L’Evangile est une bonne nouvelle. C’est la puissance, la dynamite de Dieu qui est capable de transformer nos vies (Romains 1v16) et dont le message est contenu dans la Bible. L’Evangile nous parle avant tout de ce que Dieu a fait pour nous et non pas de ce que l’homme a fait pour Dieu.

Il serait cependant faux de dire que Dieu fait  »  tout le travail   » et ne demande pas à  l’homme d’être actif dans l’œuvre de transformation qu’Il met en place par l’Evangile dans nos cœurs.

La Bible nous incite ainsi à  «   travailler avec Dieu pour notre salut   » (Philippiens 2v9), non pas de façon légaliste, mais en faisant confiance à  Dieu que c’est  »  Lui qui produit en nous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant   » (Philippiens 2v10).

L’engagement du prophète Daniel que nous rapporte l’Ancien Testament est pour nous un exemple de ce que cela peut signifier  »  travailler à  notre salut  «  (Philippiens 2v9) ou encore de comment mettre en pratique l’exhortation de l’apôtre Pierre  :  »  appliquez-vous d’autant plus à  affermir l’appel et le choix dont vous avez été l’objet   » (2 Pierre 1v10).

Dans le livre de Daniel, nous voyons le jeune Daniel, alors adolescent,  »  prendre la ferme décision de ne pas se souiller en consommant les plats servis à  la table du roi et le vin de ses banquets  «  (Daniel 1v8). Dans la culture de l’époque, on commençait le repas par un sacrifice de libation  : on offrait du vin aux divinités et une partie de viande. Ensuite on mangeait. Daniel, lui, bien qu’il soit exilé, ne souhaite pas vivre à  la manière « babylonienne ». Il ne veut pas se souiller avec tout ce qui provient de l’idolâtrie païenne. Pourquoi ? Parce que lui connaît le vrai Dieu vivant. Daniel prit cette ferme résolution dans son cœur dans le but de vivre la sainteté, ce qui correspond au fait de ne pas se conformer au siècle présent (Romains 12v1-2) mais de vivre d’une manière qui honore Dieu là  où nous nous trouvons.

De même, dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul écrit à  Timothée en lui disant  :  »  tu as suivi de près mon enseignement, ma conduite, ma foi, ma douceur, mon amour, mes résolutions  «  2 Timothée 3v10. Prendre des résolutions ou des engagements n’est donc pas anti-biblique, l’apôtre Paul l’a fait, le prophète Daniel l’a également fait. Paul et Daniel avaient le souci de prendre des résolutions qui honoraient Dieu dans les différentes situations où ils étaient.

Dans notre société française du 21ème  siècle, la notion d’engagement est quelque chose de moins en moins pratiquée, de moins en moins reconnue ou recherchée. L’image est facile mais il suffit de regarder l’augmentation du nombre de divorces de ces dernières années pour se rendre compte que dans ce domaine, comme dans d’autres, un engagement ne signifie plus grand-chose. Nous chrétiens, n’avons-nous pas tendance à  nous laisser  »  contaminer   » également par cette tendance  ? Le monde nous encourage à  ne pas être trop radicaux dans nos engagements, dans nos décisions, à  ne surtout pas trop en faire (il ne faudrait pas que nous passions pour des personnes trop engagées, trop extrêmes dans nos propos et nos actes, après tout…).

Quel contraste avec le message de Jésus dans le sermon sur la montagne  ! A notre époque où le péché est rendu fascinant, affiché, quand les coutumes sociales nous entourent de tentations, Jésus nous rappelle qu’il ne faut pas jouer avec le péché, ne pas jouer avec la tentation ou alors elle nous détruira  :  »  Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi  ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne.   » Matthieu 5v29. Ces versets ne sont bien entendu pas à  prendre à  la lettre mais alors comment faut-il les comprendre  ? Voici leur sens  : si la convoitise charnelle est mon péché dominant, il faut faire tout ce qui est nécessaire pour résoudre le problème, quel que soit le prix à  payer  !

Daniel, Paul et tant d’autres personnages de la Bible n’ont pas hésité à  prendre des décisions que l’on peut qualifier de  »  radicales   » mais elles n’en étaient pas moins nécessaires pour qu’ils puissent grandir ou sauvegarder leur relation avec Dieu.

Par rapport à  quel(s) aspect(s) de notre vie le Seigneur nous demande-t-il de nous positionner aujourd’hui, de prendre un engagement et de nous y tenir  ? Allons-nous prendre la situation à  cœur ou laissez les choses en l’état  ?

Pour finir, il est à  souligner qu’il n’en reste pas moins que tout engagement, séparé de la grâce de Dieu, ne mène pas au salut mais à  la condamnation. Prenons ainsi des décisions fermes en comptant sur la grâce de Dieu et attendons-nous à  voir nos vies transformées  !

David Gay

http://www.adoredieu.com/texte/pensee-du-jour/3985-suivre-jesus-un-engagement-radical-david

Transmis par Elisabeth777