Il y a une bonne dizaine d’années, j’ai fait un rêve qui me tourmente encore aujourd’hui, car il reste hélas encore d’actualité…

Dans ce rêve, j’étais en pleine campagne et je me réjouissais de voir un groupe de jeunes, garçons et filles, s’égayer dans une belle prairie… Tout était sain, beau, ensoleillé et doux, comme si le Seigneur régnait…
Puis je fus alertée soudain par une barrière, qui encerclait tout le groupe. Pire, apparut aussi un passage obligé, devant une guérite, une de ces guérites où l’on paie un droit d’entrée, et où trônait une femme ricanante, qui semblait jubiler de tout contrôler…
Entre temps en effet, tous ces jeunes, que je connaissais, étaient devenus des lapins (???), méconnaissables, interchangeables…
Affolée, je me précipitai sur la guérite, réclamant de pouvoir passer pour les arracher à cet endroit, mais peine perdue, impossible d’entrer dans cet espace devenu bien délimité. Et comme je protestais vigoureusement, la guérite elle-même, avec son occupante, disparut… Au lieu de la vaste et belle campagne du début de la vision, on ne voyait plus qu’un espace clos, d’où les lapins eux-mêmes disparaissaient peu à peu…
Je restai dans un état de colère et de douleur indescriptibles… Que faire ? Le Seigneur m’a demandé de prier…
Depuis ce rêve, comme rien ne s’est vraiment passé, je prie toujours… J’étais alors dans une église plutôt jeune, à la louange passionnée, efficace, et que j’aime toujours pour toutes ses qualités… J’ai déménagé, mais j’ai vu, en pire, partout où j’ai voulu aller, ce problème d’enfermement, de conduite toute humaine, et, surtout, de dramatique manque de connaissance du Seigneur. J’ai vu des églises de briques, (ou de « lapins »), et non de « pierres vivantes »…
Y a-t-il, dans mon coeur, quelque chose de l’immense douleur du Père, dont les enfants se perdent, oui, car ils ne LE connaissent PAS… J’ai prié avec larmes et détresse pour toutes ces âmes…
Un jour Dieu m’a dit : « Ils sont comme des brebis sans berger… »
Innocemment, j’ai répondu : « Mais, Seigneur, ils ont pourtant un bon pasteur, aimant, sincère et très dévoué…? »
Dieu a répondu : « Prie. Le pasteur lui-même est comme une brebis sans berger… »

Certes il n’y a qu’UN seul BON Berger… « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » (Jésus, en Jean 10, 11). Encore faut-il Le connaître, personnellement, intimement : « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ ».(Jean 17,3).
Encore faut-il L’entendre, Lui (et non des humains, si bons fussent-ils) : « Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elle ne suivront pas un étranger ; mais elles fuiront loin de lui parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » (Jean 10, 4-5)

Encore faut-il Lui obéir, encore faut-il L’aimer plus que tout… Lui qui EST AMOUR (1 Jn 4,8 et 16)…


