie devient efficace. C’est comme si la bénédiction faisait un trou dans la masse des malédictions qui repose sur nos têtes et permettait à Dieu d’agir.
Lorsque je dis « malédiction » je ne parle pas des sortilèges de toutes sortes, mais de toutes les paroles négatives, les jugements, les critiques qui ont été dits et qui nous retiennent comme prisonniers. Ainsi en bénissant nous opérons un acte de libération.
La bénédiction est une arme redoutable, car c’est une parole d’amour et de restauration qui vient directement de Dieu sur la personne que nous bénissons, et cette parole est irrévocable.
D’autre part, lorsque nous bénissons, notre regard sur l’autre change. Nous recevons les yeux de Dieu et nous le voyons tel que Dieu le voit, c’est-à -dire avec, en Lui, le ferment de la résurrection.
Enfin, s’il est vrai que celui qui maudit se maudit lui-même, la réciprocité doit aussi être vraie; quand nous bénissons, nous sommes aussi bénis! C’est d’ailleurs ce que souligne Pierre en 1 Pierre 3: 9 :
« …Afin d’hériter aussi la bénédiction »
Dieu aime la bénédiction.
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