Note MAV Quand Elisabeth m’a parlé ce matin de son rêve, j’ai aussitôt pensé à la peur. Le lapin est un animal sans défense, il ne peut que fuir, il est très peureux. Pris dans les phares d’une voiture, il va être paralysé et se laisser écraser. On parle souvent des brebis dans la Bible, car la brebis est aussi un animal sans défense, et qui a besoin d’un berger car elle n’a même pas les moyens de s’enfuir. Là, il n’y a aucun berger, ou plutôt, le ou les bergers sont eux-mêmes, comme les autres lapins, insouciants, heureux… et sans défense.
Dans le rêve, ces chrétiens se sentent en sécurité et ils batifolent.
Ils ne voient pas qu’ils sont dans un piège mortel dont ils ne peuvent sortir. Car une « femme » démoniaque est là, qui contrôle tout, qui extorque de l’argent à tous ceux qui entrent dans le piège et qui jubile du pouvoir qu’elle exerce sur les âmes (et sur les portefeuilles !). Cette « femme » m’a fait penser immédiatement à la « femme Jézabel » qui contrôle l’Église de Thyatire (Apoc 2). Cette femme, c’est un sytème ecclésial qui attire, avec beaucoup de belles louanges agréables aux oreilles, et certainement avec un évangile light, des âmes sans défense, des âmes qui ne se méfient pas. Ils se sentent si bien, ces innocents naïfs ! Ils pensent – ils n’entendent que cela- que l’appartenance à ce sytème fait d’eux des chrétiens automatiquement promis à la vie éternelle. N’est-ce pas ce que l’on entend aujourd’hui dans la plupart des assemblées ? Beaucoup de beaux chants de louanges, un évangile-friandise ne parlant que de la grâce de Dieu, jamais d’allusion à l’enfer, ni à l’exigence divine de sainteté, ni à la noirceur du péché, ni à la nécessité de repentance profonde qui fait comprendre l’immense oeuvre de la Croix et qui change radicalement le cœur…
Ils ne voient pas qu’ils sont formatés progressivement pour devenir comme des lapins, tous semblables, tous vulnérables…
La fin du rêve est tragique. On se souvient qu’en Apocalypse 2, Dieu dit de l’Église contrôlée par Jézabel-la-sorcière, la fausse prophétesse, c-à-d cette femme qui diffuse une fausse vérité, un faux évangile : « JE PUNIRAI DE MORT SES ENFANTS ».
Mais la Parole ajoute: 
« Apoc 2:26 A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations. 27 Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père. 28 Et je lui donnerai l’étoile du matin. 29 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises ! « 
Oui, la récompense est bien grande pour ceux qui arrivent à sortir de ce piège, afin d’entrer dans les oeuvres préparées d’avance pour chacun d’eux. 
Je crois que le Seigneur a longtemps appelé Elisabeth à prier pour cette Église qui semble si heureuse et qui ne voit pas la mort arriver, justement pour que cette Église de la fin des temps ouvre les yeux, que ses pasteurs ouvrent les yeux… Mais ils ne l’ont pas fait. Alors, le fardeau d’Elisabeth est resté sur son coeur. Quand elle m’en a parlé ce matin, je lui ai proposé:
– Transmets cette vision !
J’avais même un sentiment d’urgence car il n’y a plus de temps. L’ordre de Dieu, maintenant, c’est Apocalypse 18:4: « Sortez d’elle mon peuple ». Sortez de ces structures spirituellement séduisantes mais où personne n’est jamais conduit à devenir un disciple qui accepte de mourir à lui-même pour suivre Christ, après être passé par le brisement, par la vision de son état de pêcheur, vision toujours terrible quand on rencontre la lumière qu’est Christ. Il n’est personne dans cette Église contente d’elle-même pour y conduire quiconque à Golgotha, car ceux qui la mènent n’y sont pas eux-mêmes passés et ne savent pas ce qu’est être un disciple de Christ. « ÊTRE COMME CHRIST », c’est ce que le mot «  chrétien » veut dire… Comme Christ ! Vous connaissez beaucoup de chrétiens dans notre Église d’Occident qui sont « comme Christ » ? Oui, il y en a, mais ils sont bien cachés…
J’ai le même désespoir qu’Elisabeth car Dieu m’a dévoilé depuis presque vingt ans le véritable état de son Église. Il m’a montré à plusieurs reprises dans des assemblées des rangées de cadavres « qui passent pour être vivants mais qui sont morts », qui jouent à l’Église en pensant que tout va bien car ils chantent de tout leur coeur, – de si belles louanges ! -, mais qu’ils n’ont ni crainte de Dieu, ni fruits, ni sanctification, ni témoignage puissant qui touche les coeurs.
J’ai senti que je devais mettre cette vision comme un dernier appel, un appel pressant du Seigneur.
Oui, la louange peut devenir une idole, tout comme la réputation de l’Eglise, tout comme le pasteur, tout comme le bâtiment, tout comme toute la technologie utilisée avec les vidéos, les cassettes…, mais si le centre de tout n’est pas le VÉRITABLE Yeshua, si la seule vraie soif n’est pas celle de connaître Dieu, de l’entendre et de Lui obéir, tout le reste, alors, n’est que futilités, détails, plaisirs du monde …
Dieu appelle encore:
2Co 6: 14 Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? 15 Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? 16 Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. 17 C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai. 18 Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant.